Cette revue est une publication conjointe de l’Université du

Revue organisations et territoires-Hiver 2002
Cette revue est une publication
conjointe de l’Université du
Québec à Chicoutimi, de l’Uni-
versité de Sherbrooke, de Valori-
sation-Recherche Québec, de la
Fondation de l’entrepreneurship et
du ministère des Régions.
Comité de direction
Marc-Urbain Proulx
Paul Prévost
Édition
Janick Couture
Imprimerie ICLT inc.
Graphisme
Clémence Bergeron
Comité de lecture et de rédaction
André Joyal, UQTR
Anne Gilbert, U. Ottawa
Bernard Pecqueur, U. Grenoble
Bernard Planque, U. Aix-Marseille
Bruno Jean, UQAR
Denis Martel, U. Sherbrooke
Germain Desbiens, Fondation
de l’Entrepreneurship
Gilles Paquet, U. Ottawa
Gilles Saint-Pierre, U. Sherbrooke
Hubert Wallot, TELUQ
Jean Desrochers, U. Sherbrooke
Jean-Paul Riverin, Ministère
des Régions
Jean-Pierre Collin, INRS-Urb.
Jean-Pierre Dupuis, HEC Montréal
Juan-Luis Klein, UQAM
Louis Dussault, UQAC
Louis Guay, U. Laval
Louis Jacques Filion, École HEC
Marielle Tremblay, UQAC
Mario Carrier, UQAT
Marguerite Mendell, U. Concordia
Maurice Beaudin, U. de Moncton
Nicole St-Martin, U. Sherbrooke
Olivier Crevoisier, U. Neuchâtel
Paul-Arthur Fortin, Consultant senior
Pierre Hamel, U. Montréal
Rachid M’Rabet, ISCAE, Casablanca
Réjean Landry, U. Laval
Robert Whealand, U. New Orleans
Serge Côté, UQAR
Pourquoi et comment mettre en valeur tous les territoires du Québec? . . . 5
Guy Massicotte
Une stratégie de renforcement des petits centres ruraux . . . . . . . . . . . . . . . 11
Clermont Dugas
Soutenir les PME exportatrices en région . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17
André Joyal et Cécile Grandbois
Ce que les régions non métropolitaines ont à offrir . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 25
Paul Villeneuve, Rémy Barbonne et Nicolas Racine
Pour sortir de l’approche centre - périphérie! . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 33
Juan-Luis Klein
Territoires de l’identité, territoires de la culture . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 39
Andrée Fortin
Entreprises innovantes et renouvellement des économies régionales . . . . . . 43
Serge Côté
L’exode des jeunes des régions du Québec : l’urgence d’agir! . . . . . . . . . . 51
Yves Lacasse
De la connectivité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 59
Jean-Marc Fontan
Innovations en région, développement en métropole? . . . . . . . . . . . . . . . . . 65
Richard Shearmur
Que faire ? Là est la question... . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 75
Oleg Stanek
Et si la croissance n’était pas au rendez-vous? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 81
Michel Boisvert
Évolution ou changements radicaux? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 85
Bernard Vermot-Desroches
Sacré-Cœur : un exemple de dynamisme économique . . . . . . . . . . . . . . . . . 93
David Tremblay, Jean Perron et Guy Germain
La politique territoriale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 101
Marc-Urbain Proulx
www.uqar.ca/devlopre/docdr.htm
www.uqac.ca/registr/programmes/3770.html
www.uqac.ca www.uqac.ca
www.uqac.ca
Module des sciences de l'administration
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Revue organisations et territoires-Hiver 2002
Pourquoi et comment faut-il développer les régions ?
Malgré sa candeur, cette question soulevée à l’occa-
sion du colloque annuel 2002 de la Fondation de
l’entrepreneurship du Québec s’avère des plus perti-
nente. Nous pourrions y répondre très rapidement, par
le recours à deux ou trois formules classiques telles
que : en créant de la richesse nationale ; en luttant
contre les inégalités interrégionales ; en atteignant un
meilleur équilibre dans la structure spatiale de peu-
plement ; en respectant le droit de vivre dans son lieu
de naissance.
Mais au-delà de ces finalités universelles qu’il nous
faut certes détailler en contexte québécois selon des
objectifs réalistes et mesurables, cette question traitée
par ce numéro spécial de la Revue organisations et
territoires soulève d’autres enjeux plus appliqués, plus
concrets, et moins simples à résoudre. À cet effet, les
textes des auteurs qui se sont portés volontaires illus-
trent encore une fois la richesse des connaissances
en sciences humaines et sociales concernant le
phénomène régional. La science régionale est sociale-
ment utile, notamment lorsqu’elle est accessible
directement aux acteurs locaux et régionaux et fertilise
leurs propres connaissances du terrain. D’où l’idée de
ce numéro.
Un numéro fort à propos. Car il nous faut analyser les
diverses régions selon une perspective différente.
Sortir des sentiers battus.
Aussi valables soient-ils, les modèles du passé ne sem-
blent plus suffire. Ils ne permettent plus d’apporter des
lumières véritablement nouvelles sur la réalité
régionale, qui a illustré sa complexité grâce aux
nombreuses études effectuées au Québec depuis plus
de trente ans de planification régionale et locale.
Les récents dyptiques en vogue tels que « territoires
versus fonctions », « endogène versus exogène » et
« développement par le haut versus par le bas », qui
récemment encore prenaient la relève des plus anciens
tels que « centre versus périphérie », « exportation
versus importation » et « centralisation versus
décentralisation », apparaissent déjà épuisés. Peut-
être à tort ! Les concepts nouvellement offerts tels
que les cités-régions, les technopoles, les systèmes
territoriaux d’innovation et de production, les commu-
nautés apprenantes sont certes intéressants, peut-être
enthousiasmants. Sont-ils suffisamment opérationnels
pour générer de nouveaux facteurs de développement
aux acteurs qui oeuvrent sur les territoires ? Il nous
semble que non ! En conséquence, la communauté
universitaire est mobilisée. Nous n’avons pas pu ici
retenir tous les textes reçus et considérés intéressants
pour leur originalité, leur rigueur et leur pertinence.
Ce n’est que partie remise.
En attendant, nous sommes ravis d’offrir à la
Fondation de l’entrepreneurship et à nos abonnés une
si belle qualité de lecture autour d’une question si per-
tinente.
Éditorial
Paul Prévost
Université de Sherbrooke Marc-Urbain Proulx
Université du Québec à Chicoutimi
remercie ses membres
gouverneurs
collaborateurs
associés gouvernementaux
partenaires
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Revue organisations et territoires-Hiver 2002
Introduction
Pour quelles raisons faudrait-il que le Québec
développe l’ensemble de son territoire ? Il existerait
de bonnes raisons pour le faire : un projet identitaire
ne devrait-il pas inclure la richesse et la diversité de
tout le Québec ? Un projet économique ne devrait-il
pas s’appuyer sur tous les potentiels ? Un projet poli-
tique, enfin, est-il viable sans l’inclusion de tous les
citoyens, de toutes les régions ?
Cela apparaît aller de soi, mais l’observation des
stratégies mises en œuvre par les décideurs, dans tous
les secteurs d’activité, mène plutôt à constater un
désintérêt croissant à l’endroit de pans entiers du terri-
toire québécois, malgré les apparences d’un discours
manipulateur qui, sous des accents volontaristes, ne
fait qu’inhiber encore un peu plus les capacités d’ac-
tion et de mobilisation des milieux concernés.
C’est pourquoi, après avoir essayé de comprendre le
problème du développement des territoires au Québec,
il faudra conclure que, plus que jamais, le poids de ce
développement reposera sur les communautés elles-
mêmes et sur les stratégies qu’elles devront définir et
mettre en œuvre pour relever le défi d’un développe-
ment intégral et authentique.
Nous poserons tout d’abord la question des écarts de
développement en indiquant comment le problème
devrait plutôt être posé en termes de sous-développe-
ment du potentiel. Nous ferons ensuite un peu d’his-
toire pour voir comment se pose, dans le Québec d’au-
jourd’hui, la question du territoire. Après avoir indiqué
ce que pourrait être un projet québécois intégrant tous
les dynamismes territoriaux, nous conclurons que le
seul enjeu pour lequel il existe des solutions à portée
de main est celui du développement des territoires par
les citoyens qui les habitent.
La question des écarts
de développement
Il y a toujours eu des disparités spatiales, des écarts
de développement entre les territoires. Au Québec
même, on peut circonscrire au moins trois grandes
catégories de disparités : les écarts entre les quartiers,
à l’intérieur des villes; les poches de sous-développe-
ment dans les régions gagnantes du Québec ; les
disparités entre les régions de la couronne et celles du
centre.
Certes, la source des inégalités est aussi de nature
sociale et, dans certains cas, on peut penser que la spa-
tialisation des inégalités est d’abord et avant tout la
conséquence des différenciations sociales, les riches et
les pauvres ayant tendance à habiter ensemble tout en
s’excluant mutuellement. Mais ce processus n’est pas
le seul en cause. Tout d’abord, la territorialisation n’est
pas exclusivement passive ; elle contribue à son tour
à renforcer les inégalités, et surtout à les pérenniser
d’une génération à l’autre. Les chances qu’un individu
ayant eu des parents pauvres le soit à son tour sont
accrues, et elles le sont encore davantage si cet indi-
vidu a grandi dans un quartier défavorisé. À l’échelle
d’un territoire comme le Québec, les liens entre les
différenciations sociales et la territorialisation des
écarts de développement sont moins nets, sans être
pour autant inexistants. La division des tâches qui
s’inscrit dans l’espace revêt souvent un caractère
social. Il ne manque pas de décideurs et d’experts pour
prôner une division des tâches, où les fonctions nobles
et généreusement rétribuées se retrouvent dans les
grandes villes, et les fonctions ancillaires et peu valori-
sées dans les régions excentrées. N’emploie-t-on pas
sans vergogne l’expression « régions-ressources »,
comme s’il allait de soi que les uns n’existent que pour
fournir aux autres les ressources dont ils ont besoin
pour se développer ?
Pourquoi et comment mettre en valeur
tous les territoires du Québec ?
Guy Massicotte
Universit du Qu bec
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