Modèle d`en-tête - Français - Consulat général de France à Québec

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H3A 3M8 MONTREAL
CANADA
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AMBASSADE DE FRANCE AU CANADA
SERVICE ÉCONOMIQUE DE MONTREAL
Le Conseiller économique Montréal, le 10 février 2012
Objet : La présence française au Québec
La présence française dans l’économie québécoise ne se limite pas à celle des 400 filiales recensées
sur les quelque 500 implantées au Canada. Selon la revue « Forces » publiée en 2011, l’empreinte du
« France Inc » dans la société québécoise est beaucoup plus marquée qu’il n’y paraît, en raison de la
place qu’y ont prise au fil des ans les immigrants entrepreneurs français et les programmes de
coopération, vecteurs d’échanges tant humains qu’industriels et commerciaux.
1. Les entreprises et les produits français sont bien introduits au Québec : ils passent
souvent pour québécois.
Avec environ 400 sièges de filiales d’entreprises françaises, la France occupe au Québec la place de
second investisseur étranger et y génère près de 30 000 emplois. Les entreprises françaises sont
présentes dans tous les domaines, à l’exception de la grande distribution et de l’automobile. Parmi les
principaux employeurs français, figurent Ubisoft, GFI Conseils, Vinci, Sanofi-Aventis, mais aussi Air
Liquide, Alstom, Degrémont, L’Oréal, Veolia et plusieurs autres. La présence économique française
est aussi représentée par les filiales de PME qui trouvent souvent au Québec une porte d’entrée en
Amérique du Nord.
En parallèle aux investissements, il convient de ne pas négliger la place des produits importés de
France au Québec. Les composants aéronautiques alimentent l’industrie québécoise (539 M€ en
2010), la Société des Alcools du Québec est le 1er acheteur mondial de vins français (219M€ en
2010), et les préparations pharmaceutiques sont le 3ème poste d’exportations françaises vers le
Québec (139M€). C’est au Québec qu’est réalisée la quasi moitié du commerce franco-canadien
(45,4% en 2010). La rançon du succès des entreprises et des produits français se traduit souvent par
leur insertion complète dans la vie locale des consommateurs ou des entreprises, à tel point qu’ils
passent fréquemment pour des produits ou des entreprises québécoises ou canadiennes, qu’il
s’agisse des yaourts Danone ou Yoplait, des aires de stationnement Vinci ou encore des escaliers
mécaniques du métro de Montréal (CNIM).
2. L’immigration française au Québec a donné naissance à des succès professionnels.
Les 2/3 des 150 000 Français du Canada vivent au Québec (51 000 inscrits au Consulat général de
Montréal et presque 11 000 à celui de Québec). 3500 Français s’installent en moyenne chaque année
au Québec de manière permanente. Ce chiffre relativement important témoigne de l’activité de
l’Ambassade du Canada en France et de la Délégation Générale du Québec à Paris en faveur de
l’immigration. Par ailleurs le programme annuel de visa Expérience Internationale Canada (CDD,
stages, emplois d’été et permis vacances-travail) permet à 14000 jeunes Français (18-35 ans) de faire
une expérience nord-américaine au Canada. Un grand nombre choisit le Québec. L’entreprenariat
français se manifeste également au Québec par le biais de Français qui ont créé leur entreprise en
émigrant dans la province. Les exemples de réussite y sont nombreux. Les secteurs dans lesquels le
succès des Français est le plus marquant est assurément celui de la restauration et des « métiers de
bouche » ; on ne compte plus au Québec le nombre de boulangeries et de traiteurs qui sont français
et ce, même à l’extérieur des villes de Montréal et Québec. Le commerce des produits
agroalimentaires importés est également un domaine dans lequel les Français ont fait leur place.
Ambassade de France au Canada - Service Économique de MONTREAL
Les domaines des services informatiques, du médical et paramédical, de l’immobilier recèlent
d’exemples tout comme celui des professions libérales et des avocats en particulier. C’est sans doute
dans la ville de Québec que la présence de l’entreprenariat français est la plus marquée, en raison
d’une présence plus modeste d’implantations françaises de type filiales. Au même titre que les
sociétés françaises recrutent des Québécois à la tête de leurs filiales au Québec, les entreprises
québécoises ont fait appel, au cours des dernières années, à l’expertise de gestionnaires français de
haut niveau qu’elles sont allées chercher en France pour la réalisation de projets d’envergure.
3. Les programmes de coopération bilatérale contribuent à renforcer la présence
française
La coopération économique entre la France et le Québec se manifeste d’abord dans le cadre du
Groupe franco-québécois de Coopération économique qui réunit deux fois par an les représentants
des ministères français et québécois de l’économie et prépare notamment la rencontre alternée des
Premiers ministres.
Par ailleurs, le Québec et la France ont également mis en place un dispositif unique de soutien aux
partenariats industriels et aux transferts de technologie entre PME. Cofinancé par les deux parties,
Ubifrance-Québec permet chaque année l’accompagnement des projets de près de 60 PME de
France et du Québec et l’organisation de rencontres industrielles sur des salons spécialisés.
De son côté, le Fonds franco-québécois de coopération décentralisée, outil créé en 2005, finance sur
la base d’une programmation sur deux ans des projets entre acteurs régionaux français et québécois,
dont la moitié à dimension économique.
Un autre axe de coopération consiste en des rencontres entre pôles de compétitivité français et
créneaux d’excellence et grappes industrielles québécois. Deux symposiums organisés, le premier au
Québec en 2008, le second en 2010 en France, ont donné naissance à de nombreux projets et à des
accords entre partenaires français et québécois, spécialement dans les domaines de l’aéronautique,
des biotechnologies, des nouveaux matériaux et des textiles techniques, de la nutrition et des
nutraceutiques.
4. Les entreprises françaises participent aux grands projets québécois
La collaboration bilatérale s’illustre aussi par la participation des groupes français aux projets
québécois d’envergure, comme ceux de la modernisation du métro de Montréal attribuée au
consortium Alstom-Bombardier et de la construction en PPP du Centre Hospitalier Universitaire de
Montréal confiée au consortium CHUM Collectif auquel participe Dalkia. Le groupe Bolloré (Bathium
Canada) est, de son côté, un acteur du Plan d’action 2011-2020 du gouvernement du Québec sur les
véhicules électriques. EDF et Alstom sont des partenaires des grands projets d’Hydro-Québec.
*****
Qu’il s’agisse, pour les individus, des opportunités de mobilité offertes dans le cadre de l’accord de
reconnaissance mutuelle des qualifications professionnelles et, pour les entreprises, du
développement de projets dans le cadre du Plan Nord, les sources de thèmes pour le renforcement de
la collaboration franco-québécoise ne se tarissent pas, ce qui assure de belles perspectives encore à
la dynamique des affaires entre la France et le Québec.
Jack PILLAIN
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