LES MYSTÈRES DE LA GÉNÉTIQUE
Maître-assistant au Département de génétique médicale de l’UNIL, Carlo Rivolta
a obtenu un subside FP7 dans le domaine de la santé pour son projet HYPER-
GENES axé sur la définition d’un modèle génétique de maladies complexes
comme l’hypertension.
SUCCESS STORY
HYPERGENES / European Network for Genetic-Epidemiologi-
cal Studies : Building a Method to Dissect Complex Genetic
Traits, Using Essential Hypertension as a Disease Model
Domaine de recherche : FP7 – Coopération / SANTÉ – Etudes
épidémiologiques moléculaires
Nombre de partenaires : 19 dont l’Université de Lausanne (UNIL)
Dates de début – fin : 01.01.2008 – 31.12.2011
Durée : 48 mois
Financement : 10’213’420 € / Part UNIL : 1’929’000 €
Type de contrat : Projet intégré à large échelle (IP)
A PROPOS DU PROJET
CARLO RIVOLTA
Comment en êtes-vous venu à vous
intéresser à la génétique ?
Frappé par ma ressemblance avec mon
grand-père, je me suis passionné très jeune
pour les problèmes de génétique. Plus tard,
j’ai obtenu mon diplôme en génétique
moléculaire à l’Université de Pavie et j’ai
poursuivi ma formation par un doctorat en
génomique microbienne à l’UNIL. Je me suis
perfectionné en bioinformatique à l’EPFL
et en génétique humaine à l’Université de
Harvard. Depuis 2005, je suis de retour à
Lausanne où je poursuis mes travaux en
génétique médicale, en collaboration avec
mon ancien groupe aux États-Unis et des
unités cliniques du CHUV.
Comment a fonctionné le projet
HYPERGENES ?
HYPERGENES a comporté plusieurs phases
d’études. Nous avons tout d’abord établi la
carte génétique d’un groupe de 4000
personnes, dont une partie sou rait
d’hypertension et l’autre non. En comparant
les deux groupes, nous avons pu identiier
quelques régions du génome associées à
l’hypertension. Lors d’une phase ultérieure,
nous avons étudié une cohorte de 8000
patients. Ceci a généré un gigantesque
volume d’informations génétiques à traiter,
dérivées à la base de plus de 4 milliards de
marqueurs d’ADN, grâce auxquels nous
espérons obtenir des informations
supplémentaires sur le rôle de certains
gènes par rapport à la maladie.
Et quelles seraient les applications
possibles de cette recherche ?
Les applications pour le futur font rêver:
en fonction des éléments génétiques
propres à chaque patient, déterminés
par une simple prise de sang, le malade
pourrait recevoir un médicament ciblant
directement son défaut spéciique. Il
faudra, cependant, patienter avant de voir
un médecin généraliste disposer d’outils
pour soigner chaque patient en fonction
de son patrimoine génétique.
« Le projet HYPERGENES
a considérablement élargi
nos horizons. »
Carlo Rivolta et quelques-uns de ses
collaborateurs ont participé au projet
HYPERGENES aux côtés d’une quinzaine
de partenaires européens. Le subside
alloué par l’Union européenne (domaine
SANTÉ du 7e Programme-cadre) se montait
à plus de 10 millions d’euros et l’UNIL en
a obtenu près de deux. Globalement,
HYPERGENES visait à construire une
méthodologie d’épidémiologie génétique
des maladies chroniques complexes en
utilisant l’hypertension comme modèle.
Le projet a été coordonné par le professeur
Daniele Cusi et son équipe à l’Université
de Milan. Les Lausannois et les Milanais ont
fonctionné comme des groupes jumeaux
ain d’améliorer la idélité des résultats
expérimentaux. Pouvoir comparer des
analyses menées sur deux sites di érents
s’est révélé scientiiquement très riche.
www.euresearch.ch
www.unil.ch / euresearch
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