Pontifex Maximus : grand pontife
; Tribunicia Potestate VIIII: dans sa 9e
Quand il entra à Rome, un secteur de la muraille fut détruit et une partie des portes enfoncée,
parce que quelqu'un assura que ces deux pratiques étaient habi
tuelles lors du retour des vainqueurs
couronnés aux jeux. Entrèrent d'abord des hommes portant les couronnes qu'il avait gagnées. puis
d'autres qui brandissaient sur des lances des panneaux de bois mentionnant le nom des jeux, le
type de concours et l'assu
rance que Néron César était le premier Romain à les avoir remportés
depuis le début du monde. Ensuite venait le vainqueur lui
même sur un char triomphal, celui dans
lequel Auguste avait autrefois célébré ses nombreuses victoires ; il était vêtu d'un vêteme
pourpre couvert de paillettes d'or, couronné d'une guirlande d'olivier sauvage, et tenait dans sa
main le laurier pythien. À ses côtés dans le véhicule conduisait Diodore le joueur de lyre. Ayant
traversé le Cirque et le Forum dans cet équipage, en c
ompagnie des soldats, des chevaliers et du
Sénat, il monta vers le Capitole et de là gagna le Palais. La ville était décorée de guirlandes,
illuminée de lumiéres et imprégnée d'encens, tandis que toute la population, les sénateurs eux
de tous, criaient en chœur : « Salut. Vainqueur Olympique ! Salut, Vainqueur
Pithyque ! Auguste ! Auguste ! Salut à Néron, notre Hercule ! Salut à Néron, notre Apollon ! Le
le seul depuis le début des temps ! Auguste ! August
nous de t'entendre. » Je pourrais certainement user de circonlocutions, mais
pourquoi ne pas rapporter leurs paroles véritables ? Les expressions qu'ils utilisaient n'enlaidissent
pas mon histoire ; bien plus, le fait de
n'avoir rien dissimulé de leurs mots lui confère un ornement
Ayant fini ces cérémonies, il annonça une série de courses de chars, et, portant dans le
Cirque ces couronnes avec celles qu'il avait gagnées par ses victoires dans les courses d
les plaça autour de l'obélisque égyptien. Leur nombre s'élevait à mille huit cent huit. Ayant ainsi
fait, il apparut en aurige. Alors, un certain Larcius, un Lydien, s'approcha et lui proposa un million
de sesterces s'il acceptait de jouer de l
a lyre pour eux. Néron, pourtant, ne voulut pas prendre cet
argent, dédaignant de faire quoi que ce soit pour un salaire (quoique Tigellin le ramassa, pour prix
de ne pas mettre Larcius à mort), mais il apparut cependant au théâtre et non seulement joua de
lyre, mais joua aussi dans une tragédie. (Quant aux concours équestres, il ne manqua jamais d'y
participer.) Parfois, il se laissait volontairement battre, pour rendre plus crédibles les nombreuses
victoires qu'il remportait.
Claude et la Bretagne d’après un denier de Claude