début, une attention particulière a été portée aux projets émanant des jeunes.
Les premiers dispositifs spécifiques de soutien financier ont été mis en place entre 2000 et 2004. Une
exclusivité géographique a tout d'abord concentré nos interventions sur cinq pays-cibles : le Cambodge,
le Niger, le Sénégal, Madagascar et Haïti. En 2005, cette exclusivité devient une simple priorité, avec
une modulation du niveau d'accompagnement, permettant de préfigurer l'établissement de relations
durables sous la forme de coopérations décentralisées. L'accent est mis sur les échanges de jeunes,
étudiants et stagiaires, et la mobilité enseignante.
La période 2005-2014, outre l'émergence de nouvelles thématiques de coopération (agriculture
familiale, égalité entre les femmes et les hommes, promotion et respect des droits de l'homme, et de la
démocratie, notamment), voit la signature des premiers protocoles de coopération : en 2007 avec les
deux régions malgaches d'Anosy et d'Analanjirofo, en 2011 avec la région Centre du Burkina-Faso, dans
le prolongement des échanges engagés avec l'UEMOA depuis 2008 ainsi qu'avec l'association des maires
de Grand'Anse en Haïti.
Parallèlement, depuis 2004 le Conseil régional anime la concertation des acteurs de la solidarité
internationale par l'organisation, tous les deux ans, d'Assises de la solidarité, ainsi que par la mise en
place d'une plate-forme collaborative regroupant les représentants des associations régionales, la plate-
forme ABCIS, et par la création d'un site internet dédié.
Le même mouvement a pu être observé en matière de relations avec les pays européens.
Ainsi, la Bretagne s'est dotée rapidement d'une représentation à Bruxelles, afin de renforcer son action
auprès des institutions communautaires et rendre plus efficace la veille informative sur les programmes
et règlements européens.
En 1995 a été signé l'accord de coopération qui nous lie au land allemand de Saxe, puis en 2004 et 2005
les accords avec le pays de Galles et la Wielkopolska.
Dans le même temps, la Bretagne s'est impliquée dans plusieurs réseaux d'échange d'expérience et de
réflexion, thématiques, circonscrits ou non au territoire communautaire. Ce faisant, elle n'a fait que
poursuivre une démarche qu'elle avait elle-même initiée en créant, dès 1973, la Conférence des régions
périphériques maritimes d'Europe. Les thèmes traités sont nombreux, et touchent aussi bien à
l'innovation, l'énergie, qu'à la recherche, au climat, à la formation, à la question linguistique, etc...
L'intégration progressive du territoire breton dans les programmes de coopération territoriale
européenne, à partir des années 1990, a renforcé ce travail en réseaux : dans l'initiative Interreg- Espace
Atlantique en 1996, dans l'initiative Interreg- Espace Nord Ouest et interrégional en 2000, puis dans le
programme de coopération territoriale France (Manche)-Angleterre en 2007. Le dynamisme des
territoires bretons et la valeur ajoutée des expériences en matière de coopération territoriale européenne
justifient cette implication active de la collectivité dans les différentes missions d’accompagnement de
ces programmes. En complément, la Région est également investie dans la gouvernance de ces
programmes de coopération territoriale et participe ainsi activement à leur définition et leur mise en
oeuvre, notamment dans la période actuelle de transition vers de nouveaux cadres stratégiques. A
travers les opportunités de réflexion, d’apprentissage mutuel et de réalisations conjointes qu’elles
permettent, ces formes de coopération se sont progressivement fondues dans le spectre des activités
directes des collectivités et des structures du territoire.
En matière de relations internationales avec des pays hors Europe, un premier accord de
coopération avec la province chinoise du Shandong a été conclu dès 1985. Cet accord est né de la
convergence d’une proposition de la partie chinoise, qui souhaitait à l'époque tisser des liens
économiques avec des autorités infra-étatiques occidentales, avec la demande d'entrée en Chine des
entreprises bretonnes de l’agro-alimentaire, relayée à l’époque par la MIRCEB (Mission régionale de
coordination du commerce extérieur breton – actuelle Bretagne commerce international). C'est donc
une mutuelle volonté de rapprochement économique qui a permis de souligner les similitudes et les
complémentarités des deux territoires - malgré leur disproportion ! Cet accord, mis en sommeil après
les événements de la place Tien an Men, a été réactivé dans les années 2000 seulement, et réaffirmé et
élargi en 2005. Depuis, les thématiques d'échanges se sont multipliées - formation, recherche, échanges
culturels, sport, etc...- et une assise territoriale a été donnée à cette relation, par la conclusion d'accords
entre plusieurs villes.
En 2009, un mémoire d'intention de coopération avec la province vietnamienne du Dong Naï a été
signé. Il instaure une première expérimentation de coopération de cinq ans dans les domaines agricole
et agro-alimentaire, tout en prévoyant une ouverture possible aux secteurs culturels et académiques.