Les serpents buveurs de sang : le couple antagoniste de l`éléphant

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Journée doctorale L'homme et l'animal dans l'Antiquité
Université de Fribourg, 30 avril 2010
Jean TRINQUIER, ENS-Ulm
Les serpents buveurs de sang : le couple antagoniste de
l’éléphant et du python et le « sang dragon »
1. Aristote, Histoire des animaux, VII (VIII), 4, 594 a 4-25 (éd. Balme)
Τὰ δὲ θνιηδσηὰ η῵λ δῴσλ, νἷνλ ζαῦξόο ηε θαὶ ηὰ ηεηξάπνδα ηἆιια θαὶ νἱ ὄθεηο,
πακθάγα ἐζηίλ· θαὶ γὰξ ζαξθνθάγα, θαὶ πόαλ ἐζζίνπζηλ. Οἱ δ’ὄθεηο θαὶ ιηρλόηαηνη
η῵λ δῴσλ εἰζίλ. Ἔζηη κὲλ νὖλ ὀιηγόπνηα θαὶ ηαῦηα θαὶ ηἆιια ὅζα ἔρεη ηὸλ πιεύκνλα
ζνκθόλ· ἔρνπζη δὲ ζνκθὸλ ηὰ ὀιηγόαηκα πάληα θαὶ ηὰ ᾠνηόθα. Οἱ δ’ ὄθεηο θαὶ πξὸο ηὸλ
νἶλόλ εἰζηλ ἀθξαηεῖο, δηὸ ζεξεύνπζί ηηλεο θαὶ ηνὺο ἔρεηο εἰο ὀζηξάθηα δηαηηζέληεο νἶλνλ
εἰο ηὰο αἱκαζηάο. ιακβάλνληαη γὰξ κεζύνληεο.
Σαξθνθάγνη δ’ὄληεο νἱ ὄθεηο, ὅ ηη ἂλ ιάβσζη δῶνλ, ἐμηθκάδνληεο ὅια θαηὰ ηὴλ
ὑπνρώξεζηλ πξνΐεληαη. Σρεδὸλ δὲ θαὶ ηἆιια ηὰ ηνηαῦηα, νἷνλ νἱ ἀξάρλαη ἀιι’ ἔμσ νἱ
ἀξάρλαη ἐθρπκίδνπζηλ, νἱ δ’ ὄθεηο ἐλ ηῇ θνηιίᾳ.
Λακβάλεη κὲλ νὖλ ὁ ὄθηο ὅζελ ἂλ ηύρῃ ηὸ δηδόκελνλ (ἐζζίεη γὰξ θαὶ ὀξλίζηα θαὶ
ζεξία, θαὶ ᾠὰ θαηαπίλεη), ιαβὼλ δ’ ἐπαλάγεη, ἕσο ἂλ ἐπὶ ηὸ ἄθξνλ ἐιζὼλ εἰο εὐζὺ
θαηαζηήζῃ, θἄπεηζ’ νὕησ ζπλάγεη αὑηὸλ θαὶ ζπζηέιιεη εἰο κηθξὸλ ὥζη’ ἐθηαζέληνο θάησ
γίλεζζαη ηὸ θαηαπνζέλ. Ταῦηα δὲ πνηεῖ δηὰ ηὸ ηὸλ ζηόκαρνλ εἶλαη ιεπηὸλ θαὶ καθξόλ.
Δύλαηαη δ’ ἄζηηα θαὶ ηὰ θαιάγγηα θαὶ νἱ ὄθεηο πνιὺλ ρξόλνλ δῆλ· ἔζηη δὲ ηνῦην
ζεσξῆζαη ἐθ η῵λ παξὰ ηνῖο θαξκαθνπώιαηο ηξεθνκέλσλ.
« Les animaux à écailles, comme le lézard et les autres reptiles à quatre pattes, ainsi que les serpents, sont
omnivores : en effet, ils sont carnivores et herbivores. Les serpents sont même les plus voraces des animaux.
Quoi qu’il en soit ces animaux, comme tous les autres animaux qui ont le poumon spongieux, boivent peu : ont
le poumon spongieux tous les animaux qui ont peu de sang et les ovipares. Les serpents ont même un faible pour
le vin : aussi chasse-t-on parfois les vipères en mettant du vin dans des récipients qu’on dépose dans les trous des
murs. On n’a plus qu’à les prendre quand elles sont ivres.
Comme les serpents sont carnivores, quel que soit l’animal qu’ils capturent, ils le rejettent par
l’évacuation naturelle après en avoir extrait tout le suc. C’est presque la même façon d’agir chez les autres
animaux qui leur sont comparables, comme les araignées : mais les araignées extraient la substance de leur proie
de l’extérieur, tandis que les serpents le font dans leur ventre.
En tout cas, le serpent absorbe ce qui se présente quelle qu’en soit la provenance (il mange, en effet, des
petits oiseaux ou des bêtes, et gobe des œufs), et une fois sa proie avalée, il se retourne jusqu’à atteindre
l’extrémité de son corps et à se dresser verticalement, puis il se soumet à des constrictions, se ramasse en un
minimum de place, tant et si bien que quand il se détend la proie se trouve dans le bas de son corps. Il fait ces
mouvements parce que son œsophage est étroit et allongé. Mais les tarentules et les serpents peuvent vivre
longtemps sans nourriture : le fait peut s’observer sur ceux qu’on élève chez les vendeurs de drogue » (trad. P.
Louis, Paris, Belles Lettres, 1969, modifiée sur un point)
2. Diodore de Sicile, Bibliothèque historique, III, 36, 3 (= Agatharchide de Cnide, fr. 80b Burstein)
Ὁ γὰξ δεύηεξνο Πηνιεκαῖνο, πεξί ηε ηὴλ η῵λ ἐιεθάλησλ θπλεγίαλ θηινηηκεζεὶο
θαὶ ηνῖο ηὰο παξαδόμνπο ζήξαο η῵λ ἀιθηκσηάησλ δῴσλ πνηνπκέλνηο κεγάιαο ἀπνλέκσλ
δσξεάο, πνιιὰ δὲ ρξήκαηα δαπαλήζαο εἰο ηαύηελ ηὴλ ἐπηζπκίαλ, ἐιέθαληάο ηε ζπρλνὺο
πνιεκηζηὰο πεξηεπνηήζαην θαὶ η῵λ ἄιισλ δῴσλ ἀζεσξήηνπο θαὶ παξαδόμνπο θύζεηο
ἐπνίεζελ εἰο γλ῵ζηλ ἐιζεῖλ ηνῖο Ἕιιεζη.
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« Ptolémée II, qui aimait passionnément la chasse aux éléphants et qui, à l’occasion de la capture
extraordinaire des animaux les plus vigoureux, distribuait de grandes récompenses, dépensa des sommes
considérables pour satisfaire ce goût, acquit ainsi un grand nombre d’éléphants de guerre et fit connaître aux
Grecs d’autres espèces d’animaux inconnues et extraordinaires » (trad. B. Bommelaer, éd. CUF, Paris, 1989).
3. Diodore de Sicile, Bibliothèque historique, III, 37, 8 (éd. Bommelaer)
Ὁ δὲ Πηνιεκαῖνο (…) ηὸλ (…) ὄθηλ ἔηξεθε ηεηηζαζεπκέλνλ θαὶ ηνῖο εἰο ηὴλ
βαζηιείαλ παξαβάιινπζη μέλνηο κέγηζηνλ παξερόκελνο θαὶ παξαδνμόηαηνλ ζέακα.
« Quant à Ptolémée, (…) il continua à entretenir le serpent apprivoisé, le présentant aussi aux étrangers
qui abordaient dans son royaume comme le spectacle le plus considérable et le plus extraordinaire » (trad. B.
Bommelaer, éd. CUF, Paris, 1989).
4. Philon d’Alexandrie, De aeternitate mundi, 128-129
Τὸ παξαπιήζηνλ κέληνη θαὶ ηνὺο θαηὰ ηὴλ Ἰλδηθὴλ δξάθνληάο θαζη πάζρεηλ·
ἀλέξπνληαο γὰξ ἐπὶ ηὰ κέγηζηα η῵λ δῴσλ, ἐιέθαληαο, πεξὶ λ῵ηα θαὶ λεδὺλ ἅπαζαλ
εἱιεῖζζαη, θιέβα δ’ ἣλ ἂλ ηύρῃ δηειόληαο ἐκπίλεηλ ηνῦ αἵκαηνο, ἀπιήζησο ἐπηζπσκέλνπο
βηαίῳ πλεύκαηη θαὶ ζπληόλῳ ῥνίδῳ· κέρξη κὲλ νὖλ ηηλνο ἐμαλαινπκέλνπο ἐθείλνπο
ἀληέρεηλ ὑπ’ ἀκεραλίαο ἀλαζθηξη῵ληαο θαὶ ηῇ πξνλνκαίᾳ ηὴλ πιεπξὰλ ηύπηνληαο ὡο
θαζημνκέλνπο η῵λ δξαθόλησλ, εἶηα ἀεὶ θελνπκέλνπ ηνῦ δσηηθνῦ, πεδᾶλ κὲλ κεθέηη
δύλαζζαη, θξαδαηλνκέλνπο δ’ ἑζηάλαη, κηθξὸλ δ’ ὕζηεξνλ θαὶ η῵λ ζθει῵λ
θαηαζεηζζέληαο ὑπὸ ιηθαηκίαο ἀπνςύρεηλ, πεζόληαο δὲ ηνὺο αἰηίνπο ηνῦ ζαλάηνπ
ζπλαπνιιύλαη ηξόπῳ ηνηῶδε· κεθέη’ ἔρνληεο ηξνθὴλ νἱ δξάθνληεο ὃλ πεξηέζεζαλ δεζκὸλ
ἐπηρεηξνῦζηλ ἐθιύεηλ ἀπαιιαγὴλ ἤδε πνζνῦληεο, ὑπὸ δὲ ηνῦ βάξνπο η῵λ ἐιεθάλησλ
ζιηβόκελνη πηέδνληαη, θαὶ πνιὺ κᾶιινλ ἐπεηδὰλ ηύρῃ ζηέξηθνλ θαὶ ιηζ῵δεο ηὸ ἔδαθνο·
ἰιπζπώκελνη γὰξ θαὶ πάληα πνηνῦληεο εἰο δηάιπζηλ, ὑπὸ ηῆο ηνῦ πηέζαληνο βίαο
πεδεζέληεο, ἑαπηνὺο πνιπηξόπσο ἐλ ἀκεράλνηο θαὶ ἀπόξνηο γπκλάζαληεο ἐμαζζελνῦζη
<θαὶ> θαζάπεξ νἱ θαηαιεπζζέληεο ἢ ηείρνπο αἰθλίδηνλ ἐπελερζέληνο πξνθαηαιεθζέληεο,
νὐδ’ ὅζνλ ἀλαθύςαη δπλάκελνη. Πληγῇ ηειεπη῵ζηλ. Εἰ δὴ η῵λ κεξ῵λ ἕθαζηνλ ηνῦ θόζκνπ
θζνξὰλ ὑπνκέλεη, δῆινλ ὅηη θαὶ ὁ ἐμ αὐη῵λ παγεὶο θόζκνο ἄθζαξηνο νὐθ ἔζηαη.
« C’est à peu près ce qui arrive, dit-on, aux serpents de l’Inde. En rampant ils montent sur les plus gros
des animaux, les éléphants, ils s’enroulent tout autour de leur dos et de leur ventre, et, ouvrant la première veine
qu’ils trouvent, ils boivent le sang, aspirant insatiablement avec un souffle violent et un grondement aigu ;
jusqu’à un certain moment, les éléphants, qui s’épuisent, résistent et, ne sachant que faire, bondissent, se
frappent les flancs avec leur trompe pour atteindre les serpents ; ensuite, vidés sans relâche de leur force vitale,
ils ne peuvent plus bondir, mais tout agités de tremblements restent encore debout ; puis, peu après, leurs
membres perdent toute leur force, ils s’écroulent sous l’effet de l’épuisement et rendent leur dernier souffle, mais
en tombant ils entrainent aussi la perte de ceux qui sont cause de leur mort, de la façon que voici : ne trouvant
plus de nourriture, les serpents entreprennent de défaire le lien qu’ils avaient noué, désirant maintenant lâcher
prise, mais, accablés sous le poids des éléphants, ils sont écrasés, et bien plus encore quand le sol au-dessous se
trouve ferme et rocheux. Dans leurs contorsions, ils cherchent tous les moyens de se déprendre, mais retenus par
la masse qui les oppresse, ils s’agitent de mille manières dans des efforts vains et sans issue, ils s’épuisent, et
comme ceux qu’on lapide ou qu’a surpris la chute soudaine d’un mur, ils ne sont même plus capables de se
redresser et périssent étouffés. Si donc chacune des parties du monde est sujette à la corruption, il est clair que le
monde aussi, formé de leur réunion, ne sera pas incorruptible » (trad. J. Pouilloux, Paris, Cerf, 1969)
5. Pline, Histoire naturelle, VIII, 32-33 (éd. Ernout)
Elephantos fert Africa ultra Syrticas solitudines et in Mauretania, ferunt Aethiopes et
Trogodytae, ut dictum est, sed maximos India bellantesque cum iis perpetua discordia dracones
tantae magnitudinis et ipsos, ut circumplexu facili ambiant nexuque nodi praestringant.
Conmoritur ea dimicatio, uictusque conruens conplexum elidit pondere. (…) Quam quis aliam
tantae discordiae causam attulerit nisi naturam spectaculum sibi paria conponentem? Est et
alia dimicationis huius fama. Elephantis frigidissimum esse sanguinem; ob id aestu torrente
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praecipue draconibus expeti. Quam ob rem in amnes mersos insidiari bibentibus coortosque
inligata manu in aurem morsum defigere, quoniam is tantum locus defendi non possit manu.
Dracones esse tantos, ut totum sanguinem capiant, itaque elephantos ab iis ebibi siccatosque
concidere et dracones inebriatos opprimi conmorique.
« … les plus grands naissent dans l’Inde, où ils sont perpétuellement en guerre contre des pythons assez
grands eux-mêmes pour les envelopper aisément dans leurs anneaux et les étouffer dans l’étreinte de ce nœud.
Ce duel se termine par une double mort : le vaincu, en s’abattant, écrase de son poids le serpent qui l’enlace (…)
On raconte encore autrement ce combat. L’éléphant a dit-on, le sang très froid ; aussi est-ce principalement au
plus fort des chaleurs que les serpents le convoitent. En conséquence, plongés dans les rivières, ils guettent
l’éléphant en train de boire, et s’enroulant autour de sa trompe qu’ils immobilisent, ils le mordent à l’oreille, car
c’est le seul endroit qu’il ne puisse défendre avec sa trompe. Ces pythons sont si grands qu’ils peuvent absorber
tout le sang de l’éléphant ; ainsi vidé et mis à sec par eux, celui-ci tombe, en écrasant le python enivré de sang,
qui meurt avec sa victime » (trad. A. Ernout, Paris, Belles Lettres, 1952, légèrement modifiée).
6. Ovide, Métamorphoses, III, 55-57 (éd. Tarrant)
Vt nemus intrauit letataque corpora uidit
uictoremque supra spatiosi tergoris hostem
tristia sanguinea lambentem uulnera lingua
« Il entre dans la forêt ; il voit les cadavres et l’ennemi vainqueur, qui les couvre de son corps et qui lèche
leurs horribles blessures de sa langue ensanglantée » (trad. G. Lafaye, Paris, Belles Lettres, 1925).
7. Nicandre, Thériaques, 458-482 (éd. Jacques)
Εἴ γε κὲλ Ἡθαίζηνην ραιαίπνδνο ἐλ πηπρὶ λήζνπ
βήζεαη, ἞ὲ Σάκνλ δπζρείκεξνλ, αἵ η’ ἐλὶ θόιπῳ
Θξετθίῳ βέβιεληαη ἑθὰο Ῥεζθπλζίδνο Ἥξεο,
Ἕβξνο ἵλα Ζσλαῖά η’ ὄξε ρηόλεζζη θάιεξα
θαὶ δξύεο Οἰαγξίδαν, ηόζη Ζεξύλζηνλ ἄληξνλ,
δήεηο θεγρξίλεσ δνιηρὸλ ηέξαο, ὅλ ηε ιένληα
αἰόινλ αὐδάμαλην, πεξίζηηθηνλ θνιίδεζζη·
ηνῦ πάρεηνο κῆθόο ηε πνιύζηξνθνλ. Αἶςα δὲ ζαξθί
ππζεδόλαο θαηέρεπε δπζαιζέαο, αἱ δ’ ἐπὶ γπίνηο
ἰνβόξνη βόζθνληαη· ἀεὶ δ’ ὑπὸ λεδύζηλ ὕδξσς
ἄιγεζηλ ἐκβαξύζνπζα θαηὰ κέζνλ ὀκθαιὸλ ἵδεη.
Ἤηνη ὅη’ ἞ειίνην ζεξεηηάηε ἵζηαηαη ἀθηίο,
νὔξεα καηκώζζσλ ἐπηλίζεηαη ὀθξηόεληα,
αἵκαηνο ἰζραλόσλ θαὶ ἐπὶ θηίια κῆια δνθεύσλ,
ἢ Σάνπ ἞ὲ Μνζύρινπ ὅη’ ἀκθ’ ἐιάηῃζη καθεδλαῖο
ἄγξαπινη ςύρσζη, ιεινηπόηεο ἔξγα λνκήσλ.
κὴ ζύ γε ζαξζαιένο πεξ ἐὼλ ζέιε βήκελαη ἄληελ
καηλνκέλνπ, κὴ δή ζε θαηαπιέμῃ θαὶ ἀλάγρῃ
πάληνζε καζηίδσλ νὐξῇ δέκαο, ἐλ δὲ θαὶ αἷκα
ιαηθάμῃ θιεῗδαο ἀλαξξήμαο ἑθάηεξζελ.
θεῦγε δ’ ἀεὶ ζθνιηήλ ηε θαὶ νὐ κίαλ ἀηξαπὸλ ἴιισλ,
δνρκὸο ἀλαθξνύσλ ζεξὸο πάηνλ· ἦ γὰξ ὁ δεζκνύο
βιάπηεηαη ἐλ θακπῇζη πνιπζηξέπηνηζηλ ἀθάλζεο,
ἰζεῖαλ δ’ ὤθηζηνο ἐπηδξνκάδελ ζηίβνλ ἕξπεη.
Τνῖνο Θξετθίῃζηλ ὄθηο λήζνηζη πνιάδεη.
« Que si tu marches dans quelque repli de l’île du boiteux Héphaistos, ou si tu vas dans l’inclémente
Samos, situées l’une et l’autre au sein du golfe de Thrace, à bonne distance d’Héra qui règne sur le Rhescynthe,
là où sont l’Hèbre et les monts de Zônè que les neiges tachent de blanc, et les chênes du fils d’Oiagros, à
l’endroit de l’antre Zérynthien, tu trouveras le cenchrinès, long serpent prodigieux nommé lion, à la peau
scintillante, mouchetée d’écailles ; sa grosseur et sa longueur varient. Il a tôt fait de répandre sur les chairs des
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abcès purulents difficiles à guérir ; ils parsèment les membres qu’ils rongent par l’effet du venin dévorant, et,
aux profondeurs du ventre, l’hydropisie ne manque jamais d’installer sa charge douloureuse en plein nombril.
En vérité, quand le soleil darde son rayon le plus estival, il parcourt, bouillant d’ardeur, les montagnes
rocailleuses, avide de sang et guettant les dociles brebis, à l’heure où, autour des pins élancés du Saos et du
Mossychlos, les bergers se rafraîchissent, une fois quittées leurs tâches pastorales : garde-toi, si hardi que tu sois,
de marcher au-devant du serpent en folie, de peur qu’il ne t’ellace et ne t’étrangle en fouettant de sa queue ton
corps de tout côté, puis qu’il n’avale ton sang après t’avoir brisé les deux clavicules ; fuis toujours en faisant
maints détours au lieu de suivre une seule et même direction, avec des bonds oar côté pour entraver la marche de
la bête, car elle se blesse les attaches de l’épine dorsale lorsqu’elle la ploie en tout sens, tandis qu’il n’est pas
plus rapide à la course si elle rampe en ligne droite. Tel est le serpent qui abonde dans les îles de Thrace ». (trad.
J.-M. Jacques, Paris, Belles Lettres, 2002)
8. Iliade, XVII, 61-65
Ὡο δ’ ὅηε ηίο ηε ιέσλ ὀξεζίηξνθνο ἀιθὶ πεπνηζὼο
βνζθνκέλεο ἀγέιεο βνῦλ ἁξπάζῃ ἥ ηηο ἀξίζηε·
ηῆο δ’ ἐμ αὐρέλ’ ἔαμε ιαβὼλ θξαηεξνῖζηλ ὀδνῦζη
πξ῵ηνλ, ἔπεηηα δέ ζ’ αἷκα θαὶ ἔγθαηα πάληα ιαθύζζεη
δῃ῵λ·
« Comme on voit un lion nourri dans les montagnes et sûr de sa force, au milieu d’un troupeau qui paît,
ravir la vache la plus belle, et, la prenant entre ses crocs puissants, lui broyer d’abord le col, pour la déchirer
ensuite et lui humer le sang et les entrailles… » (trad. P. Mazon, Paris, Belles Lettres)
9. Iliade, XX, 164-173
Πειεΐδεο δ’ ἑηέξσζελ ἐλαληίνλ ὦξην ιέσλ ὣο
ζίληεο, ὅλ ηε θαὶ ἄλδξεο ἀπνθηάκελαη κεκάαζηλ
ἀγξόκελνη πᾶο δῆκνο· ὃ δὲ πξ῵ηνλ κὲλ ἀηίδσλ
ἔξρεηαη, ἀιι’ ὅηε θέλ ηηο ἀξετζόσλ αἰδε῵λ
δνπξὶ βάιῃ ἐάιε ηε ραλώλ, πεξί η’ ἀθξὸο ὀδόληαο
γίγλεηαη, ἐλ δέ ηέ νἱ θξαδίῃ ζηέλεη ἄιθηκνλ ἦηνξ,
νὐξῇ δὲ πιεπξάο ηε θαὶ ἰζρία ἀκθνηέξσζελ
καζηίεηαη, ἑὲ δ’ αὐηὸλ ἐπνηξύλεη καρέζαζζαη,
γιαπθηόσλ δ’ ἰζὺο θέξεηαη κέλεη, ἤλ ηηλα πέθλῃ
ἀλδξ῵λ, ἢ αὐηὸο θζίεηαη πξώηῳ ἐλ ὁκίιῳ·
« On dirait un lion malfaisant, que des hommes – toute une tribu rassemblée – brûlent de mettre à mort.
Tout d’abord, il va, dédaigneux ; mais qu’un gars belliqueux le touche de sa lance, il se ramasse, gueule ouverte,
l’écume aux dents ; son âme vaillante en son cœur gémit ; il se bat de la queue, à droite, à gauche, les hanches et
les flancs ; il s’excite au combat, et, l’œil étincelant, il fonce droit devant lui, furieux, avec l’espoir de tuer un de
ces hommes ou de périr lui-même aux premières lignes » (trad. Paul Mazon, Paris, Belles Lettres)
10. Pline, Histoire naturelle, VIII, 36-37 (éd. Ernout)
Megasthenes scribit in India serpentes in tantam magnitudinem adolescere, ut solidos
hauriant ceruos taurosque, Metrodorus circa Rhyndacum amnem in Ponto, superuolantes ut
quamuis alte perniciterque alites haustu raptas absorbeant (...) Faciunt his fidem in Italia
appellatae bouae in tantam amplitudinem exeuntes, ut Diuo Claudio principe occisae in
Vaticano solidus in aluo spectatus sit infans. Aluntur primo bubuli lactis suco, unde nomen
traxere.
« Mégasthène écrit que dans l’Inde les serpents atteignent une taille assez grande pour avaler des cerfs et
des taureaux tout entiers ; Métrodore, que sur les bords du fleuve Rhyndacus dans le Pont, ils aspirent et
engloutissent les oiseaux qui passent au-dessus d’eux, quelles que soient la hauteur et la rapidité de leur vol (…)
Ce qui donne créance à ces récits, c’est la présence en Italie appelés bova, qui atteignent une telle grandeur que,
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sous le règne du divin Claude, on trouva dans le ventre de l’un d’eux, tué au Vatican, un nourrisson entier. Ils se
nourrissent d’abord du lait des vaches : c’est de là qu’ils tirent leur nom ». (trad. A. Ernout, Paris, 1952,
légèrement modifiée)
11. Solin, Collectanea rerum memorabilium, II, 33, p. 39-40 M.
Calabria chersydris frequentissima et boas gignit, quem anguem ad immensam molem
ferunt conualescere. Captat primo greges bubulos et quae plurimo lacte rigua bos est, eius se
uberibus innectit suctuque continuo saginata longo in saeculo ita fellebri satietate ultimo
extuberatur ut obsistere magnitudini eius nulla uis queat, postremo depopulatis animantibus
regiones quas obsederit cogit ad uastitatem. Diuo Claudio principe, ubi Vaticanus ager est, in
aluo occisae boae spectatus est solidus infans.
« La Calabre engendre en très grand nombre des chersydres et des boas, un serpent qui, dit-on, atteint en
grandissant des dimensions gigantesques. D’abord, il concentre ses attaques sur les troupeaux de vaches, choisit
celle qui produit le lait plus abondant, s’enroule autour de son pis et suce le lait sans discontinuer ; profitant de
ce régime sur une très longue période, il finit par devenir si énorme, à force de se goinfrer en tétant, qu’aucune
force ne peut résister à sa masse. À la fin, après avoir exterminé tous les êtres vivants, il transforme les lieux
qu’il a investis en solitudes dévastées. Sous le principat du divin Claude, dans le district du Vatican, on découvrit
dans le ventre d’une boa que l’on venait de tuer un nourrisson encore entier ».
12. Isidore de Séville, Étymologies, XII, 4, 28
Boas, anguis Italiae immensa mole, persequitur greges armentorum et bubalos, et
plurimo lacte riguis se uberibus innectit et sugens interimit, atque inde a boum depopulatione
boas nomen accepit.
« Le boas, énorme serpent d’Italie, poursuit les troupeaux de gros bétail et les buffles : il s’attache à leur
pis d’où coule un lait abondant et les tue en les suçant ; c’est ainsi que les ravages commis parmi les vaches lui
ont valu le nom de boas » (trad. J. André, Paris, 1986).
13. Élien, Personnalité des animaux, XVI, 22
Γίλνληαη δὲ ὄθεηο παξ’ αὐηνῖο κεγέζεη κέγηζηνη, ὧλ νἳ κὲλ ἁξπάδνπζη ηὰο πνίκλαο
θαὶ ζηηνῦληαη, νἳ δὲ ἐθζειάδνπζη ηὸ αἷκα, ὥζπεξ νὖλ παξὰ ηνῖο Ἕιιεζηλ νἱ αἰγηζῆιαη,
ὧλπεξ νὖλ θαὶ ἀλσηέξσ νἶδα πνηεζάκελνο κλήκελ εὐθαηξνηάηελ.
« Il y a également chez eux des serpents d’une taille gigantesque, parmi lesquels certains attaquent les
troupeaux et se nourrissent des bêtes, tandis que les autres sucent leur sang, comme font en Grèce les tètechèvres, dont je me souviens avoir fait mention plus haut en bonne et due place » (trad. A. Zucker, Paris, Belles
Lettres, 2002).
14. Pline, Histoire naturelle, XXXIII, 116
Sic enim appellant illi saniem draconis elisi elephantorum morientium pondere permixto
utriusque animalis sanguine, ut diximus, neque est alius colos, qui in pictura proprie sanguinem
reddat. Illa cinnabaris antidotis medicamentisque utilissima est.
« En effet, les Indiens appellent ainsi la sanie d’un serpent écrasé sous le poids d’éléphants mourants,
mélangée au sang de l’un et de l’autre animal, comme nous l’avons dit ; et il n’y a pas de couleur qui, dans la
peinture, rende le sang de façon plus appropriée. Cet autre cinabre est de la plus grande utilité dans les antidotes
et les médicaments » (trad. H. Zehnacker, Paris, Belles Lettres, 1983).
15. Pline, Histoire naturelle, XXXV, 50
Nunc et purpuris in parietes migrantibus et India conferente fluminum suorum limum,
draconum elephantorumque saniem nulla nobilis pictura est.
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« Mais maintenant que les pourpres font leur apparition sur les parois et que l’Inde nous apporte le limon
de ses fleuves, la sanie de ses serpents et de ses éléphants, il n’est plus de renommée dans le domaine pictural
« (trad. J.-M. Croisille, Paris, Belles Lettres, 1985)
16. Périple de la mer Érythrée, 30 : productions de l’île de Dioscuride (Socottra)
Γίλεηαη δὲ ἐλ αὐηῇ θαὶ θηλλάβαξη ηὸ ιεγόκελνλ Ἰλδηθὸλ ἀπὸ η῵λ δέλδξσλ ὡο
δάθξπ ζπλαγόκελνλ
« On y trouve le cinabre appelé indien, qui provient d’arbres ; c’est une goutte de résine ».
17. Dioscoride, De materia medica, V, 94, 2-3
Τὸ δὲ θ η λ λ ά β α ξ η θνκίδεηαη κὲλ ἀπὸ ηῆο Ληβύεο (…) ἔζηη δὲ θαὶ βαζύρξνπλ,
ὅζελ ἐλόκηζάλ ηηλεο αὐηὸ αἷκα εἶλαη δξαθόληηνλ.
« On apporte le cinabre de Libye (…). Il est de couleur sombre; de là vient que certains ont considéré que
c’était du sang de drakôn/de dracontion ».
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