
Axe potentiel de déplacement de la faune
Lieu, passage, ligne directrice de déplacement de
faune déterminés par un expert local, qui concernent
plus particulièrement la grande faune. Ces axes sont
potentiels car ils représentent une liaison supposée
entre un lieu et un autre, passant par les milieux
intermédiaires les plus favorables. Ils viennent
renforcer la trame des réseaux écologiques Ces
données non exhaustives reflètent majoritairement la
connaissance des lieux de déplacements d’animaux
par un ou plusieurs experts locaux et ce, à une
échelle fine.
Biodiversité
La biodiversité désigne la richesse du monde vivant
(faune, flore). Une zone présentant une forte
biodiversité présente un nombre d’espèce
notablement plus important que les zones voisines.
Biotope et Biocénose
Le biotope représente la composante non vivante de
l’écosystème (soit les éléments physiques,
chimiques, climatiques). C’est un milieu homogène
qui contient les ressources suffisantes pour assurer
le développement et le maintien de la vie. Un biotope
donné héberge une faune et une flore spécifique. La
biocénose désigne l’ensemble des êtres vivants
coexistant dans un espace défini (le biotope). Les
limites spatiales et temporelles d’une biocénose sont
celles des populations homogènes qu’elles décrivent.
Un biotope et sa biocénose associée sont en
interactions constantes ; ils constituent un éco-
système.
Biotope + Biocénose + Interactions = Écosystème
Coeur de nature
Secteur à l’échelle de Rhône-Alpes où la circulation
des espèces est globalement bonne même s’il peut
exister des problèmes ponctuels. Ce sont des zones
peu fragmentées, à dominante naturelle (nature
« ordinaire » comme remarquable) où la circulation
des espèces est peu contrainte. Les coeurs de nature
ne sont pas synonymes de réservoirs de biodiversité.
La préservation de la fonctionnalité de ces zones doit
être l’objet d’une attention particulière.
Connectivité
La connectivité permet de décrire comment
l’arrangement spatial et la qualité des éléments du
paysage affectent le mouvement des organismes
entre des fragments d’habitats. Elle a deux
composantes. La première est structurelle et est
déterminée par l’arrangement spatial des différents
types d’habitats dans le paysage. La deuxième est
fonctionnelle, liée à la réponse comportementale des
individus et des espèces à la structure physique du
paysage.
Continuum écologique
Ou continuum écopaysager. C’est un ensemble de
milieux contigus et favorables qui représente l’aire
potentielle de déplacement d’un groupe d’espèces. Il
est composé de plusieurs éléments continus (sans
interruption physique) incluant une ou plusieurs
zones nodales et des zones d’extension. Il comprend
également à sa marge des espaces temporairement
ou partiellement utilisés par la faune selon ses
capacités à s’éloigner des zones de lisières ou des
zones refuges. Cette marge de continuum est très
polyvalente et peut servir de corridor pour des
espèces lors de leur phase de dispersion.
• Continuum aquatique
Structure écopaysagère composée d’habitats de type
aquatique (rivières, ruisseaux, fleuves, plans d’eau…)
ou de zones humides (marais, tourbières, mares…)
et utilisée majoritairement par la faune inféodée au
milieu aquatique.
• Continuum terrestre
Structure écopaysagère composée d’habitats
terrestres (prairies, forêts, haies, bosquets…) et
utilisée majoritairement par la faune inféodée au
milieu terrestre. En fonction des groupes d’espèces
et des milieux qu’ils fréquentent, on peut distinguer
les continuums boisé, agricole extensif, thermophile,
rocheux, etc.
Corridor biologique
Un corridor désigne toute liaison fonctionnelle entre
deux écosystèmes ou deux habitats favorables à une
espèce permettant sa dispersion et sa migration
(pour la reproduction, le nourrissage, le repos, la
migration, etc.). C’est un espace de forme linéaire qui
facilite le déplacement, le franchissement d’obstacle
et met en communication une série de lieux. Il peut
être continu ou discontinu, naturel ou artificiel.
Le corridor peut également jouer le rôle d’habitat : il
est alors une composante fonctionnelle du paysage.
Ces espaces assurent ou restaurent les flux
d’individus et donc la circulation de gènes (animaux,
végétaux) d’une (sous-) population à l’autre; ils sont
donc vitaux pour la survie des espèces et leur
évolution adaptative.
La terminologie des corridors, fortement variable et
parfois contradictoire, est employée dans divers
contextes. Synonymes : couloir ou passage de faune,
corridor d’habitats, corridor de dispersion, corridor de
déplacement, corridor de faune, corridor écologique
ou couloir biologique, bio-corridor, liaison paysagère,
etc. Le terme corridors peut parfois être employé
dans le sens plus large de réseau écologique.
Écologie du paysage
Cette discipline scientifique étudie les interactions
entre l’organisation de l’espace et les processus
écologiques. Elle s’intéresse donc aux impacts des
activités humaines sur l’évolution du paysage et
cherche à identifier les facteurs humains et
écologiques qui influencent l’organisation et
l’hétérogénéité de l’espace à diverses échelles.
Combinant approche spatiale de la géographie et
approche fonctionnelle de l’écologie, elle repose sur
plusieurs théories qui permettent, entre autre, de
décrire les notions de connectivité et de prévoir la
biodiversité des espèces en fonction de la mosaïque
paysagère, dans un souci d’aider à la conservation
voire à la restauration des espaces et des espèces.
Écosystème
Unité écologique fonctionnelle constituée par un
ensemble d’organismes vivants (biocénose)
exploitant un milieu naturel déterminé (biotope). Les
éléments constituant un écosystème développent un
réseau d’interdépendances permettant le maintien et
le développement de la vie. Cette notion intègre les
interactions des espèces entre elles et avec leur
milieu de vie, que ce soit dans la nature « ordinaire »
ou « extraordinaire ».
Écotone
Un écotone est un espace marquant la transition
entre deux écosystèmes dont il se différencie par ses
caractéristiques écologiques propres. Il est
caractérisé par une diversité et une richesse
spécifique souvent plus importantes que celles de
chacune des communautés qu’il sépare car on y
rencontre des constituants des biocénoses situées de
part et d’autre de ce dernier ainsi que des espèces
qui lui sont strictement inféodées (exemples : une
haie, un fossé, une lisière forestière…).
Espace naturel remarquable (ENR)
Ensemble de milieux à forte biodiversité connu ou
reconnu par des inventaires naturalistes (dans la
Cartographie des réseaux écologiques de Rhône-
Alpes, les ENR correspondent aux Znieff de type 1 et
aux zones « Natura 2000 » selon la Directive
Habitats). Ils abritent des espèces et/ou des milieux
naturels (habitats) remarquables et/ou protégés à
l’échelle régionale, nationale voire internationale. Ces
sites peuvent avoir ou pas un statut de protection.
À ne pas confondre avec les ENS, espaces naturels
sensibles, qui sont un outil de protection des espaces
naturels géré par les Conseils généraux.
Espèce
Ensemble des individus appartenant à des
populations interfécondes, c’est-à-dire pouvant se
reproduire entre elles de manière naturelle et
échanger librement leur stock de gènes.
Glossaire et acronymes
C
A
R
T
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G
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A
P
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