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le monde détenue par les pays en développement a progressé
fortement en 2008 et au début de 2009, alors que la crise finan-
cière à l’échelle mondiale a entraîné une forte baisse de l’IED
entrant dans le monde développé (CNUCED, 2009).
Les trois types de l’IED sont : les investissements en installa-
tions nouvelles, les fusions et acquisitions et le réinvestissement
des bénéfices non répartis. Dans les économies développées, les
fusions et acquisitions (F et A) ont été le principal moteur des
entrées d’IED. Entre 1987 et 2007, les F et A ont représenté, en
moyenne, plus de 70 p. 100 des entrées d’IED dans les pays dé-
veloppés. Par ailleurs, les investissements en installations nou-
velles et les bénéfices non répartis ont été la principale source
d’entrées d’IED dans les pays en développement. Dans ces
pays, les F et A ont représenté moins du tiers des entrées totales
d’IED1.
À l’heure actuelle, il y a plus de 82 000 EM, qui ont plus de
807 000 filiales étrangères, en exploitation dans le monde – ce
qui est plus de quatre fois le nombre observé en 1990 (CNU-
CED, 2009). L’activité liée à des fusions et acquisitions a été la
stratégie préférée des EM pour pénétrer les marchés étrangers.
En 2008, les EM employaient environ 77 millions de personnes
un peu partout dans el monde et représentaient plus du tiers du
commerce mondial, principalement sous la forme d’échanges
intra-sociétés (CNUCED, 2009). En outre, les ventes de filiales
étrangères atteignaient plus de USD 30 billions de dollars É.-U.
en 2008 (CNUCED, 2009).
2.2 L’IED et l’activité des multinationales au Canada
Les stocks d’IED entrant et sortant au Canada ont augmenté de
façon régulière depuis 1980 (voir la figure 2). Le stock d’IED
entrant au Canada est passé de 64,7 milliards de dollars cana-
1 La part des F et A dans les entrées totales d’IED dans les pays en déve-
loppement est passée de Presque rien à la fin des années1980 à un tiers du
total à la fin des années 1990, ce qui est essentiellement attribuable à la va-
gue de privatisation d’éléments d’actif publics, particulièrement en Améri-
que latine. Voir Calderón, Loayza et Servén (2002) et Banque mondiale
(2001).