la fin du Crétacé, il y a 65 millions d'années. Elle serait due à un bouleversement majeur de l'écosystème
terrestre et a entrainé notamment la disparition des dinosaures. Depuis, un nouvel équilibre s'est constitué,
mais aujourd'hui, certains spécialistes l'estiment menacé...
Quelles menaces nouvelles pèsent sur la biodiversité ?
Montrant du doigt les activités humaines, certains spécialistes de la biodiversité n'hésitent pas à annoncer les
prémices d'une nouvelle extinction. Toute espèce a une durée de vie limitée de l'ordre de 5 à 10 millions
d'années. Or, le rythme actuel de disparition des espèces est très largement supérieur au rythme de
disparition « naturel », estime le CNRS. Cette accélération du rythme des disparitions inquiète
particulièrement car l'extinction d'espèces en entraîne d'autres, en cascade. Les causes principales de la
perte de biodiversité sont majoritairement dues à l'activité humaine. Jugez plutôt la liste établie par le groupe
de scientifiques du Millenium Ecosystem Assessment (2005) : la destruction ou la dégradation des
écosystèmes et des habitats en raison de la déforestation, de l'urbanisation, de la fragmentation des habitats,
etc. ; le changement climatique, du notamment aux rejets des gaz à effet de serre ; la surexploitation de la
diversité via des activités de chasse, de pêche et d'exploitation forestière qui excèdent les capacités de
régénération des espèces ; la prolifération d'espèces invasives, sur-cultivées, importées ou encore introduites
accidentellement ; la pollution de l'air, de l'eau ou des sols. En outre, ces facteurs interagissent et tendent à se
renforcer.
Pourquoi vouloir préserver la biodiversité ?
Certaines raisons relèvent de la morale ou de l'éthique. Le grand public y est souvent très sensible et se
montre prêt à « reconnaître un droit de vie aux autres espèces, attribuer à cette biodiversité une valeur
intrinsèque » ou à « léguer aux générations futures un monde dont la diversité biologique est intacte, au nom
de la solidarité intergénérationnelle » comme le résume Aurélien Boutaud.
Mais d'autres raisons, plus utilitaristes, sont utilisées notamment lorsque la biodiversité est considérée comme
une richesse. Les services rendus par la biodiversité sont difficiles à chiffrer, mais leur disparition pourrait
s'avérer catastrophique pour l'économie humaine. On peut citer par exemple les services rendus par les
insectes pollinisateurs, indispensables dans de nombreuses cultures et estimés à plus de 150 milliards
d'euros chaque année, les services rendus par les organismes contribuant au traitement et à la dépollution
des écosystèmes, ou encore les services « culturels » (spirituels, esthétiques, récréatifs, etc.). La biodiversité
constitue aussi une source potentielle d'informations et de connaissances. Entamer la biodiversité équivaut à
brûler des bibliothèques entières d'informations, pour reprendre l'image du biologiste Edward O. Wilson
(2007). Et plus grave, « nous n'avons aucune idée de la valeur pour l'humanité de ce que nous perdons en
termes d'information » (E.O.Wilson). En d'autres termes, des molécules disparaissent alors qu'elles auraient
pu avoir une grande utilité pour l'humanité et cette perte est irréversible.
Le changement climatique est-il vraiment dû aux activités
humaines ?
Le (Groupe d'Experts Intergouvernemental sur l'Evolution du GIEC
Climat) affirme que l'évolution de la température terrestre au 20ème
siècle est due aux émissions de gaz à effet de serre anthropiques,
c'est-à-dire relevant des activités humaines. Pourtant, des experts
sont encore sceptiques et jugent cette explication peut crédible...
Le changement climatique n'est-il pas un phénomène naturel ?
Bien-sûr et depuis 4 milliards d'années, le climat de la Terre évolue
constamment. Les prélèvements de glace réalisés dans l'Antarctique
le prouvent, au moins pour les 400.000 dernières années. L'ère quaternaire, période géologique débutant il y
a environ 2 millions d'années et qui se poursuit encore actuellement, se caractérise par l'alternance environ
tous les 100.000 ans de longues périodes glaciaires et de périodes de réchauffement plus courtes. Nous
sommes actuellement dans une période interglaciaire avec une température plus élevée que la moyenne des
400.000 dernières années. Ce passage à une période interglaciaire s'explique par plusieurs facteurs naturels :
la position de la Terre par rapport au soleil, les fluctuations de l'activité solaire, les modifications de la
composition de l'atmosphère et l'effet de serre.
Mais un net réchauffement est observé depuis le début du 20ème siècle, et plus encore depuis 1970...
Si les experts ne s'entendent pas sur l'importance du phénomène et s'il y a eu ou non des précédents au
cours de l'Histoire, tous s'accordent sur l'importante augmentation de température depuis le début du 20ème
siècle et particulièrement entre 1970 et 2000. Ensuite, les avis divergent quant il s'agit d'expliquer cette