cm problemes economiques internationaux

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CM Problèmes économiques internationaux
Il sera question de :
- Commerce
international :
quelles sont ses justifications ?
Les critiques amenées contre
ces justifications théoriques ?
- Balance des paiements : elle
permet
d’enregistrer
des
mouvements de capitaux, des
mouvements
commerciaux
(partie
commerce+partie
financière).
- Aspects financiers des RI :
les questions monétaires, la
crise financière.
L’examen durera 2 heures et
comportera
des
questions
directement liées au cours.
Sujets possibles : Expliquer la
justification
des
echanges
commerciaux par la théorie des
avantages
comparatifs
?
Les
caractéristiques du système de
l’étalon or ? Expliquer le système
de Bretton Woods ?
CHAPITRE 1 : Les fondements
du commerce international.
I/ Les justifications du libreéchange.
Idée qu’il faut laisser les pays/individus
commercer
librement
entre
eux.
1
Semestre 1
Historiquement, c’est une pensée
économique issue du libéralisme. Ce
type de courant de pensée est hostile à
l’intervention
de
l’Etat,
à
ses
réglementations.
Il n’y a jamais eu complètement
libre-échange, il y a toujours eu des
formes de contrôle par les Etats ou les
Instances Internationales.
Ex : pour empêcher les paradis fiscaux,
les instances internationales mettent
en quelques sortes des limites aux
mouvements de capitaux. Il existe des
réglementations.
Il existe également des règles pour
protéger le consommateur.
Le libre échange s’est développé à
l’époque de la souveraineté. Au
XVIIème les personnes favorable à ce
courant de pensée estiment que le
libre échange accroit la richesse
globale.
1/ La théories des avantages
absolus de Adam Smith.
Adam Smith (1723-1790) était un
philosophe et le père des théories
économiques modernes. En 1776, il a
écrit La Richesse des Nations.
Quels sont les fondements de la
richesse ? Comment un pays peut-il
s’enrichir ?
Adam Smith commence par appliquer
son propos aux individus, puis il
l’élargit à l’échelon international. Il a
utilisé le fameux exemple de la
fabrique d’épingles. Il faut savoir qu’à
l’époque les auteurs utilisent deux
éléments
principaux
dans
leurs
théories : le travail et la terre. Le souci
d’A. Smith était la division du travail
(ou spécialisation).
Dans l’état rude de la société, les
individus fabriquent tout, eux-mêmes.
On produit pour consommer soimême :
c’est
le
phénomène
d’autoconsommation.
Dans la fabrique d’épingles, au lieu
d’avoir des individus qui fabriquent
tous des épingles, il vaut mieux diviser
le travail et leur donner à tous des
tâches
spécifiques.
Ces
taches
répétitives leur permettraient d’être
meilleurs et plus productifs.
On va accroitre le rendement et la
richesse.
Fabrique d’épingle
Division du travail (spécialisation)
Augmentation des rendements
Augmentation de la richesse
Plus tard, ceci a donné lieu à
l’Organisation Scientifique du Travail ou
Taylorisme.
LEA 3
CM Problèmes économiques internationaux
L’aspect négatif essentiel, c’est qu’il y
a une déqualification du travail. Ces
taches répétitives transformaient les
travailleurs en robots. Cela a déclenché
certaines pathologies : même pour des
tâches élémentaires, la capacité
d’adaptation des individus était
sensiblement réduite. Les ouvriers
se trouvaient incapables de passer
même d’un poste à un autre sur la
même chaine. La
majorité des
employés ne pouvait donc pas
retrouver d’emploi.
Il faut comprendre qu’à l’époque Adam
Smith avait sous les yeux une
organisation du travail totalement
différente.
La
spécialisation
a
aussi
une
conséquence sur le commerce : elle
favorise les échanges. On se
spécialise dans les domaines où l’on
est le plus efficace, on se spécialise
beaucoup plus que ce dont on a besoin
et par conséquent on a plus le temps
de produire autre chose. Il faut donc
bien se procurer les autres biens.
Adam Smith transpose ses théories à
l’échelle internationale. Ce qui nous
amène à la division internationale du
travail. On considère les nations
comme on a considéré les entreprises.
La spécialisation des pays permettrait
2
Semestre 1
d’augmenter les richesses. Résultat : le
commerce international a été favorisé.
Adam Smith a considéré 2 pays : la
Grande Bretagne et le Portugal, et 2
produits : la toile et le vin. Smith
considérait que les couts d’échange
entre les biens découlent des couts de
production ou plus précisément de la
quantité de travail nécessaire à la
fabrication d’un bien.
Admettons que,
sans aucun
échange, ces
deux pays
Ou
produisent :
UK
Portugal
toile
vin
50 mètres 8 litres
40 mètres 20 litres
La Grande Bretagne est plus efficace
en ce qui concerne la fabrication de la
toile et le Portugal est plus efficace en
ce qui concerne la production du vin.
Chaque pays a donc intérêt à se
spécialiser dans le domaine où il a un
avantage et grâce à cela, les deux
zones échangeront davantage. La
Grande
Bretagne
échangera
son
surplus de toile et le Portugal son
surplus de vin.
Avec une spécialisation intégrale, on
aurait :
UK
Portugal
Totaux
toile
50 mètres
0 mètre
50 mètres
vin
0 litre
20 litres
20 litres
Si les pays n’étaient pas spécialisés, ils
seraient moins efficaces et moins
riches.
On pourrait dire que l’exemple d’Adam
Smith
suppose
une
situation
relativement exceptionnelle, ce n’est
pas une situation générale. Si le
Portugal produit plus de vin et fabrique
plus de toile, il n’a plus aucun intérêt à
commercer avec la Grande Bretagne,
puisque celle-ci n’aura pas de surplus à
échanger.
2/ Les avantages relatifs de David
Ricardo.
Il a publié un certain nombre
d’ouvrages
économiques.
Contrairement à Adam Smith, Ricardo
(1772-1823) est issu du monde des
affaires.
Avons-nous toujours une incitation à
faire des échanges internationaux si
nous nous trouvons face a un pays qui
n’a pas de spécialisation ?
D’après Ricardo, ce qui compte ce sont
les prix relatifs : par exemple, en GB
1L de vin équivaut à 6m de toile. Au
LEA 3
CM Problèmes économiques internationaux
Portugal pour 1L de vin on fabrique 4m
de toile.
Cela veut dire que si je considère le
point de vue d’un producteur de vin
portugais, lorsqu’il vend son vin à un
fabricant
de
textile
portugais,
l’échange se fera sur la base ci-dessus.
Le viticulteur portugais a cependant
avantage à vendre son vin en GB car il
obtiendra plus de textile là bas.
Maintenant, si en GB 1m de toile
équivaut à 0,13L de vin et si au
Portugal, 1m de toile équivaut à 0,25L
de vin, on s’aperçoit que le producteur
de toile britannique a tout intérêt à
commercer
avec
le
viticulteur
portugais plutôt qu’avec le producteur
de vin britannique.
Les différences de prix relatifs
sont liées aux différences dans les
méthodes de production.
Ricardo ajoute qu’il y a mobilité des
produits (le vin et la toile) mais
immobilité des facteurs/moyens de
production (la terre, le travail et le
capital).
A l’époque de Ricardo c’était déjà
inexact puisqu’il y avait déjà un fort
mouvement
de
migration
des
Européens vers les Etats-Unis.
3
Semestre 1
Cependant,
un
certain
nombre
d’éléments relativisent les effets du
commerce international.
3/
L’effet
des
rendements
décroissants.
D’après l’exemple de Ricardo vu
précédemment, le Portugal pouvait
produire 20 litres de vin ou 80 mètres
de toile : les rendements seraient
constants. Or, dans la réalité, les
rendements sont décroissants.
Plus on se spécialise, plus les gains
sont moins importants. Un pays
n’aurait donc pas intérêt à se
spécialiser intégralement.
Cependant, Ricardo et Smith négligent
ici un aspect très important du
commerce : la demande.
4/ La demande.
Deux économistes importants :
- John Stuart Mill (1806-1873)
- Alfred Marshall (1842-1924)
Ils ont une vision de l’économie selon
laquelle la quantité nécessaire de
travail pour produire était une base.
Le fondement de la demande, c’est
l’utilité que les biens vont apporter.
Quel va être le prix choisi sur le
marché international ? Cette question
est importante car elle signifie que l’on
va répartir le gain entre les pays de
manière équitable.
Mill va se fonder sur l’intensité des
besoins et l’utilité apportée par les
biens.
Ex : en GB, les consommateurs ont une
très forte envie de vin, le besoin est
intense. Ils sont prets à offrir beaucoup
de toile pour obtenir du vin portugais.
Mais plus leur consommation de vin
augmente, plus le besoin perd en
intensité, moins ils sont disposés à
sacrifier de la toile.
Au Portugal, on cède du vin pour
obtenir de la toile. On cède pour
beaucoup de vin pour peu de toile.
Les prix pratiqués reflètent l’intensité
des échanges et de la demande du
client.
Pourquoi est-ce que le principe selon
lequel plus je consomme, plus mon
besoin diminue est-il fragile ?
Pour le vin par exemple, ce n’est pas
forcément vrai. Ce produit peut créer
une addiction : plus la personne boit,
plus elle a envie de boire et cherche à
en consommer.
Les biens à caractere addictif, au lieu
d’avoir la capacité de satisfaire ces
besoins et de passer à autre chose, on
va rester figé. Il y a presque une
insatisfaction croissante.
LEA 3
CM Problèmes économiques internationaux
Dans le cadre international, si un tel
phénomène s’était produit, cela aurait
pu détruire le système commercial.
5/ Le rôle des facteurs de
production.
Pourquoi est ce que tel pays est plus
efficace qu’un autre dans tel domaine
de production ?
 Théorème de Hecksher-OhlinSamuelson.
Les pays vont se spécialiser dans les
productions qui utilisent les facteurs de
production qui sont relativement
abondants dans le pays. Chaque pays
a ses avantages.
 Le paradoxe de Léontieff.
Il s’est intéressé à la structure du
commerce aux Etats-Unis. Ils a regardé
quelles étaient les ressources/les
facteurs
de
production
utilisés
abondamment par les distributeurs
américains.
Aux Etats-Unis, il y a abondance de
terres, de sources d’énergie et de MP.
En revanche, il y a pénurie de main
d’œuvre. D’après le théorème H-O-S,
les Etats-Unis devraient donc, à cette
époque,
exporter
des
produits
agricoles et de l’énergie. Mais Léontieff
constate
qu’au
contraire,
les
exportations américaines incorporent
relativement beaucoup de travail.
4
Semestre 1
Ce qu’ils ont trouvé, c’est que le travail
utilisé était un travail complexe. Dans
les 50’s, un concept s’est donc
développé : la notion de capital
humain. Le niveau d’étude de la
population américaine était l’un des
plus importants à l’époque (19è-20è).
On va faire des dépenses d’éducation
qui permettent de former les gens et
développer
leurs
capacités
intellectuelles. Il y avait donc une
relative abondance du capital humain
aux Etats-Unis.
En produisant du capital humain on
introduit en quelques sortes « le ver
dans
le
fruit
du
commerce
international ». Un pays peut mettre en
place
un
système
d’éducation/formation. Même si l’on a
une vision dynamique, il ne faut pas
accepter de figer une situation donnée.
6/ Le cycle de vie des produits.
Un produit nait, se dévoloppe, se
banalise et éventuellement disparait.
- Phase 1 : le lancement,
- Phase 2 : la croissance,
- Phase 3 : la banalisation,
- …et éventuellement phase 4 : le
déclin.
Dans la phase de lancement, on a un
produit cher, dont les caractéristiques
ne sont pas connus du grand public. Le
prix au lancement est relativement
élevé car le cout par unité est
important au départ. Dans la phase de
croissance, on assiste à une baisse
relative du prix du produit. Il peut y
avoir des baisses de prix relatives et
absolues. Au début on cherche à
amortir sur un nombre de pièces
relativement faible et au fur et a
mesure on peut se permettre de
pratiquer des prix plus bas. On entre
ensuite dans la production de masse.
Dans la phase de banalisation on a un
plafond car on atteindra le niveau des
ventes de placement, c’est-à-dire que
les consommateurs remplacent leurs
produits usagés.
Commerce international : Dans la
phase de lancement, on a un produit
qui est issu d’un pays. Dans la phase
de croissance, d’autres entreprises
vont introduire leur propre version de
ce produit, on a des produits
consurrents
issus
d’autres
pays
industrialisés. Dans la phase de
stabilisation, les pays émergents
entrent en jeu.
II/ Les critiques du libre-échange.
1/ Les aspects géopolitiques.
A la fin du XVIII, les relations entre la
GB et le Portugal sont particulières. En
effet, la GB était une grande puissance
LEA 3
CM Problèmes économiques internationaux
maritime. L’alliance avec le Portugal
était stratégique puisqu’elle permettait
à la GB de se rapprocher de l’Espagne,
son ennemi.
Le Portugal était lui aussi menacé par
son voisin.
Les deux pays avaient tous les deux
intérêt à être alliés.
La relation est cependant asymétrique
puisque la puissance de la GB est en
plusieurs points plus grande que celle
du Portugal.
L’industrie
textile
(biens
de
consommation) a permis à la GB de
s’industrialiser.
Cela
entrainera
également le développement de la
sidérurgie (biens de production). Le
cycle de production est de plus en plus
allongé. En revanche, la production de
vin au Portugal est évidemment plus
artisanale. En choisissant l’industrie du
textile, la GB est donc entré dans
l’industrialisation
plus
rapidement
(processus de dynamisation).
2/ La dynamique d’une zone de
libre échange protégée.
Friedrich List (1789-1846) a joué un
rôle très important dans la construction
de l’unification allemande. C’est l’un
des théoriciens du Zollverein (18341867). Son raisonnement était le
suivant : selon lui, les théories du libre
5
Semestre 1
échange de Smith et Ricardo ne tient
puisque l’on a affaire à des pays au
même stade de développement. Or on
se trouve au XIV face à une
particularité,
on
a
un
pays
industrialisé : la GB. Comment les
autres pays peuvent-ils réagir dans
leurs relations avec la GB ?
Comme il est industrialisé il va
monopoliser toutes les activités de
transformation et les autres pays
seront réduits à fournir les MP. Il estime
que le libre-échange favorise la GB et
ne doit pas être accepté par les pays
souhaitant se développer.
La situation de l’Allemagne, jusqu'à
l’arrivée de Napoléon, est celle d’une
structure très morcelée. Napoléon a
favorisé inconsciemment l’émergence
d’une puissance importante : la Prusse.
Il
a
engendré
un
mouvement
d’unification sur le territoire allemand
et a ainsi détruit le système.
En conséquence, on a un marché très
morcelé et qui ne favorise pas les
échanges économiques. La première
étape, c’est de créer une zone
douanière unifiée. On aura à l’intérieur
du libre échange et donc un grand
marché
« allemand ».
C’est
une
population
de
consommateurs
importante. A l’intérieur de cette zone
relativement vaste, on a également
des ressources (beaucoup de charbon
et d’eau). La seconde étape, c’est la
protection face à l’extérieur. Il faut
protéger les industries naissantes de la
grande puissance qu’est la GB. C’est
une forme de protectionnisme pour les
laisser acquérir une taille critique, à
partir de laquelle elles pourront lutter
face à la GB.
A retenir : il y libre échange à
l’intérieur
de
la
zone
mais
protection vis-à-vis de l’extérieur.
Le risque d’un tel protectionnisme c’est
de bloquer l’innovation. La France a eu
par exemple beaucoup de mal à gérer
son protectionnisme et à le rendre
efficace.
3/ Biens et services qui jouent un
rôle vital pour un pays.
Certains
secteurs
ont
toujours
bénéficié
d’une
protection
des
autorités.
• L’agriculture
Cela est par exemple le cas de
l’agriculture japonaise. L’agriculture
produit des biens de subsistance. La
capacité à nourrir sa population est
primordiale pour un pays. Il existe un
problème, c’est que l’exode rural est
quasi irréversible. La mobilité dans le
LEA 3
CM Problèmes économiques internationaux
secteur
de
l’agriculture
est
pratiquement à sens unique.
• Les biens culturels
Dans le domaine des biens culturels,
prenons le cas de la France. Nous
avons une législation sur le livre ou le
cinéma : il y a un système de
protection. Il y a un mode de pensée,
un mode vie qui fait que les pays ont
tendance à protéger leur culture,
notamment
face
au
rouleau
compresseur américain.
• Les réseaux
Les réseaux sont des systèmes qui se
prêtent très mal à la concurrence. A
priori un réseau a un caractère
international.
Historiquement,
les
réseaux de chemins de fer ont été
construits au niveau régional pour les
activités de fret, c'est-à-dire un usage
industriel. Au XXème siècle, un
phénomène de nationalisation est
apparu (ex : 1938, nationalisation des
chemins de fer en France). En
revanche, en Angleterre, Thatcher a
tenté
d’effectuer
le
plus
de
privatisation possible. Cela a mené à
un certain chaos.
Historiquement, un réseau doit donc
être en concurrence avec d’autres
systèmes. Ex, pour le train, la
6
Semestre 1
concurrence
est représentée par
l’avion et les routes.
En ce qui concerne les réseaux
satellites, on constate qu’à l’heure
actuelle on a des systèmes de
monopoles nationaux. Il existe un
grand fournisseur de télévision par
satellite par pays. La concurrence ne
joue pas. Chaque état veut pouvoir
contrôler les modalités de diffusion de
la télévision.
• Les services financiers
En termes de services financiers, il
existe un contrôle des changes depuis
les 80’s (barrières). Puis, à la fin des
années 2000, on a une crise bancaire
qui se traduit par une crise financière :
c’est un effet de contamination de
l’ensemble des pays qui ont un marché
financier
ouvert.
Les
banques
américaines ont prêté de l’argent à des
ménages qui n’avaient pas les moyens
de le rembourser : c’était la crise des
« subprime ». Il y a donc eu contagion
des marchés mondiaux.
On montre les PIIGS du doigt (Portugal,
Ireland, Italy, Greece and Spain)
cependant, la France et la GB sont
aussi bien endettées.
4/
Les
modalités
du
protectionnisme.
Comment procède-t-on lorsqu’on veut
se protéger ?
 La
méthode
la
plus
traditionnelle,
c’est
l’utilisation des droits de
douanes :
Il y a donc un accroissement artificiel
du prix pour le consommateur. On
espère ainsi que les consommateurs
vont se réorienter sur les pays
nationaux. Cela dit, l’utilisation des
droits de douanes présente des
inconvénients, c'est-à-dire qu’il faut
qu’il y ait des alternatives à l’intérieur
du pays. Historiquement il y a une
tendance à la diminution ordonnée des
droits de douanes. Un pays ne réduira
ses droits de douanes que si ses
partenaires commerciaux acceptent de
le faire en même temps.
 Le
système
de
contingentements :
Les volumes sont rationnés, il y a des
quotas. Cette structure administrative
est lourde à mettre en place et
nécessite beaucoup de surveillance. De
plus, elle pet avoir des conséquences
négatives sur l’économie interne.
 Le
protectionnisme
réglementaire :
Il
est
fondé
sur
des
normes
industrielles et sanitaires qu’il est
LEA 3
CM Problèmes économiques internationaux
difficile de contester. Un produit peut
être refusé à l’entrée d’un pays s’il ne
respecte pas les normes de sécurité.
Les méthodes de financement : des
subventions
sont
accordées
aux
producteurs et des crédits aux clients à
l’exportation. Il existe des méthodes de
financement indirectes :
- On utilise l’arme monétaire avec
les dévaluations compétitives.
Cela concerne les systèmes de
change fixe. Il s’agira de stimuler
artificiellement les échanges.
- On utilise la sous-évaluation
compétitive : dans le système
actuel de change flottant, sur les
marchés, les taux varient en
fonction de l’offre et de la
demande.
III/ Les échanges internationaux et
le développement économiques.
1/ L’évolution des échanges.
Au 19ème siècle, l’Angleterre défendait
le libre-échange. A l’époque, c’était
une très grande puissance maritime et
les
échanges
se
faisaient
principalement par
la
mer.
Par
conséquent, elle était au centre et
entretenait des relations avec la
périphérie qui fournit les MP, alors que
l’Angleterre elle-même fournissait les
produits manufacturés.
7
Semestre 1
Ex : relation UK/Inde.
A la fin du 19ème siècle, c’est la montée
du protectionnisme : la GB doit faire
face à de nouveaux concurrents qui se
développent, tels que l’Allemagne, les
USA ou le Japon.
A l’époque de la WWI, les courants
commerciaux
se
réorientent
en
défaveur de la GB. C’est à ce moment
que la Chine entre dans la révolution
industrielle, alors que d’autres pays
sont en guerre.
Ensuite, durant la période de l’entredeux guerres, la concurrence se fait
encore plus rude. C’est à cette époque
que la France se reconstruit. De plus,
l’Europe
centrale
connait
un
morcellement économique et politique,
notamment à cause du démantèlement
de l’Empire Austro-hongrois. Cela
entraine également un morcellement
monétaire qui nuit au commerce
international.
Dans les années 30, les effets de la
crise économique de 29 se font sentir.
La Bourse de Wall Street s’appuyait
surtout sur la spéculation :
Emprunts achats des actions revente
des
actionsremboursement
du
prêt+gains.
Le protectionnisme se développe alors
davantage.
Certains pays ont une doctrine
appuyée
sur
l’autarcie
(URSS,
Allemagne, Japon). Leurs relations
commerciales sont essentiellement des
relations de troc.
On sait déjà à cette époque que
l’Allemagne et le Japon seront les
grands perdants de cette guerre.
En 1948 le GATT (General Agreement
on Tarifs and Trade) est créé : il traite
du commerce et des questions liées
aux droits de douanes. Cette instance
met en place des rounds, c’est-à-dire
des cycles de négociation. L’objectif
est d’amener les pays qui le souhaitent
à discuter afin d’aboutir à la création
de mesures facilitant plus de liberté
dans le commerce. On observe suite à
ça une réduction des droits de douane.
Lors de la crise des années 70, le
commerce international n’a pas faibli.
Le taux de croissance du commerce
international était supérieur au taux de
croissance intérieure du pays. Mais au
début des années 70 l’instabilité
monétaire gagne le monde.
En
1995,
l’OMC
(World
Trade
Organization) est créée pour remplacer
le
GATT.
C’est
une
institution
permanente
qui
élabore
des
procédures pour régler les litiges et ses
membres se voient imposer un certain
LEA 3
CM Problèmes économiques internationaux
nombre de règles. Cela a représenté
une progression dans le commerce
international.
On est ensuite entré dans la phase de
mondialisation. Les nouveaux pays
industrialisés (NPI) ont fait leur
apparition. Il s’agit de la Chine, de
l’Inde, du Brésil, de la Corée du Sud, de
Taïwan…L’Inde et la Chine symbolisent
des
modèles
de
développement
différents
mais
ils
ont
une
caractéristique commune : ces deux
pays disposent d’un vaste marché
intérieur potentiel. Leur croissance
économique
est
fondée
sur
l’exportation. La Chine tout comme le
Japon a choisi le modèle de remontée
de filière : on commence par produire
des produits relativement banalisés
grâce à une main d’œuvre abondante
et bon marché. On va donc produire à
petit prix et plutôt bas de gamme. Mais
en Chine, il y a beaucoup de gens
formés ce qui l’a aidé à sortir de ce
modèle
pour
remonter
progressivement avec la production de
produits de plus en plus élaborés.
En Inde, on a une industrie locale
ancienne d’une part et une forte
croissance dans le secteur tertiaire.
 Problèmes
de
la
mondialisation.
8
Semestre 1
Ce sont en particulier les problèmes
liés au coût des transports et, plus
précisément, au prix de l’énergie.
Ensuite, la pollution pose également
problème. Il y a à nouveau des
tensions protectionnistes liées à la
crise.
2/ Les modèles de développement.
 Le modèle de Rostow :
D’après lui, 5 étapes sont nécessaires
au développement.
D’apres List ce modele néglige le
commerce international.
 Le modèle de développement
par les exportations :
C’est
lorsque
l’on
accepte
la
spécialisation
internationale.
Les
recettes d’exportation vont servir à
financer le développement du pays.
Ceci est une vision libérale.
Ces modele ont souvent abouti à des
problèmes économiques et sociaux.
Economie : risque de dualisme de
l’économie.
On a un secteur moderne qui travaille
pour l’exportation. Et à côté de ce
secteur on observait un secteur et une
économie traditionnels qui fonctionnait
avec
la
subsistance
voire
l’autoconsommation.
Le
probleme
essentiel est l’absence d’articulation
entre ces deux secteurs.
Social : dualisme social.
Des catégories sociales correspondent
aux secteurs économiques.
Cela a abouti à des tensions très
importantes
et
à
des
régimes
politiques autoritaires (Amérique Latine
par exemple).
 Modèle japonais de remontée
de filière :
Le Japon a amorcé le début d’une
révolution industrielle à la fin du 18ème
siècle (1878). C’est l’entrée dans l’ère
Meiji.
Ce qui est particulier, c’est que l’on n’a
pas observé du tout le mécanisme de
dualisme social. On peut dire que
jusqu’à un passé très récent les modes
de vie des dirigeants d’entreprise au
Japon n’étaient pas, de manière
apparente, différents de ceux des
employés.
Du début du 20ème siècle, jusqu’en
1945, le tendance était de s’implanter
en Corée, en Chine… La société
traditionnelle japonaise est une société
féodale et ce système a plus ou moins
été repris dans le monde l’entreprise.
La tendance impériale à disparu avec
la défaite du Japon en 1945.
Le Japon dispose de très peu de
richesses naturelles (très peu de
surfaces cultivables, très peu de
LEA 3
CM Problèmes économiques internationaux
ressouces minières…). On pourrait en
conclure que le Japon n’a rien pour son
développement.
En revanche, le territoire africain est
potentiellement riche.
La
population
japonaise
est
nombreuse,
bien
formée
et
industrieuse. Dans les années 50 et 60
les produits japonais étaient considérés
comme très bon marché. Les japonais
avaient compris qu’en commençant
avec des productiosn simples, on
pouvait ensuite demander à la
population d’effectuer des travaux plus
complexes.
Il est interessant d’évoquer la Corée : à
la fin des années 50, la Corée est
victime d’une partition. Au moment de
la partition, la quasi-totalité de
l’industrie se trouve au Nord et le Sud
est agricole. Les bases de la croissance
économiques sont donc au Nord.
La Corée du Sud a utilisé le modèle
japonais. La société coréenne propose
des caractéristiques similaires à celles
du Japon : à savoir, elle est qualifiée et
industrieuse.
Même si la Chine utilise le système de
remontée de filière. Mais, à la
différence de la Corée par exemple, il y
a un vaste maché intérieur en Chine et
9
les
ressources
importantes.
Semestre 1
naturelles
sont
Chapitre 2 : la balance des
paiements.
I/ Définitions.
 Principes d’enregistrement :
on peut procéder en termes de
transactions ; on va enregistrer le flux
physique lorsque la marchandise passe
d’un pays à un autre. Lorsque l’on a
affaire à des services
La balance en termes de réglements
(paiements).
On
peut
avoir
un
paiement à la commande ou à
reception.
Le délai implique une variation du taux
de change.. Si nous achetons qqch aux
Etats-Unis, si le prix est fixé en dollar
et que le paiementse fait en euros, le
prix variera d’un jour à l’autre.
Voir figure n°9.
 Regroupements des flux :
Il
y
a
plusieurs
principes
de
regroupement dans la balance des
paiements :
- Optique patrimoniale : c’est ce
que l’on possède et ce que l’on
doit.
Il y a deux catégories d’opération :
courantes (elles ne sont pas liées au
passé et n’auront pas d’influence sur le
futur) et financières (avec un impact
dans la durée, elles s’étendent sur plus
d’une année).
- Optique territoriale : il y a des
opérations qui relèvent des
échanges au sens strict (dans un
sens il y a un flux de
marchandises et dans l’autre un
flux de paiement) et des
transferts.
Il y a les opérations à sens unique,
comme
par
exemple
lorsque
j’envoie une partir de mon salaire à
ma famille qui vit à l’étranger.
- Optique
du
financement
compensatoire : elle est utilisée
surtout dans la partie des
opérations financières.
Il y a à nouveau division en deux
catégories : il y a des mouvements
spontanés et des mouvements induits
(j’achete des produits à l’étranger mais
je vis au dessus de mes moyens,
j’achete donc à crédit).
1° Importation : la France reçoit des
marchandises et envoie un paiement.
2° Crédit : la France envoit des titres et
reçoit un paiement.
II/
Description
des
comptes
(balances partielles).
Voir figure n°5.
La balance des paiement courants ou
compte
courant
(les
opérations
LEA 3
CM Problèmes économiques internationaux
enregistrées ne sont valables pour une
année et n’ont d’impact que sur cette
année) :
- On a la balance commerciale
(balance
des
biens) :
importations/exportations
de
marchandises,
ravitaillement,
réparations…
Voir figure n°6.
- La
balance
des
services
(balance
des
invisibles) :
voyages, transports. En France,
elle est excédentaire.
- Les revenus : ce sont les
rémunérations des salariés et
celles
des
investissements
directs/de portefeuille. On va
mettre à disposition des pays
étrangers/bénéficier du capital.
Ils sont la conséquences de :
o Les
investissements
directs vont avoir un
impact sur le système
productif du pays.
Ex : lorsqu’une entreprise française
achète une entreprise américaine.
C’est une logique industrielle.
o Investissement
de
portefeuille, c’est-à-dire
des placements. C’est une
logique financière.
10
Semestre 1
-
Les transferts : ils se font à
sens unique.
o Le compte de capital est
une forme de transfert liée
à l’aide internationale.
o Le compte financier : on
enregistre des flux de
capitaux.
Mouvements
commerciaux/mouvements de capitaux
= rapport de 1 à 10.
Bilan de l’entreprise
Utilisation
des Origine
des
resources (actifs) : ressources
Batiments
(passifs) :
Equipements
Capitaux propres
Stocks
Dettes
Comptes
Ces capitaux sont
apportés par les
propriétaires
et
les bénéfices sont
mis en réserve ou
réinvestis.
Investissements
directs.
Lorsque l’on fait un bénéfices :
- Soit les bénéfices dont réinvestis
(ils apparaitront dans le compte
financier et donc dans les
investissements directs)

-
Soit ils sont versés en dividendes
aux actionnaires (ils apparaitront
dans les transactions courantes
et donc dans les revenus).
 Investissements
de portefeuille.
Parmi
les
investissements
de
portefeuille, il y a :
Les actions, les obligations, les
instruments du marché monétaire et
les produits dérivés.
On peut aquérir des actions sans
contact avec l’entreprise. On a
simplement une substitution d’un
actionnaire a un autre. L’entreprise
n’est pas concernée.
Capitaux
BOURSE
Actions
Les
obligations
sont
des
titres représentant une créance sur les
firmes. Leur durée de vie est limitée
(remboursement). Comme revenu fixe
annuel, nous avons les intérêts, c’està-dire le % de la somme prêtée. Ce
sont des dettes à moyen terme.
Actionnaire = propriétaire de
l’entreprise
Obligataire = prêteur.
LEA 3
CM Problèmes économiques internationaux
Les obligations peuvent être émises
par des Etats.
Les instruments du marché monétaire
sont des dettes mais à court terme.
En principe, ce sont des titres sans
grand risque. Le taux d’interêt dépend
beaucoup des opérations des banques
centrales.
Les produits dérivés sont liés aux
actions, obligations ou instruments du
marché monétaire. Par exemple, ce
sont des options.
Il y a une forte incertitude lorsque
j’achète des actions, je fais donc de la
spéculation. Donc si je réalise un achat
ferme aujourd’hui, je prends beaucoup
de risques. Ce que je peux faire, c’est
acheter aujourd’hui et vendre à terme
à des conditions qui sont définies
aujourd’hui. Je peux aussi décider de
ne pas acheter aujourd’hui mais de
fixer
les
conditions
de
vente
aujourd’hui.
Je paie une certaine somme, mettons
20 euros et ça va me donner le droit
d’acheter à la date fixée ou de
renoncer à l’achat.
Composition commerce de la France :
(page 4 et 5)  renseignement sur la
situation de la France, en particulier
1er doc : la place de la France dans le
commerce mondial, ce qui apparaît,
11
Semestre 1
c’est que la France se situe au 5eme
rang mondial (qu’il s’agisse des
importations et des exportations) .
Signifie que la France, par rapport à sa
taille,
correspondance
entre
importations et exportations. Veut pas
dire que balance est équilibrée.
Allemagne
occupe
une
place
prépondérante. Le Japon a régressé par
rapport au passé + présence de la
Chine. La Chine est un pays ouvert.
Elle est insérée dans les échanges
internationaux. Place des EU : première
puissance mondiale en termes de
production, mais on constate que ne
sont
qu’au
3ème
rang
des
exportateurs : ont perdu de leur
efficacité. Le problème, c’est que le
commerce extérieur ne rep. Pas une
part
très
importante
de
leurs
ressources, donc pas un problème
crucial pour eux. Et d’autre part, la
présence du dollar : c’est parce qu’il
joue un rôle international qu’ils ont une
telle position. Déficit du budget, et
commercial, et sont très endettés.
Etrange parce-que première puissance
mondiale devrait être efficace sur le
plan du commerce mondial.
Cas de la France : graphique : solde
déficitaire. A part en 2002, situation a
systématiquement
été
déficitaire.
Phénomène : lorsqu’il y a croissance de
la production intérieure en France,
entraîne
un
accroissement
des
importations (donc accroissement du
déficit commercial). Si on a un
ralentissement économique (taux de
croissance faible), dans ce cas là on
assiste à une chute des importations et
donc réduction du déficit. Si l’on a un
faible
déficit,
pas
nécessaire
réjouissant,
mais
en
fait
peut
correspondre au fait que l’activité
économique est en dépression.
Ex : si croissance activité économique,
va acheter d’avantage d’équipements
pour
moderniser,
plus
grande
production : plus de consommation
d’électricité donc plus d’importation de
pétrole.
Importations et exportations suivent
une tendance qui va dans le même
sens. Elles sont convergentes.
Si on se concentre sur graphiques en
bas page 4 : répartition par zone
géographique : explique notamment
pourquoi la France a toujours été en
pointe
dans
la
construction
européenne. Dans graphiques, on voit
que tant pour exportations que pour
importations,
la
France
est
essentiellement tournée vers l’Europe.
Exportations : à 62% vers l’UE. Si l’on
LEA 3
CM Problèmes économiques internationaux
ajoute les autres : 38%. Composition
38% : Europe hors UE : 19%. Si on
ajoute cette partie à la partie UE, on
monte vers les 70%. France exporte
essentiellement vers UE. Importations :
moins marqué, mais environ à 60%.
Page
5:
principal
partenaire
commercial,
c’est
l’Allemagne.
Beaucoup plus de commerce avec la
Belgique
qu’avec
la
Chine :
intéressant, parce-que ne correspond
pas à l’idée que véhicule les médias.
France plus tournée vers ses voisins.
Déficits
et
excédents
(exporte
beaucoup plus qu’on importe pour
excédents) : le RU est un bon client
pour la France parce qu’on a tendance
à vendre beaucoup plus qu’on achète.
Ou émirats d’arabes unies : on exporte
des avions. Déficits : important vis-àvis de la Chine mais prévisible puisque
la Chine est notre 4ème importateur
alors qu’on leur vend beaucoup moins.
Achète plus à l’Allemagne que l’on
vend.
PAGE 4 : graphique qui nous donne la
répartition
par
produits :
nous
importons et nous exportons les
mêmes types de produits. Correspond
aussi au fait que nous achetons
beaucoup et vendons beaucoup à nos
voisins : structure économique et
12
Semestre 1
commerciale similaire. Cela veut dire
qu’on est dans une situation de
concurrence en quelque sorte, sur les
marchés nous sommes en concurrence
directe avec des pays qui produisent
les mêmes choses que nous. Si on
entrait dans les détails, verrait que
quand
même
spécialisation,
par
exemple pour l’Allemagne, qui produit
des biens qui sont relativement peu
dépendants vis-à-vis des fluctuations
de prix.
En observant structure commerciale
France, on est pas du tout dans la
perspective de Smith et Ricardo dont
on a parlé au début. Ils supposeraient
qu’on
ait
une
spécialisation
complémentaire.
Divergences qu’il peut y avoir entre
régions françaises : notamment part du
PIB de la France, Bourgogne n’apparaît
même pas. Ile de France : poids
considérable,
mais
aussi
poids
démographique
important,
donc
compréhensible. Le taux d’ouverture :
somme
des
exportations
et
importations et on divise par deux fois
le PIB. S’agit de voir si région est très
ouverte sur l’extérieur. Différence très
importante d’une région à une autre.
Haute Normandie très ouverte par
exemple. Divergences importantes. Pas
de correspondance parfaite entre la
contribution au PIB et l’ouverture.
III/ Interprétation des balances.
1/
Relation
avec
l’économie
intérieure.
Dans un pays, on a toujours une
relation comptable, dans laquelle on
met en regard les ressources et les
utilisations de celles-ci. Les ressources
qui émanent d’un pays, ont deux
origines possibles :
La production intérieure (mesurée par
le PIB) : produit à l’intérieur du
territoire, même si s’agit de la
production d’une entreprise étrangère.
Importations : c’est une richesse
supplémentaire pour un pays même si
a tendance à penser que c’est mauvais
pour un pays.
Les utilisations que l’on peut faire de
ces
ressources :
on
peut
les
consommer. On va utiliser soit la
production
intérieure,
soit
les
importations. Veut dire que les biens
sont retirés du marché définitivement.
On
peut
aussi
réaliser
des
investissements. Et enfin, on peut
exporter. Si on regarde les relations,
les importations peuvent être par
exemple
favorables
si
elles
correspondent à des investissements
(importer pour investir : préparer
LEA 3
CM Problèmes économiques internationaux
l’avenir, et donc on améliore le tissu
productif. Par nécessairement qqch de
néfaste. En revanche, si on importe
pour consommer, le problème, c’est
que c’est qqch définitivement perdu en
quelque sorte.) PIB-consommationinvestissement
=
exportationsimportations
(solde
commercial).
Lorsque
l’on
a
une
balance
commerciale excédentaire, cela veut
dire qu’il y a un appauvrissement en
termes de richesse.
2/ La structure des balances par
rapport
au
niveau
de
développement économique.
Dans cette partie, si l’on considère un
pays
développé,
industrialisé,
la
situation d’un tel pays signifie qu’il
devrait être efficace économiquement :
doit être capable de produire des biens
qui sont élaborés. Donc il devrait avoir
en principes un solde commercial
positif, ou alors une balance courante
positive
(parce-que
pays
très
développé, peut être par exemple être
très efficace dans le domaine des
services. Peut être lié à l’intégration
des services dans le raisonnement)
Par ailleurs, un tel pays devrait avoir
plutôt un compte financier qui serait
plutôt déficitaire parce-que le pays qui
est déjà développé va prêter à des
13
Semestre 1
pays
qui
sont
en
phase
de
développement. Mais par ailleurs, il y a
une autre raison qui est plus
dynamique : lorsqu’un pays a atteint
un stade de développement important,
le taux de croissance de ce pays a
tendance à ralentir.
A
l’inverse,
dans
pays
en
développement : solde commercial
négatif,
une
balance
courante
déficitaire mais un compte financier
qui
devrait
être
positif
(pays
industrialisés attirés par la capacité de
rendement). Si
la
situation
est
favorable, cela veut dire que ce pays
aura un solde négatif, parce-que a
tendance
à
consommer
produits
manufacturés des pays industrialisés,
et
comme
en
phase
de
développement,
va
acheter
équipements,
machines
pour
permettre son développement. Solde
commercial négatif pas forcément
mauvais pour pays en développement,
peut signifier qu’il met en place un
tissu productif qui prépare l’avenir.
MAIS : ce que l’on observe en réalité
est très différent. Cas des USA qui ont
un solde commercial déficitaire et sont
un emprunteur net, donc ils ont un
compte financier excédentaire : ils
exportent leur titres donc l’argent
rentre dans le pays. La première
puissance mondiale a une structure
commerciale qui serait celle d’un pays
en développement.
Cas symétrique de la Chine : a une
balance
courante
qui
est
très
excédentaire, et compte financier qui
lui est déficitaire. Chine est un cas de
pays dit émergent. Ce pays émergent
ne rentre pas bien dans la catégorie
des pays en voie de développement
parce
qu’on
peut
considérer
aujourd’hui que Chine est un pays
industrialisé. S’est fait très vite. Même
si son marché intérieur ne correspond
pas au modèle européen (pas à la
hauteur
de
son
niveau
de
développement).
Dans le cas des EU, situation qui est
pathologique. Totalement anormale
mais dans leur cas, ce qui rend
possible une telle situation, c’est la
présence du dollar parce qu’ils peuvent
emprunter : pas de monnaie qui puisse
rivaliser avec le dollar.
Pour ce qui est des pays en voie de
développement
appellation
contradictoire, certains n’arrivent pas à
entrer en phase de développement.
Certains pays consomment produits
étrangers, mais ne vont pas acheter de
matériels, équipements qui permettent
LEA 3
CM Problèmes économiques internationaux
engager système de croissance. Le cas
typique, c’était l’Afrique. Mais est en
train de changer : commence à se
développer, grâce à la Chine, qui tente
de s’y implanter pour sécuriser ses
investissements en matière première,
et en ressources d’énergie.
L’interprétation qui est spontanée dans
les balances est paradoxale avec
réalité
Chapitre 3 : Les systèmes de
paiements internationaux.
I/ Les principes.
1/ La nécessité d’un système de
paiement
A l’intérieur d’un pays, lorsqu’il y a une
économie monétarisée, il y a des
systèmes de paiement basés sur le
système bancaire. La structure à
l’échelon national, on a un système
bancaire. Ce système est composé
d’une banque centrale et de banques
commerciales. C’est cet ensemble qui
va assurer la création et la gestion des
moyens de paiement.
Ce que l’on appelle les moyens de
paiement, pour les ménages et les
entreprises, ce sont en fait des
créances sur le système bancaire. On a
par exemple ce que l’on appelle des
agents non-bancaires (ANB) : paiement
14
Semestre 1
entre ANB 1 et ANB 2. Le paiement,
cela veut dire que l’on va avoir une
créance sur le système bancaire, qui
va passer d’un agent à un autre.
ANB : ménage consommateur, qui
achète des biens dans un magasin.
Concrètement, créance sur le système
bancaire : par exemple si compte
courant dans une banque, certaine
somme inscrite, si rédige un chèque
(par carte, ou par billet, la même
chose), cela signifie que la créance sur
la
banque
est
transférée
au
commerçant (le magasin).
Pour les billets, c’est la même chose,
parce-que c’est la BCE qui émet les
billets. La BCE va porter la somme de
tous les billets en circulation, si détient
des billets, on est créancier de la BCE.
Elle reconnaît qu’elle me doit 50€ si on
a un billet de 50€. La seule différence :
si j’ai un dépôt en banque, la banque
sait que c’est moi qui aie le dépôt. Au
contraire, pour le billet, la BCE ne sait
pas qui le détient.
Paiements sont effectués à partir des
créances sur le système bancaire.
Comment ces instruments sont mis en
circulation ?
Ces
créances
sont
installées par le biais des prêts
bancaires.
Dans
le
cadre
international,
le
problème fondamental est que dans
cet espace international, il n’y a pas de
banque centrale mondiale. Il existe des
organismes financiers internationaux
(FMI par exemple. Mais n’est pas une
banque centrale parce-que le fond agit
comme une caisse d’épargne. Reçoit
des fonds qu’il va prêter aux pays en
fonction de leurs besoins).
Cas zone € intéressant, parce-que
quand en Europe reçoit un paiement,
c’est en €. Dans le cadre international,
peut avoir un exportateur français qui
envoie biens à un américain. Problème
est celui du paiement.
Si notre importateur américain envoie
des dollars, se pose la question de
savoir que faire de ces dollars, comme
on ne peut pas effectuer de paiements
avec des dollars en France. Il faut donc
un système de paiement qui permette
à l’exportateur d’être réellement payé.
On pourrait imaginer que l’exportateur
français dise à l’importateur américain
qu’il ne veut pas de dollars, mais des
€. Donc le problème se reporte sur
l’importateur américain : le problème
est le même.
Comment obtenir des euros puisque la
firme américaine va disposer de
ressources mais en dollars ? Quelque
LEA 3
CM Problèmes économiques internationaux
soit celui qui a la charge de trouver des
euros, il y a des problèmes de
paiement. Se passe la même chose
pour les relations financières. Si
épargnant français et de l’autre côté le
trésor américain, le trésor va envoyer
des bons du trésor, de l’autre côté va
se poser le problème du paiement.
Donc ici relation financière et se pose à
nouveau la question du paiement.
On peut envisager plusieurs systèmes
théoriques.
2/ Les systèmes théoriques.
Le premier, c’est celui où il y a
existence
d’une
monnaie
internationale. Si par exemple, on a un
ensemble de pays (10 par exemple),
chacun de ces pays a sa monnaie
nationale : N monnaie nationale pour N 10 pays +
existence
d’une
monnaie
internationale supplémentaire.
Veut dire que dans ce système, on a
N+1 monnaie (11 monnaies). Si on
considère dans chaque pays, on aura
en fait deux monnaies : deux monnaies
circulent (nationale + internationale). A
correspondu à l’étalon or.
Exemple du RU : on a la livre sterling,
plus l’or. La France, on avait le franc +
l’or. EU = dollar + or. Permet de
réaliser des paiements d’un pays à un
autre.
15
Semestre 1
Relations sont possibles précisément
parce-que va envoyer de l’or, qu’il va
pouvoir utiliser dans son pays. Evite le
problème de passage d’une monnaie à
une autre.
Mais système qui a présenté un certain
nombre de difficultés, comme l’or est
un métal précieux, la quantité d’or
disponible ne correspond pas aux
nécessités économiques.
D’ailleurs, historiquement, un pays
comme la GB a utilisé de l’or jusqu’à ce
que la RI exige l’utilisation de
nouveaux instruments, comme la
monnaie structurale (monnaie inscrite
sur les comptes).
Création banque d’Angleterre : 1694,
et a émis billets, pour remplacer
l’usage de l’or. Satisfaisant d’un point
de vue théorique, mais concrètement
soulève des difficultés.
Deuxième
système :
utilise
une
monnaie internationale, mais à ce
moment là, sera l’une des monnaies
nationales qui va servir de monnaie
internationale.
Existence d’une monnaie dite de
réserve et donc, si on reprend
l’exemple, nous avons N pays (10), donc
N monnaie nationale (10), dont une monnaie
nationale
qui
sert
de
monnaie
internationale. L’une est jugée plus
forte que les autres, et va donc servir
dans le domaine international. N’a pas
fonctionné de manière parfaite sur une
longue durée. A été utilisé en Europe
après la seconde guerre mondiale,
parce-que
monnaie
européenne
n’étaient pas convertibles, donc dollar
utilisé.
Dernier système théorique : celui des
changes flottants : on a un marché des
devises.
Devises :
une
monnaie
lorsqu’elle est utilisée hors de son
espace national. Les cours sont
déterminés par l’offre et la demande.
Exemple plus haut : si dans ce
système, l’importateur américain va
acheter des euros sur le marché des
changes, va acheter en quelque sorte
des dépôts en euros, les opérations se
font entre les banques, et il y a une
relation d’achat entre les deux. Va
avoir une influence sur les cours, si y a
un déficit commercial entre pays :
monnaie plus offerte qu’elle n’ait
demandée, et vice versa. Système que
l’on connaît à l’heure actuelle. Mais ne
fonctionne pas parfaitement ?
Il existe un quatrième système
théorique : la monnaie commune. On a
les monnaies nationales à l’intérieur
des
pays
et
une
monnaie
internationale qui est réservée aux
LEA 3
CM Problèmes économiques internationaux
paiements
internationaux.
Cela
implique qu’il y ait un organisme de
centralisation
des
paiements
internationaux. On essayer d’avoir un
système de ce genre dans les 50’s
(union européenne des paiements), les
60’s (FMI), et avec le système
monétaire européen (Ecu).
II/ L’évolution du système des
paiements internationaux.
1/ L’étalon-or (en anglais Gold
Species Standard).
Au début du 19ème, après les guerres
napoléoniennes, la GB adopte ce
système de l’étalon or (1816 et 1844).
Elle a sufisammeent de puissance à
l’époque pour imposer le mode de
règlement.
Les USA ont adopté l’étalon or en
1837.
Et,
pour
les
autres
puissances
européennes, c’est beaucoup plus tard.
Ex : Allemagne (1875), France (1878).
Pourquoi l’or était-il favorisé ?
Comme on n’avait pas assez de métal,
les pays avaient des systèmes
bimétalliques (or et argent).
Le
problème était que cela favorisait la
spéculation entre les deux métaux.
Avec un sytème de ce genre, on aura
un prix officiel pour l’or, un prix officiel
pour l’argent et un taux de change
16
Semestre 1
entre les deux. La variation des
quantités
disponibles
est
problématique. Il est impossible alors
de
contrôler
l’évolution
de
la
production. L’or et l’argent sont aussi
utilisés comme produit industriel.
Petit à petit les pays vont abandonner
le système du bimétallisme.
Un autre système joue au 19ème siècle
et fait de l’ombre au bimétallisme. On
observe la croissance des paiements :
croissance des paiements en billets et
en monnaie scripturale.
Apparemment
l’or
l’emporte
sur
l’argent. Mais c’est uniquement parce
qu’à l’époque l’or était tout puissant et
on pouvait uniquement se passer de
l’argent.
Or, plus tard, on pourra
également se passer de l’or.
Le fonctionnement théorique du
système :
C’est un système automatique. Il y a
l’espace du change et l’espace de l’or.
En GB et en France : il y avait 2
monaies pour les paiements. La livre et
l’or pour la première et le franc
français et l’or pour la seconde.
Taux de change : 10gr d’or équivaut à
£1 et 10FF.
Si je suis un importateur français : en
quel instrument payer les produits
importés de GB ?
1. En or.
Je vais en avoir pour 10gr, ça me coûte
donc 10FF. Or, l’or est lourd et il faut
ajouter des frais de transports. Il faut
alors payer 1FF par 10gr d’or.
2. En
monnaie
nationale
(paiement
en
monnaie
scripturale).
Je vais acheter des livres sterling à ma
banque, que je vais ensuite transférer
à mon fournisseur britannique. Ce
dernier ne recevra donc pas une
certaine quantité d’or, mais plutôt un
certain nombre de livres sterling.
S’il y a un déséquilibre entre la GB et la
France, c’est-à-dire, si la GB exporte
plus que la France, la livre sterling va
être plus demandée qu’elle ne va être
offerte. La GB a un excédent
commercial envers la France. La France
doit donc payer la GB. Lorsque l’on a
cette situation sur un maché, c’est-àdire que la demande dépasse l’offre, il
peu y avoir dépréciation du FF.
On a avantage à envoyer de l’or, car ça
ne nous coutera jamais plus de 11FF.
Point or
11FF
Exportations
£1 <-> 10FF
Point or
9FF
nettes GBFr
Importations nettes FrGB
LEA 3
CM Problèmes économiques internationaux
Théorie
quantitative
de
la
monnaie :
M (quantité de monnaie) x V (vitesse
de circulation de la monnaie) = P
(niveau général des prix) x T
(transactions en volume).
M et V sont la quantité de monnaie
effectivement
utilisée
dans
les
paiements.
S’il y a variation de M, il y a variation
de P.
On va supposer que l’on a un excédent
commercial de la GB vis-à-vis de la
France. Il y a un paiement net de la F
ers la GB, c’est-à-dire de l’acheteur
vers le fournisseur.
Si la quantité d’or diminue en France,
j’ai une diminution de la masse
monétaire et donc une diminution des
prix. J’ai évidement le phénomène
inverse en GB : si la quantité d’or
augmente,
la
masse
monétaire
augmente et les prix augmentent en
GB.
Il y aura
une
diminution des
importations
françaises
et
une
diminution
des
exportations
britanniques. L’excédent britannique
va diminuer et on va retourner à
l’équilibre commercial entre les deux
pays. Ce rééquilibrage est donc
automatique.
17
Semestre 1
Fonctionnement
effectif
du
système : caractère partiel de la
théorie quantitative. La demande ne
dépend pas seulement du prix.
Le système de rééquilibrage ne
fonctionne
pas
de
manière
si
automatique que l’on ne l’avait
annoncé.
On a des mouvements de capitaux,
des mouvements financiers. Il y a eu
des emprunts au lieu de payer. Les
pays ont empêché les sorties d’or en
favorisant la hausse des taux d’intérêt.
Jusqu’en 1914, il y a une domination
commerciale et financière de la GB en
particulier à travers la City de Londres.
On a utilisé la livre sterling comme
moyen de paiement. La City a joué le
rôle de Chambre de Compensation.
C’est un moyen de réduire les
paiements qui doivent être effectués
par les agents économiques.
La simplification est considérable grâce
à la centralisation des paiements. On
réduit le nombre de transactions car on
compense tout ce qui peut l’être.
Ce système repose sur le fait qu’il y a
un pays dominant.
En 1870, les placements en livres
sterling atteignaient les 785 millions de
£ et en 1913, 4 milliards de £.
Si l’on considère les réserves en or en
pourcentage des réserves totales :
En 1913, la GB ne possédait que 3,6%
des réserves, les USA 27,6%, la Russie
16,5% (cas particulier car c’est un
producteur d’or) et la France 14,5%.
2/ L’étalon, devise de l’entre-deux
guerres.
En 1913 est créé aux USA le système
de réserve fédérale (Banque Centrale
US). Il y avait auparavant des formes
de monnaie différentes qui circulaient.
Il y a eu une occupation par les troupes
du Nord et les gens du Sud avaient
conservé une monnaie différente.
Renforcement international du $
US.
Dans l’entre-deux guerres, on a en fait
deux monnaies de réserve, c’est-à-dire
des monnaies nationales utilisées dans
l’espace international par des pays
pour qui ce n’est pas la monnaie.
La
reconstruction
de
l’Europe,
notamment de l’Europe centrale a
engendrée la création de plusieurs
petits pays désireux de posséder
chacun leur propre monnaie. Tous ces
pays nouveaux ont besoin de crédits.
Ces crédits ont été accordés par les
banques anglaises et américaines.
En 1922, la conférence de Gênes établi
le système de l’étalon devise or. Les
LEA 3
CM Problèmes économiques internationaux
monnaies nationales sont convertibles
en $ et en £ et ces derniers sont euxmêmes convertibles en or. Le système
est devenu plus souple puisqu’on
dépend
relativement moins de la
quantité d’or disponible. Une situation
de déflation est favorisée par l’étalon
devise or, car si on augmente la
production dans un pays la question
est de savoir si la quantité de monnaie
va suivre la production ? Si on produit
plus, on va verser davantage de
revenu (via le système de crédit). Dans
le cas de l’or, la quantité d’or dépend
matériellement de la production d’or et
la plupart du temps la production d’or
ne suivait pas la production des autres
biens. Donc on augmente la production
des autres biens, mais la quantité d’or
produite reste la même. Le prix des
biens diminue donc.
Bien A
Or
$
100KG
100KG
100 $
120KG
100KG
120 $
Dans les années 20, on a aussi un
problème de dettes : les pays se sont
endettés pour faire face à leur effort de
guerre.
La livre sterling joue un rôle important
mais officieux. On considère que les
18
Semestre 1
banques
centrales
sont
censés
constituer des réserves et donc
qu’elles vont chercher à stabiliser les
cours. Elles interviennent donc pour
limiter les fluctuations des cours. C’est
un rôle officiel des autorités.
On supprime la frappe libre de l’or. A
partir de cet instant, le prix de l’or en
tant que monnaies va s’écarter du prix
de l’or marchandise. On assiste aussi
dans les 20’s à l’exclusion de l’or
monnaie de la circulation interne,
c’est-à-dire
que
l’or
va
être
essentiellement
utilisé
pour
les
paiements internationaux mais ne va
plus circuler à l’intérieur du pays.
On a vu que les années 20 sont
marquées par deux phénomènes :
- La spéculation financière
- La montée du protectionnisme
RAPPEL :
Avec les actions, on a deux sortes de
gains :
- Les revenus, avec les dividendes
qui dépendent des bénéfices de
la firme.
- Les plus-values (qui peuvent être
des moins-values) : c’est la
différence entre le prix de vente
(en T2) et le prix d’achat (en T1).
Soit :
PV T1 - PA T2
A l’époque on a le sentiment que tout
est possible. Les emprunts étaient
garantis sur la valeur des actions. Des
crédits sont contractés pour investir en
Bourse. Les spéculateurs ont joué sur
les taux d’intérêt. En GB, les taux
d’intérêt sont inférieurs aux taux
d’intérêts des USA. Les spéculateurs
empruntaient donc en £, procédaient à
une conversion en $ et faisaient des
placements à Wall Street.
Les années 20’s sont marqués par une
concurrence assez féroce : la France,
l’Allemagne et la GB veulent retrouver
leur puissance commerciale d’antan.
En Octobre 1929, c’est le Krach
boursier de Wall Street : la bulle
financière éclate et le système
financier s’effondre. On va avoir un
phénomène
de
contamination
internationale
car
les
banques
américaines vont essayer de se sauver
en rapatriant les fonds placés en
Europe. D’autre part, les banques
britanniques sont touchées par la crise
de WS.
Les
banques
font
faillite,
les
entreprises ne trouvent plus de crédits
et un cercle vicieux se créer : c’est une
spirale de dépression généralisée
LEA 3
CM Problèmes économiques internationaux
favorisée notamment par la montée du
protectionnisme.
On va avoir un impact sur le système
monétaire
international :
la
GB
abandonne l’étalon or. Elle détache la
livre sterling de l’or et donc le taux de
change devient flottant en fonction de
l’offre et de la demande. Les USA le
font en 1933. Des blocs se créent : une
zone or (autour de la France), une zone
$ (les Amériques) et une zone £. La
situation va devenir intenable pour le
bloc or et la France a dû abandonner
l’or en 1936.
On constate un phénomène de
dumping (ventes à perte) dans
l’espace
international
et
une
augmentation du troc.
C’es un système négocié entre les USA
et la GB entre 1942 et juillet 1944. A
partir
de
1942
commence
le
refoulement : on peut penser à partir
de cette date que, ineluctablement
avec le temps, le Japon et l’Allemagne
seront les grands perdants de la
guerre.
Les
Américains
et
les
Britanniques commencent donc à
réfléchir à l’après-guerre. En GB,
Keynes avait un plan assez ambitieux :
il envisageait une monnaie purement
internationale, qui aurait été liée à ce
qu’on
appelle
un
système
de
19
Semestre 1
compensation. Cela aurait servit à
attenuer
l’accumulation
des
déséquilibres. Aux Etats-Unis, le point
de vue de White l’a emporté. On aurait
pas de monnaie internationale mais la
création d’un fonds avec des apports
d’or et de devises. On ne va pas créér
de la monnaie, mais on va prêter les
dépôts que l’on possède. Chaque
membres du système apporte de l’or et
de sa monnaie. Les apports étaient
différents selon les pays, celui qui
apportera le plus au fonds est celui qui
décidera quoi faire. Il s’agissait
évidemment des Etats-Unis.
Le système prévoit la création du FMI.
Il ne s’agit pas de créer une monnaie
mais plutôt d’utiliser les apports. Le
FMI va gérer les apports en or et en
devise et il va aussi gérer les taux de
change. Par gérer, on entend que les
pays
ne
peuvent
pas
modifier
libremenet leur taux de change, ils
doivent d’abord s’adresser au FMI.
Chaque pays apporte ¼ en or et ¾ en
devise (actifs de sa monnaie). Et
chaque pays a droit à efefctuer des
« tirages », c’est-à-dire emprunter au
FMI des devises.
Exemple : La France => 100M FF
- 25M en or
- 75M en actifs/en FF
Les demandes qui vont être faites ne
seront pas identiques pour toutes les
devises.
La
France
demandera
essentiellement
des
$,
des
Deutchmarks ou des Yens et non pas
des Pesos.
C’est un système de changes « fixes »,
c’est-à-dire qu’il y a un taux de change
de référence. Comment va-t-on faire
pour éviter de sortir des points de
fluctuation (plus ou moins 1%) ?
On assure la stabilité grâce à
l’intervention des banques centrales
qui viennent défendre la parité.
Certaines monnaies vont être plus
utilisées que d’autres. Il y a tout de
même des déséquilibres dans ce
système car la stabilité a un coût.
Le système d’échanges « fixes » ou
« stables » implique des dévaluations
ou des réévaluations.
Il y a eu 3 phases dans le système de
Bretton Woods :
- 1947-1958 : domination du $ et
les
autres
monnaies
sont
inconvertibles
- 1958-1973 :
fonctionnement
effectif
- 1973 : effondrement et passage
aux changes flottants
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