Lorsque U= 0, l’´equation de Galbrun peut ˆetre r´esolue par deux m´ethodes `a base d’´el´ements
finis : l’emploi d’´el´ements finis mixtes conformes H(div) [5], ou la r´egularisation qui permet
d’employer des ´el´ements finis de Lagrange [6]. Lorsque U6= 0, seule la r´egularisation permet de
r´esoudre l’´equation de Galbrun par ´el´ements finis.
Dans le cas o`u rot u= 0 en dehors du sillage, la r´egularisation consiste formellement `a
ajouter le terme rotrotudans l’´equation de Galbrun, qui ainsi devient
HM(u) = D2u
Dt2−∆u= 0.(1)
Dans le cas o`u Ω n’est pas convexe et contient un coin rentrant, ce qui est notre cas, il n’est pas
possible de montrer que la solution de l’´equation (1) est ´equivalente `a la solution de l’´equation de
Galbrun. Ceci est dˆu au fait que la solution de (1) est plus r´eguli`ere que la solution de l’´equation
de Galbrun pr`es des bords de la plaque. Ce type de probl`eme est classique en ´electromagn´etisme
lorsqu’on d´etermine le champ ´electrique pr`es d’un coin rentrant d’un conducteur (effet de pointe)
[7]. L’´equation de Galbrun n’est donc pour l’instant pas capable de prendre en compte un obstacle
pr´esentant des coins rentrant dans Ω.
2.2.2 Formulation en pression
La pression satisfait HM(p) = 0 dans Ω\Savec les conditions aux limites [p]=0=[∂p/∂y].
Cependant si on r´esout cette ´equation avec des ´el´ements finis de Lagrange on obtient que pr`es du
bord d’attaque Ade la plaque la pression et la vitesse restent finies (elles se comportent comme
√ro`u rest la distance `a A). Il est connu [8] que ces quantit´es doivent ˆetre infinies pr`es de A.
Il est donc n´ecessaire de formuler le probl`eme avec le potentiel des vitesses ϕ, d´efini par
v=∇ϕen dehors du sillage (ce qui est possible car rot v= 0). On obtient alors que ϕse
comporte en √rpr`es de A, ce qui donne un comportement singulier de pet de ven 1/√r.
3 Formulation du probl`eme en potentiel des vitesses
3.1 Equations
Si on note ϕinc le champ incident, le potentiel des vitesses diffract´e ϕsatisfait HM(ϕ) = 0
dans Ω\S. Sur le sillage on a [∂ϕ/∂y] = 0 = D[ϕ]/Dt = 0 donc [ϕ] = F eikx/M o`u Fest
l’amplitude du sillage. Enfin sur la plaque on a ∂ϕ/∂n =−∂ϕinc/∂n et ∂ϕ/∂n = 0 sur les parois
du conduit.
3.2 Conditions de rayonnement
Il reste `a ´ecrire les conditions de rayonnement `a l’infini. Pour cela nous avons besoin des modes
propres du guide, sur laquelle toute vibration du fluide se d´ecompose (en dehors de la plaque et du
sillage). Les modes propres sont ϕ±
n=eiβ±
nxcos (nπy/h) avec nun entier, solution de HM(ϕ±
n) = 0
dans tout le guide. Pour n < kh/π√1−M2on a β±
n= [−kM ±pk2−(1 −M2)(nπ/h)2]/(1 −
M2) : il s’agit alors d’un mode propagatif. Pour n > kh/π√1−M2on a β±
n= [−kM ±
ip(1 −M2)(nπ/h)2−k2]/(1 −M2) ce qui correspond `a un mode evanescent. Les modes +
correspondent aux modes qui rayonnent vers la droite, et les modes −rayonnent `a gauche.
Les conditions de rayonnement expriment le fait que tout champ diffract´e vers la droite (res-
pectivement vers la gauche) ne se d´ecompose que sur les modes + (respectivement sur les modes
−). La prise en compte des conditions de rayonnement `a l’infini lors de la r´esolution num´erique
3