virale, avant la constitution d’une cirrhose.
Le traitement de l’hépatite chronique B repose essentiellement sur l’interféron alpha à la dose de 5
millions d’unités 3 fois par semaine en injections sous cutanées pendant 6 mois à 1 an. La décision
thérapeutique pourra éventuellement être appuyée par la décision d’une commission spécialisée.
La normalisation des transaminases est obtenue dans 25 à 40% des cas et une séroconversion HBs
est observée dans 15 à 25%.
Les principaux effets secondaires sont représentés par :
- un syndrome pseudo-grippal assez bien contrôlé par le paracétamol
- une thrombopénie justifiant l’interruption du traitement si inférieur à 80.000/mm3
- une lymphopénie justifiant l’interruption du traitement si inférieur à 1000/mm3
- un syndrome dépressif
- une alopécie
- une thyroïdite
- un syndrome de Raynaud
NB: La séroconversion dans le système HBe est un élément favorable mais ne constitue pas une
garantie d’efficacité suffisante. La persistance d’un DNA viral B positif chez les patients Anti HBe positif
évoque une infection à virus B mutant. Le traitement mérite donc d’être poursuivi si possible jusqu’à la
séroconversion HBs et à la négativation du taux sérique d’ADN viral.
En cas d’échec ou de réponse partielle, des doses plus importantes d’interféron peuvent être
proposées ou l’administration de Lamivudine (Zéfix® 100 mg /j). L’indication par contre reste discutée
en cas de cirrhose et contre-indiquée en cas de cirrhose décompensée.
Chez les futurs transplantés, la négativation de l’AgHBs (ou au minimum de la PCR de l’ADN du virus
B) doit être obtenue avant la transplantation afin d’éviter la récidive de l’hépatite B sur le greffon. Cette
négativation peut être obtenue par l’administration de Lamivudine (Zéfix® 100 mg /j).
Le traitement prophylactique repose bien sûr sur la vaccination, le traitement par immunoglobulines
spécifiques en cas de contamination, le vaccin chez les nouveaux-nés de mères porteuses du virus B.
(Lien vers : http://www.sante.gouv.fr/htm/actu/hepatites/annexe.htm)
II -HEPATITE CHRONIQUE C
A - EPIDEMIOLOGIE
L’hépatite C représente plus de 90% des hépatites virales qualifiées jusqu’ici d’hépatites non A non
B. La fréquence très élevée des formes asymptomatiques et des cas sporadiques rend très difficile
l’évaluation de la prévalence de l’hépatite C, estimée en France entre 350 et 850.000 cas avec une
incidence de l’ordre de 20 à 30.000 nouveaux cas par an. Il s’agit d’un virus ARN dont au moins 10
génotypes différents et plusieurs sous-types ont déjà été identifiés [ Précision : 1b, 2, 3, sont les plus fréquemment
observés en Europe ] . Le génotype et la virémie sont deux facteurs indépendants de réponse au traitement. Le
risque de rechute est plus élevé si la charge virale initiale est plus importante. Les réponses
thérapeutiques sont moins bonnes avec les génotypes 1 [ Précision : notamment 1b ] qu’avec les types 2 et 3.
(Lien vers : http://www.sante.gouv.fr/htm/actu/hepatites/annexe.htm)
Ce virus n’est en principe pas présent dans les sécrétions vaginales ni dans le sperme mais présent
dans le sang et la salive. Sa transmission semble relativement difficile et nécessite contrairement au cas
de l’hépatite B des concentrations du virus élevées.
- Sa prévalence est considérée comme élevée chez : les sujets transfusés avant 1990, les toxicomanes,
les hémophiles, les hémodialysés, les transplantés.
- Sa prévalence est relativement élevée dans les milieux sociaux-économiques faibles et chez des sujets
ayant subi des investigations médico-chirurgicales instrumentales ou une chirurgie lourde.
- Sa prévalence est relativement faible chez les homosexuels, de l’ordre de 2 à 5% chez les enfants nés
de mères porteuses du virus C [ Précision : plus elévée en cas de co-infection VIH ] . La transmission sexuelle semble
également très faible voire nulle, en l’absence de multipartenariat. Les recommandations de l’usage des
préservatifs ne paraissent pas indispensables sauf en certaines circonstances [ Précision : plaies génitales,
rapports en périodes menstruelles ... ] .
La transmission inter-humaine au sein des familles est rare mais non exceptionnelle en situation de
promiscuité accrue. Il faut fermement recommander l’éviction de tout partage des objets de toilette [