  TD : Diagrammes E-pH

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TD : Diagrammes E-pH
Exercice 1 : Diagramme E-pH du zinc
On donne le diagramme E-pH du zinc, tracé pour une concentration totale en zinc c=1,0.10-3 mol.L-1.
Le zinc peut se trouver sous différentes formes : Zn(s), Zn 2 (aq) , ZnOH 2 (s) et Zn OH 4 (aq)
2
1) Attribuer en justifiant les domaines de prédominance à chacune de ces espèces.
2) Déterminer l’ordonnée à l’origine de la droite (1) puis déterminer le coefficient directeur des
pentes (2) et (3). Vérifier que les ruptures de pente sont cohérentes avec le diagramme.
3) Justifier la position des frontières verticales. Calculer leurs positions. Le cas échéant, on
veillera à écrire les équations de réactions en milieu basique.
Données :
E o Zn 2 (aq) / Zn(s)  0,76V
ZnOH 2 (s) pK s  16
Zn OH 4 (aq) , log   16 (constante de formation)
2
PCSI, Lycée de l’Essouriau, 2016/2017
Exercice 2 : Diagramme potentiel-pH du cadmium
On donne le diagramme E-pH suivant, tracé pour une concentration de cadmium dissous égale à 10-2
mol.L-1.
a) Déterminer E°(Cd2+/Cd(s)) en utilisant à bon escient le diagramme. Réponse : E°(Cd2+/Cd(s))=-0,40 V.
b) Calculer le produit de solubilité de Cd(OH)2(s) et la constante de formation de HCdO2- à partir de
Cd(OH)2(s) et HO-. Réponse : pKs=13,8 et Kf=100,7
c) Donner l’équation de la droite séparant le domaine de Cd(OH)2(s) du domaine de Cd(s). Réponse :
E=0,026-0,06 pH (V).
d) Que se passe-t-il en principe si on met du cadmium dans l’eau désaérée (i.e. sans dioxygène) ?
Discuter selon les valeurs du pH. On pourra utiliser une méthode graphique, le diagramme E-pH
étant réalisé à l’échelle.
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Exercice 3 : Synthèse du chromate de plomb
On se propose d’interpréter un protocole expérimental relatif à la fabrication du chromate de plomb,
pigment jaune utilisé dans les peintures.
Un diagramme potentiel-pH simplifié du chrome est proposé. Sa lecture peut rendre l’interprétation
du protocole plus facile. Pour répondre aux questions, on utilisera seulement les données
thermodynamiques fournies dans le tableau de données joint.
1.
2.
3.
4.
Données :
PCSI, Lycée de l’Essouriau, 2016/2017
PCSI, Lycée de l’Essouriau, 2016/2017
Exercice 4 : Béton armé (d’après oral de Centrale-Supélec)
Le caractère fortement basique du ciment offre la possibilité d’y inclure du fer pour former du
béton armé permettant d’édifier des structures plus solides.
1. Afin de prévoir le comportement du fer dans le ciment hydraté, le diagramme potentiel-pH
de l’eau et celui du fer correspondant aux espèces Fe(s), Fe2+, Fe3+, Fe2O3(s), tracé pour des
concentrations égales à c = 10−6 mol · L−1, sont données dans le fichier ci-dessous.
a. Identifier parmi les espèces précédentes de l’élément fer celle qui prédomine ou existe dans les
différentes zones A, B, C et D. Retrouver à partir du diagramme les valeurs des potentiels
standard des couples Fe3+/Fe2+ et Fe2+/Fe.
b. Ecrire les demi-équations des couples correspondant aux deux droites de l’eau.
c. En déduire la réaction thermodynamiquement possible entre le fer et la solution au contact
d’un ciment à un pH voisin de 13 et ne contenant pas de dioxygène dissous.
2. On parle de corrosion lorsque l’oxydation du métal conduit à des espèces solubles, sinon on
parle de passivation (formation d’une couche solide du métal oxydé). Au cours du temps,
diverses réactions provoquent une diminution progressive du pH du ciment. À partir de quel pH
la corrosion du fer emprisonné dans le ciment va-t-elle se produire ? Expliquer les
transformations observées et préciser le produit de la corrosion.
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EXERCICE 5: Analyse chimique d'un alliage aluminium-cuivre (Centrale MP 2015)
Un alliage est constitué de l'assemblage de plusieurs éléments chimiques. L'alliage 2024, utilisé notamment dans de
nombreuses pièces métalliques entrant dans la fabrication des avions, est constitué d'aluminium et de cuivre à
hauteur de 4% en masse. On souhaite vérifier cette valeur par une analyse chimique.
II.B – Analyse chimique de l’alliage
La composition chimique de l’alliage aluminium-cuivre peut être déterminée par titrage selon le protocole suivant.
II.B.1) Première phase : Séparation du cuivre et de l’aluminium
Après avoir réduit l’alliage à l’état de poudre, une masse 𝑚 = 1,0 g
est introduite dans un ballon de 250 mL. 100 mL d’une solution d’hydroxyde de sodium (Na+ , HO− ) à environ 8 mol⋅L-1 sont versés sur l’alliage. Quand le dégagement gazeux de dihydrogène tend à diminuer,
le contenu du ballon est porté à ébullition pendant 15 minutes. Après
refroidissement, le contenu du ballon est filtré. Les particules solides
restées sur le filtre sont rincées, puis placées dans un bécher de 200 mL.
a) Pourquoi utilise-t-on l’alliage sous forme de poudre ?
Les diagrammes potentiel-pH des éléments aluminium et cuivre ont été tracés pour une concentration en espèces
dissoutes égale à 1,0×10−2 mol⋅L-1 sur chaque frontière (figures 14 et 15). Les frontières associées aux couples
de l’eau ont été ajoutées en traits plus fins.
1
𝐸 (V)
0
B
A
−1
C
−2
−3
D
0
1
2
3
4
5
6
7
pH
8
9
10
11
12
13
14
15
Figure 14 Diagrammes potentiel-pH superposés de l’aluminium et de l’eau
b) Attribuer un domaine à chacune des espèces suivantes : Al(s) , AlO−
, Al3+
(aq) et Al(OH)3 (s) .
2 (aq)
c) Retrouver le pH d’apparition du solide Al(OH)3 (s) dans une solution contenant les ions Al3+
(aq) à la concen−2
tration 𝐶 = 1,0 × 10 mol⋅L.
d) Déterminer la valeur théorique de la pente de la frontière séparant les domaines de stabilité des espèces
Cu2+
(aq) et Cu2 O(s) .
e) Au moyen des deux diagrammes potentiel-pH, justifier l’utilisation du traitement par la soude pour séparer
les éléments aluminium et cuivre. Écrire l’équation de la (ou des) réaction(s) qui ont lieu au cours de cette
phase.
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1,5
1
Cu2+
(s)
0,5
𝐸 (V)
Cu(OH)2 (s)
Cu2 O(s)
0
−0,5
−1
Cu(s)
0
1
2
3
5
4
6
7
pH
8
9
10
11
12
13
14
15
Figure 15 Diagrammes potentiel-pH superposés du cuivre et de l’eau
f) Pourquoi est-il judicieux de travailler en milieu très basique plutôt que neutre ?
g) Quel peut être l’intérêt de porter le mélange à ébullition quand le dégagement gazeux faiblit ?
II.B.2) Deuxième phase : Dissolution du cuivre
Le cuivre solide récupéré à l’issue de la première phase est totalement dissout au moyen de 10 mL d’une solution
−
d’acide nitrique concentrée (H+
(aq) + NO3 (aq) ). Un dégagement gazeux de monoxyde d’azote NO est observé.
Écrire l’équation (R1) de la réaction de dissolution du cuivre Cu(s) en présence d’acide nitrique.
II.B.3) Troisième phase : Dosage du cuivre dans l’alliage
Après addition d’une quantité excédentaire d’iodure de potassium (K+ , I− ), la solution prend une coloration
brune attribuable à la formation de diiode I2 . Ce dernier est ensuite dosé par une solution aqueuse de thiosulfate
de sodium (2Na+ , S2 O2−
) à 𝐶 = 5,0×10−2 mol⋅L−1 . L’équivalence est détectée pour un volume versé 𝑉 = 12,5mL.
3
Les équations des réactions supposées totales qui ont lieu pendant cette phase sont :
−
2 Cu2+
(aq) + 4 I(aq) ⟶ 2 CuI(s) + I2 (aq)
2 S2 O2−
3 (aq)
+ I2 (aq) ⟶
S4 O2−
6 (aq)
+
(R2)
(R3)
2 I−
(aq)
a) Justifier, par un calcul, le caractère total de la réaction (R3).
b) Déduire des résultats du dosage le pourcentage massique de cuivre dans l’alliage dosé.
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Annexe 4 : Valeurs numériques
Données à 298 K.
O
Al
Cu
8
13
29
16,0
27,0
63,5
143
128
Numéro atomique
Masse molaire
(g⋅mol-1)
Rayon métallique (pm)
Densité de l’alumine Al2 O3 : 𝑑 = 4.
Constantes
Constante d’Avogadro
𝑁u� = 6,02 × 1023 mol−1
Constante de Faraday
𝐹 = 96,5 × 103 C⋅mol−1
Constante des gaz parfaits
𝑅 = 8,31 J⋅K−1 ⋅mol−1
Potentiels standard d’oxydoréduction
Couple Al3+ /Al H+ /H2 (g) Fe2+ /Fe Cu2+ /Cu S4 O2−
I2 /I− NO−
/S2 O2−
/NO(g) O2 (g) /H2 O
6
3
3
𝐸 ∘ (V)
−1,66
0,00
−0,44
0,34
0,080
0,62
Produit de solubilité de l’hydroxyde d’aluminium(III) Al(OH)3
−
Al(OH)3 (s) = Al3+
(aq) + 3 HO(aq)
𝑝𝐾u� = 32
Produit ionique de l’eau
−
H2 O(l) = H+
(aq) + HO(aq)
• • • FIN • • •
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𝑝𝐾u� = 14
0,96
1,23
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