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Les fluctuations du climat au quaternaire
Incontestablement, le climat de la Terre a connu des périodes
où les températures étaient bien plus élevées qu’au-
jourd’hui. Aux ères primaires, secondaires et tertiaires, les pé-
riodes chaudes ont laissé leur empreinte sur notre Terre. Il faut
toutefois les resituer dans leur contexte. Au Crétacé, les calottes
polaires n’existaient pas, et le niveau marin était à l’échelle de
toute la planète 84 mètres au-dessus de l’actuel. Les continents
n’offraient pas la superficie actuelle et bon nombre de nos
zones côtières ou basses vallées seraient aujourd’hui en grande
partie submergées.
Chaleur et sècheresse ont causé des extinctions
massives de biodiversité au Permien. Il est donc
difficile d’imaginer quels impacts pourraient
avoir des périodes de chaleur prolongées sur la
résistance de notre espèce, sur la production de notre
alimentation et sur nos activités. La seule canicule de
2003 a montré les impacts dramatiques des vagues
de chaleur sur les populations les plus fragiles.
Ce qui différencie également les évolutions clima-
tiques du passé et celle que nous connaissons,
c’est la rapidité avec laquelle elle se manifeste. Les
grandes variations climatiques s’étalaient jadis sur
plusieurs siècles ou milliers d’années.
La Terre a connu des périodes de refroidissement liées à la conjonction de facteurs
astronomiques. Le climat a commencé à se refroidir à partir du Pliocène et a abouti à
la manifestation de cinq périodes glaciaires, coupées de brefs interglaciaires, pendant le
Pléistocène entre – 1,8 millions d’années et – 12 000 ans. Quand la Haute-Normandie
était gée pendant 10 mois de l’année entre – 30 et – 50 °C, la moyenne de la tempé-
rature terrestre avait chuté de 5 petits degrés. Quand est annoncé un réchauffement
compris entre 3 et 6 °C avant la n de ce siècle, l’humanité plonge dans l’inconnu.
Les grandes périodes de réchauffement se situent au Cambrien, au
Dévonien, au Permo-Trias, au Crétacé, et au Paléocène-Eocène. Ces
phénomènes sont notamment dus à la formation de supercontinents
(Gondwana, Pangée) et à leur situation hors des zones polaires. De grandes
glaciations ont eu lieu durant la période anté-cambrienne, lors de la transition
Carbonifère-Permien et au quaternaire après le refroidissement progressif du
Pliocène.
Aucune période de transition climatique n’a été aussi brutale que celle que nous
connaissons aujourd’hui. Au moins huit des dix années les plus chaudes depuis 1850 se
situent après 1997.
Comparaison de l’étendue de la calotte
glaciaire il y a 20 000 ans (à gauche)
et aujourd’hui (ci-dessus).
Un climat chaud au Permo-Trias.
Il y a 300 millions d’années, la Normandie
(plaque Armorique) se trouvait à l’équateur.
Le climat était alors bien différent du nôtre.
Submersions continentales
au Crétacé supérieur.
Quelles que soient les périodes
géologiques, le soleil a été le
moteur de la vie sur Terre.