Problème 1 : Mesures d’impédances A. Mesure de l’impédance de sortie d’un générateur basse fréquence (GBF) 1. 2. Dans le premier montage, on a u s = E ⇒ E m = E 0 ⇒ E m = 8 V . Dans le second montage, on a un pont diviseur de tension : us = E Rc R E ⇒ 0 = E ⇒ Rg = Rc ⇒ Rg = 50 Ω . R + Rg Rc + Rg 0 2 B. Mesure de l’impédance d’entrée d’un oscilloscope 1. R0 ≈ 1 MΩ . 2. On note U sm l’amplitude de la tension us . Diviseur de tension : us = R0 R0 E ⇒ U sm = E . R + R0 R + R0 m Pour R = 0 , on a E 0 = E m . 1/14 Pour R = 1 MΩ , on a E0 R0 = E ⇒ R0 = R ⇒ R0 = 1 MΩ . 2 R + R0 m On retrouve bien l’ordre de grandeur annoncé en 1. 2/14 3. On a Y1 = 1 1 = + jC 0 ω . Z1 R0 Diviseur de tension : u s = On a donc E0 = 2 Z1 R + Z1 E = E = 1 + RY1 Em 1 + R R 2 + ( RC ω )2 0 0 E R 1+ + jRC 0ω R0 . et E 0 = E m . 2 On en déduit C 0 = 4R02 − ( R + R0 ) ⇒ C 0 = 0, 04 nF . 2πfRR0 C. Mesure d’impédances par la méthode des ponts I. Condition d’équilibre du pont On a U BD = U BC + U CD avec U BC = Z2 Z1 + Z 2 U AC et U DC = Le pont est équilibré pour U BD = 0 ⇒ Z1 Z 3 = Z 2 Z 4 . II. Pont de Hay 3/14 Z3 Z4 + Z3 U AC . 1. Z1 = R + jLω et Z 3 = r + 1 . jC ω 1 2. La condition d’équilibre du pont s’écrit ( R + jLω ) r + = PQ . jC ω On en déduit R + jLω = PQC ω De plus, on obtient L = rC ω + j 2 1 + ( rC ω ) PQC 2 1 + ( rC ω ) ⇒ R= PQrC 2ω 2 2 1 + ( rC ω ) ⇒ R = 2 Ω. ⇒ L = 0, 09 H . III. Pont de Maxwell 1. On a maintenant D’autre part, Z1 = 2. On a donc r ′ = 1 1 = + jC ′ω . Z3 r′ Z2 Z 4 Z3 1 PQ ⇒ R + jLω = PQ + jC ′ω ⇒ R = et L = PQC ′ . r′ r ′ PQ L ⇒ r ′ = 3 MΩ et C ′ = ⇒ C ′ = 15 nF . R PQ IV. Pont de Wien 1. On a maintenant Z1 = R1 + 1 1 1 , Z 2 = P , Z 3 = Q et = + jC ω . Z4 R jC 1ω La condition d’équilibre du pont s’écrit Z2 Px1 x1 + j 1 1 = ⇒ + jC ω = . Z4 Z1 Z 3 R QR1 1 + x 12 PC 1 Q 1 On en déduit R = R1 + et C = . 2 P R1C 12ω 2 Q 1 + ( R1C 1ω ) 2. On obtient R = 1 Ω et C = 0, 5 mF . 4/14 Problème 2 : Quartz et électronique A. Modèle électromécanique du résonateur à quartz Système : élément de masse m . 1. Référentiel : laboratoire supposé galiléen. Forces : force élastique : F1 = −kxux ; ɺ x ; frottements : F2 = −hxu force due à l’effet piézoélectrique : F3 = βV ( t ) ux . Loi de la quantité de mouvement : ma = F1 + F2 + F3 . Selon ux : mxɺɺ = −kx − hxɺ + βV ( t ) . On obtient donc xɺɺ + 2.a. h k β xɺ + x = V ( t ) . m m m ε0εrS πε0εrd 2 πd 2 CP = et S = , d’où C P = ⇒ C P = 8, 00 pF . e 4 4e La valeur obtenue correspond à celle proposée dans la partie B. b. q1 = C PV ( t ) . 3. q2 d2q2 h dq 2 k βγ x = ⇒ + + q = V (t ) . γ m dt m 2 m dt 2 4. D’après la loi des mailles : V ( t ) = uR + uC + uL = Ri + S q2 di +L . CS dt V (t ) dq 2 d2q2 R dq2 q2 + + = Or i = , d’où . dt L dt LC S L dt 2 5/14 Les deux équations différentielles obtenues pour q2 sont équivalentes à condition de poser h R = , m L βγ 1 k 1 et = . = m L m LC S On en déduit L = m h βγ , R= et C S = . βγ βγ k B. Impédance équivalente 1.a. 1 Z AB = jC P ω + On a donc Z AB = − j αω 1−L 1 1 jL ω + jC Sω 1− 1− ω2 ωr2 ω2 ωa2 = jω (C P + C S ) 1 − LC Sω 2 avec α = C P + C S , ωa2 = ωa2 = C 1 CS + CP = ωr2 1 + S , d’où ωa2 > ωr2 . LC S C P C P 2. fa = ωa 1 CP + CS ⇒ fa = ⇒ fa = 800 kHz . 2π 2π LC PC S ωr 1 ⇒ fr = ⇒ fr = 796 kHz . 2π 2π LC S Cette valeur correspond à celle proposée à la question C.3.a. 3. Im ( Z AB ) = − 1 αω 1− 1− ω2 ωr2 ω2 ωa2 ( ) ( ) ( ) =− 1 2πα f 1− 1− f2 fr2 f2 . fa2 Si f < fr < fa , alors Im Z AB < 0 : le quartz a un comportement capacitif. Si fr < f < fa , alors Im Z AB > 0 : le quartz a un comportement inductif. Si fr < fa < f , alors Im Z AB < 0 : le quartz a un comportement capacitif. 6/14 . CS + CP 1 et ωr2 = . LC SC P LC S b. fr = C SC P ω2 CP + CS 4. 1 2πf α Z AB = 1− f2 fr2 f2 1− 2 fa . lim Z AB ( f ) = +∞ . f →0 lim Z AB ( f ) = 0 . f → fr lim Z AB ( f ) = +∞ . f → fa lim Z AB ( f ) = 0 . f →+∞ C. Étude expérimentale de la résonance 1. 2. Pont diviseur de tension : VS = H = Rv Rv + Z AB = Rv Rv VE , soit H = . Rv + Z AB Rv + Z AB 1 . 2 Rv est un réel, Z AB est un imaginaire pur. On a donc Rv + Z AB = On en déduit Z AB = 3.a. Q = 3Rv . fr . AN : Q = 1, 6 × 104 . ∆f Cette valeur du facteur de qualité est très élevée : le filtre est très sélectif. b. Q= L ωr Lωr 2πLfr ⇒R= = , soit R = 2π∆fL . R Q Q AN : R = 0,16 kΩ . D. Principe d’une montre à quartz 7/14 2 Rv2 + Z AB . f1 ⇒ f2 = 16384 Hz . 2 1. f2 = 2.a. 32768 = 2k ⇒ k = b. On veut une période T = 1 s , soit une fréquence f = 1 Hz . Or chaque compteur permet ln ( 32768 ) ln ( 2 ) ⇒ k = 15 . de diviser la fréquence par 2 . Puisque l’on veut diviser la fréquence par 32768 = 215 , il faut donc 15 compteurs. Problème 3 : Impédance d’une bobine 1. En basses fréquences, la bobine est équivalente à un fil et le condensateur à un interrupteur ouvert. On a donc i = 0 ⇒ uR = 0 . En hautes fréquences, la bobine est équivalente à un interrupteur ouvert et le condensateur à un fil. Le schéma équivalent est alors identique au précédent. On a aussi i = 0 ⇒ uR = 0 . On peut supposer que ce filtre est un passe-bande. R Diviseur de tension : uR = 3. R R r +R r +R = On peut écrire H = . j 1 j L 1 LC ω − 1+ 1+ Lω − r + R C ω r + R C LC ω Avec H max = H = R , ω0 = r +R 1 r + R + jL ω + jC ω 1 LC et Q = ue ⇒ H = R 2. 1 r + R + jL ω + jC ω 1 L , on obtient r +R C H max . ω ω 1 + jQ − 0 ω ω 0 Les expressions obtenues pour ω0 et Q sont celles de la pulsation propre et du facteur de qualité d’un circuit ( R + r ) LC série. 8/14 . 4. 2 ω0 2 ω − 10 log 1 + Q − . ω0 ω Gain en décibel : GdB = 20 log H max Il est maximum lorsque ω = ω0 , et GdBmax = 20 log H max . Le graphe nous donne GdBmax = −4, 8 dB et f0 = ω0 = 196 Hz . 2π On en déduit r = 30 Ω et L = 70 mH Problème 4 : Action d'un filtre sur un signal périodique a) On s’intéresse aux limites de basse et haute fréquences. À basse fréquence, H tend vers - 1, alors qu’à haute fréquence, H tend vers 0. Le filtre est passe-bas (du premier ordre). Pour la fréquence de coupure, il faut évaluer la pulsation ωc telle que H(ωc ) = x= H max . On pose 2 1 ω . Comme H ( jx) = on obtient Hmax = 1. On peut ainsi résoudre ω0 1 + x2 H ( jxc ) = 1 1 + xc 2 1 2 = soit xc = 1, en encore ωc = ω0. La fréquence de coupure est ainsi f c = ω0 =1,9.104 Hz. La bande2π passante va de la fréquence nulle à fc. b) On utilise le fait que H ( jω ) = vs ve . Ainsi vs = H ( jω ).ve si ve est sinusoidale complexe de pulsation ω. Ici, ve = v0exp(jω0t). Comme H ( jω0 ) = vs = − −1 , on en déduit : 1+ j v0 v π exp( jω0t ) = − 0 exp j (ω0t − ) 1+ j 4 2 Pour obtenir ve, il faut passer à la partie réelle : vs = − π v0 cos(ω0t − ) 4 2 9/14 c) Plus généralement, on reprend la même étude pour une pulsation fixée et quelconque ω. On pose, H ( jω ) = H ( jω ) exp( jϕ (ω )) c’est-à-dire : 1 H ( jω ) = ω 1+ ω0 2 et φ(ω) = π - arctan( ω ) ω0 Alors, de même, vs = H ( jω ) exp( jϕ (ω )) v0 exp(jω t) = v0 H ( jω ) exp( j (ωt + ϕ (ω ))) vs = v0 H ( jω ) cos(ωt + ϕ (ω )) d) Par linéarité, on décompose le signal en deux. Pour la partie v0.cosωt, on a déjà résolu le problème à la question b). Enfin, si ve2 = v1= Cte, vs2 = H (0)ve 2 = - ve2. Au final vs = − π v0 cos(ω0t − ) − v1 4 2 e) On utilise encore la linéarité. La partie oscillant à ω0 a déjà été traitée. Ensuite, si ve 2 = v1 cos(2ω0 t) , alors : vs 2 = H (j2ω0 ) = −1 −v v1 exp(2 jω0t ) = 1 exp j (2ω0t − ϕ ') 1+ 2 j 5 où tanφ' = 2 (0 < φ' < π/2) Alors, vs = − v0 v π cos(ω0t − ) − 1 cos(2ω0t − ϕ ') 4 2 5 f) Il s’agit ici de l’action d’un filtre passe-bas de fréquence de coupure f c ~ 104 Hz sur un signal périodique de fréquence associée f = 102 Hz << f c . Par linéarité, on décompose le signal en série de Fourier et on s’intéresse à chacun de ses termes. Le signal est la somme d’un terme constant et de sinusoïdes de pulsation n 2π ( n entier). T Le terme constant, le fondamental et les harmoniques n = 3,5,7,9 sont sous la fréquence de coupure, donc dans la bande passante. En première approximation, ils sont peu perturbés par le filtre passe-bas et sont simplement multipliés par - 1 (car H ( 0) = - 1). Les harmoniques plus élevés sont coupés, ce qui adoucit le signal. On en déduit l’allure de vs. g) Cette fois-ci, la fréquence associée au signal d’entrée est f ~ 105 Hz >> fc. Mis à part le terme constant (qui possède une fréquence nulle), tous les termes de la série de Fourier ont une fréquence 10/14 bien supérieure à la fréquence de coupure. En première approximation, ils sont coupés par le filtre. Alors, vs (t ) ≃ − −ω0 E . De manière nettement plus fine, comme ω >> ω0, H ( jω ) ≃ . 2 jω Le filtre se comporte comme un pseudo-intégrateur. Ainsi, au signal constant - E/2 se superpose un signal de faible amplitude en triangle. Problème 5 : Filtre linéaire ou non ? a) Si un signal est la somme de sinusoïdes oscillant à certaines fréquences, alors, après passage par un filtre linéaire, le signal est toujours somme de sinusoïdes de mêmes fréquences. Cette propriété découle de la linéarité du filtre et du fait qu'un signal sinusoïdal garde même forme après passage dans un filtre linéaire. Ainsi, le filtre 3 n'est certainement pas linéaire car de nouvelles fréquences sont apparues à 500 Hz et 3 500 Hz. En revanche, les filtres 1 et 2 semblent linéaires. b) Le filtre 1 est un filtre passe-bas : les harmoniques de fréquence supérieure à fc ≃ 3 kHz sont coupés. Le filtre 2 est un filtre passe-bande de pulsation de résonance fr ≃ 3 kHz. En effet, cet harmonique n'est quasiment pas amorti. La bande passante vaut environ ∆f ≃ 2kHz . En effet, la bande entre 2 et 4 kHz n'est pas trop amortie par le filtre. Problème 6 : Exemple de filtrage a) À basse pulsation, la bobine est équivalente à un fil. On déduit alors immédiatement vs = ve . À haute pulsation, le condensateur est équivalent à un fil. Alors, la tension de sortie vs est nulle. Le filtre est passe-bas. b) On appelle Z eq l'impédance équivalente de l’ensemble R//C : R R jCω Z eq = = 1 1 + jRCω R+ jCω Le montage est alors équivalent à celui de la figure suivante. 11/14 On remarque un diviseur de tension : H ( jω ) = Z eq Z eq + jLω = 1 R = R + jLω (1 + jRCω ) 1 − LCω 2 + jLω R Cette expression est bien celle d’un filtre passe-bas. c) On évalue le module : H ( jω ) = 1 avec f (ω ) f (ω ) = (1 − LCω 2 ) 2 + 2 L2ω 2 2 L = 1 + ω ( − 2 LC ) + L2C 2ω 4 2 2 R R L'application numérique donne : f (ω ) = 1 + 2, 25.10−6 ω 2 + 4, 0.10−12 ω 4 Le gain (module de la fonction de transfert) en fonction de la fréquence f est représenté ci-dessous : On cherche quand H = H max = 0, 7 2 La figure indique fc ~ 80 Hz, soit coc = 2 n f c ~ 500 rad.s-1. d) L’énoncé suggère que seule la composante constante de e(t) passe. Le signal e(t) est la somme d’un terme constant et de sinusoïdes de fréquence nf=n x 1000 Hz. Tous les termes sinusoïdaux sont très atténués car ils sont nettement en dehors de la bande passante [0 — 12/14 80 Hz]. En sortie, seul subsiste quasiment le terme constant. Comme H (0) = 1,s(t) ≃ s m = 1.c0 = α V0 e) Reprenons le raisonnement précédent, mais de manière plus quantitative : H ( 0) = 1 : la composante continue passe intégralement ; |H(ω = 2πf)| = 1,3.10 2 : le fondamental est très atténué (son amplitude est multipliée par 0,013) ; |H(ω = 4πf)| = 3,2.10-3 : l’harmonique n = 2 est encore plus atténué. En sortie, l’amplitude du fondamental est ainsi |H(ω = 2πf)|c1 alors que celle de l’harmonique n = 2 est |H(ω = 4πf)|c2. Le rapport de ces deux amplitudes est donc : V0 sin(2πα ) | H (ω = 4π f ) | .c 2 3, 2.10 −3 2 π = = cos(πα ) ≃ 0,17 −2 | H (ω = 2π f ) | .c1 1,3.10 −2 V0 1, 3.10 . sin(πα ) 3, 2.10−3. π Négliger l’harmonique n = 2 par rapport au fondamental constitue une erreur de 17 %. C’est une assez bonne approximation. f) D’après la question précédente, l’amplitude du fondamental du signal de sortie est |H(ω = 2πf)|c1. Alors, ∆s = 2 | H (ω = 2π f ) | c1 = 2 | H (ω = 2π f ) | 2V0 π sin(πα ) Finalement, le taux d’ondulation vaut : 4 ∆s =| H (ω = 2π f ) | sin(πα ) ≃ 1, 5.10−2 πα sm Le signal de sortie est constant à 1,5 % près 13/14 14/14