Second n° du magazine PM’Aria, bi-mensuel disponible sur internet gratuitement !
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Jean Baptiste Jourdan
Le soldat devenu Maréchal
!Fils d’un chirurgien de Limoges il nait le 29 avril 1762. Très tôt orphelin, il est envoyé
chez un oncle à Aix, ou il fait des études le conduisant vers la prêtrise. Ne se sentant pas l’âme
d’un religieux, il quitte ses études à 15 ans.
Il est envoyé chez un second oncle, commerçant à Lyon, qui l’initie aux a&aires.
!Mais ce n’est pas encore sa voie. Il quitte donc le commerce, et s’engage en avril 1778 à
l’âge de 16 ans dans le régiment d’Auxerrois, en garnison à l’île de Ré. Après une formation de
quelques mois, il embarque en 1779 avec son corps pour l’Amérique.
!Il se bat avec son régiment, à la Grenade. La même année, il se trouve au siège de
Savannah, "1780#; puis à l’île de St Vincent, il s’oppose victorieusement à un débarquement
anglais. En 1781, le voici victorieux à Tobago, obligeant la garnison anglo$écossaise à capituler le
2 juin.
Mais en 1782, malade, il est rapatrié en France.
!En 1784, il est réformé et revient à Limoges, ou il devient boutiquier, épousant par la
même occasion la sœur de son patron. Convenablement doté, il s’établit mercier où il acquiert
une certaine aisance. Sa femme lui donnera 5 enfants "Angélique, Camille, Jeanne, Sophie, Nina#
!Mais la révolte gronde, et la révolution éclate en 1789. Favorable aux idées nouvelles,
Jourdan milite « Aux amis de la constitution », société a'liée aux Jacobins de Paris.
!Son expérience et son passé militaire lui vaut d’être élu capitaine des chasseurs la garde
nationale de Limoges.
!Dès 1791, il est élu lieutenant colonel et prend le commandement du Second bataillon de
volontaires de la Haute Vienne
En 1791, il est créé dans la citée limougeaude deux bataillons de volontaires. Le 9 octobre 1791,
au cours d'un scrutin tenu en mairie de Limoges, après avoir été élu lieutenant-colonel à main levée,
Jourdan se voit confier le commandement du 2e bataillon et va se consacrer entièrement à son métier
militaire. Il quitte son comptoir de mercier et laisse à son épouse le soin s’occuper de cette affaire.
Le 2 novembre 1791, le 2e bataillon se déplace à Villers-Cotterêts et il participe, sans être engagé, à la
canonnade de Valmy avant de monter sur la frontière belge.