qui permet de transformer le mouvement alternatif du piston en un mouvement
rotatif susceptible d’entraîner toutes sortes de machines.
L’industrie textile est la première à mettre au point des machines utilisant
cette nouvelle source d’énergie : la mule jenny (photo) inventée en 1779 permet
de mécaniser la filature. En 1785, le métier à tisser mécanique (photo) permet
de mécaniser l’opération suivante, le tissage.
La puissance croissante des machines est rendue possible par leur construction
en acier en non plus en bois. En effet, la sidérurgie progresse à la même
époque : au XVIIIe siècle, on remplace le charbon de bois par le charbon de terre
pour fabriquer l’acier, ce qui permet d’en augmenter la production. En 1855,
l’anglais Bessemer met au point une machine, le convertisseur, qui réduit
considérablement le coût de l’acier. C’est à la même époque que sont construits
les premiers marteaux-pilons à vapeur, qui permettent de forger de grosses
quantités d’acier à la fois. Toutes ces innovations sont en interaction.
Schéma : « La première révolution industrielle, un nouveau système
technique fondé sur la vapeur »
Durant les années 1850-1860, la croissance est forte, grâce
notamment à l’essor du chemin de fer, qui stimule la sidérurgie, les
travaux publics, et crée de nombreux emplois tertiaires. Mais la
conjoncture se dégrade entre 1873 et 1896 : c’est la « Grande
Dépression », en réalité plutôt un ralentissement de la croissance,
qui s’établit vers 2 % par an contre 3-4 % auparavant. Elle s’explique
notamment par une baisse de la demande ferroviaire, les principales
lignes étant désormais construites. De nombreuses entreprises
licencient, ce qui réduit la consommation. L’économie est cependant
relancée dans les années 1890 par l’essor de nouvelles branches
industrielles, celles de la deuxième révolution industrielle.
Ces nouvelles branches ont pour origine l’exploitation de nouvelles
sources d’énergie :