
Conseil de Direction GC/57/7
Stratégie à moyen terme du CIRC (2016–2020) et plans de mise en œuvre Page 5
apporter des preuves scientifiques en toute indépendance, libre des pressions politiques
fréquentes lorsque l’on se situe au niveau national. Son statut et sa réputation irréprochable
lui permettent également de définir au niveau mondial les priorités de recherche dans le
domaine de la prévention du cancer.
11. Le CIRC est une organisation bien à sa place et au bon moment ; sa structure de
gouvernance lui permet de répondre rapidement aux opportunités qui émergent. Reflétant
les changements démographiques caractérisés par un accroissement et un vieillissement de
la population, le fardeau du cancer devrait augmenter encore et passer de 14,1 millions de
nouveaux cas en 2012 à 21,7 millions en 2030, avec les augmentations les plus fortes dans
les pays à revenu faible ou intermédiaire (PRFI)1. Les changements démographiques se
combinent avec une transition des maladies infectieuses vers les maladies non
transmissibles, due à l’effet conjugué du tabac et de l’alcool, à l’augmentation de l’obésité, à
la diminution de l’activité physique, aux changements d’alimentation, à l’urbanisation et à
l’augmentation de la pollution environnementale. La prise de conscience de ces changements
au niveau politique s’est traduite par le Plan d’action pour la lutte contre les maladies non
transmissibles 2013–20202, mené par l’OMS, qui reconnaît le cancer comme priorité majeure
de santé publique pour toutes les régions du monde.
12. L’intérêt croissant pour les maladies non transmissibles (MNT) offre au CIRC
l’opportunité de changer les choses au niveau des politiques de santé, et notamment
l’occasion de travailler en étroite coopération avec l’OMS. En termes généraux, le CIRC
génère les preuves scientifiques essentielles en ce qui concerne l’incidence, les causes et la
prévention du cancer, et cette recherche aide l’OMS et les autres autorités internationales et
nationales à développer des recommandations et des politiques de santé sur des bases
factuelles. Le CIRC n’intervient pas dans la formulation de politiques ou de directives, mais il
permet aux autres de le faire, sur des bases scientifiques saines.
13. En relation avec le plan d’action pour la lutte contre les MNT, le CIRC a défini, en
coopération avec l’OMS, trois principaux domaines dans lesquels il interviendra : la
surveillance du cancer, la surveillance nutritionnelle et la lutte contre le cancer du col de
l’utérus. Un agent de liaison OMS-CIRC a été chargé d’aider aux activités de planification, de
mise en œuvre et d’évaluation menées conjointement par le siège de l’OMS, les Bureaux
régionaux et les Bureaux des pays et en lien avec les Conseillers spéciaux du CIRC pour les
Maladies non transmissibles et pour la Lutte contre le cancer. Le CIRC travaille également sur
des projets communs avec d’autres agences des Nations Unies, notamment l’Agence
internationale de l’Energie atomique (AIEA – Programme d’action en faveur de la
1 Ferlay J, Soerjomataram I, Ervik M, Dikshit R, Eser S, Mathers C, Rebelo M, Parkin DM, Forman D, Bray, F.
GLOBOCAN 2012 v1.0, Cancer Incidence and Mortality Worldwide: IARC CancerBase No. 11 [Internet]. Lyon,
France: International Agency for Research on Cancer; 2013. Disponible sur : http://globocan.iarc.fr, consulté le
08/08/2014.
2 World Health Organization. "Global action plan for the prevention and control of noncommunicable diseases
2013-2020." (2013) WHO Press, Geneva. Disponible sur : http://www.who.int/nmh/events/ncd_action_plan/en/