Conseil de Direction Page 3
Suggestions de projets spéciaux GC/51/12
4. Le dépistage du cancer s’est révélé utile et est mis en place dans de nombreux
pays. Toutefois, les habitants des pays à ressources faibles et moyennes n’ont souvent
aucun accès au dépistage ou ne disposent pas de fonds suffisants pour mettre en place
de telles méthodes. En outre, les barrières sociales, culturelles et économiques à la mise
en œuvre du dépistage sont importantes, quoique mal étudiées. Le Centre dispose d’un
programme solide et réussi en matière d’initiatives de dépistage du cancer à faible
technicité dans les pays à faibles ressources. Cependant, la traduction de la preuve de
principe en mise en œuvre au niveau des populations requiert des recherches en
économie sociale, sur les prestations de services de santé et sur les facteurs culturels,
entre autres. L’une des orientations futures proposées par le nouveau Directeur (voir
Document SC/45/10) consiste à renforcer le Centre par le recrutement de compétences
dans ces dernières disciplines, en concentrant initialement l’effort sur le dépistage dans
les pays à faibles ressources.
5. Le troisième projet représente un domaine d’engagement à long terme du CIRC, à
savoir l’Etude d’intervention contre l’hépatite en Gambie (GHIS). L’étude GHIS a
démarré en 1986 et projette aujourd’hui un suivi de 30 à 35 ans afin d’évaluer l’effet
protecteur de la vaccination des nouveau-nés contre le virus de l’hépatite B (VHB)
contre le portage chronique du VHB, la maladie hépatique et le cancer du foie. Ce
projet, mené par le CIRC, est une entreprise conjointe avec le
Medical Research Council
du Royaume-Uni et du gouvernement de la République de Gambie. Le projet approchant
de sa phase d’évaluation finale, des investissements sont nécessaires pour acquérir des
données démographiques et cliniques détaillées qui permettront de réaliser l’objectif
premier de ce projet, à savoir de démontrer l’efficacité de la vaccination à VHB dans la
réduction de l’incidence du cancer du foie, tout en s’appuyant sur ce socle pour
permettre l’émergence d’une nouvelle génération d’études sur l’étiologie et la prévention
du cancer dans la région. Renforcer ce registre national du cancer unique dans l’Afrique
de l’Ouest constituera également un trait majeur de cet investissement.
A. Enregistrement du cancer dans les pays à ressources faibles et moyennes
Trois éléments sont requis pour obtenir une avancée significative dans ce domaine.
1. Registres du cancer
6. L’an dernier, le Centre a apporté 10 000$ à chacun des sept registres du cancer
africains (sélectionnés à partir de 27 candidatures). L’objectif consistait à aider à la
production de données d’incidence du cancer sur les trois prochaines années.
Cependant, l’initiative avait une portée limitée et était réactive par nature, plutôt que
d’identifier de façon stratégique des priorités élevées où aucune activité
d’enregistrement du cancer n’existe actuellement. Par exemple, l’Indonésie (d’une
population de 230 millions d’habitants) n’a aucun registre du cancer au sein de la
population et en Inde rurale, l’enregistrement du cancer n’en couvre que trois millions
(seul Trivandrum, 0,6 million, est inclus dans CI5 IX) sur une population de 750 millions