Le moment des remerciements est un temps agréable. Dans le vocabulaire d’une sociologie
du don - contre don, il va nous falloir à présent apurer certaines dettes symboliques avec, nous
l’espérons, le même plaisir que lorsqu’elles furent contractées.
Nous voudrions ici tout d’abord remercier nos deux directeurs de thèse. La direction de
Marc Jacquemain nous laissera un souvenir fort pour la richesse de ses réflexions et la générosité
avec laquelle il les a fait partager. Il ne fait pas de doute qu’il retrouvera dans ces pages tous ces
moments d’échanges et de discussions au détour d’un bureau, d’une terrasse de café ou d’un repas
convivial. Sa direction fut aussi minutieuse que ses lectures patientes. Ses critiques nous ont amené
à retravailler des chapitres entiers au point de reconfigurer la thèse qui s’avère aboutir à un résultat
à la fois différent du projet originel et plus ambitieux. Pour avoir enfin mis à notre disposition des
moyens matériels du laboratoire initialement dévolus à d’autres fins, nous tenons à lui marquer
notre gratitude.
L. Boltanski doit également être ici remercié au premier chef. Ses séminaires à l’EHESS
toujours amples et féconds ont fait avancer notre réflexion en matière de sociologie pragmatique et
de philosophie des sciences sociales très souvent à notre propre insu. La radicale originalité du
paradigme d’une sociologie de la critique continue aujourd’hui à séduire et à faire de ce séminaire
un lieu d’innovation intellectuelle notoire. Par ailleurs, ses séances de réflexion en « tête à tête » sur
notre objet de thèse dans les bureaux du GSPM furent aussi des moments cruciaux. Ses réflexions,
souvent déroutantes, nous ont amené à reprendre sans cesse certains textes et auteurs classiques et à
en découvrir une très grande quantité d’autres. Là encore progressait plus avant l’usage libre et
autonome des schèmes et des mécanismes de la pensée pragmatique.
Au sein de ce courant de sociologie pragmatique, nous tenons encore à épingler M. Nachi
pour la richesse de sa perspective et le stimulant usage qu’il en fait. Outre de multiples et judicieux
conseils sur l’organisation du texte, il a su nous apporter un appui intellectuel et matériel précieux
au moment où nous en avions le plus besoin, alors que nous éprouvions des difficultés pour boucler
ce travail. C’est en grande partie grâce à lui que les derniers mois de rédaction ont pu se dérouler
sereinement et nous lui en sommes fortement reconnaissant.
Par ailleurs, ce travail n’aurait purement et simplement pas été possible sans l’aide cruciale
de personnes qui s’y sont investies par pure amitié. Une centaine d’heures d’entretiens ont été
minutieusement retranscrites par leur soins et des milliers de pages relues et corrigées avant
d’aboutir au présent résultat. Pour ce travail déterminant, et pour tout le reste, merci à Nicolas,
Julie, Emmanuel, Roger, Cindy, Claude, Marc (et son équipe).
D’autre part c’est évidemment les acteurs mêmes de ce travail qui doivent être remerciés.
C’est toujours durant leur temps libre qu’ils nous recevaient, parfois une semaine durant. La
convivialité et surtout l’hospitalité dans l’économie solidaire ne sont pas de vains mots et certaines
associations ont fait plus que nous offrir un hébergement et quelques interviews. Nous pensons
particulièrement à la famille Berger de l’ARDES (Caen), Gheeta et Anne-Laure de l’APES (Lille),
Jean-Claude de l’ADEPES (Toulouse), Jacqueline du REAS, Albert et Simone des sessions
Economie et Humanisme (Lyon) et enfin et surtout aux turbulents MB2 auxquels nous dédions la
topique philia.
Enfin, plusieurs personnes ont parfois dû supporter notre humeur, nos absences prolongées,
nos inquiétudes. Ils ont toujours pris le temps d’une parole rassurante ou d’être tout simplement là :
François-Michel, Julie, Jean-Marie, Véronique, François, Agathe, Marie-Soleil, Etienne, Florence,
Xavier, Vinciane et, de nouveau, Nicolas, Julie, Emmanuel, Roger, Cindy, Marc, Claude, Régine …
pour leurs sourires et leur patience …