JUPITER
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Enfin, j'y étais : à bord de ce grand vaisseau mécanique paré à atterrir
sur cette grosse boule de gaz en fusion. Comment aurais-je pu m'imaginer, moi,
il y a dix ans, être le premier homme à marcher sur Jupiter. Déjà tout petit, je
rêvais de contempler de près la surface mystérieuse de cette planète
prétendue inhabitée. J'entendis les moteurs rugirent ce qui me sortit
subitement de mes pensées. Puis mon siège de pilote se mit brutalement à
vibrer. Ça y est, le voyage débutait.
Quand je fus sorti de l’atmosphère terrestre, un frisson d'impatience et
d’appréhension de devoir atterrir me parcourut. Je vis la Lune et les images de
Neil Armstrong posant pour la première fois le pied sur ce satellite naturel me
revinrent en mémoire. Puis vint la planète Mars: cette planète recouverte de
volcans, de cratères immenses et de bassins d'impacts. La chaleur que
dégageait ce sol me faisait déjà suffoquer. Rien qu'à l'idée de, peut-être un
jour, poser ne serait-ce qu'un être vivant, j’en avais des frissons. A l’issue de
cette réflexion je finis par m'endormir quelques heures: je me sentais si léger
en apesanteur.
Je fus réveillé par la sonnerie stridente indiquant qu'il fallait enclencher
la procédure d’atterrissage. Jupiter était , sous mon regard ébahi. Je la
regardai avec mille et une étincelles dans les yeux. Sa couche géante de gaz et
sa célèbre et spectaculaire grande tache rouge me passionnaient de plus en
plus. Je brûlais d'envie de la toucher. Mon cœur s’accéléra lorsque j’entamai
l'atterrissage vers mon rêve: la descente me parut interminable. Je sentis le
module se poser délicatement. La lampe à l'entrée de la porte qui permettait de
savoir si l'on pouvait sortir devint verte. Le moment tant attendu était venu. La
porte s'ouvrit puis je sortis, les mains tremblantes. Je descendis les échelons
un à un mais je glissai sur l'avant-dernier et je me retrouvai à terre.
Soudain la planète et le vaisseau disparurent : je me sentis comme aspiré
dans un trou noir. J'entendis une voix : une voix qui me semblait familière,
féminine. J'avais ussi ! J'avais réussi à prouver que cette planète était
habitée ! Je devais avoir é capturé par des extra-terrestres. Même si je
craignis être torturé par une tribu sauvage, je bouillonnais d'impatience.
J'entendis à nouveau cette voix:
-Réveille-toi la séance du planétarium est finie. Ça va ? Tu ne t'es pas fait
mal en tombant ? Tu t'étais endormi ! Allez viens on rentre à la maison !
-D'accord... Dis maman, tu crois qu'on pourra marcher un jour sur
Jupiter ?
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BERLIN Thomas
LECUYER Typhaine
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