JUPITER http:///flickr-471932527fr.fotopedia.com/items Enfin, j'y étais : à bord de ce grand vaisseau mécanique paré à atterrir sur cette grosse boule de gaz en fusion. Comment aurais-je pu m'imaginer, moi, il y a dix ans, être le premier homme à marcher sur Jupiter. Déjà tout petit, je rêvais de contempler de près la surface mystérieuse de cette planète prétendue inhabitée. J'entendis les moteurs rugirent ce qui me sortit subitement de mes pensées. Puis mon siège de pilote se mit brutalement à vibrer. Ça y est, le voyage débutait. Quand je fus sorti de l’atmosphère terrestre, un frisson d'impatience et d’appréhension de devoir atterrir me parcourut. Je vis la Lune et les images de Neil Armstrong posant pour la première fois le pied sur ce satellite naturel me revinrent en mémoire. Puis vint la planète Mars: cette planète recouverte de volcans, de cratères immenses et de bassins d'impacts. La chaleur que dégageait ce sol me faisait déjà suffoquer. Rien qu'à l'idée de, peut-être un jour, poser ne serait-ce qu'un être vivant, j’en avais des frissons. A l’issue de cette réflexion je finis par m'endormir quelques heures: je me sentais si léger en apesanteur. Je fus réveillé par la sonnerie stridente indiquant qu'il fallait enclencher la procédure d’atterrissage. Jupiter était là, sous mon regard ébahi. Je la regardai avec mille et une étincelles dans les yeux. Sa couche géante de gaz et sa célèbre et spectaculaire grande tache rouge me passionnaient de plus en plus. Je brûlais d'envie de la toucher. Mon cœur s’accéléra lorsque j’entamai l'atterrissage vers mon rêve: la descente me parut interminable. Je sentis le module se poser délicatement. La lampe à l'entrée de la porte qui permettait de savoir si l'on pouvait sortir devint verte. Le moment tant attendu était venu. La porte s'ouvrit puis je sortis, les mains tremblantes. Je descendis les échelons un à un mais je glissai sur l'avant-dernier et je me retrouvai à terre. Soudain la planète et le vaisseau disparurent : je me sentis comme aspiré dans un trou noir. J'entendis une voix : une voix qui me semblait familière, féminine. J'avais réussi ! J'avais réussi à prouver que cette planète était habitée ! Je devais avoir été capturé par des extra-terrestres. Même si je craignis être torturé par une tribu sauvage, je bouillonnais d'impatience. J'entendis à nouveau cette voix: -Réveille-toi la séance du planétarium est finie. Ça va ? Tu ne t'es pas fait mal en tombant ? Tu t'étais endormi ! Allez viens on rentre à la maison ! -D'accord... Dis maman, tu crois qu'on pourra marcher un jour sur Jupiter ? http://www.flickr.com/photos/flyingsinger/120763795/ BERLIN Thomas LECUYER Typhaine