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Résumé 
 
L’ORVR  ou  obstruction  récurrente  des  voies  respiratoires  (ORVR)  est  la  cause  la  plus 
fréquente de maladie pulmonaire chronique chez le cheval adulte. La maladie se caractérise par 
une  hyperréactivité  bronchique,  une  production  excessive  de  mucus  et  une  inflammation 
neutrophilique pulmonaire qui ont pour effet de réduire la compliance dynamique du poumon 
et d’augmenter la résistance des voies respiratoires au débit aérien. Alors que la maladie est une 
entité documentée dans la littérature depuis plus de 200 ans, les mécanismes moléculaires qui 
la sous-tendent restent incomplètement élucidés à ce jour. De précédentes études ont montré 
l'implication de variations d'expression génique, pour la plupart grâce à l'utilisation combinée 
de  la  transcription  inverse  et  de  la  réaction  en  chaîne  par  polymérase  (RT-PCR).  Cette 
technique bien connue ne permet l'étude que d'un nombre limité de gènes en simultané. Les 
microdamiers apparaissent comme la technique de choix pour l'étude de l'expression génique à 
large échelle. A l’heure où cette étude a débuté, il n’existait pas de microdamier d’expression 
spécifiquement dédié au cheval sur le marché. Un microdamier hétérologue humain (Human 
Genome U133 Plus 2.0 GeneChip, Affymetrix
®
) a donc été utilisé pour tenter d’identifier de 
nouveaux gènes d’intérêt pour comprendre la pathogénie de l’ORVR chez le cheval. 
 
L'utilisation du microdamier a permis de détecter 46 gènes dont l’expression variait d'un facteur 
supérieur à 4 entre chevaux sains et atteints. Parmi les gènes mis en avant par le microdamier, 
trois  gènes  (CYBB,  MARCKS  et  PTX3)  présentaient  un  intérêt  particulier  au  regard  de  la 
littérature et leur variation d’expression a été confirmée par RT-PCR quantitative (RT-qPCR). 
La pentraxine 3 (PTX3) notamment appartient à la composante humorale de la réponse immune 
innée.  Elle  agit  comme  un  ancêtre  fonctionnel  des  anticorps.  En  effet,  elle  reconnaît  les 
microbes, active le complément et facilite la reconnaissance de certains pathogènes spécifiques,