-FENUGREC (trigonella foenum-graecum). Parties utilisées : graines mûres séchées et feuilles. Propriétés : amer, mucilagineux, hypoglycémiant, adoucissant, anti-parasitaire, nutritif. La plante est reconnaissable par sa forte odeur de curry, de fait elle appartient aux principales plantes utilisées en cuisine indienne et du Moyen-orient. Les Turcs l’appréciaient beaucoup pour faire prendre du poids à leurs femmes, et elle est très recherchée pour augmenter la production de lait à la fois chez l’homme et l’animal. Les graines stimulent , appétit et peuvent être utilisées pour réveiller les papilles des chevaux boudant leur nourriture, leur haute teneur en huile et en vitamines fait du fenugrec une plante idéale pour remettre en état ceux qui en ont besoin. Je l’associe à la graine de lin pour aider les chevaux à résister au froid des mois d’hiver. Le fenugrec possède une action anti-parasitaire prouvée, et son aspect mucilagineux et amer le rend bénéfique pour la digestion. Chez l’homme on a montré que la plante était capable non seulement d’abaisser le taux de glucose dans le sang, mais aussi d’augmenter le taux d’insuline plasmatique, des études ont confirmé ses capacités à réduire l’importance des diabètes. -Gingko (gingko biloba). </strong>Parties utilisées : feuilles. Propriétés : stimulant circulatoire, vasodilatateur. Cette plante ancienne a été utilisée par les Chinois et les Japonais pendant des milliers d’années, mais des tests récents ont prouvé qu’elle était un excellent stimulant circulatoire du système vasculaire périphérique. Les feuilles renferment des constituants appelés « gingkolides » dont on a montré l’effet régulateur sur l’inflammation d’origine allergique, elles ont été utilisées avec succès pour traiter l’asthme infantile et les chocs anaphylactiques. En phytothérapie humaine, on a utilisé le gingko avec grand succès pour réduire la démence sénile en augmentant l’apport d’oxygène au niveau du cerveau. J’utilise cette plante pour les chevaux souffrant de problèmes inflammatoires tels que la fourbure car sa capacité à améliorer l’apport de sang aux extrémités stimule l’élimination des déchets issus de l’inflammation. -Gratteron (galium aparine). Parties utilisées : feuilles et tiges. Propriétés : diurétique, antibiotique, laxatif, dépuratif, tonique du système lymphatique. Le gratteron (caille-lait, prend-main, gaillet accrochant) est certainement ma plante favorite. Elle pousse comme du chiendent dans tout le Royaume-Uni et les chevaux l’adorent ! Facilement reconnaissable à ses petites feuilles étroites munies de poils crochus qui agrippent tout ce qui passe à sa portée, sans blesser, très collantes. Pendant sa période de croissance, j’en cueille régulièrement de larges bouquets que je donne à manger à mes chevaux. Riche en silice, elle est donc excellente pour renforcer la corne des sabots et les crins. Historiquement le gratteron a été utilisé pour ses vertus dépuratives (qui purifie le sang) qui en fait un stimulant système lymphatique, encourageant l’excrétion des toxines accumulées dans l’organisme. Je l’utilise largement pour les chevaux souffrant d’arthrite, de fourbure, d’éparvin et de lymphangite. Le gratteron possède une action antibiotique, des recherches ont montré qu’il induit une augmentation de la production des leucocytes (globules blancs), et par conséquent aide à renforcer le système immunitaire. Il est spécifique du système glandulaire et, en association à parts égales avec le calendula (souci), se révèle excellent pour réduire les rétentions d’eau, oedèmes, molettes et tout engorgement du système glandulaire. Je l’ai utilisé avec succès sur des chevaux dont les parotides avaient gonflé suite à une réaction allergique. Le gratteron est absolument sûr d’emploi et la plupart des chevaux le mangent spontanément, cependant si vous trouvez que votre cheval ne montre plus d’intérêt pour cette plante au bout de quelques jours, arrêtez de lui en donner pendant un temps, et réessayez à nouveau. -Guimauve (althea officinalis).</strong> Parties utilisées : feuilles et racines. Propriétés : adoucissante, émolliente, mucilagineuse, diurétique, expectorante. Comme le pissenlit, la guimauve possède des vertus différentes selon que l’on utilise la racine ou la feuille. Elle représente un remède très doux mais efficace contre les problèmes digestifs et respiratoires, apaisant les muqueuses irritées. Elle protège de façon spécifique des ulcérations gastriques, en favorise la cicatrisation et réduit l’inflammation de l’estomac et des intestins. La guimauve a un effet expectorant au niveau pulmonaire et agit sur les reins en réduisant les coliques et inflammations du système urinaire. Ses propriétés apaisantes et cicatrisantes peuvent être exploitées par voie externe en réalisant des compresses à partir de racines broyées pour les coupures, brûlures et oedèmes. -Griffe du diable (harpagophytum procumbens).</strong> Parties utilisées : racines. Propriétés : amer, anti-inflammatoire, analgésique. J’utilise l’harpagophytum depuis plus de 15 ans à la fois pour les chevaux et pour les chiens, la plante se révèle excellente dans la majorité des cas pour réduire l’inflammation associée à l’arthrite et aux problèmes de dégénérescence comme l’éparvin. Elle peut être également très efficace pour diminuer la douleur et l’inflammation liées aux blessures de tous les jours et à la fourbure. Les constituants amers de la plante stimulent l’appétit, augmentent la production des sucs digestifs et soutiennent la fonction hépatique. Elle est très sûre d’emploi et se donne aussi bien sous forme séchée qu’en teinture mère. Récemment l’harpagophytum a été désigné comme « l’equipalazone naturelle », pour dire à quel point ses propriétés sont à la fois anti-inflammatoires et analgésiques, comme la molécule de synthèse. Cependant, bien que cette description aille à l’encontre des principes de phytothérapie, la plante a l’avantage de traiter la cause du problème au lieu d’en masquer seulement les symptômes. Lorsque l’on utilise des plantes ayant des propriétés anti-inflammatoires comme l’harpagophytum, on devrait systématiquement y associer d’autres plantes favorisant l’élimination des déchets issus de l’inflammation hors de l’organisme, ainsi que des plantes améliorant à la fois la circulation sanguine et lymphatique, comme l’ortie, le romarin, le gratteron, la bardane.