FACULTE DES SCIENCES ECOl'fOIIIQUBS CEM'tRE DE RECHERC'RBS BCONOIIIQUES APPf"IQUEES • C.R.E.A. - POBIIATION CREA/D1RBCI10N DE L'BYDRAULIgUlt : En Planlftcation. AJIaJ.y1Ie. Gcstloa et EYaluatlon de PIojets .. Cuactke~ EL AIJENTS D'ANALYSE M ROECONOMIQUE Par Professeur Moustapha KASSE DIrecteur du CREA. Professeur. la Faculté df'..8 Sciences Economiques Gilbert NOUL.A.. Assistant Dr. Lamine SAKHO AOur· NOVEMBRE 19915 · FACULTE DES SCIENCES ECONOMIQUES CENTRE DE RECHERCHES ECONOMIQUES APPLIQUEES - C.R.E.A. - FORMATIONCREA/DmŒCTION DE L'HYDRAULIQUE : En Planification. Analyse. Gestion et Evaluation de Projets 4 caractère Hydraulique ELEMENTS D'ANALYSE MACROECONOMIQUE Par Professeur Moustapha KASSE Directeur du CREA Professeur à la Faculté des Sciences Economiques Gilbert NOULA, Assistant Dr. Lamine SAKHO AOur - NOVEMBRE 1991 , - 1 - 1.- OBJET DE L'ANALYSE MACROECONOMIQUE Contrairement à l'approche mlcroéconomlque (précédemment développé dans la Première Partie) qui analyse les com- portements d'unités économiques élémentaires (consommatIon, producteur) ainsi que les modalités de la formation des prix des biens sur les marchés, l'appréhension macroscopique des p hé n om è ne sée 0 nom 1 que s se r a p po rte plu tôt à l ' é t ud e et à l ' a na lyse de comportements généraux caractérisant des groupes agrég é s d' age nt sée 0 nom 1que s' (c 0 nsom mat e urs, p r od uete urs, age nt s financiers, etc ... ) ainsi que l'analyse de quantités globales également agrégées (revenu, investissement, consommation, épargne, offre, demande). AInsI, la macro-analyse, à travers son investIgation de la sphère économIque s'emploIe à structu-\ rer ce 11 e-c i, d'une part, en un nombre re 1at i v ement rédu 1 t d'acteurs économiques (groupes d'agents) dont les comportements sont caractérisés et systématisés à travers divers coefficients et paramètres et d'autre paît, en actes économiques (catégorIes d'opérations) permettant l'établissement de relations spécifiques entre les quantités globales. Il.- LA NATURE DE L'ANALYSE MACROECONOMIQUE De ce point de vue, la macro-analyse tente d'expliquer les relations entre les différents agrégats (précédemment évoqués), d'explicIter les conditIons de déterminatIon du niveau dei ' a ct 1vIt é é con om i que à u n mom en t don néo u e n ~o rel es mé c a nlsmes de détermination du taux de variation de cette activité pendant une période donnée. Cependant, ce niveau d'agrégation élevé auquel procède l'analyse macroéconomique ne consiste nul- lement, contrairement à ce qu'on pourrait penser, à faire la somme des secteurs ou des agents sans modifications de leurs relations internes. Î>,,· - 2 - Autrement dIt, niveau global II aura i t s Imp 1ement suff 1 de tran sposer au les relations quI auront été jugées valables au niveau mlcroéconomlque. Or, dès lors qu'on a comprIs que ce quI é t aIt v rai d' u n t 0 ut, d' une ns em b 1e , ne l' est pas née e s sai r e ment de la somme de ses parties (et Inversement), la démarche macroscopIque s'avèrera uti le pour évIter une série de paradoxes au plan économique. 111.- L'UTILITE DE L'ANALYSE MACROECONOMIQUE: Pour nous en rendre compte, considérons à contrarIo quelque s ex em pie s d e ce qu' 0 n pou rra 1t a p pel e rie s "p a rad 0 xe s d e l'agrégation directe" Qui seraient issus, en l'absence de macro- analyse, de la transpositIon dIrecte au nIveau global de relations pourtant jugées valables au nIveau mlcroéconomlque. 1) Le "Paradoxe des salaires" lise neut qu'une entreprIse, en réduisant sa masse salariale (par compression d'une partie de son personnel par exemple), arrive à améliorer son résultat d'exploitatIon. Seul,ement, si toutes les entreprises en faisaIent autant, la réduc- tIon de consommation consécutive à la baIsse du pouvoIr d'achat des ménages pourraIt fort bien se traduire par un chiffre d'affaires réduit pour l'ensemble des entreprises et donc probable- . ment par un résultat déficitaire. Ainsi, ce qui était saIne gestion au niveau Individuel (micro) devIent une solutIon catastrophIque au niveau global 2) Le "Paradoxe de (macro). l'épar~ : Soit un individu isolé quI décide d'épargner une Dlus grande fraction de son revenu. Suprosons maintenant que tous les ménages décIdent au même moment d'en faIre autant, :a réduction généralIsée de la consommation privée quI s'ensuIvrait pourraIt engendrer une baIsse du chIffre d'affaires des - 3 - entreprises, entraînant une diminution des revenus distribués aux ménages et donc probablement une épargne globale qui serait encore Inférieure à cel le de la rérlode précédente. Ainsi, les conséquences indirectes des actions d'une unité économique élémentaire sont généralement insignifiantes. Par contre, lorsque nous cons idérons des groupes d'agents écono- miques agrégés, les conséquences indirectes de leurs actions sont d'un tel ordre de grandeur qu'elles peuvent modifier profondément l'ensemble du résultat final. D'où "Intérêt et l'utilité de la macro-analyse en matière d'Investigation des phénomènes économiques. - 4 - lE MODELE DE lA COMPTASI liTE NAT 10NAlE. _ CHAPITRE Nous étudierons successivement d'agents économiques (agrégés>, du circuit économique, miques, les différents groupes le fonctionnement d'ensemble les comptes respectifs des agents écono- les principaux agrégats macroéconomiques et enfin les tableaux généraux d'analyse macroéconomique. LES AGENTS ECONOMIQUES, LES CATEGORIES D'OPERATIONS ECONOMIQUES ET LE CIRCUIT ECONOMIQUE D'ENSEMBLE. SECTION 1 A- LES AGENTS ECONOMIQUES: De plus en plus désignés sous tut 1onne Iles", le vocable "unités 1es agents économ i ques représentent des un 1tés élémentaires de décision économique jouissant de dans l'exercice de patrimoine. leurs activités et dans l'autonomie la gestion de En agrégeant ces agents économiques, tionnels" au nombre de sept: non financières, privées, les institu- les sociétés et quasi-sociétés Institutions de crédit, les administrations publiques, les ménages et leur la Comptabili- té Nationale les regroupe par affinités en "secteurs d'assurance, Insti- les entreprises les administrations le reste du monde. 1. Les sociétés et quasi-soclétég non financières l' s'agit des unités institutionnelles résidentes pro- duisant prtncipalement des biens et services marchands non financiers et tirant de moins de la vente de leurs ressources totales. leur production 50 Sont essentiellement visées, les entreprises sociétaires quelle qu'en soit De la sorte, les entreprises tachées au secteur % au la forme juridique. individuelles sont désormais rat- institutionnel des ménages. - 5 - On observera que le secteur Institutionnel Inclut les sociétés ou quasi-socIétés non financières publiques. Ctest le cas par exemple des PTT (Postes et Télécommunications) qui, tout en étant juridIquement une Administration, rempl issent la même fonction économique qu'une entreprise (Ici, production de services marchands non financiers). 2) Les Institutions de crédit: Ce secteur regroupe les unités Institutionnelles résidentes ayant rour activité principale le financement c'est-àd 1rel a colle c te, 1a t ra ns f 0 rm a t Ion et 1a ré par t i t ion des dls- ponl bl lités financières. Par ai lieurs, Il regroupe l'ensemble des institutions de crédit tant publ iques que privées, monétaires et non monétaires. 3) Les entreprises d'assurance: Ce secteur rassemble toutes les unités institutionnelles résidentes dont la fonction principale est de transformer des risques individuels en risques collectifs tout en garantIssant le paiement d'une somme en cas de réal isation d'un risque. Quant à leurs ressources principales, elles sont constituées de primes contractuelles ou de cotisations sociales volontaires. Sont exclus de ce secteur, les organismes de sécurité sociale car le caractère obi igatoire des cotis~tions sociales qu'Ils perçoIvent les classe dans le secteur des administrations publiques. 4) Les administrations publiques: Regroupant l'Etat, les collectivités locales et les organismes de sécurité sociale, ce secteur a pour fonction principale la production de services non marchands destinés à toutes les unités ainsi qua la redistributIon du revenu ou du patrimoine national. Les ressources principales de ce secteur - 6 - proviennent des prélèvements obligatoires. 5> Les administrations privées El les sont formées par sans but lucratif tels que sionnels># l'ensemble des organismes privés les syndicats (autres que profes- les partis pol itiques, les associations culturelles et autres associations diverses. 6 > Les ménages Ce secteur Institutionnel sonnes physiques résidentes, sous un même toit, mation, la production si Le reste du monde: Il s'agit en fait d'un secteur fictif InstItutionnelles résidentes l'économie nationale> Importe, et recevoir partie reçus de Il 0 (dont l'ensemble cons- les unités non résidentes. Ainsi, vend re ce qu' elle les transferts avec ou sans contrepartie les transferts avec ou l'extérIeur. i'équi Il bre et Ainsi poermet-It sans contre- d'assurer au plan la cohérence des comptes. ressort donc de ces distinctions entre agents écono- miques que deux secteurs mêm e f est organI- rermettant simple- 1a Nat Ion exporte, l'extérieur et émettre comptable la consom- l'ensemble des opérations économIques entre est censé acheter ce que vers celle-ci 7) les unités Il vivant Isolément ou en groupe le cadre d'une entreprise Individuelle. ment de retracer titue J'ensemble des per- et ayant pour fonction principale ou éventuellement sée dans regroupe Institutionnels ne Deuvent exercer n ct ion p r 1n c 1pal e ; ce qui n' em p ê che cep end a n t qu' Ils pu 1 ssent éventue 1 1ement exercer des fonct ions pas 1dent i ques (mals à titre secondaire> mals ne servant pas à définir secteur. Synoptlquement, on pourrait classer secteurs Institutionnels dans la le l'ensemble de ces le tableau général suivant: - 1 7 - FONCTION PRINCIPALE ~ 1 QUASI-SOCIETE 1 services marchands à 1 RESSOURCES PRINCI-PALES ~ --1--------------1-------------------------1 SOCIETES ET 1 Produire des biens et ., .. l '.;;;~; l' ! Nol SECTEURS 1 INSTITUTIONNEL 1 . ',1 1 -------------------~~! ,: i ·:i';::~.~;·.l Montant des ventes:'l NON FINANCIER! caractère non financier -------------- -------------------------INSTITUTIONS DE CREDIT 2 1-1 13 Financer, c'est-à-dire collecter, transformer et répartir les disponibilités financières. ENTREPRISES D'ASSURANCE ! 1 Assurer, c'est-à-dire garantir un paiement en cas de réalisation d'un (risque. ! 1 ---------------------~1 ·,d 't.l Fonds provenant des ,\:1 engagements con.trac,-:jl tés ".. ;''! ----------------------1, l, Primes contractuelle~l et cotisations so1 ciales volontaires '1 1 ---------------------~1 ';'1 ADMINISTRATIONS PUBLI":' QUES Produire des services non marchands destinés à la collectivité et redistri'buer le revenu et la richesse nationale. Versements'obligatoi-l res effectués par lesl autres secteurs ins-'l titutionnels et per- 1 çus directement ou .1 indirectement. '1 ----------------------11 5 -- ADMINISTRATIONS PRIVEES. Produire des services non marchands réservés à des groupes particuliers de ménages et/ou produire sans but lucratif, des services marchands destinés aux ménages. ----------~-~- 6 • MENAGES (y COMPRIS LES ENTREPRISES IND IVIDUELLES)! Contributions volon- .1 taires effectuées par les ménages et éven-: tuellement le produit de la vente des services marchands. -------------------------- ---------------------Consommer, et en tant qu'entrepreneurs individuels, produire des biens et services marchands non f inanc ier s . Rémunération des facteurs de production 1 (salaires, traitemen~ intérêts et dividen- ! des) et transferts ! effectués par d'autreS secteurs institution-l nels, et produit d~! ?_<! la vente des biens:etl services marchands; ! ----~--------~ -----~------------~-~----- --~-~-----------------1 1 7 IRESTE DU M,ONDE ! ! 1 1" Enregistrer les relations entre unités institution,nelles résidentes et unités non résidentes.: '1' , , , , ,', , , , , Importations nationa~l les et transferts av~! ou sans contrepartie 1 vers l'extérieur. 1 -------------------------:.._----------- ! - 8 - 8- LES CATEGORIES O'OPERATIONS ECONOMIQUES. On entend par opération économique, la manifestation de l'activité d'un secteur InstitutIonnel. Oe la même façon que les comptables nationaux ont regroupé la multitude d'agents économiques en sept grands secteurs institutionnels, Ils vont diviser les manifestations des activités de ces agents en trois grandes catégories d'opérations: - les opérations sur biens et services - les opérations de répartition - les opérations financières. 1) les opérations sur biens et services: Cette rubrique rassemble toutes les opérations portant sur un produit physique ou un service. Et l'ensemble de ces opérations a pour but de fournir à l'économie nationale, les biens et services nécessaires à son fonctionnement ainsi que l'utilisation de ces mêmes biens et services. Ainsi, en ce qui concerne les ressources, la somme de la valeur ajoutée (de la production nationale) et des imrortatlons en donne la mesure quantitative. Quant aux utilisations de ces ressources, el les concernent - les consommations finales, - la formation brute de capitil fixe, - ta variation des stocks et - les exportations. La structure détai liée de cette catégorie d'opérations économiques est la suivante a- Production de biens et services - production de biens production de services marchands. - production Imputée de services bancaires - production de services non' marchands. - 9 - b- Consommations intermédiaires - consommations intermédiaires de biens - consommation Intermédiaires venti fées de services marchands - consommations Intermédiaires non venti lées de services non marchands. c- Consommation finale - consommation finale sur le territoire économique des unités institutionnelles résidentes. - consommation finale dans le reste du monde des ménages résidents. - consommation finale sur le territoire économique des ménages non résidents. d- Formation brute de capital 1. Formation brute de capital fixe - FBCF proprement dite - f rai s 1 i é s à 1 a FBC F, a c qui s i t ion s d ete rra i nset d'actifs incorporels. 2. Variation des stocks. e- Exportations de biens et services - exportations de biens - exportations de services f- Importations de biens et services - Importations de biens importations de services. g- Acquisitions nettes de terrains et d'actifs incorporels - acquisitions nettes de terrains - acquisitions ne1tes d'actifs incorporels. - 10 - 2) Les opérations de répartition Ces opérations sont celles qu i concourent à la répartIton du revenu national entre les agents économiques. Cette répartition n'est pas le fait des seuls agents qui sont à l'origine de la valeur ajoutée (c'est-à-dire de la création de richesses nouvelles). Tous les agents participent, directement ou Indirectement, à cette répartition. On d.lstlngue en effet deux grandes catégories d'opérations de répartitions: - les opérations de répartition qui concourent à la formation des revenus et qui ont une contrepartie apparente et directe dans une participation à une activité oroductlve nationale. Cette première catégorie d'opér~tions contribue à détermi- ner la structure des revenus produits. C'est ainsi par exemple que les salaires versés constituent la contreDartle des prestations de travai 1 fournies par les salariés. - les opérations de transferts qui concernent les redistributions des revenus effectuées principalement par le secteur institutionnel "Administrations publiques", et à J'intérieur de ce secteur, essentiellement par l'Etat. On trouve parmi tions, les transferts l'assistance, les subventions, les différentes catégories d'impôts, les alloca- les prestations dive r ses, et c •.• La prise en compte de cette redistribution permet de passer du stade des revenus prod~its à la structure des revenus disponibles, démarche qui a une très grande Importance en politique économique et en planification du fait des modifications oossibles de la structure de la demande globale qu'elle peut engendrer. Dans le détail, les opérations de répartition se pré- sentent ainsi qU'il suit: - 11 - a- Rémunérations des salarIés: - salaIres et traItements bruts - cotIsatIons sociales à la charge des employeurs. b- Impôts liés à la production et à l'Importation - TVA et taxes assimilées - autres Impôts 1lés à la production - droits de douane. c- Subventions d'exploitation d- Revenus de la propriété et de l'entreprise - intérêts effectIfs - Intérêts imputés sur les engagements venant des contrats d'assurance - revenus de la terre et des actifs Incorporels - dividendes et autres revenus dIstribués des sociétés - revenus prélevés par les entrepreneurs de quasi-sociétés - participation des salariés au fruit de l'expansion des entreprises. e- Opérations d'assurance-dommages - primes - indemnités. f- Transferts courants sans contrepartIe: - impôts courants sur le revenu et le patrimoine Impôts sur le bénéfice des sociétés Impôts sur le revenu des personnes physiques. - cotisations sociales à la charge des salariés - prestations sociales - transferts courants des administrations publ iques transferts courants des administrations privées - coooération internationale courante - transferts privés internationaux. - 12 - g- Transferts en capital: - aides à l'Investissement - Impôts en capital - mouvements Internes en capital - autres transferts en capital (transferts internationaux). 3) Les opérations financières Ce sont des opérations relatives à la création et à la circulation des moyens de paiemenTs Indispensables dans toute économie contemporaine. En effet, une des caractéristiques des é con om i es a c tue Ile ses t 1a ra r et é rel a t 1v e dut roc, 1a f a i b 1e s - se des auto-consommations (sauf dans les zones rurales des pays sous-développés) et cel le des prestations en nature. Par ailleurs, l'existence d'échanges non monétaires (même minimes) n'est pas sans poser de nombreux problèmes, s'agissant de la mesure de l'activité économique natIonale. Les opérations financières portent sur des droits financiers appelés "Créances" si titul~Ire l'on se place du point de vue du (qui prête ainsi sa capacité de financement), et "dettes" si l'on se place du point de vue de l'obligé (qui emprunte ainsi pour couvrir son besoin de financement). Ces créances et dettes se matérialisent ~ar un support qui peut être des billets de banque ou de la monnaie métall ique, soit des titres (actions, obligations, bons du trésor), soit des effets de commerce, soit un simple jeu d'écriture (monnaie scrlptura le). Les opérations financières se réfèrent toutes aux variations de créances et de dettes des secteurs Institutionnels. E Ile s s Gré f ère n t t 0 utes à des 0 pé rat ion s d e pr ê t set d' err. p ru nt s s'effectuant d'une part au sein de l'économie nationale et - 13 - d'autre part, mettant en relation cette économie nationale avec le reste du monde. Ell es concernent tout d'abord des placements et émissions autres dépôts, la monnaie proprement dite, les titres à court terme, les les obligations et les actions. De plus, entrent dans les opérations financières, d'une part, les mouvements d'or, de devises et de OTS en ce qui concerne les relations économiques internation31es de la nation et d'autre part, les dépôts et avances entre Intermédiaires finan- ciers. Enfin, notons que si la connaissance des opérations financières est extrêmement importante pour la planification en valeur et pour les études relatives au financement du plan, elle l'est enCore davantage en matière de pol itlque économique conjoncturelle car les instruments "liquidité" et "taux d'Intérêt sont par mil es plu s fa cil em e ntut i 1 i sa b 1 es dan sie ca d r e d' Une pol 1tique générale de stabi 1 Isation des principaux agrégats macroéconomiques par exemple. Quant au détail des opérations financières, Il s'articule com- me suit: a- Moyens de paiements internationaux - l'or (n'a plus sa raison d'être, au moIns officiellement). - les DTS - 1es comptes auprès du FM 1 - les devises. b- Monna i e - monnaie banque centrale - monnaie banque commerciale. c- Dépôts non monétaires dépôts à vue dépôts à terme - bons non négociables - 14 - - dépôts à modalItés particul ières - dépôts en monnaIes étrangères. d- Bons négociables (bon du trésor) e- Obligations f- Actions et autres participations dIrectes. g- Crédits à court terme - prêts et avances - refinancements - crédits commerciaux. h- Créd It à moyen et long termes - prêts à moyen terme mobll Isables - prêts hypothécaires - prêts non mobil i sables crédits commerciaux à moyen et long termes. i- Réserves techniques d'assurances C- LE CIRCUIT ECONOMIQUE D'ENSEMBLE Il a pour fonction, d'offrir une image chiffrée de toute l'activité économique de retracer l'ensemble des f lux réels (flux de biens et services) et monétaires entre les dIfférents secteurs institutionnels. nationale, Issu des sG:hémas de la comptabi lité le circuit économique d'ensemble permet de décrire s y nthé t i q u em e nt (s ans 1e san a 1y se r ) 1e s d i ff é r en tes 0 p é rat Ion s qui se déroulent dans le cadre de l'activité économique d'une nation. De la sorte, il permet d'écrire et de chiffrer les princIpales identités comptables au niveau de la nation. Pour sa ccnstruct ion, nous a lions procéder, par souc i des i mpli fic a t ion et sur t 0 u t d' ail è g em en t duc a d r e , à und eux i è me niveau d'agrégation des groupes d'agents économiques (ou - 15 - encore secteur Institutionnels). Ainsi, les institutions de crédit et les entreprises d'assurance; seront-elles regroupées dans le secteur institutionnel agrégé "Institutions financIères". Quant aux Administrations publiques et prIvées, elles constitueront ensemble le secteur "AdminIstrations". EnfIn, les socIé- tés et quasi-sociétés non financières seront désignées sous le vocable d'''Entreprlses''. AInsi, dans une économie nationale ouverte aux relations économiques Internationales, un tel circuit économique d'ensemble slmpl iflé se présenteralt schématiquement comme indiqué plu s ba s. A par tir dei' é t ude d e c e c i r cui t é con om 1que sim pli fIé nous ferons trois observations qui nous permettront d'établir ~ne série d'Identités comptables. - la première observation est que les ménages fournissent aux entreprises et aux administrations, un flux de services de facteurs de production (constitués en fait par leurs prestations en travail>' Les administrations les utilIsent Jour produ)re d'a~tres serviues n0n marchands. Quant aux entre- prises, elles uti 1isent ces services pour fabriquer des biens d e con som mat ion et d' é qui pem ü nt qu' e Ile s 1i v r e ntau ma r c hé. Ce flux réel est compensé en sens inverse par un flux monétaire ven an t d u ma r ch é : ils' agi t des dép en ses d e con som mat ion en provenance des ménages et des dépenses d'investissement en provenance des entreprises et des administrations. Le premier flux (flux réel) représente le produit national tandis Clue le second (flux monétaire) représente la dépense nationale (en consommation et investissement). Ces deux agrégats étant par définition égaux, nous pouvons écrire que: p~ = DM = C + 1 - 16 - avec PN Produit national z ON = Dépense nationale C = Consommation 1 = Investissement - la seconde observation est qu'en échange des services de facteurs de production fournis par les ménages aux entreprises et aux administrations, les premiers cités perçoivent des rémunérations qui sont leurs revenus salaires et traite- ments, rentes et loyers, prof Its. Ces revenus étant 1a contrepartie monétaire de la production, nous rouvons écrire que: PN = ~,' + R+ P W = salaires et traitements R = rentes et loyers B = profits Or, le revenu nationul est constitué de la somme des revenus de facteurs engendrés par le rrocessus productif; il devient alors PN = W+ R + B = RN avec RN = Revenu National. Ainsi, peut-on établ ir globalement que: PN = RN = ON, identité fond3mentale de la comptabilité nationale (que nous approfondirons r:>lus loin à la section 3 du présent chapitre) qui traduit une égalité stricte entre les trois princiflaux a9régats de celle-ci, quelle que soit l'optique d'étude choisie à savoir, dépense. 1 le revenu, le flroduit ou . la - 17 - rI __ ~e2tL _ 1 [ 1 1· 1 1 1 1 1 1 J. J 1 1 11 1 1 J 1 1 1 __ -l , r 1 L_-1 1 k;fJ'~~~ê;~~';;~;; - . .. . ~ ~~S4S d '.r"''''UT'n~~r 1 J 1 1 - -"- - --- - -- --- -- "-'4"A " ., L 1 1 1 1 J 11 ) 1 /" ~ ~,. " "- • C.iRCU1T • LE&-E"t bE • • • ---- 'J rNSTiïùTIOH~ Fit"\N c.i e~E~ SiM?L' Fi e , Tro.~ 1:'$ 7i.frH St : .[L&J,x ~lie-U (.[10)( rhys,~).lfl.S d~ ~,'cVlS 01 SE~VIc.é~) Tr~~rs e,V'I~E'S : flu~ MonliTc:\iV'Q...S. - 18 - En Introduisant le reste du monde, l'équation générale d'équilibre sur le marché physique (biens et services) devient PN + M = C 1 + X + d'où PN = C + 1 + (X - ~) = Exportations M = Importations avec X Cette observation n'enlève cependant rien au fond du raisonnement précédemment mené qui s'apDI Ique encore intégralement au cas présent. - la troisième observation est que nous avons considéré dans notre circuit simplifié que J'épargne des ménages était transformée en Investissement par les institutions financières au profit des entreprises et des administrations. Ainsi, nous pouvons écrire dans l'optique du revenu RN = W+ R B + = C + ~ue : S (S dés i 9 ne l' é pa rg ne) . Or, nous avions établ i que RN = DN = C + alors C+ S = C + 1 a' où 1 = S Ainsi, l'équilibre du circuit exige à ce troisième niveau d'analyse que la demande d'Investissement rour chaque période corresponde exactement au volume d'épargne ex-ante mobilisable et transformable en financements par les institutions financières. SECT ION 2· LES COMPTES DES AGENTS ECONOM IQUES Il est ouvert pour chaque groure d'agents économiques (ou secteurs institutionnels) un jeu de plusieurs comptes - 19 - destinés à enregistrer les diverses opérations économiques en fonction de leur nature. Le principe de la tenue,comptable est le suivant: chaque compte se présente sous la forme de deux colonnes. La colonne de gauche enregistre les emplois; ces emplois représentent l'affection des éléments de la colonne de droite lui eux, sont constitués de ressources. Et comme dans tout système comptable en partie double, il ya une égalité stricte entre le total des deux colonnes le compte est donc toujours en éoui libre. Au plan des enregistrements, on distingue chronologiquement les six comptes suivants aui s'agencent par transmission "obi ique" de leur solde: d'exploitation, du revenu, le comrte de production, le compte de revenu, le compte le compte d'utilisation le compte de capital et le compte financier. Nous examinerons alors l'ensemble de ces comptes pour chacun des secteurs institutionnels intérieurs. A- LE COMPTE DE PRODUCTION Tout d'abord, signalons que dans le nouve<3U système de comptabi lité nationale (encore appelé SECN, c'est-à-dire système élargie de comptabi 1ité nation3Ie), il est procédé à un é 1a r gis s em e nt c (', ns i d é rab 1e dei a n 0 t ion der'! r 0 duc t ion. En effet, dans l'ancien système de comrtabi 1 ité nationale, ILl production se définissait comme "l'ensemble des fabrications de biens ou des rrestations de services s'échanoeant effectivement ou étant susceptibles d'êtro échanrjés sur un marché". Ainsi, le secteur rroductif de l'économie nationale était ré- duit à la sDhère marchande de celle-ci et on refusait en ;.ôrticul ier tout caractère productif aux activités des administrations et des institutions financières. -20- Oans le nouveau système (SECN) par contre. on définit la production comme étant "l'activité socialement organisée consistant à créer des biens et services des unités résidentes, habituellement étrangers sur un marché et/ou obtenus à parti r d e fa ct e urs te ch n i - ( t r a val 1, cap i ta 1 f i xe, mat i ère s fi rem i ère s, ques de fabrication) s'échangeant sur des marchés". ..., L'activité productive comprend donc désormais deux types d'activités assez distinctes de par marché leurs relations avec le : - d'une part, celle qui laquelle la production dite marchande, peut être acquise il existe une du produit et 1 ibrement sur des marchés et p.our liaison entre le prix. Cette puisse considérer que à savoir la Quantité et la qualité 1 iaison doit être telle que l'on le prix couvre au moins les coûts de production. d'autre part, la production dite non marchande qui c om pre n die s se r vic e s fou r n i spa r i e sad min i s t rat ion s et privées Ç' u b 1 i que s la collectivité dans son ensemble ou directement les ménages à titre gratuit ou ~uasi-gratuit, les services produites par les ménages au titre d'employeurs de personnel domestique. Il découle donc de ces observations que dans toutes les unités institutionnelles résidentes sont considérées comme susceptibles de rroduire. sont alors - le SECN Les enregistrements comptables les suivants en ressources, la production totale du secteur insti- tutionnel. - en emplois, sol de duc om pte 0 U les consommations val eu r aj 0 u té e bru te intermédiùires et ( VAB) le r e pré sen tan t 1a - 21 secteur à contribution productive propre du bale nationale au cours de ce niveau de préciser que la production glo- la période étudiée. convient à Il la valeur ajoutée est brute parce qu'au niveau des emplois du compte de production, mations Intermédiaires n'Incluent pas ments dues à l'usure et/ou à loin) en t 1ère men t marc han de, seulement au niveau 1n s t i tut ion n e 1 con s i d é ré. l'économie nationale) Institutionnel, l ' en s em b 1e des raies nrécédemment développées de de le versement d'un prix par (à propos de la sphère marchan- restent valables. la consommation de capital nrocessus de production. entre ressources et emplois représente secteur 2) Les mé n age s (y c om p ris la ~rcduction ( pro f e s s ion s i l bé rai es, les, loyers de fictifs lorsque etc •. > et obtenu le cadre du par différence la valeur ajoutée brute Institutionnel. 1es en t r e pre n eu r sin div i due 1s ' En ressources de ce secteur valeur de En matière intr'1nts (autres que utll isés dans Le solde ainsi les bénéficiaires. les ressources. l'ensemble des fixe) En effet, le marché moyennant les acquéreurs ou Le montant de ces ventes constitue d'emplir seront enregistrés la production i n j 1c a t Ion s 9 é n é - biens et services produits sont écoulés sur du (comme nous : Au niveau de ce secteur é tan t de pro- Les sociétés et 0uasl-sociétés non financières (les entreprises) o fixe sera enregistrée en emploi duc om pte d e cap 1ta 1 dus e c t eu r 1) les charges d'amortisse- l'obsolescence du matériel duction. Cette consommation de capital le verrons plus les consom- institutionnel figurent marchande des entrepreneurs pet 1t s c om mer ces, logements mis en individuels ex ri" i t a t ion a 9 r i c 0 location ou encore les prooriétaires habitent - loyers leur propre maison, la valeur de la production non marchande pour services que la les ménages se rendent à eux-mêmes les lorsClu'! Is - 22 - emploient du personnel de maison (domestiques). Ces services sont évalués aux salafres et charnes sociales ainsi versés au personnel. En emploi du compte de production et pour la détei"lina·· t ion dei a V AB, 1e s con s 1d é rat ion s d em eu r e nt 1es mêm e s Cl ue pou (. le secteur institutionnel précédent (sociétés et quasi-sociétés non financières). 3) les institutions de crédit Pour les services vendus aux prix du marché (cas des locations de coffres par les Banques, services de cartes de cr éd i t, etc...), 1e s r e s sou r ces son t con s t 1tué e s c om me ment, par le montant des ventes (ici, D ré c é d ern -- le chiffre d'affaires des services fournis). Par contre, pour les autres services rendus par ces institutions de crédit en t~nt qu'Intermédiaires financiers, la valeur de ces services (production) est mesurée rar l'excédent des revenus de la propriété (intérêts et dividendes reçus) sur le montant des intérêts versés: c'est ce qu'on appelle la "production imputée de services bancaires ll (PISS). En emploi on retrouve les mêmes considérations qu'antérieuremeni. 4) les entreprises d'assurance la production marchande de ce secteur institutionnel est mesurée par la différence entre les primes d'assurance r e ç u es d' une par t , l e sin d em nit é s r a yé e set l' '3 cc roi s s em en t des réserves d'assurance d'autre part. En emploi on constate les mêmes considérations que précédemment. 5) les administrations publ igues: A ce niveau, la rart de la production môrchande (Iors- - 23 - au' e Ile ex 1ste) est t rai té e e x a c t em e nt c om mec e Ile des en t r e prises. Cependant, il convient de noter que l'essentiel de l'activité des administrations publ iques est consacré à la réalisation de services non marchands. Cette production non marchande est alors conventionnellement mesurée par les coûts directes de gestion: consommations Intermédiaires, rémunérations de salariés (traitement mat Ion d e cap 1 ta 1 f 1x e (0 + cotisations sociales), consom- u am 0 r t i s s em en t s) et 1mpô t s sur 1 es salaires. Ce type d'évaluation n'est évidemment pas sans poser de problèmes; en effet, les traitements de la fonction publ i- que ne reflètent pas exactement les tensions d'offre et de d em and e sur 1e ma r c h é dut r a vail et 1a t end a nce dan s ce 9 e n r e de démarche est à une surévaluation en termes monétaires (total des rémunérations) au regard des services collectifs publ ics effectivement fournis. 6) Les administrations privées: Globalement, les remaraues faites pour les administra- tions publ ioues demeurent valables et sous-tendent donc l'élaboration du compte de production du présent secteur instltutionne 1. S- LE COMPTE D'EXPLOITATION L'étude du compte de production précédemment menée à ~ conduit à savoir dégager un solde figurant dans la colonne des emplois, la valeur ajoutée brute qui se détermine de la façon su i vante - valeur ajoutée brute = rroduction brute - consommation Intermédiaire. Le compte d'exploitation a précisément pour objet de montrer l 'uti 1 isation <lui est faite de c8tte VAS en la répartissant en t rel e s d i f f é r en t s em plo 1s 1 i é s à 1a pro duc t ion • - 24 - Examinons alors le compte d'exrloltation de chaque secteur Institutionnel. 1) Les sociétés et quasi-sociétés non financières: En ressources est reportée la VAS détenue au niveau du compte de production; s'y ajoutent les diverses subventions d'exploitation dont les entreprises sociétaires sont bénéficiaires. En emplois, sont enregistrés les salaires (y compris cotisations sociales) et les les Impôts liés à la production. Ces impôts ne comprennent pas la TVA, la production étant mesurée hors TVA. Précisons toutefois que reste à la charge de l'entreprise la TVA non déductille et qui est déjà comprise dans les consommations intermédiaires. Qua nt a ux i mpô t s 1 iés à 1 a pro duc t Ion, ils c om pre n n e nt dive r s impôts indirects tels les impôts sur les salaires, d e t imbr e et d' en reg i st rem en t , l e spa t en tes, 1 les droits es v i g net tes, les taxes sur local d'équipement, etc ... Mentionnons que sont également enregistrées en emplois, les cotisations sociales dites "fictives" et qui sont constituées de la valeur monétaire de prestations sociales que les sociétés ont directement consenties à leur personnel sans passer par le circuit de sécurité sacrale. Le solde obtenu à partir de l'ensemble de ces enregistrements figure en "emrlois" du compte d'exploitation et est appelé excédent brut d'explcitation (EBE) qui rerrésente en fait la rémunération du capital et du trav3il non salarié (activité d'entreprise) avant prélèvement de provisions pour amortisse~ ments (consommation de capital fixe) qui du compte de capital. interviendra au niveau - 25 - 2) Les ménages Le compte d'exr-Ioitation des ménaqes obéissant aux mêmes règles que celui des entreprises (étude précédemment faite), nous ne ferons pas de commentaires complémentaires. 3) Les administrations (publlgues et privées) : A propos des administrations, les remarques faites pré- cédemment sont également valables dès lors, le cas des adminis- trations n'Impose pas de commentaires complémentaires. 4) Les 1nst i tut ion s fin a nc 1ère s (c ré dit, a s sur a nces) : S 1 pou rie sen t r e pris e s d' a s sur an ces, l' en r eg i st r em e nt comptable suit globalement les mêmes règles que précédemment, énnoncées, pour les institutions de crédit par contre, en plus des écritures traditionnelles (jusf"jue-Ià évoquées), l~scrit Il est en emplois du compte d'exploitations une écriture intl- tu 1é e "A jus t em e nt pou r se r vic e s ban c air e sim put é s Il (A S SI) qui est égale par son montant à la production Imputée de services bancaires (PISS). Cette production, comme nous l'avions vu précédemment, constitue une ressource du compte de rroduction des Institutions de crédit. Cette écriture a en effet un double but: - d'une part, tenir compte du fait 'lue la production des intermédiaires financiers (institutions de crédit) fait intégralement l'objet d'une consommation Intermédiaire fictive (plus exactement nCln comprise dans les consommations intermé- diaires des autres secteurs Institutionnels) et Qui ne figurera pas davantage dans les consommations finales des divers agents du secteur Institutionnel au niveau du compte d'utilisation du revenu (comme nous le verrons plus loin) ; - d'autre part, éviter un double emploi au niveau du compte de revenu des institutions financières qui va enregls- trer en ressources de la total ité des revenus de l'entreprise reçu, Ainsi, et en emplois ceux fJui l'EBE dégagé pour ce secteur diminué du montant de la production la propriété et sont payés. Institutionnel imr.utée de services es-:- bancaiï8s. C- LE COMPTE DE REVENU Il tlonnel, a pour objet d'Indiquer, pour chaque secteur le mécanisme de formation du revenu disponible brut (ROB) des agents constituant d'ai lieurs Ainsi, institu·· le solde du compte. son établissement pour chacun des secteurs répond considérations 1) Les suivantes sociétés et quasi-sociétés non financières En ressources, dégagé dans aux viennent s'ajouter à le compte d'exploitation, l'EBE précédemment diverses recettes ~ue les entreprises ont tirées des prêts qu'el les ont p3r exe~~IA consentis ou encore des placements auxlluels elles ont rrocédé intérêts, etc ••• dividendes, loyers, brevets et redevances, S'y ajoutent d'autre part d'assurance perçues à les éventuelles rentes, Indemnités la suite de sinistres ou de réalisation d'un risque quelconque préalablement couvert et enfin cotisations sociales fictives les (antérieurement enregistrées en emplois du compte d'exploitation). En emplois maintenant de ce compte de revenu ventilation des ressources ci-dessus énumérées intérêts versés aux créanciers, il figure la s'agit des des dividendes et des revenus divers distribués au~ actionnaires et aux administrateurs ou gérants de prise), les l'entreprise impôts sur (revenus de le revenu et la ~roDriété et de l'entr8- le patrimoine et enfIn prestations sociales directement consenties au rersonnel I~~ (sans - passer par 27 - la sécurité s~cla'e) et qui représentent partie Identique des cotisations sociales fIctives en la contre Inscrites ressources de ce même compte de revenu. Ain si, dei' é qui lib r e d e ces d eux f1 art 1es c om p t a b 1 es (emploie/ressources) ce secteur 2) se dégagera Institutionnel. Les ménages En ressources figurent ges : auquel tout d'abord s'ajoutent l'EBE l'ensemble des revenus des mén, (pour les entrepreneurs les rémunérations des salariés les prestations sociales), brevets, le revenu disponible brut d~ les licences Derçus par Intérêts, d'a s sur an c e dus par sur le revenu et Précisons que celle s à ce sont: 1es mé n a9 es. les les dépenses ( Intérêts, loyers, le patrimoine ainsi ; la fors 1a cha r 9 e des Inscrite en les traitements et salaires cotisations des em;:>loyeurs :~0'" que oes cotisations la rémunération des salariés sources Inclut outre pri,,, i mnô t s I l e n va de mêm e des les cotisations sociales comprennent à employés puisque 10\ les ménages. 1a cha r 9 e des em plo yeu r set celle s à avoir reçues, (y comoris les dividendes, En emplois du compte sont enregistrées caractère obligatoire; individue!" bruts. roc les les salariés sont donc cen5P<:; à charge Dour eux d'en reverser le montant a organismes de sécurité sociale. 3) Les administrations En ressources, Impôts et (publiques et privées) en dehors de l'EBE, sont enregistrés Ic- les cotisations sociales. Oua n tau x em plo 1s, 1/ s con c e r n en t accordées à certa 1nes un 1tés 1e s su b ven t ion s d' ex rio i t <l i nst 1tut i onne Iles, ma Is surtou- prestations sociales fournies qui constituent le poste le ~ 0 - 28 .• Important. Le solde qui s'en dégage est bien évidemment le ROB. 4) Les entreprises d'assurance: En dehors de l' EBE 1nscr 1t en ressources par transm i s-sion obi ique du solde du compte précédent du secteur Institutionnel (à savoir le compte d'exploitation), Il est enreglstr{ toujours en ressources les primes nettes d'assurances-dommages qui, du reste, sont compensées par les Indemnités dues qui, e rie s , son tin sc rit es en em plo 1s. Ain si, 1a val eu r 9 1Co bal e de"· remboursements dus aux assurés pour la période considérée éTall' identique à ces primes nettes, le ROB des sociétés d'assuranc( n'est donc pas affecté par l'enregistrement de ces écritures. 5) Les institutions de crédit: L'enregistrement comptable suit strictement les mêmes règles que pour les sociétés et quasi-sociétés non financières ce qui nous dispense de commentaires complémentaires. 0- LE COMPTE D'UTILISATION DU REVENU Ce c om pte a pou rob jet d e met t r e e n rel i e f i ' a ft e c t a t que chaque secteur Institutionnel donne à son ROB, plus men t 1 exac~ 1a f ra c t Ion qui en s e r a con som mé e à t 1t r e fin ale t cel 1f qui sera épargnée. Voyons alors ce qu'i \ en est de chacun secteurs institutionnels. J 1) Les sociétés et quasi-sociétés non financières Les entreprises sociétaires étant censées ne 9aS cons mer à titre final, leur revenu disponible brut va donc se CQ~ fondre avec leur énargne brute. Aussi, se contente t-on slmp: ment à ce niveau de rerorter en ressources du compte le RDR - 19 - qu'on équIlibre Immédiatement en emplois par l'épargne brute (EB) qu i, bien év 1 demment, sera de même montant que 1e ROB et servira à auto-financer les amortissements et les Investissement s. 2) Les Institutions financières Pour les Institutions de crédit et les surance, ~ntreÇ)rises d'as- le raisonnement est exactement identique à celui mené précédemment pour les sociétés et Quasi-sociétés non financières, les agents éco~omlques constituent alors les institutions financières n'ayant pas eux non plus de consommation Ainsi, on posera également: RDB flnale~ = EB. 3) Les ménages Par transmission obi ioue du solde du compte précédent (compte de revenu), le ROB est inscrit en ressources du compte d'utilisation du revenu des ménages. En emrlols, on enreg istre la consommation finale des ménages. Et le solde oui assure l 'é qui lib r e d e ces r e s sou r ces et em plo i s con st 1tue l' é par g n e brute (ES) des ménages (et il figure en emplois du compte s'i 1 est positif). Précisons toutefois Gue sont considérées comme consommation finale des ménages, toutes les dépenses à cette fin autres que la construction et I,e gros entretien des logements, ces deux postes étant considérés comme des investissements (formation brute de capital fixe) pour les ménages. 4) Les administrations pub! iques et privées Com me D rée éd em men tan non c é , Ile ste n reg i st rée n r e s - sources le ROB et en1emn/ois la consommation finale le solde est l' EB qui s e r v ira à fin a nce rie sin v est 1 s 5 em en t s des ad min 1 5 tratlons et éventuellement leurs prêts. - 30 - Lac 0 n som mat Ion fin ale qua nt à e Ile é Cl u 1 lib r e pre s que Intégralement la production de services non marchands par administrations et convention l'on adopte d'ai lieurs à cet égard, suivante: toute les la la production non marchande des administrations est censée être entièrement consommée par ces administrations elles-mêmes. En effet, les bénéficiaires de cette production non marchande n'étant pas systématiquement 1den t i f 1a b 1es, fictif, 1 1 f ail ait b 1en é qui lib r e r par u n em rio 1, mêm e la ressource constituée nar cette production non mar- c han d e qui fig u rai t en r e s sou r ces duc am rte d e -pro duc t Ion des administrations. E- LE COMPTE DE CAPITAL Ce compte montre l 'uti 1 Isatlon faite par les secteurs Institutionnels de leur épargne brute et des aides à l'Inves- tissement ainsi qu'Ils que des autres transferts en capital ont reçu. Ainsi, pour chacun des secteurs institutionnels, ressources du compte sont constituées par s Ion 0 b 11que duc om pte pré c é den t t Ion dur ev e nu), par exemple), les l'EB (par transmls- à s a v 0 i r i e cam pte d' u t 1 Ils a - 1est r ans fer t sen cap 1t a 1 ( d om mage s d e gue r r e les aides à l'investissement lées subventions d'équipement), . . les (anciennement apI"' legs et donations entre unités Institutionnelles appartenùnt à des secteurs différents, les primes uniques versées par les administrations publlnues et privées au titre d'opérations d'érargne effectuées rar les ménages pendant plusieurs années ou encore le capital les imQôts sur reçus. Qua n tau x em plo 1s , I I s con c e r n e n t 1a f de cap 1ta 1 (c om p 0 sée dei a F BC F et dei a var i 0 rm a t Ion Cl t bru t e Ion des st 0 c k s ) , les acquisitions nettes de terrains c'est-à-dire compte non - 31 tenu de la valeur des Immeubles qui reuvent s'y trouver, les acquisitions nettes d'actifs Incorporels (brevets, manques de f a br 1que, Il c en ces, etc...) e f f e c tué e spa rie s age nt s é con om 1- eues au cours de la parlode, les impôts payés sur le capital et éventuellement les transferts en capital versés. La mise en balance de ces deux séries d'enregistrements comptables permettra de déterminer le solde du compte qui sera une capacIté de financement ou un besoin de financement selon que les ressources seront respectivement supérieures ou inférieures a uxem plo i s . Signalons que d'une façon générale, les ménages dégagent toujours une capacité de financement tandis que les sociétés et quasi-sociétés non financières ont presque toujours un besoin de financement. La situation des autres secteurs institu- tionnels est variable et leurs soldes représentent des montants relativement beaucoup moins Importants. Quant aux cas limités pour lesquels les ressources équilibrent exactement les emplois et où Il n'existe ni capacité de financement, ni besoin de financement, mentionnons qu'i Is sont d'une telle rareté que dans l'économie réelle, on n'en rencontre presque jamais. Ainsi, c'est la capacité de financement des secteurs dont l'épargne est excédentaire par raprort à l'investisseme-" qui permettra de satisfaire le besoin de financement des secteurs dont i'érargne est excédentaire par rao[:'ort à l'investissement qui permettra de satisfaire le besoin de financement des secteurs se trouvant dans la situation inverse. Et c'est le compte financier (dont nous allons maintenant entreprendre l'étude) qu 1 1nd 1quera 1a man i ère dont s' ef fectue cette adaptaton permettant aux secteurs déficitaires de disposer de la capacité de financement des secteurs excédentaires. - 32 - F- LE COMPTE FINANCIER Il met en exergue pour chaque secteur institutionnel, l'usage que celui-ci fait de sa capacité de financement ou alors la manière dont Il satisfait son besoin de financement. Cet ajustement des ca~acltés aux besoins se fera par une série d'opérations dites financières c'est-à-dire portant sur des créances et des dettes. Les conventions d'écriture adoptées pour l'enregistrement comrtab1e sont les suivantes - la colonne "emplois" est désormais remplacée par l'Intitulé "Flux nets de créances" disponibilités financières puisque celui qui a des les place (donc les emplois) en acquérant des créances sur d'autres unités. - la colonne "ressources" est remplacée par "Flux nets d e det tes" car cel u 1 qui a u n be soi n d e fin a nc em en t l' 0 bt i en t (acquisiticn de ressources financières) en s'endettant auprès d'autres unités institutionnelles. Par ailleurs, les actifs monétaires sont considérés comme l'endettement du système monétaire envers les autres secteurs; ainsi, la détention d'actifs monétaires par un sec- teur institutionnel s'assimi le à l'acquisition de créances par ce secteur sur les unités institutionnelles du système monétaire. Enfin, la balance entre flux nets de créances et flux nets de dettes permet de déterminer le "solde des créances et dettes" qui doit nécessairement correspondre exactement à la caracité ou au besoin de financement antérieurement dégagé au niveau du comete de capital. Ile 0 nvie nt der em a r que r, f"] u ' en ce r: u i con ce r n e 1e r es - te du monde il n'est ras, à l'Instar des secteurs institutionnels - 33 - 1nté rie urs, déc om pas é en sou s - c om pte sin té gré s d e [) r 0 duc t Ion, d'exploitation, de revenu, etc ••. Une telle déc om p 0 s 1t ion n' a u rai t en e f f et pas été p 0 s s i b 1e puisque nous n'avons pas affaire, en l'occurence, à un véritable secteur institutionnel. Le reste du monde n'est donc appréhendé que sous l'angle des relations qu'II entretient avec l'économie nationale. Et du point de vue de ces relations, les conventions d'enregistrement comptable sont les suivantes: - le compte des opératlcns non financières (c'est-àdire biens et services) avec le reste du monde est tenu du point de vue des unités non résidentes (extérieur) : ainsi, les exportations nationales constituent un emploi pour le reste du monde tandis que les Importations nationales constituent ses ressources. - le solde du compte du reste du monde est présenté du point de vue de l'économie nationale: en effet, l'excédent éventuel des emplois du reste du monde sur ses ressources (autrement dit, l'excédent des exportations nationales sur les Importations nationales) constitue une ment de 1a Nat ion". 1nversement, "ca~acité de finance- l'excédent des ressou rces du reste du monde sur ses emplois représente un "besoin de financement de la nation". Il convient maintenant de récapltu 1er "ensemble de ces comptes d'agents au travers d'un tableau synoptique retraçant l'agencement des comptes des secteurs institutionnels avec transmission oblIque des soldes. - 34 - TABLEAU GENERAL DES COMPTES INTEGRES DES' SECTEURS INSTITUTIONNELS k ..... ' ;--------------------:---------------------.: ..,-! EMPLOIS RESSOURCES • ! ---------------------------------~------ ACOMPTE DE PRODUCTION ! ! ! Consommation intermédiaire, Solde = VAB ! Production ! -------------------------------1----------------------------------. , ,~ COMPTE D'EXPLOITATION Rémunération des salariés Impôts liés à la production (hors TVA) Solde = EBE .~ VAB Subventions d'exploitation reçues COMPTE. DE. REVENU. Subventions d'exploitation versées. Revenus de la propriété et de l'entreprise (intérêts, dividendes, ... ) versés. Opérations d'assurance-dommages versées. EBE Rérnunératïons des aalariés' Impôts liés à la production et à l'importation reçu~s Revenus de la propriété ~t de l'entreprise (intérêts, dividendes, . .. ) reçus. Opérations d'assurance-dommages reçues . Autres transferts courants (impôts sur le revenu, cbtisations et prestat~ons sociales, •.• ) reçus. Autres transferts courants (impôts sur le revenu, cotisations et prestations sociales, •.. ) versés Solde RDB ------------------------------- ------------------------~-~~------- 1 COMPTE. D. UTILISATION DU. REVENU Consommation finale Solde = EB ! ROB ! -------------------------------!--------------~--~-----~~---------~~ ! COMPTE DE. CAPITAL. --:-:---=~-:----:--==------ Formation brute de capital fixe! Variations des stocks ! Acquisitions nettes de terrain~ et d'actifs incorporels ! Transferts en capital versés 1 Solde = (F (+) ou BF (-) 1 EB Transferts en capital (aides à l'investissement, impôts en capital, ••. ) reçus. -------------------------------1---------------------- ---~~--~--~-~ ! If, FLUX NETS DE CREANCES COMPTE FINANCIER . . Moyens de paiements internationaux ! FLUX NET~ Monnaies et dépÔts non monétaires ! DE " Bons négociables (actions et oblig~ DETTES , tions). Crédits: . Réverses techni- 1 ques d'assurances. Solde de CREAN- ! CES ET DES DETTES. ! . . . . . . . . . . . . . . . . .. '1 ' ........... y ". .......... -- -- - 35 - SECTION 3 LES AGREGATS o 1r e ct em e nt 15 sus dei a c om r t a b 1 lit é na t ion ale don t nous avions étudié dans les sections précédentes les principaux éléments constitutifs, les agrégats comptables de la nation représentent des grandeurs caractéristiques de l'activité économique nationale. Les agrégats couramment utilisés par la comptabilité nationale sont: se. Pour cela, la production, le revenu et la dépen- la présente analyse sera menée suivant les trois options que sont précisément: - l'optique du oroduit - l'optiClue du revenu - l'optique de la dépense. A- L'OPTIQUE DU PRODUIT L'agrégat "orodult" ici considéré concerne plus préci~v ment la production finale qui se rapporte à la valeur de l'ensemble des biens et services créés et non uti 1isés à des fins de consommations intermédiaires productives. Autrement dit, i l s ' è 9 i t dei 'e n sem b 1e des r i chE: S ses cr é é es et a f f e ct é e s a ux différentes utilisations finales (consommations finales, FBCF, variation des stocks, exportations). Ainsi, peut-on écrire I~ relation suivante: PRODUCTION FINALE = - CF ~ CF + INVESTISSEMENTS + EXPORTATIONS NETTES consommation finale = FBCF + variation des stocks - Exportations nettes = solde positif ou négatif de avec .- Investissements l'excédent des exportations sur 1es importat ions. Le deuxième membre de cette égalité constftue de finale qui recouvre tous s au f l a con s om mat Ion les emplois en biens et services i n ter mé dia ire. D'un autre point de vue, exclue les utilisations productive nette de tous la sommation de nette étant constituée par cr, (qui peut se la contribue Institutionnels à les secteurs du produit global pouvons alors écrire cette production finale intermédiaires productives) concevoir comme représentant formation la deman- la cette contribution productive la valeur ajoutée du la deuxième relation secteur, nous suivante PRODUCTION FINALE = SOMME DES VALEURS AJOUTÉES BRUTES MARCHANDES ET NON MARCHANDES Enfin, comme nous te verrons (à la section suivante dans l'étude du tableau économique d'ensemble), brut (PIS) Je produit se calcule dans cette optique de intérieur la manière suivante ! !PIB = VAS (marchande et non marchande ! ! + TVA grèvant ! + Droits de douane et taxes assimi lées ! ! ! les produits Ajustement pour services bancaires imputés --------------------------_. S- L'OPTIQUE DU REVENU En r e r r e na n t secteurs 1e ta b 1eau 9 é n é rai institutionnels chapitre), (présenté à des c om pte sin té gré s des la section 2 du nous observons ~u'à rartir de la VAB et des subven- tions d'exploitation éventuellement reçues, règlement des que salaires 1e pal em e n t des (y i m0 ô t s compris 1i é s à présent sont assurés les charges sociales) 1a 1) r 0 duc t ion. le ainsi Ens u i te, l ' E8 E - 37 - ainsi obtenu, avec l'apport-éventuel de certains revenus complémentaires, servira à payer les dividendes, les loyers, les Intérêts, les impôts sur le revenu et sur le patrimoine, les primes d'assurance, etc ... Alnsl, le compte d'exploitation et le compte de revenu des sociétés et quasi-sociétés non financières montrent comment la valeur ajoutée, c'est-à-dire la contribution des entreprises au produit Intérieur, est repartie entre divers groupes d'agents économiques. Cette valeur ajoutée constitue donc la source des revenus des agents économiques. Autrement dit, nous pouvons écrire somme des valeurs ajoutées = somme des revenus créées par la production. Or, nous avions précédemment démontré que: somme des valeurs ajoutées = production finale; A10 r s, dan s i ' 0 pt i Cl ue dur ev en u dei a c om pt a b i 1i té na t ion ale, nous pouvons écrire Production finale = somme des revenus créés par la production Au niveau du TEE, le calcul s'effectue de la manière suivante: PIB = Rémunérations des salariés + Impôts liés à lêl production et à + EBE l'impor3tion - Subventions d'exploitation - Rémunérations des salariés du reste du monde C- L'OPTIQUE DE LA DEPENSE Etant donné que les utilisations finales faite de la production finale (somme des valeurs ajoutées) sont en valeur, - 38 - el les constituent alors les dépenses des a~ents économiques. C'est du reste ce que justifie l'expression d'optique de la dépense. Ainsi, l3eut-on écrire la relation suivante: !Productlon finale = somme des dépenses à caractère final.! De ce point de vue, on procède au niveau.du TEE pour la détermination du PIS, de la manière suivante: PIS = Consommation finale + FSCF + Variations de stocks + Exportations de biens et services - Importations de biens et services. En somme, le PIS ainsi calculé étant identique dans les trois cas d'évaluation, on remarquera que les trois optiques dei a c om pt a b 1 lit é na t ion ale r e pré sen t en t en f ait t roi s pei nt s d e vue d i f f é r en t s sur une mêm e réa 1 i té. En e f f et, c' est au cours du processus productif que se forment les revenus et les emplois faits des biens et services ainsi créés exprimés en valeur constituant les dérenses des agents économiques. Rema rque !PIN passage du rroduit Intérieur brut (PIS) au rroduit intérieur net (PIN) PIS - Amortissements (cu consommation de carital fixe - 39 - SECTION 4 LE TABLEAU ENTREES-SORTIES (TES) ET LE TABLEAU ECONOMIQUE D'ENSEMBLE (TEE) JusClu'à présent, nous avons essentiellement procédé à un exposé du cadre comrtable de la Nation. L'accent est particul ièrement mis sur les techniques d'enregistrement de flux conduisant à des évaluations strictement rigoureuses et cohérentes. Pour la présente section en revanche, nous nous emploierons surtout à mettre en relief d'un point de vue analytique, les diverses relations qui se tissent entre les entreprises au cours du processus de production d'une part, et les mises en relation les unes avec les autres des princli='ales grandeurs caractéristiques du système économique d'autre part. Cette démarche se concrétisera à travers l'exposition et l'analyse de deux tableaux appropriés (dus à l'oeuvre de Wassi Iy LEONTIEF: économiste américain d'origine russe, ·professeur à l'Université HOUVAND, prix Nobel d'économie en 1973) : le TES et le TEE. A- LE TES Il est traditionnellement conçu comme un ensemble de 1Ignes et de colonnes indiquant pour chaque produit, les quantités qui en sont livrées aux différentes branches de l'économie, et pour chaque branche, la quantité de chaque produit que celleci utilise. Précisons tout de suite qu'on entend par produit, un ensemble de biens et services relatifs à une nomenclature (c'est-à-dire regrouDés en fonction de leur nature). Par ailleurs, il est pris en considération dans l'analyse, des ensembles de biens et services (et non pas simplement de biens et services) pour justifier les regrourements opérés dans la nomenc lature. En effet, toute économ i e rée Ile étant fortement diversifiée, il existe des mi Il ions de biens et services qu'aucune nomenclature ne saurait recenser exhaustivement, à moins - 40 - de rendre le tableau Inuti Iisabie. Qua nt à 1a n 0 t Ion d e bra nche, e Ile dés 19 ne l ' en sem b 1e des activités fournissant u~ produit donné. Ainsi, toute branche est relative à un produit, et donc, Il Y a autant de produits que de branches. Cependant, il convient de noter qu'II existe néanmoins une branche fictive "Commerce" à laquel le ne correspond aucun produit. De la sorte, à une nomenclature. de n produits correspond plus exactement un ensemble de (n + 1) branches. Enfin, Il convIendra de distinguer branche et secteur. En effet, les secteurs sont des ensembles d'entreprises ayant la même activité principale. A titre d'exemple, considérons une entreprIse aux activités multiples comme la SEIB (Société Electrique et Industrielle du Baol, Sénégal). En adoptant un regroupement par secteurs, la SEI B figurera dans l'industrie d'huile d'arachide (qui constitue sont activité rrincipale). Par contre, dans le cadre d'un découpage par branches, il va falloir ventiler son chiffre d'affaIres en imputant à leurs branches respectives toutes les variétés de produits que la SEIB fabrique (huile d'arachide, parfums, déodorants, savons, et ... ). En somme, on retiendra que les secteurs sont relatifs à des entreprises tandis que les branches sont relatives à des produits. 1} Caractéristiques du TES: - Tout d'abord, Il s'agit d'un tableau en valeur puisque toutes les grandeurs qui y figurent sont exprimées en unités monétaires. - Ensuite, pour chaque branche, le total des ressources est égal au total des emplois (166, comme on peut le constater). Cee. est normal et signifie tout simplement que pour chaque bran- che, l' en sem b 1e des r e s sou r ces (c 0 n som mat Ion sin t e rm éd i air e s reçues + valeur ajoutée produite + Importations) finance très ~ . ...:6 - 4 1- (~1'~ . ~"'~'l ·'Or' .. k" ...· 1 - ; - - T.E.S 1 1 1 AGRICULTURE! INDUSTRIE 1 1 1 --------------------------1-----------1 PRODUITS AGRICOLES 1 1 1 l SERVICES '. 1 -- 1TOTAL DES CONSOMMA- 1 UrILISATIONS TOTAL DES ITIONS INTERMEDIAIRES 1 FINALES 1 EMPLOIS ------------1 ------------1 --------··------·-----1 ------------1 -------------6 10 1 1 1 1 3 19 ! ! 1 1 1 24 ! 43 J 12 PRODUITS INDUSTRIELS !"'o --:::- f'!~tt 8 SERVICES ,.',,,, TOTAL DES CONSO~~TIONS INTERMEDIAIRES 30 VALEUR AJOUTEE 25 1 ! ! PRODUCTION TOTALE IMPORTATIONS 1 55 ! r. ! 7 1 1 1 TOTAL PES RESSOURCES ,.- . , . . . ~ .. 1 ~ . .!. . ! ! 1 ! ! .......'. 1 ··1· ·62 . . . . . . . '1' ·69·,·, 1· '1' .. , 35 ,. ., . 166 • ..-/ 1 " 'Je " .' "'i,ift ! - 42 - exactement l'ensemble des emplois (consommations Intermédiaires fournies uti 1isatlons finales). D'autre part, on peut obser- + ver que le total des utilisations finales (à savoir 94) est bien égal à la somme des valeurs ajoutées et des Importations (à savoir 73 + 21 = 94). Il s'agit là encore d'une autre équation fondamentale de la comptabilité nationale. - Le TES reflète les techniques de production: en effet, 1e ta b 1eau 1nd 1que ( dan sie p rem 1e r ca d ra n d e g a u che) que branche, pou r cha- les quantités respectives de produits dont elle a besoin et qui sont en provenance des autres branches pour assurer sa propre production. Ces quantités relatives de produits rapportées à la production totale de la branche donnent ce qu'on appelle les "coefficients techniques" de production de ladite branche. Ils reflètent, à travers la fonction de production, l'état momentané de la technique de production uti 1isée par la branche. - La stabi 1 ité du tableau. A cet égard, il est évident qu'a v e cie t em p s , l e stec hn 1que s d e pro duc t Ion é vol u en t, don c les coefficients techniques de production se modifient. Pour contourner la difficulté, aux coefficients techniques d'une année de base par exemple, les comptables nationaux appliquent les tendances d'évolution constatées au cours des années les plus récentes. Par ailleurs, il importe de noter qu'en réalité, les coefficients techniques n'évoluent'que lentement. Autrement dit la structure de la production ne se modifie pas sensiblement d'une année à l'autre. De surcroît, les branches du tableau étant agrégées (c'est-à-dire que chacune d'elles englobe plusieurs activités voisines, mais différentes), la tendance à fa stabi lité des coefficients est quelque peu renforcée. Ainsi, plus sera 'élevé le degré d'agrégation, plus stables seront les coefficients techniques. Pour cela, on a donc avant3ge à agréger au sein d'une même branche des activités entre - 43 - lesquelles existe une forte substltuabll ité (cas des activités voisines par la technologie ou par l 'uti Iisatlon). Cependant, Il conviendrait de vei 11er à conserver à la branche une certaine homogénéité; autrement, elle risque de devenir si hétéroclite que les coefficients techniques qu'on tente de stabiliser risqueront de perdre toute signification. 2) Ll utilisation du TES en planification et en politique économique. a) Le TES et la planification Admettons que les autorités envisagent, pour le prochain plan de développement économique et social, d'accroltre la construction de logements. Pour savoir si l'industrie du bâtiment pourra faire face à cet accroissement de la demande finale, Il faudra savoir si d'autres industries pourront fournir à l'Industrie du bâtiment toutes les consommations Intermédiaires dont celle-ci aura besoin et qui sont indiqués par ses coefficients techniques. Si la réronse à une telle Interrogation était posi- tive, on observerait que de proche en proche, tout le tableau serait affecté par cette seule augmentation de la demande finale en logements. De 1a sorte, 1es coef fic i ents techn i ques étant stables (sous certaines conditions, voir paragraphe précédent), le planificateur pourrait alors procéder par avance au calcul de J'ensemble des modifications engendrées au sein du tissu économique par cette décision gouvernementale d'accroissement de la construction de logements. Techniquement, on procède de la manière suivante En désignant par: Xij Xj consommation intermédiaire du produit '" production totale de la branche Yi·· d em and e fin ale d u pro du i t i par la branche - = alj 44 - coefficient technique de production. 1 1 vient a lors : Xlj = Xlj alj Xj alj Xj Sachant que emploi la production totale d'un produit est égale à son intermédiaire par'ies différents secteurs, (demande final) l'ensemble des produits et en utilisant notation matricielle, on a x = AX : = ( 1-A) X = Y y X = = (1 -A) = y avec· ! = (I-A)-l 1 b) satisfaire une la demande finale spécifiée Y. demande finale spécifiée ( 1-A) A -1 Y production de biens nécessaires pour unité monétaire de 1 la y + : X - AX X plus son emploi nous pouvons écrire: En généralisant à d'où i mat r 1ce de Lé 0 n t i e f = Inverse de matrice = la matrice de Léontlef Identité matrice des coefficients techniques. Le TES et la pol itique économique I l e st po s s i b 1e, 9 r â ce a u TES, les prix d'une modification de modification du taux de change. la d' é val uer é ven tue 1 1em e nt fiscalité ou encore d'une - 45 - Ainsi, et pour ne considérer que cette dernière hypothèse, en cas d e d é val ua t ion dei a mon na 1e na t ion ale ~ are x em pie, l' i m- pa ct sur 1e s p r 1x 1nt e r ne s d e cet t e mes ure d e pol i t i que é con om i que pourra être calculé au niveau du TES à partir de la connaissance du degré de dépendance directe et indirecte de chaque secteur d'activité à l'égard des marchandises Importées (en entrant dans le processus Interne de production). Atltre d' Illustration chiffrée le TES se présente comme suit 3) Quelques précisions sur l'élaboration du T.E.S a) De la branche fictive de "production Imutée de services bancaires" (PISS) : On observera que la PISS est entièrement reportée en emplois dans la consommation intermédiaires non ventilée. Elle n'intervient donc pas dar.s les circuits des biens et services décrits par le T.E.S. De plus, elle n'a pas d'incidence sur le cal cul du PIS pu i s qu' e Ile est r et ra nc hé e g lob a 1em e nt dei a somme des val eu r s a j 0 u té es. En e f f et, dan sie cas tif choisi, PIS j e l'ex em pie fic- le PIS serait égal à : = EVA 4765 5240 TVA + + 425 DD + + 50 b) Des produits dits "fatals" Ce sont des produits dont la production est techniquement liée à celle d'autres produits de telle sorte qu'i 1 n'est pas possible de distinguer deux unités de production homogènes (acier et gaz par exemp le). - 45 - Ainsi, et pour ne considérer que cette dernière hypothèse, en cas d e d é val ua t ion dei a mon na 1e na t ion ale ~ are x em pie, l' i m- pa ct sur 1e s p r 1x 1nt e r ne s d e cet t e mes ure d e pol i t i que é con om i que pourra être calculé au niveau du TES à partir de la connaissance du degré de dépendance directe et indirecte de chaque secteur d'activité à l'égard des marchandises Importées (en entrant dans le processus Interne de production). Atltre d' Illustration chiffrée le TES se présente comme suit 3) Quelques précisions sur l'élaboration du T.E.S a) De la branche fictive de "production Imutée de services bancaires" (PISS) : On observera que la PISS est entièrement reportée en emplois dans la consommation intermédiaires non ventilée. Elle n'intervient donc pas dar.s les circuits des biens et services décrits par le T.E.S. De plus, elle n'a pas d'incidence sur le cal cul du PIS pu i s qu' e Ile est r et ra nc hé e g lob a 1em e nt dei a somme des val eu r s a j 0 u té es. En e f f et, dan sie cas tif choisi, PIS j e l'ex em pie fic- le PIS serait égal à : = EVA 4765 5240 TVA + + 425 DD + + 50 b) Des produits dits "fatals" Ce sont des produits dont la production est techniquement liée à celle d'autres produits de telle sorte qu'i 1 n'est pas possible de distinguer deux unités de production homogènes (acier et gaz par exemp le). - 47 - Pou r i e t rai t em en t de ('élaboration du I.E.S, gent entre elles d e ces pro d u i t s fat ais, on considère que les da n sie ca d r e branches échan- les productions résiduelles correspondant aux productions principales respectives auxquelles s'identifie chaque branche. aue la branche "Industrie" est supposée transférer à d'acier) duction C'est ainsi résiduelle la branche "service", (de gaz d'énergie) techniquement production d'acier qui (production détermine son sa pro- liée à Identification dans la le clas- sement des branches. c) De la branche commerce La production de cette branche est constituée par me des marges préélevées sur chaque produit. correspond, et selon 1es que 1selle s port e nt. vera que ces marges sont ajoutées au total leurs du est Elles constituent ainsi 10 cal em e n t fa b r i q u é 0 Par ailleurs, les T.E.S, et une de u x 1èm e foi s sur en é cri van t Pour cela, on De Dans prise 1a TVA et de la 1es rétabl i t a v ecu n sig n e n é 9 a t i f , branche "Commerce" d) le produit prix du marché. En 11g ne s "~a r 9 es" l 'équi libre du 1a som me des d 1 f f é r e n - la colonne correspondant ligne "Marges commerciales". : la valeur d'acquisition des rroduits, la TVA grévant b se r - la valorisation des emplois tes marges par produits au croisement de la que le tableau des ressources en. produits du T.E.S. "c om mer ce" 0 les marges commerciales apparaissent deux ventilées par produits. à 0n à celle s des p r i x d' a c qui s i - et des ressources de biens et services se fait aux ta b t eau lui un élément de passage des va- ulm po r té) tlon, étant donné que dans e f f et, ne des ressources en prix départ-usine ou départ-douane (selon fois dans som- les marges commercia les étant venti lées rar produ It 1es dive r s em plo 1 s sur produits. Aucun emploi la seule est re- les produits, c'est-à-dire celle qui n'a pu - 48 - être dédu Ite, car c'est el le qui est effectivement perçue par l'a dm 1n 1st rat ion fis cal e. G lob a 1em en t, et pou r cha que pro d u i t , cette TVA grévant les produits est égale à la différence absolue entre la TVA facturée par le vendeur et la TVA déduite par l 'acquéreu r. En pratique, et comme on peut l'observer sur l'exemple fictif choisi dans le tableau des ressources en produits du T.E.S, on enregistre la production et les importations hors TVA facturée. L'équilibre des ressources et des emplois en biens et ser- vices est alors obtenu en ajoutant une 1igne horizontale intitulée "TVA grévant les produits". Par aille urs, pu 1s que 1a TVA peu t é gal em en t gré ver c e r tains produits importés, on retiendra que pour les importations, le prix d'acquisition hors TVA déductible comprendra les éléments suivants: valeur CAF (Coût - Assurance - Frêt) + TVA grévant les produits + + Droits de douane Marges commerciales. B- LET. E. E. (Ta b 1eau Eco nom i que d' Ens em b 1e ) : En retraçant l'ensemble des opérations économiques des secteurs institutionnels, le TEE comme son nom l'Indique, décrit l'intégral ité de l'activité Dortant sur les biens et les services tant du point de vue des relations entre les différents grou~es d'agents (au plan national) que de celui de leurs relations avec l'extérieur (Reste du Monde). C'est ainsi qu'à l'image du tableau général des comptes intégrés des secteurs Institutionnels (étudié à la Section 2), le TEE retrace chronologiquement la contribution Droductive de chacun des 9 r 0 u pes d' age nt s é con om i que s , l a for mat Ion dei eu r r ev e nu, l 'uti 1Isation qui en est faite et surtout le solde en ressources de la Nation vis-à-vis du reste du monde. - 49 - Enfin, (et comme nous pouvons le tester sur,l'exemrle fictif ci-dessous) Il permet de vérifier un certain nombre d'équilibres macroéconomiques et comptables fondamentaux comme: l'équilibre des opérations sur biens et services, l'équilibre financier ou encore l'équilibre des opérations de répartition et des soldes comptables. Le TEE ainsi proposé appel le les commentaires suivants 1°) Signification économigue des soldes - La valeur ajoutée brute (VAS) En tant que différence absolue entre la production brute et les consommation~ intermédiaires, elle" exprime la contribution productivE: du secteur institutionnel considéré, à la formation du PIB de la Nation. - L'excédent brut d'exploitation (EBE). Calculé comme la différence entre recettes d'exploitations et charges d'exploitatIon, il exprime le surplus financier brut engendré par l'activité d'exploitation du secteur considéré. - Le r ev e nu dis P0 nib 1 e bru t (R DB) : ces 0 1 de dés 19 ne 1e revenu restant au secteur institutionnel après déduction de toutes les charges annexes et encaissement de toutes les recettes annexes afférantes à l 'actlv Ité de production. - L'épargne brute (EB). Elle indique pour le secteur institutionnel considéré, les disponibilités financières nettes c'est-à-dire le revenu disponible après la satisfactIon des besoins de consommation finale. - ,;\,'. T-,- E .~. ....• ':!! . • t , E'MPLOIS. ~~ ",~, ~ 0' .... ..... ;'C ;'O'PE'RAtioN <:>".;;' , . ,.-.: , :r. MA, ~ r~1;:-sY\~ .. . , 'W ";; 0 Ul .~II\ .~ .,4 ~ ~;;., 5"<1'\ ~ '0 \lr '1\ lb u 4: zIJJ I... -;,'i -"tdl'l:5 ~A~ Y! IJJ . -ct ~ dl1/') .f> "'. " ..-(~ 1W ... ~I~l... Ù 0 '\f) 't'': ,W'\ " f.~ 1" ,~ - ;~ . ~ ; ~ 't"fi '::~:;":~ J~~!~}hi;: 'l~"~ \",~ 1 ...;; f ". f. » "'0 Z' e-:,z rAO '!!~ l:' ~ 1: CC ... 976 Cj=fb . ;", $.' 100<& , Ôu>clu<-k'~ M~cJt~r\k ~~ma.L:~6 lN\1M",,~~~ • S'ta ~t.o • . '. . . .' 11 ':KG ~1':f~O ~~80 éÀD~~ ncrn l1tl,\~~cle. ~ lt-f~O . ~i~\.i';: "o.os! ". j': ~ . l', . .~ ..... -io1 :t'"o C;Sto t6tCt b~~O }S"to ~rt,. Z1.fb :'L.l;O ~5to 'C14 t.t,~!» -i~9b ,,~t '31~&' ;ih l . f, -100: ~f.O ... ~& ~3~ Tor",':': : .. -{oo~ '. ;j····'C· Tco 91'6 ..5 ".' . :~ ,~~a.t::.s'l1~ :;';~'''~;;'k;,:;: " ...-( Y.l 2.t":' ~ REssou~ce:·s·~:·' . , .. , • , ~, ."1to "-120 .. I\JouTè.E BRuTê '.JALéUI2. . tÜ.mul\~a~A .d~ sa~" T- v-A ~ 8R.uT cloi. ii4r, <:>N i nTa:...~T~ e..- ~v-a.r\ï s w..t«. ./..(J.. ?ClII. tn..i m où' G.. A~b -1~6 --11-6 -1$'0't 8 309b ~.;o ... ~ "t51.. $"04- q.~ '-14-4 'îb 1S1 GotlSa.~ons FicÜv~ -1S'Vlt- 4S' 1\00 l+5b' rit 2.i9' ~ooo 2.'18 ~ -1 Of( ~ 1Jl.d.'" sfa. ..,.:r:~ !.l.. ;t t5"G -1bbY 4H'~ 't1og 1t~'i ~AJ,ï BR.Uïé I~, C , 1='". J4M'a~'\)~H l>ê s'ïoGl<~ c.q p",c.: fi cle. rv.~c.e ~ (l.W\T (+) ~<LS c ; n t:A'O~ Ft < ~~~. ~ ,. ~1t -f- 4Jjb 1000 \ 1DO 10g 1152. 11~2. ~'l ",QI" Q.t')\(l.r1" TOTAL: t- ) ~tS"" .~.< '5h %.4 1o,g 1,-1'\"4 4l/J 2360 IIL>6 --11t 11t 3~ 4~ 11..lt 231. SC;\ f.. t09-b ..Zoo -t '" ~ f+b~g _1i~ 1'4'& -+1Ao +CZ ~ <) 0 ...0 n- 't ~ \'0:R ~ ~ ~ . 0 1'10g 4}4Z 3~U' 11.J;b t.~~ ~>6 L.' Itlva..sCissa.m«..n1. F. 1 f(z.o , Rid.oS \ P q.S"t 16lS ~f ,'It .. ,30~E ; ~nc:.ommë\GoYl rlnaJ~ t?IIt-RC:sti€ 1S'l'C+ 45'G . ~15'2.. 11ft Co IJ vd '" ls \f:, 304- anst:"a ~·O.,s S oc;..;a 1Q.S ~va.nû ~1~8 -110 -if, 4-0 c.e.'C:saQ 6"1$ S oc.i iL La.s f:.f.«z.c.UvQ..S ~ ~"': t=>. ,n ; o.f ;;. l, GG4 -1q't RG.vcvllJ Ü Soc.cafa.s . ·tt.: b~4 $"'1t ~'+ 1t~ ~ \I·,d.e~d<2.S Tm p~ï.s " Gb4- b~1,. i ~Lt.\c.rtP1 J~ Llmpo'Lr~~~ a)CebêNT . ! A-uïV"Q.S iMpBrs LAis ca. 7\ '':-1C b'O bltGO ....0 ~ Jo ~t,..ett t.~g 2.';'-0 ~.çG t't ;.1111. i z.o~i:I 1 t~f +1 1)c) (:) 0 ln ;,S) ro\eN 1.n ~ 0 • ~ 1tt4&' ..g :;~; J.,Dgb tltf: ':. cg' :- .... l . ?.. C> ..... \,f\ , .-.J ,0 ..s - " 54-'b1b - '. , ! ; .. - ~.':$: - 51 - - La capacité de financement (CF). Pour le groupe d'a<]ents économiques considéré, ce solde désigne le montant des ressources financières nettes dont Il dispose après ses opérations d'Investissement, et qui f)otentleJJement, peuvent être mises à la disposition des autres secteurs Institutionnels ou même du reste du monde en vue de couvrl-r un éventuel besoin de financement. - Le besoin de financement (BF). Il représente le montant des ressources financières dont le groupe d'agents considéré a besoin pour réaliser tout ou partie de ses 1nv est i s s em e nt s • 2°) Vérification de certains équi libres macroéconomiques et comptables fondamentaux Equilibre des opérations sur biens et services La colonne 5 (Intitulé "Biens et Services") du TEE nous permet d'établir cet équilibre à travers le tableau général suivant : ErvlPLO' S Importations COMPTE DES BIENS ET SERVICES 976 Production marchande :11760 Production non marchande TVA 820 664 Exportations 1008 Consommations 1 nterméd 1a.1 res 6120 Consommation finale FBCF Variations de stocks 14 220! RESSOURCES 4748 2096 240 14 220 ( On pourra remarquer au' Il ex i ste une autre présentat i on de cet équilibre physique notamment. - 52 - Celle qui ne pre nden c om pte que 1e s b 1en set se r vic e s utilisés à titre final. En effet, on a : = EVA PIB + TVA + DD = 6460 + 664 + 0 7124. = Or, on a grâce à la relation keynésienne fondamentale: PIB Importation + = Cons. finale + 2096 FBCF + + Export Var. + de Stocks. 7124 976 + = 4748 8100 81 00 + 1008 + 248 ce ou' 1 1 fa lia 1t v é r 1 fie r . On peut bien observer aussi, ~ue 8100 + E cons. 8100 + 6120 interméd 14 220 - Equi 1 ibre financier: Le dernier solde du TEE à savoir CF <Capacité de financement) ou BF <Besoin de financement) fait ressortir la situation comptable suivante: Secteurs Institutionnels nationaux CF + BF - 184 - 48 240 - 232 Soit une CF nette de la Nation de + 8 exactement compen- sée par le BF net du reste du monde (+8 en ressources de ce comr.te sur le TEE). -Vérification /Igne à ligne de l'équilibre des opér3tions de répartition et des soldes comptables En se rapportant au TEE, lô lecture 1 Igne par 1igne permet - 53 - de suivre la venti lation de charge opération par secteur Institutionnel en emplois et en ressources, véntllation qui du reste est toujours équilibrée puisque la colonne 6 ("Sommeil) donne toujours le même montant en emplois comme en ressources. L'étude du cadre général de la comptabi 1ité nationale tout au long du présent chapitre nous aura ainsi permis de met- tre en lumière le caractère global du système écon'omique, sa cohérence et surtout les Interdépendances qui en unissent les différentes parties. Cependant, en tant que simple document comptable enregistrant des flux ex-post, ce préclaux outil d'analyse macroéconomique ne fournit pas par elle-même d'explication au déroulement des faits économiques. C'est ainsi que la comptabi lIté natIonale ne peut Indiquer le comoortement des détermInants de la croissance ou encore la détermination des p3rts relatives des revenus de facteurs dans le revenu national. Pour répondre en effet à l'ensemble de ces Interrogations, nous passerons à un niveau d'ana lyse supérieur: c'est la théorie économique. '"f" ~ ~Ôl)~l~~: Aes-Rl~ !Ht>U!;) ~. :" (,UulJ~f ao~jlS ( A~~l.4..s ~ .. 35"0 . 5'0 -1S"O II\e1u~"l:j,;41s .seJ\.il' . ~ -'1 - . &a6.üirs [ -rKi~. l' 1)0 .. .:,-~ }.~ iINsr'ïuT StRV"~ FiN~ti'RI ,,'" " 3, 1~ 2.:rç \l\'c.<)..5. {o 'Ln ~1\4J>?c'\ r~ • S 4),1'(11 C GS ~ F"I)A"~CAS .... s Cl\.V' 'u,.. 2 Ho"-HaA~ttl'l~ )(JD - .- - - -100 ~;:- .. ~ , ~bM'''''~ ~"'ï;ONS "0.4- ? ,O. - - - "-'SA1i.o~ .D1~ItMé nl~~ r"";" FI N4l..E. ",' . A'~, ~:--._~._ .. _*_,~~, - 13,2,Ç 1350 :}.<; 1te, - - - '30D - - - 0 ... ~"t5 ~ . , ~ . 'Fee. t= __._. 'lARI"ii"'" E')C Po~l>€ $IoU<$ TATtoli.s A5. fw'\EtiA(rE,S AhMINI'~r ::}oc.; - ,0 ,. - '. -:r b 1)ES ':t :to ~'7 " Pise> ~OD " - COMMf~ce - Z~ te, çt. O~fS01,MAft§N ur,'- 1ôTAL " \ 1000 300 - :;-S , FMPW;$ 1~o --1t;o -t ~o -.5S0 l+ç{:,~ - - -1C;-O .to~ç - - 61-5' 1)&) -10 "t - , - . \ 1O~l 1430 - 300 ~. 1-5"0 - - TOTAL :>ES c.otiSoMYlA iOf-U ~lER'1E v'AL.EûR A-:TOU\é ~ ~o'bue.:r\ oN f~c.Ï1vé ~~ANSFE~ïS ~o hue" 0 1'{ S &l\~\ Bû E. E.~ ,.., pOl~r~II oN :DKo\\~ E\ ))O~Al'\ES MJ\K<rtS ~""'M'~C.I Atr;s 'J-A-; ~eVAN\ s ?KO~~'\5 Lr5'o 50 4-50 ÎvODD .-13 (1) lÇo tj-5D -1300 ., -10DO - + 3300 t;" 5" + 5 et 2.0 -1000 --130 -1'1- )'0 300 J)e.~ b~O ~aD - 5D 1Ço 33"Ç' -1"1-=1- S" . 300 '60 -101J 10 40 2.40 3=15" ')JJO 41e;" f,1c; 21S" ;-1 C3~ ~:r5 300 k-1-65 0 -+ 100 <6' t;5"o 1 . 1-'f6s • ÏÂIOLEA~ DliS ~ - b15 , . 1f~S" ~3v • T~i~LéÂ\} ~E5 KESSoUP.~é5. fl'l " j?~o !::luiïs. Ça -b15 .t1SO --'. 0 . /./ïÇ ... ~vo 1-~o 0 0 901-0 50t O éMPLo\S Fn-lAl..S. J - ..-1 h.30 45'G.; )JJ).;~ -'tG], 50 O· , 50 3;00 3000 + z.~ jf"()TAL ~SSO\1~c:.e~ .-1~O - -' '. - CHAPITRE 2 54 - L'EQUILIBRE MACROECONOMIQUE Etudier ('équi 1 i bre macroéconomique revient fondamentalement à étudier les conditions suIvant lesquelles l'offre globale (masse des biens de consommation et d'équipement mis sur le marché) est entièrement absorbée par la demande globale (ensemble des biens et services que les particuliers veulent et peuvent acheter) émanant des agents écono~iques à.partir des revenus dIstrIbués à l'occasion de la production de ces mêmes bIens. Autrement dit, l 'équilibre macroéconomIque consistera en l'adaptatIon de l'offre 9 loba le et de la demande 9 loba le. En effet, comment dans une économie donnée, l'ensemble des bIens et services produIts vont-Ils pouvoir être écoulés sur le marché et Inversement, comment tous les désirs solvables consommateurs vont-Ils trouver des biens et services pour les satisfaire ? Pour y répondre, consIdérons une économie natIonale très simplifIée en faIsant abstratlon des relations avec le reste du monde. Nous savons que l'activité de production engendre la distrIbutIon d'une masse de revenus dont le montant est équIvalent à la valeur de la production nette y. Il Y a deux uti Ilsatlol"'C possibles de ces revenus par les bénéfIciaires: une fraclon (Cj est consommée et le restant épargné (S). Nous pouvons dès lors poser y =C + S Par ai lieurs, nous savons (et nous y reviendrons tout à l'heure) que la demande globale 0 se compose de deux catégories de biens les biens de consommation (C) et les biens d'Invest 1s sem en t (1). A10 r s , no us pou von s é 9 a 1em en t é cri r e : o = C + - 55 - Or, mac r 0 c om men 0 u sie mon t r e r n spi u s 10 1n , l' é qui lib r e é con om 1que set r 0 uver a réa Ils é s i l a dép en se 9 lob ale é po n - ge le revenu global, avec 0 c'est-à-dire 51 la demande globale. pou r i ' é qui lib rem a c r y = C + S = 0 l'offre globale s'égal ise Par conséquent, nous pouvons écrire é con om 1que D C + J S = 1 Selon cette relation, que les Intentions d'épargne soient exactement équivalentes en val eu r a ux pro jet s d' 1nv est 1 5 sem e n t ; disant qu'II à l'équilibre macroéconomIque exige ce que l ' 0 n t rad u 1t en faut que l'épargne ex-ante soit exactement égale l ' i nv est 1s s em en tex - a nt e • Comme on peut déjà s'en douter, stricte cl-dessus tlon de trême. tout au l'équilibre macroéconomique, En effet, l'égalité fondamentale de réal Isasera d'une difficulté ex- la complexification progressive de long de ces deux derniers siècles, c om mer ce, hommes, Indiquée, condition l'obtention de l'économie le développement du 1e r e n for c em e nt dei a div 1s Ion dut r a v ail en t r e l es l'Interdépendance de plus en plus prononcée entre les conjonctures nationales des économies contemporaines et surtout l'incapacité d'anticiper exactement les macro-décisions et macro -compo rtem ent s ont et cont 1nu ent des intensités diverses selon 1n exora b 1eme nt, les (ce rtes les périodes) de maintenir les économies dans des situations de déséqui 1 ibre macroéconomique communément appelées "situations de crise". Ces situations dites de crise peuvent prendre deux formes extrêmes: la surproduction. lors~ue la pénurie et En effet: la demande globale est su[)érieure à l'offre globale, on est en situation d'insuffisance de duction, et tout slmr1ement de pénurie si la pro- l'écart est - 5-6 - trop Important. Les crises de pénurie se sont princlralement manifestées par des famines jusqu'au 18e siècle dans les P,3YS européens et jusqu'aujourd'hui dans certains pays du Tiers-Monde. SI d'une façon globale la survenue de ces désajustements entre offre globale et demande globale est due à des facteurs conjoncturels (guerres, etc ... ), Il catastrophes naturelles, convient de noter que la aléas climatiques, situation de pénurie rela- tive permanente observée dans certains pays d'Europe de l'Est tient essentiellement au mode de régulation de ces économies. - au contraIre, lorsque l'offre globale est supérieure à la demande globale, on se trouve en situation dite en crise de surproduction. vite que Dans ce cas en effet, ta demande, et rroduction croit plus les stocks s'accumulent et confrontées à la mévente réduisent leur main-d'oeuvre; la à la fois le chômage s'aggrave, leur production et les prix s'effondrent les faillites d'entreprises se multiplient. d'un tel les entreprises L'exemple-type désajustement macroéconomique nous est donné par la grande crise de 1929. L ' Eco n om i e polit 1Cl u e c 1a s s 1que nie crise prolongée de surproduction, emploi devant se rétablir l'équilibre dans seul. C'est la célèbre des débouchés" de Jean Baptiste SAY qui duit créé offre, pour tout dès cet vendre, le montant de sa valeur. mai n s. pour que Mai s i l gent que lui 101 dite "loi "Un pro- En effet, lorsque le dernier son plus grand désir est de le la valeur de ce produit ne chôme pas entre ses procure sa vente, 1e se u 1 fa 1t mêm e , le pleln- soutient que: plu/s. Or, [')our que la valeur de dei a f 0 rm a t Ion d' u n pro du 1t und é b 0 u c hé à rj' l'argent on ne peut se défaire de son argent qu'en demandant à acheter un produit quelconque. tan t une n' est pas moi n s em pre s s é des e dé fa 1r e dei 'a r- ne chôme pas non que :j' un débouché à d'autres produits Instant, producteur a terminé un produit, 1a po s s 1b 1 l i t é au t r es pro d u i t s". 0 On voit donc uv r e , dès l' i n s - For t s d e cet t e J0 i , - 57 - les économistes classiques consIdèrent comme blème de débouché et donc ble. En effet, produits, le pro- impossible toute surproduction dura- les produits s'échangeant en réal ité contre des n'Importe quel revenu qui inexistant bien produit créé en contrepartie un permet de le racheter ou d'en acheter un autre équi- valent. Ainsi, en cas de déséquilibre passager, régulateurs assurent le retour automatique à mécanismes sont ceux des prix à travers loi de l'équilibre. considèrent qu'en situation de pénurie, assurer ainsi le retour à surproduction, la baisse des prix, à réduIre l'offreolobale, en rétablira que le marché du travail car Par contre, incitant tact tout ce bel la baIsse des salaires, édifice théorique. incitant part des économ 1stes de par rapport à l'époque, laisser l'offre globale enLe chômaoe, s'ampl ifie. Pour cette non conform ité de leurs prévisions tient à rééqull ibrants à cause des Qlocages in- La trop grande faiblesse de ieu de se résorber automatiquement, syndicats, en devrait résorber auto- gendre une dramatique situatIon de surproduction. réalité à le même ne saurait durer la crise de 1929 ne rouvait la demande globale (solvable) 1 Dans le chômage. Bien évidemmont, au en cas de les producteurs l'équilibre. les entrepreneurs à embaucher davantage, matiquement les classiques (offre globale) et ordre d'idées, aucune sItuation de sous-emploi sur la la hausse des prix va la production l 'équll i bre. Ces le fonctionnement de l'offre et de la demande. C'est ainsi entraîner une augmentation de des mécanismes la plu1a l'inefficacité des mécanismes introduits par les travailleurs organisés s'opposant à l'action des la baisse des salaires. C'est contre cette vision que s'éleva en 1936 John Maynard KEYNES. Ce raisonnement expliqua-t-II est valable au niveau d'une entreprise ou au niveau d'une branche mais il ne Industrielle, l'est pas au niveau d'une économie nationale considérée - 58 - 9 lob a 1cm e nt. Enef f ü t, s i l e s sai air e s con st 1tu è nt des é 1ém e nt s du coûts de production des biens, l'élément Ils constituent également le plus Important du pouvoir d'achat total de l'écono- mie. Dans ces conditions, une baisse des salaires, en amputant le pouvoir d'achat, risque d'engendrer une chute de la demande globale amenant les entreprises à débaucher encore des travai Ileu r s , a9 9 r a van t par 1à -m êm e 1e c hôm age. D' a ut r e par t, dan s s a critique de la loi des débouchés de SAY, K~YNES met l'accent sur le rôle (Ignoré par SAY) de la thésaurisation en considérant qu'une partie des revenus distribués ne se traduit en demande, ni de biens de consommation, ni de biens d'Investissement par le biais de l'épargne placée: c'est l 'ôpargne thésaurisée; par conséquent, la demande peut rester insuffisante pour rache- ter la production. La leçon fondamentale tirée par KEYNES de l'ensemble de ces considérations fut son refus d'utl liser les instruments al'pl Icables ê l'analyse microéconomique pour l'étude des oroblèmes de type macroéconomique. La macroéconomique devenait par là-même une branche spécifique de la science économique. Aussi, nos dé v e 10 p pem en t s dan sie r rés e nt cha pit r e sur "l' é qui lib rem a c r 0 économique" conslsteront-i Is essentiellement en un examen du corps de pensée Keynésien et post-keynésien qui, jusqu'à nos jours, demeure le cadre central de l'analyse macroéconomique. SECTION 1 L'EQUILI BRE SUR LE MARCHE DES BIENS ET SERVICES. Nous étudierons successivement la demande 9 lobale et l'offre globale dont la mise en adéquation nous permettra de dÉ..terminer les conditions de réalisation de l'équilibre sur le. marché des biens et services. A- LES ELEM EN TS DEL A DEM AND E GLOBA LE ----------------....::......:....;.--==-CONSOMMATION ET INVESTISSEMENT. La demande globale comprend deux composantes - - 59 - la demande pour les biens de consommetion pou r i e s b 1 en s d 1 i nv est r s s em e n t l'Etat. (demande de Seu lement, comme l'étranger) la demande nous aurions dû ajouter et les dépenses de indiqué antérieurement, se se fera en Economie fermée du monde) et (1). On notera qu'en Economie ouverte, les exportations (C) toute (pas de relations avec et sans prise en compte du rôle de l'analy- le reste l'Etat dans l'actI- vité économique. 1) Lac 0 n som mat ion r e r rés e nt a t ion a 1 Cl é b r i que dei a : fonction et des propensions. Elle est principalement dei a ca n sam mat Ion t les deux principaux 0 t ale). le fait des ménages Pou r son é t u de, n GUS Ut Iii s e r Instruments élaborés par KEYNES à la fonction de consommatIon et 0 ce ns propos les propensions à consommer. La consommation étant fonction du revenu disponible sen s deI a c om pt a b Iii té n a t Ion ale), matlon", ble. la relation entre 90 % (environ 0 n a p pelle " f la consommation et 0 (au nc t Ion d e con s am - le revenu disronl- On écrit en effet: C = f où C désigne (Yd) la consommation rrivée et Yd le revenu disponible des ménages. Mais puisque nous sommes en analyse de courte période <analyse keynésienne), f 0 n ct Ion qui Ainsi, nous pouvons considérer a p par ait c om me 1 api usa D pro p r 1 é e linéaIre de cette à cet e f f et. pouvons-nous écrire; C = aYd où a et la forme + b b représente les paramètres de la propension marginale à consommer la fonction. Si a désigne (à préciser tout à l'heure), - 60 - b représente la consommation dite incompressible c'est-à-dire ce Ile des ménages à revenu nu De 1 • cette relation, nous allons tirer un certain nombre de pro- pensions - la propension moyenne à consommer II s'agit de la fraction de leur revenu disponible que les ménages consacrent à leur consommation. C pMC El le se note c'est à dire Yd aYd pMC + b a 1 h Yd Yd - + a pro pen s ion ma r gin ale à con som mer ; e Ile r e pré sen te la fraction de tout accroissement de leur revenu disponible que les ménages consacrent à la consommation. On l'écrit: ~C pmc .1 Si Yd la croissance du revenu se fait de façon continue par accroissements infinitésimaux, la dérivée de la l'mc devient tout simplement la consommation rar rôpport au revenu c'est-à- dire: dC pmc a. = dyd Remarquons qu'on peut tout d'abord observer que b et Yd étant positifs, b t rem e nt dit, 1a est inférieure à la propension moyenne. ~ ; GU ;.J r 0 pen s ion ma r gin ale - En outre, si 61 la propension marginale est constante que égale au raramètre a), est variable. En effet, la propension moyenne par contre elle diminue avec l'augmentation du revenu disponible (puisque b/Yd décroTt quand Yd - l'élasticité-revenu de tion relative de e yd/c la consommation la consommation t Ive du revenu disponible. (parce s'élève). indique la varia- Induite par une variation rela- En effet : dC/C = dYd/yd = Yd dC C d Yd dC Yd d Yd C 1 pmc PMC pmc PMC On notera que dC/C n'est rien d'autre dYd/Yd que d (Log C) Ain si, peut -on également éc rire d(Log Yd) eYd/c = d (Log C) dont l 'uti 1isatlon est courante dans la dé- d (Log Yd) ter min a t Ion dei' é 1a st ici té à par t i r dei' a jus t em e n t par une droite de consommations observées à différents niveaux de revenus sur un papier à double échelle le cas d'espèce, logarithmique. l'élasticité est directement donnée par dei a d roi t e (p e n t e r e pré sen tan t e l l e -m êm e v ées En effet, 1og a r i t hm 1que s ) . 1e ra p po r t dans la pente des d é r i - - 62 - lb- Représentation géométrique de la fonction Remarques Il convient de noter que dans KEYNES fait pelle la "Théorie Générale", reposer sa fonction de consommation la "loi psycholoC)ique fondamentale" sur ce qu' Il et qui ar- se résume en ces deux propositions: 18 "En moyenne et accroTtre la [)Iupart du temps, leur consommation les hommes tendent à mesure que mals non d'une quantité aussi grande que à les revenus croissent, l'accroissement des revenu s". 28 En général, une proportion de ploUs en plus venu est épargnée à mesure que Ainsi, si le revenu réel Importante du re- croTt". la deuxième proposition confirme la remarque que nous faisions préc§demment, à savoir que n e d i min u e a v e c l ' a cc roi s s em en t dur ev e n u dis P0 nib 1 e , l a D rem i ère proposition signifie tout simplement que la propension moyen- la propension marginale à consommer est comprise entre 0 et 1. Par ai lieurs, t Ion certains auteurs font dépendre d e p hé n om è n e s a u t r e s que 1e s eu 1 r e ven u • la consomma- - 62 - C'est ainsi revenu dans * que DUESENBERRY fait dépendre relatif, la société c'est-à-dire de la consommation du la situation relative du revenu (effet d'Imitation). Sur un autre plan, baisse de revenu, dans b~ "l'effet de cliquet" la consommation les proportions prévues par indique qu'en cas de ne baissera pas forcément la fonction Keynésienne (les ménages ayant tendance à défendre un niveau minimum de consommat Ion). baisse par une sorte de cliquet. fait dépendre c'est la théorie du revenu Quant à Milton FRIEDMAN, Il l ' en sem b 1e d e ces con s 1d é rat ion s ser au plan mathématique) d 1f fic il e d e vou loi r n'enlève rien à la cohérence du raisonnement d'espèce par les ménages permanent. dur est e par tic u 1 i ère men t 2) 1a la consommation du revenu prévu par Ble n en t end u, se rai t b 10 q u é e à Lac 0 n som mat Ion est a 1n s i r e 1ç t 1v em e nt keynésien (q u ' 1 1 f 0 rm ail - la pertinence et à sous-tendu dans le cas l'hypothèse dite de revenu absolu. L' 1n v est 1s s em e n t L'investissement est généralement traité de deux manières différentes: tout d'abord, Il est considéré comme totalement indépendant du revenu disponible et on parle alors d' investissem en tau ton om e (c a s dei a cou rte p é rio de) a u con t rai r e ,on estime qu'i 1 est partiellement "induit" c'est-à-dire qu'II en ~artie une fonction croissante du revenu ou de est la production 9 loba le. Nous nous limiterons pour ce qui macroéconomique de courte période) comme autonome, (contrairement à c'est-à-dire nous concerne (équilibre à considérer l'investissement Indépendant du revenu disponible la consommation). Plus généralement, nous consi- dérons qu'i 1 dépend des opportunités d' Investissement et surtout des perspectives de profit pour les entrepreneurs. Pour une - période donnée, vestissement nous pouvons donc représenter quel courte p{lrlode, I/Y, - (fonction constante) Ainsi, Quant à Q.3 Il que soit 1 reste de la fonction d'in- la façon suivante: le niveau du revenu disponible, en le même (Invariable). représente le taux d'Investissement de l'écono- mie considérée. B- L'OFFRE GLOBALE ET LA FONCTION D'EPARGNE. Nous avions préalablement défini l'ensemble des en fait de biens et services mis sur la production nette et dans ses (économie fermée et sans action de comme des valeurs ajoutées. (entre Or, r e set pro f i t s dive r s don t le marché; il s'agit le cadre de nos hypothèl'Etat), de le seule ces dernières sont réparties ont contribué à les facteurs qui n u n iJ t ion al. l'offre globale comme leur création) 1a som mer e pré sen tee n f ait en salal- 1e r e v e - . est u t i Ils é à des fin s d e con som mat Ion Ce der nie r et d'épargne de telle sorte qu'on puisse écrire: y = C A yan t dé j à + iJ n a S 1y s é 1a f 0 n ct Ion d e con s om mat Ion, n 0 usa 1 Ion s maintenant essayer d'étudier celle d'épargne. 1 - Représentation algébrique de la fonction d'épargne: L'épargne étant s'ensuit que consommation. la partie non consommée du revenu, la fonction d'épargne se déduit de il la fonction de - 64 Ain si, y 5 5 /5 = = = = on a C + 5 Y - C Y - (aY + b) - b/ ( 1 -a) Y Nous en tirons: - Propension moyenne à épargner PMe = Donc - 5 y PMe = - Y C C = -Y- y 1 - = 05 = 1 - a à épargner - pmc GY On remarque que dans 1a pro pen s Ion PMc rt'-1c. Propension marginale pme - à é par 9 n e r les deux cas (moyenne et marginale), est c om p 1é men ta ire dei' uni té dei a propensicn à consommer. 2- Représentation graphique de la fonction d'épargne - 65 - C- L'EQUILIBRE SUR LE MARCHE DES BIENS ET SERVICES. Nous avions vu précédemment que les deux composantes de la demande globale étaient constituées par la consommition et l ' in v est 1 s s em en t. ' C -1. Rarpe 1 s su r i a d emand e de cO,n sommat ion, et Pour KEYNES, le revenu ge partage entre l'épargne selon une proportion n ale à con som mer. nelle entre \ l'offre d'épargne Indiquée par I l ex 1 ste par con s é que n t le revenu et mettant d'écrire: C et la propension margiune rel a t ion f 0 n ct' ~­ les dépenses de consommation nous per- = C(Y) avec C' (y)." 0 car consommation est une fonction croissante du lorsque la consommation le revenu augmentait, la fonction de revenu. nous avions vu que Cependant, l'augmentation des dép e n ses d e con som mat i an é t ait mol n s que pro p 0 r t ion n e Ile nous permettant alors d'écrire (Y)<O. Cil Par aille urs, no usa v ion s fa 1t rem a r que r l'épargne comme un simple excès sur Par conséquent, que KEY NES con s 1der ait les dépenses de consommatl0~ la fonction dl"épargne se déduisait de tion de consommation. Ainsi, cette non-consommation, ce simple reliquat que constitue la fonc- ce résidu, Ilépargne pouvait s'écrire: S = Y - C. Or, C = C(Y) d'où: S C'est-à-dire finalement Au t rem en t dit, t = Y - C(Y) S 0 S(Y). ut c cm me nésienne est une fonction du 1a revenu con som mat ion, l ' é p a rg ne k e y - (contrairement aux classi- i ques qui considéraient qu'elle était plutôt une fonction du taux d'Intérêt). Cette épargne keynésienne est précisément une fonction du revenu, d'où: S' (Y)~O. Mais croiss~n~~ à l'inverse de la consommation, - 66 - elle crolt plus que rroportionnellement à venu d'où: Sil Sur (Y) > O. la base de ces rappels succlnts, analyser l'augmentation du re- nous allons maintenant les conditions de réalisation de l'équilibre sur le marché des biens et services. C - 2. Lad em and e d' 1n v est 1s sem e nt ment dit sur Aussi et l ' é gui lib r e pro pre - le marché des biens et services bien pour KEYNES que pour les classiques, tion à Investir est gouvernée par deux facteurs: marginale du capital et le taux d'intérêt. J'IncIta- l'efficacité Le volume d'Investis- sement est une fonction décroissante du taux d'intérêt, c'est-èdire que: ment et r 1 exigeait que C I(r) avec nous avions établi 0 où 1 désigne l'investisse- antérieurement que l'équilibre l'offre globale soit strictement égale à la demande c' est - à -d ire que + 5 = C + ( == S(Y) Pour l'(r) le taux d'intérêt. Par ailleurs, g lob ale, = l'étude de 5 = 1 ou plus précisément f(r). l'équilibre, nous utiliserons l'appareillage graphique ci-après en supposant par ailleurs que prix est constant (hypothèse de courte période). le niveau des - Les graphiques 67 1 et - Il le~ représentent respectivement fonctions d'investissement et d'épargne la rremière est une fonction décroissante du taux d'Intérêt tandis que la deuxiè~~ est une fonction croissante du revenu. Considérons sur le graphique un niveau d'Investissement noté Il l, lui un taux d'intérêt rl correspond. Pour qu'il y ait équilibre sur le marché des biens et services et égalité entre l'épargne et que qu'II faut que l'Investissement, le niveau du (r 1, don c po rte r i a c om b i na i son Sur niveau d'investissement 1 1, De même, On Y 1) 12 soit Yl. sur 1/ nous indi- Nous pouvons 1e g ra phi que 1 , 1. nous observons qu'aux taux correspond Inférieur à sur le graphique Il et sur l, un le graphiqL:r des n ive a u x d' G;J': r 9 n e S2 -: T .j e ';" ev en u Y2 r es p e c t i v em en t férleurs à Sl sur revenu la base du même raisonnement, d'intérêt r2 supérieur à rl le graphique et Yi. nous pouvons porter le graphique la nouvelle combinaison le même raisonnement pour n taux d'intér~· et donc porter n combinaisons de r En définitive, indique lesquelles et de Y sur le graphique 1i \, nous obtenons une courbe décroissante di-' l'ensemble des combinaisons de r l'équilibre est réalisé.sur et de Y pGU;- le marché des biens et services. Cette courbe est décroissante, que étant la l'ex[)lication économi- suivante: - une d i min u t Ion accroissement de dut a u x d' i n t & r ê t (r ) set rad u 1t par U l, l'investissement et gr§ce au multipf icateu- d'investissement, - une Y2) III. pourrait continuer IS qui (r2, par un accroissement du augmen~ation par contre du taux d'intérêt traduit par une diminution de du multiplicateur, revenu. l'investissement et par par une baisse du revenu. (r) se le biais - 68 SECTION 2 L'EQUILIBRE SUR LE MARCHE MONETAIRE ET FINANCIER Après avoir précisé la monnaie, bancaire pe de - les principales caractéristiques de nous passerons en (moderne tel qu'il revue le fonctionnement du est connu aujourd'hui) la création de monnaie. Ensuite, et particu Ilèrement sur celle de KEYNES tions du cours présent) le princi- nous eXDoserons cipales théories d'offre et de demande de monnaie en système les prin- insistant (compte tenu des préoccupa- avant de déboucher sur le modèle keyné- sien d 'équ il i bre su r i e marché monéta 1 re. A- DEFINITION, FONCTIONS ET FORMES DE LA MONNAIE 1) Définitions de la monnaie Bien que multiples, se résumer de la façon les définitions de suivante: la mOnnaie peuvent la monnaie est l'ensemble des moyens de rég lement permettant d'assurer un paiement. finition hender synthéti~ue devrait nous permettre d'une part d'appré- le concept de monnaie dans son abstraction fonctions qu'elle remp l i t au d'inventorier dre dans Cette dé- sein de l'économ ie) (de par et d'autre pô:-:, l'ensemble des formes concrètes qu'elle peut le cadre de son utilisation dans les pren- les activités économi- q ues. 2) Les fonctions de De;"'uis son origine, naie qui en constituent la monnaie on distingue trois usages de la mon- les trois fonctions: la monnaie en tant qu'étalon de valeur des biens. fonction d'unité de compte de valeur de tous produits. les biens favorisant ainsi C'est ainsi la les comparaisons entre qu'on dira qu'un kilo de riz vaut en avri 1986 160 F CFA tandis qu'à 375 F CFA. la monnaie permet de mesurer Cette la même date, le kilo de sucre vaut - 69 - - la monnaie en tant qu'intermédiaire dan-s les échanges. Il convient à ce niveau de rappeler que dans les sociétés primitives, c'était le régime de troc qui était en vigueur où les marchandises étalent directement échangées les unes contre les a ut r es. Mal s dan sie s é con om 1es con t em p 0 rai nes, 1a qua s i - t 0 t a 1i t - des échanges se faisant sous forme monétaire, le déveloDpement des transactions s'en est trouvé favorisé renforçant par Jàmême cette seconde fonction de la monnaie. - la monnaie en tant que réserve de valeur. Cette troisième fonction de la monnaie traduit le fait que la dIsposItion d'une certaine quantité de monnaie représente une réserve de pouvoir d'achat qui peut être thésaurisée en vue d'une utilisation ultérieure. Ainsi, la possession de 1000 F CFA aujourd'hui garantit à tout individu la possibilité d'acheter dans le futur tout bien de valeur Identioue. Sur 1a bas e de ce qui pré c è de, 0 n peu t a 10 r s rem a r que r que l' usa g e dei a mon naie i nt r 0 du i t pou r J e s age nt s é con om 1que s , deux Importants degrés de 1iberté à savoir que - les échanQes entre les agents ne sont plus limités à des opérations bl latérales; en effet, on peut acheter à un agent et vendre à un autre ou encore moduler ses achats entre plusieurs fournisseurs ou ses ventes entre plusieurs cl lents. - les décisions d'achat et de vente peuvent être écheI0~­ nées dans le temps: une encaisse monétaire étant alors conservée à cette fin (achat) ou obtenue de ce fait (vente). Par aille urs, s i à l' 0 r i gin e dei a mon nale, ce rt a 1ne s marchandises ont été choisies pour servir d'unité de compte et de réserve de va 1eu rs, il est ensu 1te arr Ivé que cet usage se 9 é n é rails an tau n 1v eau soc i al, e Ile s sole ntac cep t é es cam me m0 yen :. ; de rég lement. Enf ln, l'usage de ces formes comme moyens de rég lement a progressivement renforcé les deux premiers usages. - 70 - On peut a J ors s' 1nterroger su rIa nature concrète que recouvrb: ';;"lt ces "formes monéta 1res". 3) Les formes de la monnaie. ~._ Les premières monnaies dent l'usage s'est Imposé ont des monnaIes métalliques (or, argent) c'est-à-dire en fait des monnaIes-marchandises jouant facIlement le rôle d'unité de como- te et de réserves de valeur, et permettant aInsi progressiveme~t l'essor du rôle de moyen de réglement. C'est aInsi qu'en Angleterre et an France, jusqu'au milIeu du 18e siècle, le blmétal-' 1Isme était en vIgueur. La conversion entre formes monétaire~ mé+e~~ était régulée par les rapports de valeur entre les divers 1 gramme d'or = 15 grammes d'argent par exemple. Seu lement, de tels régimes monétaires rosaient deux problèmes majeurs: - tout d'abord, -~, les coOts de production des divers pouvaient évoluer différemment (Influençant ainsi la rarlté dc conversion établie antérieurement). - ensuite, la quantité de métal (et donc de monnaie) dt pendait étroitement des découvertes de gisements nouveaux. Dans ces conditions, réguler, l'émIssion monétaire était dIfficile à l'insuffisance de la production minière se traduisô;,- ainsi par des périodes durables de pénurie de "moyens de paie.... . .:.- 1i .1 tandis qu'à l'inverse, des périodes d'excédents et d'inflation accompagnaient la découverte de nouvel les mlnes. Pour toutes ces raisons, les métaux furent par la su:~ monnayés. Dans ce contexte, la valeur des pièces de monnaie n'était plus fonction que de leur poIds et surtout de leur te:1I')ur en métal précieux. Ainsi, toujours en France au 18e siècle, pouvait-on établir que: 1 écu = x grammes d'argent (ou d'or). Par 1a sul te, l' é p u i sem en t p r og r es s 1f des g! sem en t c; ri - 71 et d'argent combiné avec échanges - Je développement extraordinaire des (nécessitant des quantités toujours plu~ accrues de ont progressivement conduit à moyens de paiement) ces régimes monétaires. méta Illques en or ou Les nouvelles pièces frappées lingots d'or) banques, moyennant commission, (en fait, largement banques ont eu des crédits à ont été échangées dans Cependant, inférie:'rs aux l'Idée d'utllser leur clientèle. (pièces les contre des "billets de banqup" des certificats d'or). étant très l'abandon J'. les retraits d'or stocks d'or déposés, le différentiel Tout ceci les pour accorder- constitue les prémisse se résument sché~a­ des formes contemporaines de monnaie et qui tiquement en trois éléments: - la monnaie métall ique (ou divisIonnaire) s em b 1e des p; è c (' s d e rn 0 n n aie (a u ,1 0 u rd' hui précieux) et représentant en g{;néral une ; c'est en mé t a 1 a u t r e infime partie de l'eCl 1 1 r la masse monétaire. - la monnaIe fiduciaire constituée par lets de banque émis et mis en circulation. une pla c e i mp 0 r tan t e dan s b elle tient encc;'"~ 1a st rue tu r e dei a mas sem 0 né ta i r e ' p a y sen v 0 i e d e d é v e 10 pp em en t, pés, Si l'ensemble des e Ile est, dan sie spa y s dé v e 10 il - de moins en moins utilisée au profit de la troisième f::- la monnaie scripturale. - 1a mon n aie sc r 1pt u rai e en g lob e , cam mes 0 n n am l ' i n d i q 'J 8 l'ensemble des moyens de paiement ~ti 1isant un support écrit: chèques, virements. On pourrait utilement signaler une dernière forme de naie en pleine expansion actuellement dans sés il s'agit de les pays 1.::'::-,- industrie::- la monnaie dite électronlque constituée ~~- les cartes de crédit et autre comptes magnétiques. , - 72 - B- LE SYSTEME BANCAIRE ET LA CREATION DE MONNAIE Le système bancaire contemporain est caractérisé rar une h 1é ra r chi sa t ion dan sie ca d r e du que Ion dis tin 9 u eau som met d e la pyramide la banque centrale (ou banque de premier rang), en dessous les banques dites de second rang et entre ces deux caté- gories, le Trésor public qui joue le rôle de banquier de l'Etat. Ces différents organismes bancaires contribuent à un titre ou à un autre à 1) la création et à la destruction de la monnaie. Les organismes bancaires: Nous distinguerons successivement Banques de second a) rang et la Banque Centrale, le Trésor public. La Banque Centrale Située au-dessus de l'ensemble des banques sur elle exerce une sorte de tutel le, pratique une triple fonction qui - Tout d'abord, une monnaie, permet de la caractériser. en tant qu'Institut d'émission, la monnaie centrale le public et cond rang. lesquelles la Banque Centra le assure en (ou monnaie légale) se présenter sous diverses formes concrètes: par les elle émet qui peut billets détenus les autres banques, dépôts des banques de se- De ce fait, elle est à l'origine de la circulation fiduciaire. - Ens u i te, dans e Ile rem pli t le cadre duquel 1a f 0 elle réglemente et contrôle toutes tres banques et est, de concert avec ne de la pol itique monétaire. banques un compte et net ion d e Ban que des ban que s le Gouvernement, à leur sert ainsi de chambre de compensation. leurs montants mu- tuels de créances et dettes de telle façon que seu Is l'objet de réglemente l'origi- El le ouvre à chacune des autres Ainsi, ces dernières compensent à son niveau feront les au- les soldes - 73-- - Toujours dans le cadre de cette deuxième fonction., la Banque Centrale accorde des crédits aux autres banques en réescomptant 1eurs ef fets de commerce. el' e centra' 1 se un cer- Par ail' eurs, tain nombre d'informations sur les banques et (au niveau de sa "Centrale des Risques"), autres effets Impayés ainsi que sur (devises, Elle 1nterv 1 ent sur liquidités InternatIonales) du (achat et ven- la balance des paiements du pays. la multiplicité et de ses attributions, la gestion des 1es marchés d es changes te de devises) et établit Au regard de or, surtout de if convient de noter que l ' Importance la Banque Centrale soumise à assume une mission d'Intérêt général non s y sté mat 1que d u pro fit c om mer c i ale t qu' e Ile pre n d sur t c om pte 1e seo n s é que n ces mac r b) 0 ran0 0 ut en : longtemps distingué entre de dépôt spécialIsées dans la recherche é con 0 m i que s dei' é mis s Ion mon é t air e . Les bangues de second A ce niveau, on a en sont Impayés"). la Banque Centrale se charge de réserves de change pays. les chèques et les particuliers qui émetteurs (au niveau de sa "Centrale des - Enfin, sur les entreprises le court terme banques d'affaires spécialisées dans les banques (jusqu'à 2 ans) le moyen et et les long termes (au delà de 2 ans). Mals la plupart des pays ayant procédé à une d~spéclalisatlon des banques, mise. Cependant, dans les pays en vole de développement, tinguera plus prosaTquement d e dé v e 10 PPem en t (0 u fonctionnement auquel cettd distinction n'est plus de on dis- les banques commerciales des banques d' i n v est i s sem en t) les soumet e n cor e que 1e ré g 1me d e la Banque Centrale soit fort peu différent. Plus générale~ent, rang sont chargées de on notera que ces banques de second la collecte des dépôts du public ainsi dei a dis tri but Ion duc ré dit. 0 ans 1e ca d r e d e ces 0 que pé rat Ion s , un déséqui 1ibre dynamique entre activité de col 'ecte et activité - 74 de créd It peut apparaître; rang pulsent dans leurs - dans ce cas, les banques de second liquidités c'est-à-dire dans leur enc<:lis- se de monnaIe centrale (bi Ilets, mais surtout dépôts auprès de la Banque Centrale). tes de recourir au de faire un appel refinancement de elles sont contrain- la Banque Centrale à moins de fonds auprès d'un correspondant bancaire associé étranger si c) En cas d'Insuffisance, la législation bancaire Interne le permet. Le trésor public Le trésor public est un service du Ministère des Finances chargé de la gestion des ressources financières de fonctions sont - recettes et exécute l'Etat. A ce titre, les dépenses dans Banqu ier de l'Etat. le trésor reçoit Il collecte - les le cadre du budget national. De ce point de vue, 1e trésor émet la monnaie scripturale des CCP (Comptes-Chèques Postaux) crée-t-i 1 de Ses les suivantes Caissier de - l'Etat. la monnaie comme toute autre banque et ; ainsi, inversement, les dépôts des particuliers. Prêteur et emprunteur au nom de l'Etat. Le trésor publ le peut accorder des prêts aux entreprises publ iques et quelquefois privées en vue de faci liter leurs Investissements ou tout slm- pou r i e s r e n f 10 uer en cas d e d i f fic u 't é s . p 1em e n t 1e bu d 9 et dei' Et a tes t soit auprès du public d é fic i t air e , l e t rés 0 r (bons du trésor), extérieures de financement (dans En peu t 0 ut r e , si em p ru n ter soit auprès de sources te cas de certains PVD comme le Sénéga 1. Enf ln, gérant la CAA la dette pub Il que, 1e trésor pub 1i c au travers de (Caisse Autonome d'Amortissement), effectue les rembourse- ments échus. 2) La création de monnaie La Banque Centrale crée les banques de second la monnaie fiduciaire tandis que rang créent la monnaie scripturale. - 75 Quant au trésor, - nous avions vu qu'i 1 était à f 'origine de monnaie scripturale des CCP et dans certains pays comme de la France, la monnaie divisionnaire (pièces>' a) La création de monnaie scripturale par banques de second Dans de second tituent rang, en particulier les banques les banques comme~ciales, le moteur de la création monétaire. lors que les rang les systèmes bancaires contemporains, est créée dès En effet, cons- la monnaie la banque acquiert des actifs auprès du public, c'est-à-dire de tout agent économique extérieur à Ainsi à commerçants, automatiquement de particuliers, e Ile cr é e é gal em e nt l'effet) dei a mon n aie. représente Par ai lieurs, age nt Enfin, particulier, L' a ct 1f lors- d e po rte feu 1 Ile (à en con t r e par t i e , la monnaie créée. ( en c réd i tan t 1e du montant équivalent en monnaie natlona le) Là encore, la contrepartie de les devises détenues re- la monnaie créée. . la lorsque De même, la banque achète des devises à un lorsque la monnaie scripturale. présentent la banque crée (au profit d'un client), la contrepartie de é con om 1que, e Ile é met, compte de celui-ci etc .•• ), la monnaie de type scriptural. qu'elle escompte un effet de commerce savoir elle. l'occasIon d'un crédit accordé à un client quelconque (industriels, de la la banque achète un bon du trésor auprès d'un elle crée de nouveau de contrepartie de monnaie scripturale en la créance ainsi obtenue sur Il conv ient cependant de noter qu'à l'Etat. l'inverse de ce mouve- ment de création monétaire, lorsque réels ou les crédits consentis au Dubllc , , on se fait rembourser considère que la banque vend des actifs la monnaie est détruite dès qu'elle "retourne" à la banque ou plus précisément dès que tournée à la banque. la "propriété" en est re- On parle alors de destruction de monnaie. - 76 - Ainsi, les relations entre la banque et le public s'analyse dans le cadre des opérations bancaires comme faisant apparaître un processus dynamique Inn Interrompu de créatlon-destruction-nouvel/e création de monnaie - etc ••. La monnaie est alors perpétuellement annulée, puis recréée. Cependant, la progression des affaires fait que les crédits nouveaux accordés dépassent les crédits remboursés et donc, la création de monnaie scriptu- rale dépasse en réal ité sa destruction la conséquence sera que la masse monétaire aura tendance à gonfler en permanence engendrant dans certaines conditions l'apparition de pressions i nfla t Ion n 1ste s a use 1n deI' é con am 1e • b) Liens entre monnaie scrTpturale et monnaie fiduciaire le multiplicateur du crédit. Pour faire face aux retraits des clients, monétaires (Banque Centrale et Consei 1 les autorités National du Crédit) sent aux banques de conserver en billets (encaisse 1 impo- iqulde sous f 0 rm e d e mon naie f i duc i a Tr e), u n ce r ta i n pou r ce nt a 9 e dei eu r s dépôts (monnaie scripturale). En supposant par exemple que ce coefficient de réserves obi Igatoires (ou rapport de 1iquldité) à savoir encaisse J iqulde = 20 %, nous pouvons en déduire que dépôts si un cl ient effectue un dépôt de 100 unités monétaires par exemple, la banque va en conserver 20 (c'est-à-dire les 20 %) sous forme fiduciaire (billets) et donc prêter les 80 restants à un autre agent économique dans le cadre de ses opérations de cr:' Déjà à ce stade, nous avons comme monnaie en circulation: 100 de dépôts Initiai (monnaie scripturale) 80 de prêt nouveau (monnaie fiduciaire) soit 180 au total, c'est-à-dire 80 de monnaie supplémentaire créée. Mais poursuivons le raisonnement et considérons que l'agent économique bénéficiaire du prêt de 80 le dépose dans un de ses - 77 - comptes bancaires situé dans une nouvel Je banque. Dans le cadre de la réglementation en cours, cette nouvelle banque va elleaussi conserver 2) % des 80 unItés monétaires (soit 16) et prêter le restant (soIt 64) à un nouvel agent économIque, et alnsT de suite ••. On aura de la sorte une suIte de nouveaux dépets, de nouveaux crédits, etc •.• En définitive, à partir d'un dépôt InItiai de 100, le système bancaire pourra créer de la monnaIe pour un total de : 100 100 + + 80 (1 + + 64 + 51,2 c'est à dIre 0,8 + 0,8 2 + 0,8 3 + ••••• ) Il convient cependant de noter sur la base de cet exemple théorique que dans la réal ité, II y aura des fuites dans le système qui contribueront à limiter ce montant total théorTque de création monétaire. En effet, à partIr d'un certaIn niveau de la chaîne, un agent économique peut dépenser tout son emprunt et ne pas donc le déroser dans une àutre banque. La création monétaire sera donc en réalité bien moindre que le montant total potentiel estimable. c) La création de monnaie fIduciaire: En échange d'actifs divers à savoir les créances sur l'étranger (dev lses), sur le trésor et sur l 'économ ie, la Banque Ce nt rai e ém et dei a mon na 1e f i duc i air e (b i Ile t s de ba nque) • - Créances sur l'étranger: Lorsqu'une entreprise exportatrice est payée en devises (par exemple des dollars), elle vend ses devises à sa banque pour obtenir de la monnaTe nationale nécessaire à son actIvité. A son t 0 ur, 1a ban que c om mer C i ale e n que s t ion v a ven d r e ces devises à la Banque Centrale en échange de bil lets émis par celle-ci. Il ya donc création de monnaie flducialre. - 78 - Ainsi, l'augmentation des exportations entralne un ac- croissement de la masse monétaire. tique pour un touriste national dant à sa banque son éventuel Le raisonnement serait Iden- de retour dans le pays et reven- reliquat de devises, ou pour un touriste étranger achetant de la monnaie nationale contre ses devises, ou encore pour l'étranger ou les mouvements de capitaux: InvestIssements de l'étranger dans A l'Inverse, na t Ion au x , l e s t 0 le pays. les mouvements de conversion de nationale en devises (achats de devises par url ste s, p r êt s à les prêts de la monnaie Importateurs l ' é t r a ng ers 1 ce u x -c 1 son t en monnaie autre que nationale) entralnent des ventes de devises par les banques qui, Centrale. elles-mêmes, les achètent à Le mouvement étant Inversé, la Banque II y a alors destruction de monnaie. - Créances sur le trésor: El les concernent trale à les prêts et avances de la Banque Cen- l'Etat pour couvrir tion de monnaie ~u son déficit budgétaire. Il y a créa- moment des remboursements. - Créances sur l'économie: En dehors des crédits traditionnellement accordés par les banques commerc 1a 1es aux anents économ 1ques, ce Il es-c 1 sont souvent amenées à escompter leurs clients. Mals les effets de commerce de certains de lorsqu'elles ont des besoins de liquidité, elles peuvent se faire reflnancer par réescomptant feuille. la Banque Centrale en les effets de commerce qu'elles possèdent en porte- La Banque Centrale va donc ainsi créer de la monnaie fiduciaire (billets), qui correspond à un accroissement de la masse monétaire. Bien évidemment, au moment du ratIon remboursement de la Banque Centrale par (à savoir Il y a destruction de monnaie. bouclage de l'opéle tiré), - 79 - En défInItIve, nous pouvons remarquer que t.ous les organIsmes dIstrIbuteurs de crédIt sont dotés d'un certain pouvoir de créatIon monétaire. Tout bIllet sortant de la Banque Centrale correspond à une création de monnaIe fiducIaire tandis que tout billet y rentrant correspond Inversement à une destruction de monnaie fIducIaIre. Une fols de plus, sI les créatIons dépassent les destructlonns, II Y aura une progressIon de la masse monétaIre avec des risques InflatIonnIstes sous certaInes conditIons. Parmi ces conditions fIgure une forte demande de monnaie par les agents écon0mlques à des fIns de transactIon en face d'une production en stagnation ou en très faIble croissance. C- LES THEORIES MONETAIRES: L'OFFRE ET LA DEMANDE DE MONNAIE 1) La théorie cl~sslque de la monnaIe A la monnaIe, les classIques n'attachent aucune utilité Intrinsèque. Pour eux en effet, l'économIe se divise en deux secteurs dIstincts: le secteur réel où se déroulent les phénomènes réels (productIon, échange, etc ... ), et le secteur monétaire qui traite des phénomènes monétaires ces dernIers se superposant aux phénomènes réels sans les modifier. La monnaIe a ppar a 1 t a 1 nsI, selon 1e sel a s s i que s, c om me u n qui recouvre les aspects réels de l'économIe. ~ 1mpie voIle Dans un tel cadre d'analyse économique, la seule fonction qu'attrIbuent les classiques à la monnaie est la fonction d'échan~e c'est-à-dire d'intermédiaire dans les transactions. Aussi, les encaIsses monétaIres détenues par les agents économiques n'ont-elles d'autres justIfIcations que les écarts Qui existent dans te temps entre les1rentrées de revenu et les dépenses. Dans ces condItIons, II n'y a dans le modèle classique aucune relation entre la demande de monnaie et le taux d'Intérêt , ce dernier se présentant simplement comme le prIx qui équi lIbre la - 80 - demande de ressources à Investir des entrepreneurs et la disposItion des ménages à s'abstenir de consommer dans l'Immédiat. En outre, Il convient de préciser que cette conception classique de la monnaie s'appuie dans J'un de ses fondements sur la théorie dite "théorie quantitative de la monnaie" in!tialement formulée par David RICARDO sous la forme suivante M = PT où M désigne la masse monétaire P le nIveau général des prix T le volume des transactions. La finalité de cette relatIon était de montrer que dans une économie, le volume des transactions pour une période donnée étant connu et constant, toute augmentatIon de la masse monétaire engendrait automatiquement une augmentation proportionnelle du niveau général des prix. Cette équation quantitative sera plus tard, précisément en 1925, reprise et amél iorée par l'économiste néoclassique américain Irving FISHER qui en corrige les Insuffisances et établit: MV = PQ avec: = V = p = Q = M masse monétaire vItesse de circulation de la monnaie nI vea u g§néral des prix ; va 1 ume des biens et services produits. II en Isole P et M à travers l'ensemble de relatIons suivantes MV = PQ = = = P = MV Y = M. V Q" Or V et Q, pour une pérIode donnée, sont connus et constants; aussi, peut-il poser K V une constante. L'équation ~uantiy tative devient alors Ir-; K.MI - 81 - Irving FISHER aboutit alors aux mêmes résultats que classiques en énonçant sur dans t.ute économie, tionnel à ég a J em e nt d e 5 le niveau des prix est directement propor- % %, de stlmu 1er En effet, %). (1 n fla t ion d e 5 %, la masse moné- 1nver sem e nt, s ion réd u 1t Ce raisonnement sIgnifie pour l'augmentation de les la masse monétaIre pour tenter l'actIvIté économique, constitue une démarche erronée. les prIx s'élèveront et tout production, si les prIx baIsseront d'autant à tra- l'Indice synthétique P. classiques que Ainsi, le niveau général des prix augmentera la masse monétaire de 5 vers la base de la relation cl-dessus que la quantité de monnaie émise. taire augmente de 5 les restera le reste, notamment la Inchangée. C'est contre cette vIsion de la monnaie que s'élèvera KEYNES en 1936 dans la "Théorie Générale", suivi en cela par la plupart des auteurs modernes quI essaient de démontrer que les variations de la masse monétaire, taire et budgétaIre, duc t Ion et sur nant dans induites par la politique moné- peuvent avoir des effets réels l' em plo 1. Lam 0 n n ale j 0 ue a i n s i l'économie. Elle n'est donc pas neutre. favorIser A l'Inverse, mas sem 0 né t air e pou r les deux cas, re de AinsI, s'i 1 l'Etat pourra-t l'expansIon en mettant davantage de monnaIe à la dIsposItion de l'économIe par culIer. la pro- u n r ô 1e d é ter m1 - exIste des capacités de production Inemrloyées, II sur II le desserrement du crédIt en parti- peut restreIndre la progressIon de la 1u t ter con t rel ' i.nfla t ion par ex em pie. 0 ans on Influe sur la demande globale par l'IntermédIai- la monnaIe. 2) Les a na 1y ses con t em po rai ne s dei a mon n ale Les analyses modernes de part une étude de la monnaie vont présenter d'une l'offre de monnaie c'est-à-dire de mise en circu ratIon par la Banque Centrale, la monnaie le système bancaire sous l'autorIté de et d'autre part une étude de la demande de - 82 - mon na 1e à s a vol r i ' e ns em b 1e des be sol ns deI 1quI dit é des age nt s économiques nécessaires à assurer l'IntégralIté de leurs actes économiques. a) L'Analyse keynésienne de la demande de monnaIe L'Innovation fondamentale Introduite par KEYNES dans l'ana 1yse monéta 1re cons 1ste à exp Il quer que pour des ra 1sons économiques parfaitement rationnelles autres que le seul motif de transaction retenu par les classiques, les agents économiques peuvent être amenés à détenir des encaisses en monnaie. Ce raisonnement revient à reconnaTtre que la monnaIe possède une utl lité propre. En cela, KEYNES prendra de façon décisive le contrepied de la théorie monétaire classique. II distingue en effet trols motifs de détention de monnaie Dar les agents économiques un motif de transaction, un motif de précaution et un motif de spéculation. La quantité de monnaie demandée pour les deux premiers motIfs (transaction et précaution) sert à la formation d'encaisses dite "encaisses actives". La demande d'encaisses actives: La première composante de cette demande d'encaisses actIves correspond aux besolns de transaction des agents économlques (ménages et entreprises). Ce motif de transaction se décompose d'une part un motif de revenu au niveau des ménages qui doivent garder de la monnaie pour combler l'intervalle de temps entre l'encaissement et le décaissement du revenu, et d'autre part en motif d'entreprise au niveau des firmes, motif qui est une transposition du motif de revenu. La deuxième composante de la demande d'encaisses actIves correspond au motif de précaution 1lé à trois principaux types d e bes 0 i ns : 1e sou cid e par e r a ux dép e nses i no pin é es, de profiter d'occasions d'achats avantaoeux, l' es r. Q 1 r 13 nécessité de faire - 83 - face à une obligation future. Cette demande d'encaisses actives est fonction du niveau du revenu national. Ainsi, lorsque le produit national augmente rar exemple, Il faut da'f'antage de monnaie ["Jour satisfaire les motifs de transaction et de précaution. Aussi, pouvons-nous écrire: Ml = Ml (y) avec M'l (y)") o. La demande de monnaie à des fins de spéculation Il s'agit là principalement de l'innovation effective Introduite par KEYNES dans l'analyse de la demande de monnaie. Spéculer (du latin "spéculari" c'est-à-dire "observer") signifie au sens économique du mot: "effectuer des opérations ccmmerciales ou financières dont on espère tirer un bénéfice du seul fait de la variation des cours ou des prix". Dans l'optique de KEYNES donc, les aDents économiques uti 1isent les fluctuations du marché des obi Igations et les eréances d'échéances diverses pour tenter de réa Iser des bénéfices et à cette fin, un volant de liquidité leur est nécessaire. Cette encaisse monétaire est reliée au raux de l'intérêt par l'intermédiaire du prix des titres. En effet, Il existe une relation Inverse entre le taux de l'intérêt et le prix sur le marché des titres. Ainsi, à une aUQmentatlon du prix correspond une baisse du taux de l'Intérêt et vice ver sa. A titre d' illustration, supposons qu'II existe sur le marché une catégorie de titres dont la valeur nominale est de 100 F et portant un Intérêt de 5 %. Supposons que soient émis dans cette situation, de nouveaux titres avec toujours une valeur nominale de 100 F, mals portant un Intérêt plus faible (par exemple 4 %). Les anciens titres, pour 100 F, rapportent 5 F et de ce fait, il est plus opportun de les acheter tant ~ue, en dérlt de la hausse de leur prix, Ils rapportent un taux d'intérêt supérieur à 4 %. Ainsi, on pourra les acheter à 105 F, 110 F, - 84~- 115 F, 120 F ainsi de suite jusqu'à ••••. 125 F. En effet, leur nouveau prix d'équl libre sur le marché des titres sera de 125 F car étant donné leur Intérêt en francs (à savoir 5 F), on pourra Indifféremment acheter les nouveaux titres qui, pour 100 F, rapporteront 4 F. On pourra bIen remarquer que si x est le taux d'Intérêt, 125 x = 5 ==- x = 5 = 0,04 = 4 %). Nous vértflons ainsi qu'à une baisse au nlvea~2~oyen du taux de l'Intérêt sur le marché (passage de 5 % à 4 %) correspond bien une augmentation du niveau moyen du prix des titres (passage de 100 F à 125 F). Dans ces conditions, les agents économiques qui font des prévisions sur l'évolution du prix des titres ainsi vendre ou acheter en fonction de ces prévisions. lorsque le prIx des titres est élevé (donc, le taux de spéculent et vont Ainsi, l'Intérêt est bas), Ils préfèrent en général vendre les titres qu'Ils détiennent afin de ne pas subir des pertes si les prix venaient à baisser. A l'inverse, lorsque les prix sont bas (taux d'Intérêt donc élevé), ils achèteront des titres s'Ils s'attendent à un relèvement futur des prix, car la revente des titres leur permett rai t a 10 r s der é ail se r des gal ns. Dan sie p rem i e r cas 0 Ù 1e taux de l'Intérêt est bas, ils substituent de la monnaie à des actifs financiers dans leurs encaisses (en vendant les titres qu'Ils détiennent). Dans le deuxième cas, c'est le processus Inverse c'est-à-dire que les encaisses monétaires à des fins de spéculation diminuent avec la hausse du taux d'Intérêt, les actifs financiers étant cette fols-cl substitués à de la monnaie ( par a cha t s de t i t r es). Ena pp e 1an t M2 1a d em and e de mon na 1e à des fins de spécu lation, nous pouvons donc écrire M2 = M2 (r) avec M'2(r) (0 où r désigne le taux de l'Intérêt sur le marché. 1 Le processus d'ensemble peut être schématisé par le graphique suivant: - 85 - ~ ~~t~~à.V\c.t.\~'bsoL~cz. Pen,.)'" , Lù t;C'\"G.' 1 l' " r • ~(w.h(.«' o.bsoL.Hl. pau v ClJ\o..rP«- M."o.T-., ...cz.) - , ___«_f'l_i_'" ----.. _. ~ __.-=-""" l ... L:~p,'J,·tt J _ _~!!!!!!!I \ o ~----- Dlc..h...T de. "htru "CV'w..teL T, CrU -----------+) Ml. Sur le graphique, la courbe représentative de la demande de monnaie à des fins de spéculation est décroissante dans sa partie centrale. Mais IrIl Il '1 ~elle devient verticale (confondue avec l'ax( des ordonnées) à partir d'un taux d'intérêt maximum (r ~ax)', et horizontale pour un taux d'intérêt minimum (r min). A partir du taux r max et au-dessus, les prix des titres ont 1 ! ~~teint un ni- veau tellement bas (taux d'intérêt élevé) que tous les-agents économiques s'attendent à un relèvement certain. Tout le monde désire alors détenir des titres et les encaisses monétaires à des fins de spéculation sont nulles : on parle de préférence absolue 1 pour' les titres. Au taux r min par contre, le marché est dans une situation où les p~ix des titres sont si élevés (taux d'intérêt bas) que tous les agents économiques prévoient une baisse future. Ils préfèrent'~lors se débarrasser des titres et détenir de la monnaie afin de ne pas subir des pertes. Dans une telle situ~tion, toute monnaie supplémentaire mise en ç~rculation les agents économiques absorbent toute la sera conservée { monn~ie qu'on-leur offr( et le taux d'intérêt ne baisse plus. L'élasticité de la demande de monnaie par rapport au taux d'intérêt devient infinie: on parle alors de préférence absolue. pour la liquidité ou de tr~ppe' monétaire. .. b. L'analyse monétariste et friedrnanienhe de' la demande ' de monnaie : Pour Milton la demanqe de l._ " FR~ED~, monn~ie chef de file de 1'école monétar~ste, dépend de l'évolution du revenu à long terID( - 86 - le revenu permanent. que pensent les keynésiens, Globalement, contrairement à ce et ne dépend pas du taux d'Intérêt. la demande de monnaie dépend de ce que estiment devoir être cités, Elle est donc stable, leur carrière, leur revenu à venir étant donné les ménages leurs capa- leurs anticipations à long terme. L'offre de monnciie L'offre de monnaie, en circulation, à savoir la quantité de monnaie mise dépend du système bancaire. La question fonda- mentale qu'II convient alors de poser est de savoir si les auto- rités centrales (autorités monétaires et gouvernementales) exercent un contrôle strict sur cette offre. Pour les monétaristes, est positive. Ainsi, monétaire, les autorités pouvant contrôler la masse l'offre de monnaie constitue donc une variable exogène c'est-à-dire fixée de tre, la réponse à cette Interrogation l'extérieur. Pour les Keynésiens par con- l'offre de monnaie ne dépend pas des autorités monétaires de façon stricte; elle dé['lend essentiellement de variables Internes au système économique l'offre de monnaie est donc une variable endogène. D- LE MODELE KEYNESIEN D'EQUILIBRE SUR LE Sur écrire ~ARCHE la base des développements précédents, MîNETAIRE nous pouvons la demande de monnaie keynésienne sous sa forme complète = à savoir: Md Ml (y) + M2 (r). En considérant par ai lieurs que l'offre de monnaie est une donnée exogène nous pouvons poser: Mo tère constant de l'offre de monnaie>' sur = ~ (où ~ traduit La condition d'équilibre le marché monétal re dev ient a lors: M Au t rem e nt dit, l ' é qui 1i br e d u ma r C le carac- = Ml (y) + M2(r). hé mon é ta 1r e ex i g e que 1a d e - mande totale de monnaie (encaisses actives et encaisses de . - 87 1 de monnaie (encaisses actives et encaisses de spéculation) s'égalise avec l'offre monétaire effective. Essayons alors d'étudier, à partir d'un raisonnement graphique, les modalités de ~et équilibre monétaire en supposant que le niveau général des prix est constant. t 1) 0 l~ M..( 7z 1- MZZ 11 y LM R R., su. I~ ll'i". Mt . êI'lCAI~(..~ o Sf <i.c.u le. TIV(lS Sur le premier graphique, no~s représento~s l'offre de monnaie sur l'axe vertical. Sur le même a~e, noup mesurons lep encaisses actives vers le haut et les encaisses spéculatives vers le bas à partir de l'origine à chaque fois. Sur l'axe horizontal, nous '1' mesurons le taux d'intérêt vers la gauche et le revenu national vers , la droite. Sur la partie inférieure gauche du graphique, nous représentons la demande de monnaie à des fins de spéculation et sur la partie supérieure droite, la demande·de monnaie active. L'offre glo~ baIe de monnaie constante est représentée par une flèche à deux sens que nous pouvons déplacer vers le haut ou vers le bas pour illustrer sa répartition entre encaisses actives et encaisses de spéculation. Supposons al9rs que le taux d'intérêt soit initialement rI' Les encaisses de spéculation sont alors égales à M;. Les agents éconc ( miques abandonnent dans ces conditions Mî pour satisfaire les encaisses actives actives. Cependant, cette quantité M~ ne sera demandée - 88 - à cette fin que si le revenu national est égal à Yt. Nous oou- vons alors porter la combinaison (rt, Yt ) dans le système d'axes (r, Y) sur le deuxième graphique. SI le taux d'Intérêt était par contre plus bas et égal à r2 (graphique 1), nous voyons que la demande de monnaie spéculative serait plus Importante et égale à M~. Il ne resterait alors plus que la quantité M~ pour les encaisses actives. L'équillbr. monétaire ne serait évidemment possible dans ces conditions que si le revenu national était moins élevée et égal à YZ. Nous pou- vons de nouveau porter la combinaison (r2 dans le plan (r, y) Y2) ainsi obtenue sur le deuxième graphique. Le même type de raisonnement pourrait être poursuIvI pour plusieurs autres niveaux de taux d'Intérêt (r3. r4, rs, ... ). Finalement, nous obtenons une courbe croissante appelée LM qui nous indique l'ensemble des combinaisons de r et de Y (taux d'intérêt et revenu national) pour lesquels le marché monétaire est en équi libre. Nous complétons alors cette courbe par une partie horizontale correspondant à la trappe monétaire et une partie verticale correspondant au cas de préférence absol(lr pour les titres. De toute façon, en situaii 0 n normale, la courbe LM est croissante. SECTION 3 PRESENTATION DE L'EQUILIBRE MACROECONOMIQUE GLOBAL Nous avons précédemment établ i l 'équi 1ibre sur le marché des biens et services à travers la c6urbe IS d'une rart, et l'équilibre sur le marché monétaire à travers la courbe LM d'autre part. Ce qui nous permettra d'établir le double équilibre simultané IS-U~ à travers le schéma de Hicks-Hanseî (ou modèle IS-U1>. Nous analyserons ensuite le fonctionnement de la pol itique monp taire et de la pol itique budgétaire dans le cadre de ce modèle. Enfin, nous tenterons un dépassement du modèle en y intégrant 1e marché du trava il. - 89 - A. LE MODELE IS-LM LE SCHEMA DE HICKS - HANSEN. • Comme'nous l'avions vu, la courbe IS représente leseXig~! ces d'un équilibre dans le secteur réel. Plus précieusement, e l l e ' indique l'ensemble des combinaisons qui, pour chaq\e niveau de taux / d'intérêt et donc d'investissement, donnent le revenu d'équilibre correspondant. Ce revenu d'équilibre est d'autant plus élevé que le taux d'intérêt est faible. Quant à la courbe LM, elle représente les exigences d'un , " équilibre sur le marché monétaire et à ce titre,' apparaît coinme' le lieu des points qui 'donnent pour chaque niveau de taux d'intérêt, le revenu national correspondant permettant d'équilibrer l'offre et ;La demande de monnaie. Comme nous pouvons le constater, le marché des biens et services et le marché monétaire sont ainsi interconnectés par les variables "taux d'intérêt" et "revenu na.tional". Dans ces conditions, l'équilibre simultané sur les deux marchés éta.blit deux conditionp entre le revenu et le ,taux d'intérêt à savoir: Scy) M = l (r) et (Y) Ml + M2 (r). Analytiquement, la'résolution simultanée 'de ces deux équations,fournit les valeurs de Y (revenu) et r (taux d'in· = Ml térêt) pour lesquelles l'équilibre est réalisé à la fois sur lemarché des biens et services et sur le marché monétaire. Graphiquement, les deux courbes IS et LM se coupant en un point A correspondant à la combinaison (Ye, rel satisfaisant simultanément les deux équilibres. \? - 90 - B- LES POLITIQUES ECONOMIQUES DANS' LE" MODELE IS,LM : . \ . ' LA POLITIQUE MONETAIRE ET LA' POLITIQUE ~UDGETAIRE. : 1 ••• \;; '; ... f ".; ~ l , 1 • • ~'- ... l .' t j)t '.. • - r '. .~ l (.; -:::. , . 1. La' politique Mohétaire ~~rrd ,fi; ~':'~ :'~' t-:'J j-' l' , .Pour un niveau ,donné le.. r.e~~I1y,;~t. .• ~/ ~pcais1 •. . .j, u.. " ,.~. donc, ." .~~ . . '.~,eI!la;n~~ 1 •.. _ ..... r .. ses .actives.,donnée, ,tout accroissement,.,de. ,l'offre ..de monnaie",n,e __ v 1 1 < '.' .. ,< , pourra qu'augmenter, la demande de \ :" ~"I < l '..;' ~. mqn~aie ' • ".. :à,des, fins '4,."'. • "";'" ".-,: ,de.sp'éc~~f~~on. Cet excédent de ..monnaie par rappor,t,}t),',encaisse.désirée.: a,uré\-"~'!"l'1. tendance à accroître .les achats •de ,titres,. ,une hausse de leur '. ..... r lI.".. 1 . ...! ~.~ ~ . prix et donc inversement une baisse du taux d'intérêt. Cependant, i i la baisse du taux ,d'intérêt peut contribuer à relancer .!~investissernent et donc à accroître le revenu national. II Inversement, uneJ:X)litique restrictive.,de l',offre de !I çomme conséquences: un relèvement du, taux d'intérêt, ilÎ , ralentissement d€ ,l'investissement .etalors une baisse du.revenu . ' . : . : national. -, f • 1: monn~~e ~Ul:;~ f<-~ do~cpn. .. ' ~ ~ i ili il Ces deux mouvements inverses sont, ,syn:tJ::1.étisés sur i, '.;le graphique " , " . .•, ....,~ ci-aprè s : ~ , J H l, ,4:- , i: ~. L"1 .. . \ ;" ~. LM1 l "--., j '1' 1, j . 1 1 l, /' Il LM l ,c?rrespond à une politi~e'l~o:çlé~aire expansior~~s~e:" (accroissement de l' offre ,de.(>rno~.lla,ie) ta,ndis. qu '.. ~~yeE~I~':­ ment, LM 2 corr,espond à une .pol,;itiqu~ monétaire, restJ;ic,tive (réd,uction,.de l'offre dernonna,ie). . , .. . : 1.~ ,." . . ' " . - ,~.~·1'.;~.. l." .' \ ::i~ '. <.,.' :,i·l,.r~l:,h~,) ..·;\ - 91 - / Remarque . En situation de trappe monétaire, KEYNES considère que considère que ,la po11tique monétaire est inefficace. En effet, le taux d'intérêt étant très bas et le prix des titres très , élevé .. . ....'j" . ,., .;. ,.~ (trappe monétaire), les agents économiques auront tous tendance à se débarrasser de leurs titres et à conserver sous forme liquide tout éventuel accroissement de monnaie. Aussi, la faiblesse des achats au regard de l'importance des ventes de titres fera évoluer les prix à la baisse et le taux d'intérêt pourra se relever jouant ainsi négativement contre l'investissement et donc contre le revenu. Pour cela, il préconise la politique budgétaire. 2. La Politique" Budgétaire Elle consiste à accroître les dépenses publiques (G) correspondant à une injection supplémentaire de monnaie qui s'ajoute à l'investissement (I) afin d'accroître le revenu national; Mais comme le montre le graphique ci-dessous, cet objectif n'est compatible avec l'équilibre macroéconomique global qu'au niveau qe la trappe monétaire. LM ~ tIljl\, t-----.-.~-~~---.J Yi. Mais en situation normale, l'objectLf d'accroissement du revenu par la politique budgétaire engendre un" relèvement du taux d'intérêt du fait de l'augrn~ntation des encaisses actives et donc de la diminution des encaisses de spéculation, Inversement, une réduction des dépenses publiques, en réduisant le revenu, diminue la demande d'encaisses a,ctives et donc augmente cell~ de spéculation ~ "'; - 92 \ : entralnant ainsi une baisse du taux d'intérêt. Le graphique , -1" ..~~'. . cette double sitüation 'LM J" .' --- -, / ----L--..~_-L- Y1.. i e, ~'-'I . - . . -.-.- '/., Mais les anti-keynésiens considèrent que la politique budgétaire est in~fficace car une hausse des dépenses publiques contribue à relever le taux d'intérêt sans faire varier le revenu, ceci en situation de préférence absolue pour les titres comme l'indique le graphique ci-dessous: rs 'le. = 'II.. 1 '-'j-' - - 93' - Ainsi, nous retiendrons qu'au-delà des interminables débats d'école sous-tendus par de gigantesques affrQntements théoriques, le réel 'est beaucoup plus complexe que les modèles théoriques. . • fil, Dans la réalité, la politique économique est souvent·mixte (à la fois monétaire et budgétaire). C'est airtsi par exemple qu'un déficit budgétaire financé par création de monnaie peut conjuguer l'ensemble des différents effets conduisant au graphique suivant ,•... - 'J LM ! 1 1 1 1 ! , Ra. -, lS l\'c. C-' DEPASSEMENT' DU' 140DELE TS-LM PAR INTEGRATION DU MARCHE DU TRAVAIL Reprenons le ~ystème : d'équations représentatif du modèle keynésien en y intégrant le marché dU,travail. - 94 - ! ! Marché des bIens! Marché monétaIre ! et servIces ! Marché du travaIl ! ! !-----------------!---------------------!---------------------! ! ! ! ! ! ! ! ! ! S = SCY) 1 = 1(r) SCY) = 1Cr) ! ! ! ! ! Y ! !M ! LS = LS(W) avec ! ! Wm t n = W0 ! Ld = LS ! ! = ! Y' (L) = Ml (y) + ! M2 (r) 1 ! ! ! ! ! y(U = W/P ! ! ! ! ! ! Quelques précIsions - Sur le marché des bIens et services L'épargne est une fOllciion croissante du revenu; L'InvestIssement est une fonction décroissante du taux d'intérêt L'équi 1i l're sur ce marché est obtenu par adéquation entre offre d'épargne et demande d'investissement. - Sur le marché monétaire La demande d'encaisses actives (transactIon et précaution) est une fonction .crolssante du revenu, La demande d'encaisses de spécu latlon est une fonctIon décroissante du taux d'intérêt, La demande totale de monnaie est égale à la somme des deux demandes d'encaisses précédentes, L'équilIbre sur ce marché est réalisé par égalisation entre totale de monnaie (une donnée, ~) of~;-~ et demande totale de monnaie. - Sur le marché du travai 1 La production est une fonction croissante du volume d'emploi - 95 - Les a 1air e rée 1 (à s a vol r po n d é rat Ion dus a La 1r e n am 1na 1 par le niveau général des prix W/p) est déterminé par tivité marginale du facteur travail. la producL'offre de travail (L s ) est une fonction croissante du salaire nominal à 1a d em and e d e t r a val 1 (L d) te. qui en est une f 0 L'équilibre sur ce marché est réalisé par (W) contrairement n c t ion déc roi s san l'adéquation entre l'offre de tr<:lva l ' e t 1a demande de trava Il. C- L'ANALYSE PROPREMENT DITE 1. Les 0 bs tac 1es à emploi et l ' é qui lib r eau tom a t 1que de pie 1n - le pessimisme keynésien Le pessimisme de la théorie keynésienne quant aux possi- b 1 l i t é s d' u n pie 1n - em rio 1 a ut om a t i que dan sun e é con om 1e car i ta liste, tient au fait que contrairement à II existe, quelles (selon KEYNES), la tradition classique, des situations spécifiques dans le sous-emploi existera même si les prix et les- les salaires sont parfaitement flexibles. Ces deux situations sont: - l'ex 1sten ce de 1a trappe monéta i re ; - le cas d'une demande d'Investissement peu élastique - par rapport au taux d'Intérêt. Les 9 ra phi que s i e t bres du salaire réel Y0 • Par tan t de l'emf)loi 1es val eu r s d' é qui 1i Lo et de l'épargne So (graphique III) et celles de 10 et du taux d'intérêt ro (graphique graphique V, la droite verticale (hachurée) l'offre tota le de monnaie dans d'3bcisse Sur le Mcorres- la différence M-,1I1 2 pour chaque niveau de taux d'Intérêt, la demande de monnaie-sDGculation correspond à zonta le entre IV). l ' In- l'économie. Nous représen- tons alors en fonction idu taux d'intérêt, (encaisses activas). AInsI, la productIon no u s pou von s d é te rm i ne r i a val eu r vestissement pond à ( (W/p)o, d e ces val eu r s , d 'équi 1 ibre de 1 1 dé te rm i ne n t la droite d'abcisse la distance horl- M et la courbe M-M • 2 - 96 - Y vif "(1 (w/p) .! - -- 6J/P)-. ,:'". ,. 1 ,1~. Y - -- -- -- Yo L-t L. L R • ' ... Li L • 1 y.. ~ , ,• , •• 10 0 ~*l·. ,..·•.. ··11 "": . . ,! . r .\ , ~ ~~s d.'UN ,• T - fCCI' 1 , , 1 ~1 1 --~-,.... ~a E:lJ6ilqui:: 4~ Thuv; ~I il":rsRë"t'. 1 1 !MvesTIsSéMë"û 1 1 1 1 .5. Si 5 " Io 1.. ~(. A taux d'intérêt ro, il reste un montant MOI ~our l la demande d'encaisses actives (transaction et nrécaution). Ce qui nous permet d'avoir sur le graphique VI, le niveau du revenu monétaire correspondant (PY)o. Connaissant antérieurement le revenu Yo à partir du graphique II, nous déterminons alors le prix correspondant Po, 'ce qui nous permet d'obtenir le salaire nominal Wo sur le graphique VII à partir du salaire réel (W/P)o~ Supposons maintenant que l'offre de travail augmente (graphique 1) passant de Lo à LI; Nota: nous noterons avec l'indice l, les valeurs pour lesquelles il ,y aura un rétablissement de l'équilibre de plein-emploi. ! Nous pouvons alors observer, eh suivant chronologiquement les tableaux, qu'au niveau du graphique IV que le rétablissement - du plein-emploi 97 - se révèlera tissement est celle qui correspond cette hypothèse en effet, valeur Impossible si à la la courbe de l'Inves- ligne discontinue; l'Investissement ne peut prendre Il que pour un taux d'Intérêt (nominal) dans la négatif: ce qui bien sûr, est économiquement impossible. De même, toutes choses étant éga les par ai lieurs, rétablissement de si l 'é~ui libre de plein emploi la courbe représentative de tion est telle que sera Impossible la demande de monnaie-spécula- la courbe M-M2 sur le graphique V correspond à la courbe discontinue; s'il en était ainsi en effet, d ' 1nt é r ê t r 1 n é ces sai r eau ré t a b 1i s s em e n t trouverait être Inférieur au taux ro d'Intérêt minimum, Or, tout c'est-à-dire celui dei' é qui lib r e se (égal de le taux dans ce cas au taux la trappe monétaire). nous savons qu'en situation de trappe monétaire (rmln), taux d'intérêt ne peut plus baisser quel que soit le l'état du marché monétaire. Ainsi, l'existence de ces deux possibilités explique-t- elle selon les keynésiens, matique de l 'équi 1 ibre. D'où, l'Etat dans la difficulté du rétablissement autola nécessité de l'économie en vue de maintenir cette dernière sur un sentier de croissance équi librée, est au déséqui libre Cependant, sique de car sa tendance permanente t lée à divers fac\eurs comme par exemple un accroissellent subit de dessus. l'intervention de l'offre de travai 1 tel on a assIsté à un retour de qu'analysé clla tradition clas- la part d'économistes néoclassiques qui refutent ces différents cas analysés par KEYNES. C-2. La résurgence néoclassique et l'effet d'encaisses réelles En dernière anal~se, Il convient de remarquer que les situations spécifiques décrites par KEYNES (trappe monétaire et inélasticité de l'investissement au taux d'Intérêt) tendent à - 98 - saper les fondements mêmes de la construction néoclassique. A cela, la reconstruction néoclassique essentiellemen~ élaborée par Patin- kin tentera de s'opposer en démontrant l'aptitude des mécanismes :,; auto-régulateurs à assurer l'équilibre de plein-emploi .en situation '~'\1 de parfaite flexibilité des prix et des sâlaires nominaux. Cela permet l'introduction dans le modèle d'un nouvel élément baptisé selon les ouvrages "effet Pigou ll encore lI , "effet d'encaisses réelres" ou e ffet Patinkin". Nous envisagerons alors ces démonstrations successivement dans les deux cas précédents : la tra?oe monétaire et le cas de'l'inélasticité de l'investissement par rapport au taux d'intérêt. ,. \ . , C-2.1 La trappe monétaire et l'effet d'encaisses réelles Nous supposons que la courbe 15 coune la courbe LM dans sa ! partie horizontale (trappe monétaire) conformément au graphique suivant : 1U1 (Pot) LM (pc» 1 1 ~ "j ';' ~ ~.~~ ;-;~If;~ ;t< -, ,, 1..-----!....---J---------1~·: 1 p j > i.!' ~ 1.° ,. ~ 'f~ t'\o,",,,a.lI4. CO\l... bcL c:l/off~. &l..l.:... La. ..14. rL4.i", E~flo,. l vi 'IJ.., 1 - 99 - Dans une telle situation, une variation du niveau général des prix n'a aucune influence sur la courèe de demande globale. En effet, au niveau de la trappe monétaire, le déplacement de courbe LM de U1 '.' ;.~,1 (Po) à LM (Pl) laisse inchangé le niveau du revenu' d'équilibre rnal-··· gré la baisse de prix (passage de Po à Pl). En adme~tant même oue par un heureux hasard le revenu d'équilibre Ye corres?Qnde au volume de production de plein-emploi (les deux courbes d'offre et de demande globales étant verticales et confondues), on obtiendrait en introduisant l'hypothèse d'une modification de l'offre de travail à la h~usse, le principal résultat suivant : - ' - - - ,---------, LM~) 1 L.M 1 1 (P..) ::;;-'. p '1 'y L'augmentation de l'offre de travail entraîne l'apparition d'une nouvelle courbe d.'offre globale de plein-emploi y o l avec un nouveau salaire nominaL WI ,~. ,','" Wo et un niveau des prix Pl Po. - 100 - La production désormais nécessaire pour assurer l'équilibre de plein-emploi est YI ~ Yo. • Du côté de la demande globale, la baisse des prix va se \ . .~; traduire par un déplacement de LM vers la droite, mais elle n'affectera pas le taux d' intérêt ( si tuation de trappe monétaire) pa s plus que, le revenu restant alor s bloqué au niveau de Yo. En conséqueoce, le plein-emploi ne sera pas rétabli. malgré la par\aite flexibilité des prix et des salaires nominaux. Mais cette conclusion fondiiinentale keynésienne est réfutée par les néoclassiques, notamment Patinkin. Ces derniers introduisent l'effet dit d'encaisses réelles correspondant, selon les auteurs, à la.répercussion d'une modification des encaisses monétaires réelles (M/P) sur le niveau de la demande. Selon eux en effet, les agent.s économiques établissent une relation désirée entre les balaoces monétaires qu'ils détiennent et leurs dépenses en biens et services ainsi que leur offre de fonds prêtables. Ainsi, lorsque survient une baisse de. prix, cette relation est troublée. Les agents économiques ont alors une partie de cet excè~ de liquidité en biens et services, mais ils vont aussi en prêter une partie, provoquent une augmentation de l'offre de Donds prêtable~., une misse du taux d'intérêt et donc un accroissement de l'investi~sement. Finalement, la situation envisagée par KEYNES au niveau du graphique ne peut pas se maintenir. En effet, la misse des pri~ va, par l'intermédiaire de l'effet d'encaisses réelles, provoquer le déplacement vers la droite de la courbe 1S jusqu'à la positior. 1S1 où le plein-emploi sera rétabli. C-2.2. L'inélasticité de l'inve'stissernent et l'effet d 'enc:ai'sses' réelles: Dans l'hypothèse d'une totale inélasticité de l'investisse- , - i 101 - 1 1 ment au taux d'intérêt, la~courbe 1S sera verticale dans le plan (Y,r). Une variation du niveau général des prix n'a donc aucune influence sur la courbe de demande globale qui sera également verticale dans le plan (Y,p) comme l'indique le graphique qui suit: :'''; y p ( ---- y '1(1..) \. Comme précédemment analysé, l'accroissement de l'offre de travail impose une nouvelle production de plein-emploi YI' Si l'on s'en· tient de nouveau à la conception keynésienne, le plein-emploi ne saurait être restauré. En effet, le déplacement de la courbe LM, lorsque le prix baisse de Po à Pl' la~sse le revenu d'équilibre Yo inchangé. Par contre, les auteurs .néoclassiques considèrent de nouveau qu'en intégrant dans le raisonnement l'effet - 102 - dit d'encaisses réelles, l'accroissement des dépenses des agentS!jJ économiques à la suite de l'augmentation de leur liq'uidité (du'" fait de la baisse des prix) va déplacer la courbe 15 vers la droite jusqu'au rétablissement de l'équilibLe de plein-emploi (IS ) • 1 Il importe donc d'observer que ce conflit théorique et historique entre keynésiens d'une part (théoriciens de la demande effective) classiques et néoclassiques d'autre part (théoriciens de l'offre) occupe aujourd 'hui encore le devant de la scène économique. En effet, les experts opposaient en 1981, la "Reaganomique" (résurgence de la conception néoclassique) à la politique de relance {d'imspiiation fortement keynésienne) du gouvernement socialiste français au lendemain du 10 mai de la même année. Cependant, puisque de part et d'autre, aux Etats-Unis comme en France, on a rapidement assisté à la révision des politiques économiques, il convient alors une fois de plus de dire que le monde réel n'est pas aussi tranché que les modèles théoriques.' \ \