Eléments-analyse-macro.

publicité
FACULTE DES SCIENCES ECOl'fOIIIQUBS
CEM'tRE DE RECHERC'RBS BCONOIIIQUES
APPf"IQUEES • C.R.E.A. -
POBIIATION CREA/D1RBCI10N
DE L'BYDRAULIgUlt :
En Planlftcation. AJIaJ.y1Ie.
Gcstloa et EYaluatlon de PIojets ..
Cuactke~
EL AIJENTS D'ANALYSE
M ROECONOMIQUE
Par
Professeur Moustapha KASSE
DIrecteur du CREA. Professeur. la Faculté df'..8
Sciences Economiques
Gilbert NOUL.A.. Assistant
Dr. Lamine SAKHO
AOur· NOVEMBRE 19915
·
FACULTE DES SCIENCES ECONOMIQUES
CENTRE DE RECHERCHES ECONOMIQUES
APPLIQUEES - C.R.E.A. -
FORMATIONCREA/DmŒCTION
DE L'HYDRAULIQUE :
En Planification. Analyse.
Gestion et Evaluation de Projets 4
caractère Hydraulique
ELEMENTS D'ANALYSE
MACROECONOMIQUE
Par
Professeur Moustapha KASSE
Directeur du CREA Professeur à la Faculté des
Sciences Economiques
Gilbert NOULA, Assistant
Dr. Lamine SAKHO
AOur - NOVEMBRE 1991
,
- 1 -
1.- OBJET DE L'ANALYSE MACROECONOMIQUE
Contrairement à l'approche mlcroéconomlque (précédemment développé dans
la Première Partie) qui analyse les com-
portements d'unités économiques élémentaires (consommatIon,
producteur) ainsi que les modalités de la formation des prix
des biens sur les marchés,
l'appréhension macroscopique des
p hé n om è ne sée 0 nom 1 que s se r a p po rte plu tôt à l ' é t ud e et à l ' a na lyse de comportements généraux caractérisant des groupes agrég é s d' age nt sée 0 nom 1que s' (c 0 nsom mat e urs, p r od uete urs, age nt s
financiers, etc ... ) ainsi que l'analyse de quantités globales
également agrégées (revenu,
investissement, consommation,
épargne, offre, demande). AInsI,
la macro-analyse, à travers
son investIgation de la sphère économIque s'emploIe à structu-\
rer ce 11 e-c i, d'une part, en un nombre re 1at i v ement rédu 1 t
d'acteurs économiques (groupes d'agents) dont les comportements
sont caractérisés et systématisés à travers divers coefficients
et paramètres et d'autre paît, en actes économiques (catégorIes
d'opérations) permettant l'établissement de relations spécifiques entre les quantités globales.
Il.- LA NATURE DE L'ANALYSE MACROECONOMIQUE
De ce point de vue,
la macro-analyse tente d'expliquer
les relations entre les différents agrégats (précédemment évoqués), d'explicIter les conditIons de déterminatIon du niveau
dei ' a ct 1vIt é é con om i que à u n mom en t don néo u e n ~o rel es mé c a nlsmes de détermination du taux de variation de cette activité
pendant une période donnée. Cependant, ce niveau d'agrégation
élevé auquel
procède l'analyse macroéconomique ne consiste nul-
lement, contrairement à ce qu'on pourrait penser, à faire
la
somme des secteurs ou des agents sans modifications de leurs
relations internes.
Î>,,·
- 2 -
Autrement dIt,
niveau global
II aura i t s Imp 1ement suff 1 de tran sposer au
les relations quI auront été jugées valables au
niveau mlcroéconomlque. Or, dès lors qu'on a comprIs que ce
quI é t aIt v rai d' u n t 0 ut, d' une ns em b 1e , ne l' est pas née e s sai r e ment de la somme de ses parties (et Inversement),
la démarche
macroscopIque s'avèrera uti le pour évIter une série de paradoxes
au plan économique.
111.- L'UTILITE DE L'ANALYSE MACROECONOMIQUE:
Pour nous en rendre compte, considérons à contrarIo quelque s ex em pie s d e ce qu' 0 n pou rra 1t a p pel e rie s "p a rad 0 xe s d e
l'agrégation directe" Qui seraient issus, en
l'absence de macro-
analyse, de la transpositIon dIrecte au nIveau global de relations pourtant jugées valables au nIveau mlcroéconomlque.
1) Le "Paradoxe des salaires"
lise neut qu'une entreprIse, en réduisant sa masse
salariale (par compression d'une partie de son personnel par
exemple), arrive à améliorer son résultat d'exploitatIon. Seul,ement, si toutes les entreprises en faisaIent autant,
la réduc-
tIon de consommation consécutive à la baIsse du pouvoIr d'achat
des ménages pourraIt fort bien se traduire par un chiffre d'affaires réduit pour l'ensemble des entreprises et donc probable-
.
ment par un résultat déficitaire. Ainsi, ce qui était saIne
gestion au niveau Individuel (micro) devIent une solutIon
catastrophIque au niveau global
2) Le "Paradoxe de
(macro).
l'épar~
:
Soit un individu isolé quI décide d'épargner une Dlus
grande fraction de son revenu. Suprosons maintenant que tous
les ménages décIdent au même moment d'en faIre autant,
:a
réduction généralIsée de la consommation privée quI s'ensuIvrait pourraIt engendrer une baIsse du chIffre d'affaires des
- 3 -
entreprises, entraînant une diminution des revenus distribués
aux ménages et donc probablement une épargne globale qui serait
encore Inférieure à cel le de la rérlode précédente.
Ainsi,
les conséquences indirectes des actions
d'une
unité économique élémentaire sont généralement insignifiantes.
Par contre,
lorsque nous cons idérons des groupes d'agents écono-
miques agrégés, les conséquences indirectes de leurs actions
sont d'un tel ordre de grandeur qu'elles peuvent modifier
profondément l'ensemble du résultat final. D'où "Intérêt et
l'utilité de la macro-analyse en matière d'Investigation des
phénomènes économiques.
- 4 -
lE MODELE DE lA COMPTASI liTE NAT 10NAlE. _
CHAPITRE
Nous étudierons successivement
d'agents économiques (agrégés>,
du circuit économique,
miques,
les différents groupes
le fonctionnement d'ensemble
les comptes respectifs des agents écono-
les principaux agrégats macroéconomiques et enfin
les
tableaux généraux d'analyse macroéconomique.
LES AGENTS ECONOMIQUES, LES CATEGORIES D'OPERATIONS
ECONOMIQUES ET LE CIRCUIT ECONOMIQUE D'ENSEMBLE.
SECTION 1
A- LES AGENTS ECONOMIQUES:
De plus en plus désignés sous
tut 1onne Iles",
le vocable "unités
1es agents économ i ques représentent des un 1tés
élémentaires de décision économique jouissant de
dans
l'exercice de
patrimoine.
leurs activités et dans
l'autonomie
la gestion de
En agrégeant ces agents économiques,
tionnels" au nombre de sept:
non financières,
privées,
les
institu-
les sociétés et quasi-sociétés
Institutions de crédit,
les administrations publiques,
les ménages et
leur
la Comptabili-
té Nationale les regroupe par affinités en "secteurs
d'assurance,
Insti-
les entreprises
les administrations
le reste du monde.
1.
Les sociétés et quasi-soclétég non financières
l'
s'agit des unités institutionnelles résidentes pro-
duisant prtncipalement des biens et services marchands non
financiers et tirant de
moins de
la vente de
leurs ressources totales.
leur production 50
Sont essentiellement visées,
les entreprises sociétaires quelle qu'en soit
De
la sorte,
les entreprises
tachées au secteur
% au
la
forme juridique.
individuelles sont désormais rat-
institutionnel
des ménages.
- 5 -
On observera que le secteur Institutionnel Inclut les
sociétés ou quasi-socIétés non financières publiques. Ctest
le cas par exemple des PTT (Postes et Télécommunications) qui,
tout en étant juridIquement une Administration, rempl issent
la même fonction économique qu'une entreprise (Ici, production
de services marchands non financiers).
2) Les Institutions de crédit:
Ce secteur regroupe les unités Institutionnelles résidentes ayant rour activité principale le financement c'est-àd 1rel a colle c te,
1a t ra ns f 0 rm a t Ion et 1a ré par t i t ion des dls-
ponl bl lités financières.
Par ai lieurs, Il regroupe l'ensemble des institutions de crédit
tant publ iques que privées, monétaires et non monétaires.
3) Les entreprises d'assurance:
Ce secteur rassemble toutes les unités institutionnelles résidentes dont la fonction principale est de transformer
des risques individuels en risques collectifs tout en garantIssant le paiement d'une somme en cas de réal isation d'un risque.
Quant à leurs ressources principales, elles sont constituées
de primes contractuelles ou de cotisations sociales volontaires. Sont exclus de ce secteur,
les organismes de sécurité
sociale car le caractère obi igatoire des cotis~tions sociales
qu'Ils perçoIvent les classe dans le secteur des administrations publiques.
4) Les administrations publiques:
Regroupant l'Etat, les collectivités locales et les
organismes de sécurité sociale, ce secteur a pour fonction
principale la production de services non marchands destinés à
toutes les unités ainsi qua la redistributIon du revenu ou du
patrimoine national. Les ressources principales de ce secteur
- 6 -
proviennent des prélèvements obligatoires.
5>
Les administrations privées
El les sont formées par
sans but
lucratif tels que
sionnels>#
l'ensemble des organismes privés
les syndicats (autres que profes-
les partis pol itiques,
les associations culturelles
et autres associations diverses.
6 > Les ménages
Ce secteur
Institutionnel
sonnes physiques résidentes,
sous un même toit,
mation,
la production si
Le reste du monde:
Il
s'agit en fait d'un secteur fictif
InstItutionnelles résidentes
l'économie nationale>
Importe,
et
recevoir
partie reçus de
Il
0
(dont
l'ensemble cons-
les unités non résidentes.
Ainsi,
vend re ce qu' elle
les transferts avec ou sans contrepartie
les transferts avec ou
l'extérIeur.
i'équi Il bre et
Ainsi
poermet-It
sans contre-
d'assurer au plan
la cohérence des comptes.
ressort donc de ces distinctions entre agents écono-
miques que deux secteurs
mêm e f
est organI-
rermettant simple-
1a Nat Ion exporte,
l'extérieur et émettre
comptable
la consom-
l'ensemble des opérations économIques entre
est censé acheter ce que
vers
celle-ci
7)
les unités
Il
vivant Isolément ou en groupe
le cadre d'une entreprise Individuelle.
ment de retracer
titue
J'ensemble des per-
et ayant pour fonction principale
ou éventuellement
sée dans
regroupe
Institutionnels ne Deuvent exercer
n ct ion p r 1n c 1pal e ;
ce qui
n' em p ê che cep end a n t
qu' Ils pu 1 ssent éventue 1 1ement exercer des fonct ions
pas
1dent i ques
(mals à titre secondaire> mals ne servant pas à définir
secteur.
Synoptlquement,
on pourrait classer
secteurs
Institutionnels dans
la
le
l'ensemble de ces
le tableau général
suivant:
-
1
7 -
FONCTION
PRINCIPALE
~
1 QUASI-SOCIETE 1 services marchands à
1
RESSOURCES
PRINCI-PALES
~
--1--------------1-------------------------1 SOCIETES ET
1 Produire des biens et ., ..
l
'.;;;~; l'
!
Nol SECTEURS
1 INSTITUTIONNEL 1
. ',1
1
-------------------~~!
,:
i
·:i';::~.~;·.l
Montant des ventes:'l
NON FINANCIER! caractère non financier
-------------- -------------------------INSTITUTIONS
DE CREDIT
2
1-1
13
Financer, c'est-à-dire
collecter, transformer et
répartir les disponibilités financières.
ENTREPRISES
D'ASSURANCE
!
1
Assurer, c'est-à-dire
garantir un paiement en
cas de réalisation d'un
(risque.
!
1
---------------------~1
·,d
't.l
Fonds provenant des ,\:1
engagements con.trac,-:jl
tés
".. ;''!
----------------------1, l,
Primes contractuelle~l
et cotisations so1
ciales volontaires '1
1
---------------------~1
';'1
ADMINISTRATIONS PUBLI":'
QUES
Produire des services non
marchands destinés à la
collectivité et redistri'buer le revenu et la richesse nationale.
Versements'obligatoi-l
res effectués par lesl
autres secteurs ins-'l
titutionnels et per- 1
çus directement ou
.1
indirectement.
'1
----------------------11
5
--
ADMINISTRATIONS
PRIVEES.
Produire des services non
marchands réservés à des
groupes particuliers de
ménages et/ou produire
sans but lucratif, des
services marchands destinés aux ménages.
----------~-~-
6 • MENAGES (y
COMPRIS LES
ENTREPRISES
IND IVIDUELLES)!
Contributions volon- .1
taires effectuées par
les ménages et éven-:
tuellement le produit
de la vente des services marchands.
-------------------------- ---------------------Consommer, et en tant
qu'entrepreneurs individuels, produire des biens
et services marchands non
f inanc ier s .
Rémunération des facteurs de production 1
(salaires, traitemen~
intérêts et dividen- !
des) et transferts
!
effectués par d'autreS
secteurs institution-l
nels, et produit d~! ?_<!
la vente des biens:etl
services marchands; !
----~--------~ -----~------------~-~----- --~-~-----------------1
1
7
IRESTE DU M,ONDE
!
!
1
1"
Enregistrer les relations
entre unités institution,nelles résidentes et unités non résidentes.:
'1' ,
, , , ,', , , , ,
Importations nationa~l
les et transferts av~!
ou sans contrepartie 1
vers l'extérieur.
1
-------------------------:.._-----------
!
- 8 -
8- LES CATEGORIES O'OPERATIONS ECONOMIQUES.
On entend par opération économique, la manifestation
de l'activité d'un secteur InstitutIonnel. Oe la même façon que
les comptables nationaux ont regroupé la multitude d'agents
économiques en sept grands secteurs institutionnels, Ils vont
diviser les manifestations des activités de ces agents en
trois grandes catégories d'opérations:
- les opérations sur biens et services
- les opérations de répartition
- les opérations financières.
1) les opérations sur biens et services:
Cette rubrique rassemble toutes les opérations portant
sur un produit physique ou un service. Et l'ensemble de ces
opérations a pour but de fournir à l'économie nationale, les
biens et services nécessaires à son fonctionnement ainsi que
l'utilisation de ces mêmes biens et services. Ainsi, en ce qui
concerne les ressources,
la somme de la valeur ajoutée (de la
production nationale) et des imrortatlons en donne la mesure
quantitative.
Quant aux utilisations de ces ressources, el les concernent
- les consommations finales,
- la formation brute de capitil fixe,
- ta variation des stocks et
- les exportations.
La structure détai liée de cette catégorie d'opérations économiques est la suivante
a- Production de biens et services
- production de biens
production de services marchands.
- production Imputée de services bancaires
- production de services non' marchands.
- 9 -
b- Consommations intermédiaires
- consommations intermédiaires de biens
- consommation Intermédiaires venti fées de services
marchands
- consommations Intermédiaires non venti lées de services non marchands.
c- Consommation finale
- consommation finale sur le territoire économique des
unités institutionnelles résidentes.
- consommation finale dans le reste du monde des ménages
résidents.
- consommation finale sur le territoire économique des
ménages non résidents.
d- Formation brute de capital
1. Formation brute de capital
fixe
- FBCF proprement dite
- f rai s 1 i é s à 1 a FBC F, a c qui s i t ion s d ete rra i nset
d'actifs incorporels.
2. Variation des stocks.
e- Exportations de biens et services
- exportations de biens
- exportations de services
f- Importations de biens et services
- Importations de biens
importations de services.
g- Acquisitions nettes de terrains et d'actifs incorporels
- acquisitions nettes de terrains
- acquisitions ne1tes d'actifs incorporels.
-
10 -
2) Les opérations de répartition
Ces opérations sont celles qu i concourent à la répartIton
du revenu national entre les agents économiques. Cette
répartition n'est pas le fait des seuls agents qui sont à
l'origine de la valeur ajoutée (c'est-à-dire de la création
de richesses nouvelles). Tous les agents participent, directement ou Indirectement, à cette répartition. On d.lstlngue en
effet deux grandes catégories d'opérations de répartitions:
-
les opérations de répartition qui concourent à la
formation des revenus et qui ont une contrepartie apparente et
directe dans une participation à une activité oroductlve nationale. Cette première catégorie
d'opér~tions
contribue à détermi-
ner la structure des revenus produits. C'est ainsi par exemple
que les salaires versés constituent la contreDartle des prestations de travai 1 fournies par les salariés.
- les opérations de transferts qui concernent les redistributions des revenus effectuées principalement par le
secteur institutionnel "Administrations publiques", et à J'intérieur de ce secteur, essentiellement par l'Etat. On trouve
parmi
tions,
les transferts l'assistance,
les subventions,
les différentes catégories d'impôts,
les alloca-
les prestations
dive r ses, et c •.•
La prise en compte de cette redistribution permet de passer du
stade des revenus prod~its à la structure des revenus disponibles, démarche qui a une très grande Importance en politique
économique et en planification du fait des modifications oossibles de la structure de la demande globale qu'elle peut
engendrer.
Dans le détail,
les opérations de répartition se pré-
sentent ainsi qU'il suit:
- 11 -
a- Rémunérations des salarIés:
- salaIres et traItements bruts
- cotIsatIons sociales à la charge des employeurs.
b- Impôts liés à la production et à l'Importation
- TVA et taxes assimilées
- autres Impôts 1lés à la production
- droits de douane.
c- Subventions d'exploitation
d- Revenus de la propriété et de l'entreprise
- intérêts effectIfs
- Intérêts imputés sur les engagements venant des
contrats d'assurance
- revenus de la terre et des actifs Incorporels
- dividendes et autres revenus dIstribués des sociétés
- revenus prélevés par les entrepreneurs de quasi-sociétés
- participation des salariés au fruit de l'expansion
des entreprises.
e- Opérations d'assurance-dommages
- primes
- indemnités.
f- Transferts courants sans contrepartIe:
- impôts courants sur le revenu et le patrimoine
Impôts sur le bénéfice des sociétés
Impôts sur le revenu des personnes physiques.
- cotisations sociales à la charge des salariés
- prestations sociales
- transferts courants des administrations publ iques
transferts courants des administrations privées
- coooération internationale courante
- transferts privés internationaux.
-
12 -
g- Transferts en capital:
- aides à l'Investissement
- Impôts en capital
- mouvements Internes en capital
- autres transferts en capital
(transferts internationaux).
3) Les opérations financières
Ce sont des opérations relatives à la création et à la
circulation des moyens de paiemenTs Indispensables dans toute
économie contemporaine. En effet, une des caractéristiques des
é con om i es a c tue Ile ses t
1a ra r et é rel a t 1v e dut roc,
1a f a i b 1e s -
se des auto-consommations (sauf dans les zones rurales des
pays sous-développés) et cel le des prestations en nature. Par
ailleurs,
l'existence d'échanges non monétaires (même minimes)
n'est pas sans poser de nombreux problèmes, s'agissant de la
mesure de l'activité économique natIonale.
Les opérations financières portent sur des droits financiers appelés "Créances" si
titul~Ire
l'on se place du point de vue du
(qui prête ainsi sa capacité de financement), et
"dettes" si
l'on se place du point de vue de l'obligé (qui
emprunte ainsi pour couvrir son besoin de financement). Ces
créances et dettes se matérialisent ~ar un support qui peut
être des billets de banque ou de la monnaie métall ique, soit
des titres (actions, obligations, bons du trésor), soit des
effets de commerce, soit un simple jeu d'écriture (monnaie
scrlptura le).
Les opérations financières se réfèrent toutes aux
variations de créances et de dettes des secteurs Institutionnels.
E Ile s s Gré f ère n t t 0 utes à des
0
pé rat ion s d e pr ê t set d' err. p ru nt s
s'effectuant d'une part au sein de l'économie nationale et
- 13 -
d'autre part, mettant en relation cette économie nationale
avec le reste du monde. Ell es concernent tout d'abord des
placements et émissions
autres dépôts,
la monnaie proprement dite,
les titres à court terme,
les
les obligations et
les actions.
De plus, entrent dans les opérations financières, d'une part,
les mouvements d'or, de devises et de OTS en ce qui concerne
les relations économiques internation31es de la nation et
d'autre part,
les dépôts et avances entre Intermédiaires finan-
ciers.
Enfin, notons que si
la connaissance des opérations financières
est extrêmement importante pour la planification en valeur et
pour les études relatives au financement du plan, elle l'est
enCore davantage en matière de pol itlque économique conjoncturelle car les instruments "liquidité" et "taux d'Intérêt sont
par mil es plu s fa cil em e ntut i 1 i sa b 1 es dan sie ca d r e d' Une pol 1tique générale de stabi 1 Isation des principaux agrégats macroéconomiques par exemple.
Quant au détail des opérations financières,
Il s'articule com-
me suit:
a- Moyens de paiements internationaux
- l'or (n'a plus sa raison d'être, au moIns officiellement).
- les DTS
- 1es comptes auprès du FM 1
- les devises.
b- Monna i e
- monnaie banque centrale
- monnaie banque commerciale.
c- Dépôts non monétaires
dépôts à vue
dépôts à terme
- bons non négociables
-
14 -
- dépôts à modalItés particul ières
- dépôts en monnaIes étrangères.
d- Bons négociables (bon du trésor)
e- Obligations
f- Actions et autres participations dIrectes.
g- Crédits à court terme
- prêts et avances
- refinancements
- crédits commerciaux.
h- Créd It à moyen et long termes
- prêts à moyen terme mobll Isables
- prêts hypothécaires
- prêts non mobil i sables
crédits commerciaux à moyen et long termes.
i- Réserves techniques d'assurances
C- LE CIRCUIT ECONOMIQUE D'ENSEMBLE
Il a pour fonction, d'offrir une image chiffrée de toute
l'activité économique de retracer l'ensemble des f lux réels
(flux de biens et services) et monétaires entre les dIfférents
secteurs institutionnels.
nationale,
Issu des sG:hémas de la comptabi lité
le circuit économique d'ensemble permet de décrire
s y nthé t i q u em e nt
(s ans 1e san a 1y se r ) 1e s d i ff é r en tes
0
p é rat Ion s
qui se déroulent dans le cadre de l'activité économique d'une
nation. De la sorte,
il
permet d'écrire et de chiffrer les
princIpales identités comptables au niveau de la nation.
Pour sa ccnstruct ion, nous a lions procéder, par souc i
des i mpli fic a t ion et sur t 0 u t d' ail è g em en t duc a d r e , à und eux i è me niveau d'agrégation des groupes d'agents économiques (ou
-
15 -
encore secteur Institutionnels). Ainsi,
les institutions de
crédit et les entreprises d'assurance; seront-elles regroupées
dans le secteur institutionnel agrégé "Institutions financIères".
Quant aux Administrations publiques et prIvées, elles constitueront ensemble le secteur "AdminIstrations". EnfIn,
les socIé-
tés et quasi-sociétés non financières seront désignées sous le
vocable d'''Entreprlses''.
AInsi, dans une économie nationale ouverte aux relations
économiques Internationales, un tel circuit économique d'ensemble slmpl iflé se présenteralt schématiquement comme indiqué
plu s ba s.
A par tir dei' é t ude d e c e c i r cui t é con om 1que sim pli fIé
nous ferons trois observations qui nous permettront d'établir
~ne série d'Identités comptables.
- la première observation est que les ménages fournissent aux entreprises et aux administrations, un flux de services de facteurs de production (constitués en fait par leurs
prestations en travail>' Les administrations les utilIsent
Jour produ)re
d'a~tres
serviues n0n marchands. Quant aux entre-
prises, elles uti 1isent ces services pour fabriquer des biens
d e con som mat ion et d' é qui pem ü nt qu' e Ile s 1i v r e ntau ma r c hé. Ce
flux réel est compensé en sens inverse par un flux monétaire
ven an t d u ma r ch é : ils' agi t des dép en ses d e con som mat ion en
provenance des ménages et des dépenses d'investissement en
provenance des entreprises et des administrations. Le premier
flux (flux réel) représente le produit national tandis Clue le
second (flux monétaire) représente la dépense nationale (en
consommation et investissement).
Ces deux agrégats étant par définition égaux, nous pouvons
écrire que:
p~
=
DM = C + 1
-
16 -
avec
PN
Produit national
z
ON = Dépense nationale
C = Consommation
1 = Investissement
-
la seconde observation est qu'en échange des services
de facteurs de production fournis par les ménages aux entreprises et aux administrations,
les premiers cités perçoivent
des rémunérations qui sont leurs revenus
salaires et traite-
ments, rentes et loyers, prof Its. Ces revenus étant 1a contrepartie monétaire de la production, nous rouvons écrire que:
PN =
~,' +
R+ P
W = salaires et traitements
R
=
rentes et loyers
B
=
profits
Or,
le revenu nationul est constitué de la somme des
revenus de facteurs engendrés par le rrocessus productif;
il
devient alors
PN
=
W+ R
+
B
=
RN avec RN
=
Revenu National.
Ainsi, peut-on établ ir globalement que:
PN = RN = ON, identité fond3mentale de la comptabilité
nationale (que nous approfondirons r:>lus loin à la section 3
du présent chapitre) qui traduit une égalité stricte entre les
trois princiflaux a9régats de celle-ci, quelle que soit l'optique d'étude choisie à savoir,
dépense.
1
le revenu,
le flroduit ou
.
la
-
17 -
rI
__
~e2tL
_
1
[
1
1·
1
1
1
1
1
1
J.
J
1
1 11
1
1 J
1
1
1
__ -l
,
r
1
L_-1
1
k;fJ'~~~ê;~~';;~;; -
.
.. .
~
~~S4S d '.r"''''UT'n~~r
1
J
1 1
- -"- - --- - -- ---
--
"-'4"A
" .,
L
1 1
1
1
J 11
)
1
/"
~
~,.
" "-
•
C.iRCU1T
•
LE&-E"t bE •
•
•
----
'J
rNSTiïùTIOH~
Fit"\N c.i e~E~
SiM?L' Fi e ,
Tro.~ 1:'$
7i.frH St
:
.[L&J,x ~lie-U (.[10)( rhys,~).lfl.S d~ ~,'cVlS 01 SE~VIc.é~)
Tr~~rs
e,V'I~E'S
:
flu~
MonliTc:\iV'Q...S.
-
18
-
En Introduisant le reste du monde,
l'équation générale
d'équilibre sur le marché physique (biens et services) devient
PN
+
M
=
C
1
+
X
+
d'où
PN = C +
1 +
(X
-
~)
=
Exportations
M =
Importations
avec X
Cette observation n'enlève cependant rien au fond du raisonnement précédemment mené qui s'apDI Ique encore intégralement au
cas présent.
- la troisième observation est que nous avons considéré
dans notre circuit simplifié que J'épargne des ménages était
transformée en Investissement par les institutions financières
au profit des entreprises et des administrations. Ainsi, nous
pouvons écrire dans l'optique du revenu
RN
=
W+ R
B
+
= C
+
~ue
:
S (S dés i 9 ne l' é pa rg ne) .
Or, nous avions établ i que
RN = DN = C
+
alors
C+ S = C
+
1
a' où
1 = S
Ainsi, l'équilibre du circuit exige à ce troisième niveau
d'analyse que la demande d'Investissement rour chaque période
corresponde exactement au volume d'épargne ex-ante mobilisable
et transformable en financements par les institutions financières.
SECT ION 2·
LES COMPTES DES AGENTS ECONOM IQUES
Il est ouvert pour chaque groure d'agents économiques
(ou secteurs institutionnels) un jeu de plusieurs comptes
-
19 -
destinés à enregistrer les diverses opérations économiques en
fonction de leur nature.
Le principe de la tenue,comptable est le suivant: chaque compte se présente sous la forme de deux colonnes. La colonne de
gauche enregistre les emplois; ces emplois représentent l'affection des éléments de la colonne de droite lui eux, sont
constitués de ressources. Et comme dans tout système comptable
en partie double,
il
ya une égalité stricte entre le total
des deux colonnes le compte est donc toujours en éoui libre.
Au plan des enregistrements, on distingue chronologiquement les six comptes suivants aui s'agencent par transmission
"obi ique" de leur solde:
d'exploitation,
du revenu,
le comrte de production,
le compte de revenu,
le compte
le compte d'utilisation
le compte de capital et le compte financier.
Nous examinerons alors l'ensemble de ces comptes pour chacun
des secteurs institutionnels intérieurs.
A- LE COMPTE DE PRODUCTION
Tout d'abord, signalons que dans le nouve<3U système de
comptabi lité nationale (encore appelé SECN, c'est-à-dire système élargie de comptabi 1ité nation3Ie),
il est procédé à un
é 1a r gis s em e nt c (', ns i d é rab 1e dei a n 0 t ion der'! r 0 duc t ion. En
effet, dans l'ancien système de comrtabi 1 ité nationale, ILl
production se définissait comme "l'ensemble des fabrications
de biens ou des rrestations de services s'échanoeant effectivement ou étant susceptibles d'êtro échanrjés sur un marché".
Ainsi,
le secteur rroductif de l'économie nationale était ré-
duit à la sDhère marchande de celle-ci et on refusait en ;.ôrticul ier tout caractère productif aux activités des administrations et des institutions financières.
-20-
Oans
le nouveau
système
(SECN)
par contre.
on définit
la production comme étant "l'activité socialement organisée
consistant à créer des biens et services
des unités résidentes,
habituellement étrangers sur un marché et/ou obtenus à parti r
d e fa ct e urs
te ch n i -
( t r a val 1, cap i ta 1 f i xe, mat i ère s fi rem i ère s,
ques de fabrication)
s'échangeant sur des marchés".
...,
L'activité productive comprend donc désormais deux types
d'activités assez distinctes de par
marché
leurs relations avec
le
:
- d'une part,
celle qui
laquelle
la production dite marchande,
peut être acquise
il
existe une
du produit et
1 ibrement sur des marchés et p.our
liaison entre
le prix. Cette
puisse considérer que
à savoir
la Quantité et
la qualité
1 iaison doit être telle que l'on
le prix couvre au moins
les coûts de
production.
d'autre part,
la production dite non marchande qui
c om pre n die s se r vic e s fou r n i spa r i e sad min i s t rat ion s
et privées
Ç'
u b 1 i que s
la collectivité dans son ensemble ou directement
les ménages à titre gratuit ou ~uasi-gratuit, les services
produites par
les ménages au titre d'employeurs de personnel
domestique.
Il découle donc de ces observations que dans
toutes
les unités
institutionnelles résidentes sont considérées
comme susceptibles de rroduire.
sont alors
-
le SECN
Les enregistrements comptables
les suivants
en ressources,
la production totale du
secteur
insti-
tutionnel.
- en emplois,
sol de duc om pte
0 U
les consommations
val eu r
aj
0
u té e bru te
intermédiùires et
( VAB)
le
r e pré sen tan t
1a
- 21
secteur à
contribution productive propre du
bale nationale au cours de
ce niveau de préciser que
la production glo-
la période étudiée.
convient à
Il
la valeur ajoutée est brute parce
qu'au niveau des emplois du compte de production,
mations
Intermédiaires n'Incluent pas
ments dues à
l'usure et/ou à
loin)
en t 1ère men t
marc han de,
seulement au niveau
1n s t i tut ion n e 1 con s i d é ré.
l'économie nationale)
Institutionnel,
l ' en s em b 1e des
raies nrécédemment développées
de de
le versement d'un prix par
(à propos de la sphère marchan-
restent valables.
la consommation de capital
nrocessus de production.
entre ressources et emplois représente
secteur
2)
Les mé n age s (y c om p ris
la
~rcduction
( pro f e s s ion s i l bé rai es,
les,
loyers de
fictifs
lorsque
etc •. > et
obtenu
le cadre du
par différence
la valeur ajoutée brute
Institutionnel.
1es en t r e pre n eu r sin div i due 1s '
En ressources de ce secteur
valeur de
En matière
intr'1nts (autres que
utll isés dans
Le solde ainsi
les
bénéficiaires.
les ressources.
l'ensemble des
fixe)
En effet,
le marché moyennant
les acquéreurs ou
Le montant de ces ventes constitue
d'emplir seront enregistrés
la production
i n j 1c a t Ion s 9 é n é -
biens et services produits sont écoulés sur
du
(comme nous
:
Au niveau de ce secteur
é tan t
de pro-
Les sociétés et 0uasl-sociétés non financières
(les entreprises)
o
fixe sera
enregistrée en emploi
duc om pte d e cap 1ta 1 dus e c t eu r
1)
les charges d'amortisse-
l'obsolescence du matériel
duction. Cette consommation de capital
le verrons plus
les consom-
institutionnel
figurent
marchande des entrepreneurs
pet 1t s c om mer ces,
logements mis en
individuels
ex ri" i t a t ion a 9 r i c 0
location ou encore
les prooriétaires habitent
-
loyers
leur propre maison,
la valeur de la production non marchande pour
services que
la
les ménages se rendent à eux-mêmes
les
lorsClu'! Is
- 22 -
emploient du personnel de maison (domestiques). Ces services
sont évalués aux salafres et charnes sociales ainsi versés au
personnel.
En emploi du compte de production et pour la détei"lina··
t ion dei a V AB,
1e s con s 1d é rat ion s d em eu r e nt
1es mêm e s
Cl
ue pou (.
le secteur institutionnel précédent (sociétés et quasi-sociétés
non financières).
3) les institutions de crédit
Pour les services vendus aux prix du marché (cas des
locations de coffres par les Banques, services de cartes de
cr éd i t, etc...),
1e s r e s sou r ces son t con s t 1tué e s c om me
ment, par le montant des ventes (ici,
D
ré c é d ern --
le chiffre d'affaires
des services fournis).
Par contre, pour les autres services rendus par ces institutions de crédit en
t~nt
qu'Intermédiaires financiers,
la valeur
de ces services (production) est mesurée rar l'excédent des
revenus de la propriété (intérêts et dividendes reçus) sur le
montant des intérêts versés: c'est ce qu'on appelle la "production imputée de services bancaires ll (PISS).
En emploi on retrouve les mêmes considérations qu'antérieuremeni.
4) les entreprises d'assurance
la production marchande de ce secteur institutionnel
est mesurée par la différence entre les primes d'assurance
r e ç u es d' une par t , l e sin d em nit é s r a yé e set l' '3 cc roi s s em en t
des réserves d'assurance d'autre part.
En emploi on constate les mêmes considérations que précédemment.
5) les administrations publ igues:
A ce niveau,
la rart de la production môrchande (Iors-
- 23
-
au' e Ile ex 1ste) est t rai té e e x a c t em e nt c om mec e Ile des en t r e prises. Cependant, il convient de noter que l'essentiel de
l'activité des administrations publ iques est consacré à la
réalisation de services non marchands. Cette production non
marchande est alors conventionnellement mesurée par les coûts
directes de gestion: consommations Intermédiaires, rémunérations de salariés (traitement
mat Ion d e cap 1 ta
1
f 1x e
(0
+
cotisations sociales), consom-
u am 0 r t i s s em en t s) et 1mpô t s sur 1 es
salaires. Ce type d'évaluation n'est évidemment pas sans poser
de problèmes; en effet,
les traitements de la fonction publ i-
que ne reflètent pas exactement les tensions d'offre et de
d em and e sur 1e ma r c h é dut r a vail et 1a t end a nce dan s ce 9 e n r e
de démarche est à une surévaluation en termes monétaires (total
des rémunérations) au regard des services collectifs publ ics
effectivement fournis.
6)
Les administrations privées:
Globalement,
les remaraues faites pour les administra-
tions publ ioues demeurent valables et sous-tendent donc l'élaboration du compte de production du présent secteur instltutionne 1.
S- LE COMPTE D'EXPLOITATION
L'étude du compte de production précédemment menée à
~
conduit
à savoir
dégager un solde figurant dans la colonne des emplois,
la valeur ajoutée brute qui se détermine de la façon
su i vante
- valeur ajoutée brute
= rroduction brute - consommation
Intermédiaire.
Le compte d'exploitation a précisément pour objet de montrer
l 'uti 1 isation <lui est faite de c8tte VAS en la répartissant
en t rel e s d i f f é r en t s em plo 1s 1 i é s à 1a pro duc t ion •
- 24 -
Examinons alors le compte d'exrloltation de chaque secteur
Institutionnel.
1) Les sociétés et quasi-sociétés non financières:
En ressources est reportée la VAS détenue au niveau du
compte de production; s'y ajoutent les diverses subventions
d'exploitation dont les entreprises sociétaires sont bénéficiaires.
En emplois, sont enregistrés les salaires (y compris
cotisations sociales) et
les
les Impôts liés à la production. Ces
impôts ne comprennent pas la TVA,
la production étant mesurée
hors TVA. Précisons toutefois que reste à la charge de l'entreprise la TVA non déductille et qui est déjà comprise dans les
consommations intermédiaires.
Qua nt a ux i mpô t s
1
iés à
1
a pro duc t Ion,
ils c om pre n n e nt dive r s
impôts indirects tels les impôts sur les salaires,
d e t imbr e et d' en reg i st rem en t , l e spa t en tes,
1
les droits
es v i g net tes,
les taxes sur local d'équipement, etc ...
Mentionnons que sont également enregistrées en emplois,
les cotisations sociales dites "fictives" et qui sont constituées de la valeur monétaire de prestations sociales que les
sociétés ont directement consenties à leur personnel sans passer par
le circuit de sécurité sacrale.
Le solde obtenu à partir de l'ensemble de ces enregistrements
figure en "emrlois" du compte d'exploitation et est appelé
excédent brut d'explcitation (EBE) qui rerrésente en fait
la
rémunération du capital et du trav3il non salarié (activité
d'entreprise) avant prélèvement de provisions pour amortisse~
ments (consommation de capital fixe) qui
du compte de capital.
interviendra au niveau
- 25 -
2) Les ménages
Le compte d'exr-Ioitation des ménaqes obéissant aux mêmes
règles que celui des entreprises (étude précédemment faite),
nous ne ferons pas de commentaires complémentaires.
3) Les administrations (publlgues et privées) :
A propos des administrations,
les remarques faites pré-
cédemment sont également valables dès lors,
le cas des adminis-
trations n'Impose pas de commentaires complémentaires.
4) Les 1nst i tut ion s fin a nc 1ère s (c ré dit, a s sur a nces) :
S 1 pou rie sen t r e pris e s d' a s sur an ces,
l' en r eg i st r em e nt
comptable suit globalement les mêmes règles que précédemment,
énnoncées, pour les institutions de crédit par contre, en plus
des écritures traditionnelles (jusf"jue-Ià évoquées),
l~scrit
Il est
en emplois du compte d'exploitations une écriture intl-
tu 1é e "A jus t em e nt pou r se r vic e s ban c air e sim put é s Il (A S SI) qui
est égale par son montant à la production Imputée de services
bancaires (PISS). Cette production, comme nous l'avions vu
précédemment, constitue une ressource du compte de rroduction
des Institutions de crédit. Cette écriture a en effet un double but:
- d'une part, tenir compte du fait 'lue la production
des intermédiaires financiers (institutions de crédit) fait
intégralement l'objet d'une consommation Intermédiaire fictive
(plus exactement nCln comprise dans
les consommations intermé-
diaires des autres secteurs Institutionnels) et Qui ne figurera
pas davantage dans les consommations finales des divers agents
du secteur Institutionnel au niveau du compte d'utilisation
du revenu (comme nous le verrons plus loin) ;
- d'autre part, éviter un double emploi au niveau du
compte de revenu des institutions financières qui va enregls-
trer en ressources
de
la total ité des revenus de
l'entreprise reçu,
Ainsi,
et en emplois ceux fJui
l'EBE dégagé pour ce secteur
diminué du montant de
la production
la propriété et
sont payés.
Institutionnel
imr.utée de services
es-:-
bancaiï8s.
C- LE COMPTE DE REVENU
Il
tlonnel,
a pour objet d'Indiquer,
pour chaque secteur
le mécanisme de formation du revenu disponible brut
(ROB) des agents constituant d'ai lieurs
Ainsi,
institu··
le solde du compte.
son établissement pour chacun des secteurs répond
considérations
1)
Les
suivantes
sociétés et quasi-sociétés non financières
En ressources,
dégagé dans
aux
viennent s'ajouter à
le compte d'exploitation,
l'EBE précédemment
diverses recettes ~ue
les entreprises ont tirées des prêts qu'el les ont p3r exe~~IA
consentis ou encore des placements auxlluels elles ont rrocédé
intérêts,
etc •••
dividendes,
loyers,
brevets et redevances,
S'y ajoutent d'autre part
d'assurance perçues à
les éventuelles
rentes,
Indemnités
la suite de sinistres ou de réalisation
d'un risque quelconque préalablement couvert et enfin
cotisations sociales fictives
les
(antérieurement enregistrées en
emplois du compte d'exploitation).
En emplois maintenant de ce compte de revenu
ventilation des ressources ci-dessus énumérées
intérêts versés aux créanciers,
il
figure
la
s'agit des
des dividendes et des revenus
divers distribués au~ actionnaires et aux administrateurs ou
gérants de
prise),
les
l'entreprise
impôts sur
(revenus de
le revenu
et
la ~roDriété et de
l'entr8-
le patrimoine et enfIn
prestations sociales directement consenties au
rersonnel
I~~
(sans
-
passer par
27
-
la sécurité s~cla'e) et qui
représentent
partie Identique des cotisations sociales fIctives
en
la contre
Inscrites
ressources de ce même compte de revenu.
Ain si, dei' é qui lib r e d e ces d eux f1 art 1es c om p t a b 1 es
(emploie/ressources)
ce secteur
2)
se dégagera
Institutionnel.
Les ménages
En ressources figurent
ges
:
auquel
tout d'abord
s'ajoutent
l'EBE
l'ensemble des revenus des mén,
(pour
les entrepreneurs
les rémunérations des salariés
les prestations sociales),
brevets,
le revenu disponible brut d~
les
licences Derçus par
Intérêts,
d'a s sur an c e dus par
sur
le revenu et
Précisons que
celle s à
ce sont:
1es mé n a9 es.
les
les dépenses (
Intérêts,
loyers,
le patrimoine ainsi
;
la fors
1a cha r 9 e des
Inscrite en
les traitements et salaires
cotisations des em;:>loyeurs
:~0'"
que oes cotisations
la rémunération des salariés
sources Inclut outre
pri,,,
i mnô t s
I l e n va de mêm e des
les cotisations sociales comprennent à
employés puisque
10\
les ménages.
1a cha r 9 e des em plo yeu r set celle s à
avoir reçues,
(y comoris
les dividendes,
En emplois du compte sont enregistrées
caractère obligatoire;
individue!"
bruts.
roc
les
les salariés sont donc cen5P<:;
à charge Dour eux d'en reverser
le montant a
organismes de sécurité sociale.
3)
Les administrations
En ressources,
Impôts et
(publiques et privées)
en dehors de
l'EBE,
sont enregistrés
Ic-
les cotisations sociales.
Oua n tau x em plo 1s,
1/ s con c e r n en t
accordées à certa 1nes un 1tés
1e s su b ven t ion s d' ex rio i t
<l
i nst 1tut i onne Iles, ma Is surtou-
prestations sociales fournies qui
constituent
le poste
le ~
0
- 28
.•
Important.
Le solde qui s'en dégage est bien évidemment le ROB.
4) Les entreprises d'assurance:
En dehors de l' EBE 1nscr 1t en ressources par transm i s-sion obi ique du solde du compte précédent du secteur Institutionnel
(à
savoir le compte d'exploitation), Il est enreglstr{
toujours en ressources les primes nettes d'assurances-dommages
qui, du reste, sont compensées par les Indemnités dues qui,
e rie s , son tin sc rit es en em plo 1s. Ain si,
1a val eu r 9 1Co bal e de"·
remboursements dus aux assurés pour la période considérée éTall'
identique à ces primes nettes,
le ROB des sociétés d'assuranc(
n'est donc pas affecté par l'enregistrement de ces écritures.
5) Les institutions de crédit:
L'enregistrement comptable suit strictement les mêmes
règles que pour les sociétés et quasi-sociétés non financières
ce qui nous dispense de commentaires complémentaires.
0- LE COMPTE D'UTILISATION DU REVENU
Ce c om pte a pou rob jet d e met t r e e n rel i e f i ' a ft e c t a t
que chaque secteur Institutionnel donne à son ROB, plus
men t
1
exac~
1a f ra c t Ion qui en s e r a con som mé e à t 1t r e fin ale t cel 1f
qui sera épargnée. Voyons alors ce qu'i \ en est de chacun
secteurs institutionnels.
J
1) Les sociétés et quasi-sociétés non financières
Les entreprises sociétaires étant censées ne 9aS cons
mer à titre final, leur revenu disponible brut va donc se CQ~
fondre avec leur énargne brute. Aussi, se contente t-on slmp:
ment à ce niveau de rerorter en ressources du compte le RDR
- 19 -
qu'on équIlibre Immédiatement en emplois par l'épargne brute
(EB) qu i, bien év 1 demment, sera de même montant que 1e ROB et
servira à auto-financer les amortissements et les Investissement s.
2) Les Institutions financières
Pour les Institutions de crédit et les
surance,
~ntreÇ)rises
d'as-
le raisonnement est exactement identique à celui mené
précédemment pour les sociétés et Quasi-sociétés non financières,
les agents
éco~omlques
constituent alors les institutions
financières n'ayant pas eux non plus de consommation
Ainsi, on posera également: RDB
flnale~
= EB.
3) Les ménages
Par transmission obi ioue du solde du compte précédent
(compte de revenu),
le ROB est inscrit en ressources du compte
d'utilisation du revenu des ménages. En emrlols, on enreg istre
la consommation finale des ménages. Et le solde oui assure
l 'é qui lib r e d e ces r e s sou r ces et em plo i s con st 1tue l' é par g n e
brute (ES) des ménages (et il figure en emplois du compte s'i
1
est positif). Précisons toutefois Gue sont considérées comme
consommation finale des ménages, toutes les dépenses à cette
fin autres que la construction et I,e gros entretien des logements, ces deux postes étant considérés comme des investissements (formation brute de capital fixe) pour les ménages.
4) Les administrations pub! iques et privées
Com me
D rée éd
em men tan non c é , Ile ste n reg i st rée n r e s -
sources le ROB et en1emn/ois la consommation finale
le solde
est l' EB qui s e r v ira à fin a nce rie sin v est 1 s 5 em en t s des ad min 1 5 tratlons et éventuellement leurs prêts.
- 30 -
Lac 0 n som mat Ion fin ale qua nt à e Ile é Cl u 1 lib r e pre s que
Intégralement
la production de services non marchands par
administrations et
convention
l'on adopte d'ai lieurs à cet égard,
suivante: toute
les
la
la production non marchande des
administrations est censée être entièrement consommée par ces
administrations
elles-mêmes.
En effet,
les
bénéficiaires de
cette production non marchande n'étant pas systématiquement
1den t i f 1a b 1es,
fictif,
1 1 f ail ait b 1en é qui lib r e r
par u n em rio 1, mêm e
la ressource constituée nar cette production non mar-
c han d e qui
fig u rai t
en
r e s sou r ces duc am rte d e -pro duc t Ion des
administrations.
E- LE COMPTE DE CAPITAL
Ce compte montre
l 'uti 1 Isatlon faite par
les secteurs
Institutionnels de leur épargne brute et des aides à
l'Inves-
tissement ainsi
qu'Ils
que des autres transferts en capital
ont reçu.
Ainsi,
pour chacun des secteurs
institutionnels,
ressources du compte sont constituées par
s Ion
0
b 11que duc om pte pré c é den t
t Ion dur ev e nu),
par exemple),
les
l'EB (par transmls-
à s a v 0 i r i e cam pte d' u t 1 Ils a -
1est r ans fer t sen cap 1t a 1 ( d om mage s d e gue r r e
les aides à
l'investissement
lées subventions d'équipement),
.
.
les
(anciennement apI"'
legs et donations entre
unités Institutionnelles appartenùnt à des secteurs différents,
les primes uniques versées par
les administrations publlnues
et privées au titre d'opérations d'érargne effectuées rar
les
ménages pendant plusieurs années ou encore
le
capital
les
imQôts sur
reçus.
Qua n tau x em plo 1s , I I s con c e r n e n t
1a f
de cap 1ta 1 (c om p 0 sée dei a F BC F et dei a var i
0
rm a t Ion
Cl t
bru t e
Ion des st 0 c k s ) ,
les acquisitions nettes de terrains c'est-à-dire compte non
- 31
tenu de la valeur des Immeubles qui reuvent s'y trouver,
les
acquisitions nettes d'actifs Incorporels (brevets, manques de
f a br 1que,
Il c en ces, etc...) e f f e c tué e spa rie s age nt s é con om 1-
eues au cours de la parlode,
les impôts payés sur le capital
et éventuellement les transferts en capital versés.
La mise en balance de ces deux séries d'enregistrements comptables permettra de déterminer le solde du compte qui sera une
capacIté de financement ou un besoin de financement selon que
les ressources seront respectivement supérieures ou inférieures
a uxem plo i s .
Signalons que d'une façon générale,
les ménages dégagent
toujours une capacité de financement tandis que les sociétés
et quasi-sociétés non financières ont presque toujours un besoin de financement.
La situation des autres secteurs institu-
tionnels est variable et leurs soldes représentent des montants
relativement beaucoup moins Importants. Quant aux cas limités
pour lesquels les ressources équilibrent exactement les emplois
et où Il n'existe ni capacité de financement, ni besoin de
financement, mentionnons qu'i Is sont d'une telle rareté que
dans l'économie réelle, on n'en rencontre presque jamais.
Ainsi, c'est la capacité de financement des secteurs
dont l'épargne est excédentaire par raprort à l'investisseme-"
qui permettra de satisfaire le besoin de financement des secteurs dont i'érargne est excédentaire par rao[:'ort à l'investissement qui permettra de satisfaire le besoin de financement
des secteurs se trouvant dans la situation inverse. Et c'est
le compte financier (dont nous allons maintenant entreprendre
l'étude) qu 1 1nd 1quera 1a man i ère dont s' ef fectue cette adaptaton
permettant aux secteurs déficitaires de disposer de la
capacité de financement des secteurs excédentaires.
- 32 -
F- LE COMPTE FINANCIER
Il met en exergue pour chaque secteur
institutionnel,
l'usage que celui-ci fait de sa capacité de financement ou
alors la manière dont Il satisfait son besoin de financement.
Cet ajustement des
ca~acltés
aux besoins se fera par une série
d'opérations dites financières c'est-à-dire portant sur des
créances et des dettes. Les conventions d'écriture adoptées
pour l'enregistrement comrtab1e sont les suivantes
- la colonne "emplois" est désormais remplacée par
l'Intitulé "Flux nets de créances"
disponibilités financières
puisque celui qui a des
les place (donc les emplois) en
acquérant des créances sur d'autres unités.
- la colonne "ressources" est remplacée par "Flux nets
d e det tes" car cel u 1 qui a u n be soi n d e fin a nc em en t
l' 0 bt i en t
(acquisiticn de ressources financières) en s'endettant auprès
d'autres unités institutionnelles.
Par ailleurs,
les actifs monétaires sont considérés
comme l'endettement du système monétaire envers les autres
secteurs; ainsi,
la détention d'actifs monétaires par un sec-
teur institutionnel s'assimi le à l'acquisition de créances
par ce secteur sur les unités institutionnelles du système
monétaire.
Enfin,
la balance entre flux nets de créances et flux
nets de dettes permet de déterminer le "solde des créances et
dettes" qui doit nécessairement correspondre exactement à la
caracité ou au besoin de financement antérieurement dégagé au
niveau du comete de capital.
Ile 0 nvie nt der em a r que r,
f"]
u ' en ce
r: u i
con ce r n e 1e r es -
te du monde il n'est ras, à l'Instar des secteurs institutionnels
- 33 -
1nté rie urs, déc om pas é en sou s - c om pte sin té gré s d e [) r 0 duc t Ion,
d'exploitation, de revenu, etc ••.
Une telle déc om p 0 s 1t ion n' a u rai t en e f f et pas été p 0 s s i b 1e
puisque nous n'avons pas affaire, en l'occurence, à un véritable secteur institutionnel. Le reste du monde n'est donc
appréhendé que sous l'angle des relations qu'II entretient
avec l'économie nationale. Et du point de vue de ces relations,
les conventions d'enregistrement comptable sont les suivantes:
- le compte des opératlcns non financières (c'est-àdire biens et services) avec le reste du monde est tenu du
point de vue des unités non résidentes (extérieur) : ainsi,
les exportations nationales constituent un emploi pour le reste du monde tandis que les Importations nationales constituent
ses ressources.
- le solde du compte du reste du monde est présenté
du point de vue de l'économie nationale: en effet,
l'excédent
éventuel des emplois du reste du monde sur ses ressources
(autrement dit,
l'excédent des exportations nationales sur les
Importations nationales) constitue une
ment de 1a Nat ion".
1nversement,
"ca~acité
de finance-
l'excédent des ressou rces du
reste du monde sur ses emplois représente un "besoin de financement de la nation".
Il convient maintenant de récapltu 1er "ensemble de
ces comptes d'agents au travers d'un tableau synoptique retraçant l'agencement des comptes des secteurs institutionnels
avec transmission oblIque des soldes.
- 34 -
TABLEAU GENERAL DES COMPTES INTEGRES DES' SECTEURS INSTITUTIONNELS
k
.....
'
;--------------------:---------------------.:
..,-!
EMPLOIS
RESSOURCES
•
!
---------------------------------~------
ACOMPTE DE PRODUCTION !
!
!
Consommation intermédiaire,
Solde = VAB
! Production
!
-------------------------------1----------------------------------.
,
,~
COMPTE D'EXPLOITATION
Rémunération des salariés
Impôts liés à la production
(hors TVA)
Solde = EBE
.~
VAB
Subventions d'exploitation reçues
COMPTE. DE. REVENU.
Subventions d'exploitation
versées.
Revenus de la propriété et de
l'entreprise (intérêts, dividendes, ... ) versés.
Opérations d'assurance-dommages versées.
EBE
Rérnunératïons des aalariés'
Impôts liés à la production et à
l'importation reçu~s
Revenus de la propriété ~t de
l'entreprise (intérêts, dividendes,
. .. ) reçus.
Opérations d'assurance-dommages
reçues .
Autres transferts courants (impôts
sur le revenu, cbtisations et
prestat~ons sociales, •.• ) reçus.
Autres transferts courants
(impôts sur le revenu, cotisations et prestations sociales,
•.. ) versés
Solde RDB
-------------------------------
------------------------~-~~-------
1 COMPTE. D. UTILISATION DU. REVENU
Consommation finale
Solde = EB
! ROB
!
-------------------------------!--------------~--~-----~~---------~~
!
COMPTE DE. CAPITAL.
--:-:---=~-:----:--==------
Formation brute de capital fixe!
Variations des stocks
!
Acquisitions nettes de terrain~
et d'actifs incorporels
!
Transferts en capital versés 1
Solde = (F (+) ou BF (-)
1
EB
Transferts en capital (aides à
l'investissement, impôts en
capital, ••. ) reçus.
-------------------------------1---------------------- ---~~--~--~-~
!
If,
FLUX NETS
DE
CREANCES
COMPTE FINANCIER
.
.
Moyens de paiements internationaux ! FLUX NET~
Monnaies et dépÔts non monétaires
!
DE
"
Bons négociables (actions et oblig~ DETTES
,
tions). Crédits: . Réverses techni- 1
ques d'assurances. Solde de CREAN- !
CES ET DES DETTES.
!
.
. . . . . . . . . . . . . . . ..
'1 ' ...........
y ".
..........
--
--
- 35 -
SECTION 3
LES AGREGATS
o 1r e ct em e nt
15 sus dei a c om r t a b 1 lit é na t ion ale
don t
nous avions étudié dans les sections précédentes les principaux
éléments constitutifs,
les agrégats comptables de la nation
représentent des grandeurs caractéristiques de l'activité économique nationale. Les agrégats couramment utilisés par la comptabilité nationale sont:
se. Pour cela,
la production,
le revenu et la dépen-
la présente analyse sera menée suivant les trois
options que sont précisément:
-
l'optique du oroduit
-
l'optiClue du revenu
-
l'optique de la dépense.
A- L'OPTIQUE DU PRODUIT
L'agrégat "orodult" ici considéré concerne plus
préci~v
ment la production finale qui se rapporte à la valeur de l'ensemble des biens et services créés et non uti 1isés à des fins
de consommations intermédiaires productives. Autrement dit,
i l s ' è 9 i t dei 'e n sem b 1e des r i chE: S ses cr é é es et a f f e ct é e s a ux
différentes utilisations finales (consommations finales, FBCF,
variation des stocks, exportations). Ainsi, peut-on écrire
I~
relation suivante:
PRODUCTION FINALE =
- CF
~
CF
+ INVESTISSEMENTS + EXPORTATIONS NETTES
consommation finale
= FBCF + variation des stocks
- Exportations nettes = solde positif ou négatif de
avec .- Investissements
l'excédent des exportations
sur 1es importat ions.
Le deuxième membre de cette égalité constftue
de finale qui
recouvre tous
s au f l a con s om mat Ion
les emplois en biens et services
i n ter mé dia ire.
D'un autre point de vue,
exclue
les utilisations
productive nette de tous
la sommation de
nette étant constituée par
cr,
(qui
peut
se
la contribue
Institutionnels à
les secteurs
du produit global
pouvons alors écrire
cette production finale
intermédiaires productives)
concevoir comme représentant
formation
la deman-
la
cette contribution productive
la valeur ajoutée du
la deuxième relation
secteur,
nous
suivante
PRODUCTION FINALE = SOMME DES VALEURS AJOUTÉES BRUTES
MARCHANDES ET NON MARCHANDES
Enfin,
comme nous
te verrons
(à
la
section suivante dans
l'étude du tableau économique d'ensemble),
brut
(PIS)
Je produit
se calcule dans cette optique de
intérieur
la manière suivante
!
!PIB = VAS
(marchande et non marchande
!
!
+
TVA grèvant
!
+
Droits de douane et taxes assimi lées
!
!
!
les produits
Ajustement pour services bancaires
imputés
--------------------------_.
S- L'OPTIQUE DU REVENU
En r e r r e na n t
secteurs
1e ta b 1eau 9 é n é rai
institutionnels
chapitre),
(présenté à
des c om pte sin té gré s des
la section 2 du
nous observons ~u'à rartir de
la VAB et des subven-
tions d'exploitation éventuellement reçues,
règlement des
que
salaires
1e pal em e n t
des
(y
i m0 ô t s
compris
1i é s à
présent
sont assurés
les charges sociales)
1a
1)
r
0
duc t ion.
le
ainsi
Ens u i te,
l ' E8 E
- 37
-
ainsi obtenu, avec l'apport-éventuel de certains revenus complémentaires, servira à payer les dividendes,
les loyers,
les Intérêts,
les impôts sur le revenu et sur le patrimoine,
les
primes d'assurance, etc ...
Alnsl,
le compte d'exploitation et le compte de revenu des
sociétés et quasi-sociétés non financières montrent comment la
valeur ajoutée, c'est-à-dire la contribution des entreprises
au produit Intérieur, est repartie entre divers groupes d'agents
économiques. Cette valeur ajoutée constitue donc la source des
revenus des agents économiques. Autrement dit, nous pouvons
écrire
somme des valeurs ajoutées
=
somme des revenus créées
par la production.
Or, nous avions précédemment démontré que:
somme des valeurs ajoutées = production finale;
A10 r s, dan s i ' 0 pt i Cl ue dur ev en u dei a c om pt a b i 1i té na t ion ale,
nous pouvons écrire
Production finale
=
somme des revenus créés par la production
Au niveau du TEE,
le calcul s'effectue de la manière
suivante:
PIB = Rémunérations des salariés
+
Impôts liés à lêl production et à
+
EBE
l'impor3tion
- Subventions d'exploitation
- Rémunérations des salariés du reste du monde
C- L'OPTIQUE DE LA DEPENSE
Etant donné que les utilisations finales faite de la
production finale (somme des valeurs ajoutées) sont en valeur,
- 38 -
el les constituent alors les dépenses des
a~ents
économiques.
C'est du reste ce que justifie l'expression d'optique de la
dépense. Ainsi, l3eut-on écrire la relation suivante:
!Productlon finale
=
somme des dépenses à caractère final.!
De ce point de vue, on procède au niveau.du TEE pour la
détermination du PIS, de la manière suivante:
PIS
= Consommation finale
+
FSCF
+
Variations de stocks
+
Exportations de biens et services
- Importations de biens et services.
En somme,
le PIS ainsi calculé étant identique dans les
trois cas d'évaluation, on remarquera que les trois optiques
dei a c om pt a b 1 lit é na t ion ale r e pré sen t en t en f ait t roi s pei nt s
d e vue d i f f é r en t s sur une mêm e réa 1 i té. En e f f et, c' est au
cours du processus productif que se forment les revenus et les
emplois faits des biens et services ainsi créés exprimés en
valeur constituant les dérenses des agents économiques.
Rema rque
!PIN
passage du rroduit Intérieur brut (PIS) au rroduit intérieur net (PIN)
PIS - Amortissements (cu consommation de carital fixe
- 39 -
SECTION 4
LE TABLEAU ENTREES-SORTIES (TES) ET LE TABLEAU
ECONOMIQUE D'ENSEMBLE (TEE)
JusClu'à présent, nous avons essentiellement procédé à
un exposé du cadre comrtable de la Nation. L'accent est particul ièrement mis sur les techniques d'enregistrement de flux
conduisant à des évaluations strictement rigoureuses et cohérentes.
Pour la présente section en revanche, nous nous emploierons surtout à mettre en relief d'un point de vue analytique,
les diverses relations qui se tissent entre les entreprises au
cours du processus de production d'une part, et les mises en
relation les unes avec les autres des princli='ales grandeurs
caractéristiques du système économique d'autre part. Cette démarche se concrétisera à travers l'exposition et l'analyse de
deux tableaux appropriés (dus à l'oeuvre de Wassi Iy LEONTIEF:
économiste américain d'origine russe, ·professeur à l'Université
HOUVAND, prix Nobel d'économie en 1973) : le TES et le TEE.
A- LE TES
Il est traditionnellement conçu comme un ensemble de
1Ignes et de colonnes indiquant pour chaque produit, les quantités qui en sont livrées aux différentes branches de l'économie,
et pour chaque branche, la quantité de chaque produit que celleci utilise. Précisons tout de suite qu'on entend par produit,
un ensemble de biens et services relatifs à une nomenclature
(c'est-à-dire regrouDés en fonction de leur nature). Par ailleurs, il est pris en considération dans l'analyse, des ensembles de biens et services (et non pas simplement de biens et
services) pour justifier les regrourements opérés dans la nomenc lature. En effet, toute économ i e rée Ile étant fortement diversifiée, il existe des mi Il ions de biens et services qu'aucune nomenclature ne saurait recenser exhaustivement, à moins
- 40 -
de rendre le tableau Inuti Iisabie.
Qua nt à 1a n 0 t Ion d e bra nche, e Ile dés 19 ne l ' en sem b 1e des
activités fournissant u~ produit donné. Ainsi, toute branche
est relative à un produit, et donc,
Il Y a autant de produits
que de branches. Cependant, il convient de noter qu'II existe
néanmoins une branche fictive "Commerce" à laquel le ne correspond aucun produit. De la sorte, à une nomenclature. de n produits correspond plus exactement un ensemble de (n
+
1) branches.
Enfin, Il convIendra de distinguer branche et secteur.
En effet,
les secteurs sont des ensembles d'entreprises ayant
la même activité principale. A titre d'exemple, considérons une
entreprIse aux activités multiples comme la SEIB (Société Electrique et Industrielle du Baol, Sénégal). En adoptant un regroupement par secteurs,
la SEI B figurera dans l'industrie d'huile
d'arachide (qui constitue sont activité rrincipale). Par contre,
dans le cadre d'un découpage par branches, il va falloir ventiler son chiffre d'affaIres en imputant à leurs branches respectives toutes les variétés de produits que la SEIB fabrique (huile d'arachide, parfums, déodorants, savons, et ... ). En somme,
on retiendra que les secteurs sont relatifs à des entreprises
tandis que les branches sont relatives à des produits.
1} Caractéristiques du TES:
- Tout d'abord, Il s'agit d'un tableau en valeur puisque
toutes les grandeurs qui y figurent sont exprimées en unités
monétaires.
- Ensuite, pour chaque branche, le total des ressources
est égal au total des emplois (166, comme on peut le constater).
Cee.
est normal et signifie tout simplement que pour chaque bran-
che,
l' en sem b 1e des r e s sou r ces (c 0 n som mat Ion sin t e rm éd i air e s
reçues
+
valeur ajoutée produite
+
Importations) finance très
~
.
...:6
- 4
1-
(~1'~ . ~"'~'l
·'Or' .. k"
...· 1 - ; -
-
T.E.S
1
1
1 AGRICULTURE! INDUSTRIE
1
1
1
--------------------------1-----------1
PRODUITS AGRICOLES
1
1
1
l
SERVICES
'.
1 --
1TOTAL DES CONSOMMA- 1 UrILISATIONS TOTAL DES
ITIONS INTERMEDIAIRES 1 FINALES
1 EMPLOIS
------------1 ------------1 --------··------·-----1 ------------1 -------------6
10
1
1
1
1
3
19
!
!
1
1
1
24
!
43
J
12
PRODUITS INDUSTRIELS
!"'o --:::- f'!~tt
8
SERVICES
,.',,,,
TOTAL DES CONSO~~TIONS
INTERMEDIAIRES
30
VALEUR AJOUTEE
25
1
!
!
PRODUCTION TOTALE
IMPORTATIONS
1
55
!
r.
!
7
1
1
1
TOTAL PES RESSOURCES
,.- . , . . .
~
.. 1
~
. .!. .
!
!
1
!
! .......'.
1
··1·
·62
. . . . . . . '1'
·69·,·,
1·
'1'
..
,
35
,.
.,
.
166
•
..-/
1
"
'Je
"
.'
"'i,ift
!
- 42
-
exactement l'ensemble des emplois (consommations Intermédiaires
fournies
uti 1isatlons finales). D'autre part, on peut obser-
+
ver que le total des utilisations finales (à savoir 94) est bien
égal à la somme des valeurs ajoutées et des Importations (à
savoir 73
+
21
= 94). Il s'agit là encore d'une autre équation
fondamentale de la comptabilité nationale.
- Le TES reflète les techniques de production: en effet,
1e ta b 1eau 1nd 1que ( dan sie p rem 1e r ca d ra n d e g a u che)
que branche,
pou r cha-
les quantités respectives de produits dont elle a
besoin et qui sont en provenance des autres branches pour assurer sa propre production. Ces quantités relatives de produits
rapportées à la production totale de la branche donnent ce qu'on
appelle les "coefficients techniques" de production de ladite
branche.
Ils reflètent, à travers la fonction de production,
l'état momentané de la technique de production uti 1isée par la
branche.
- La stabi 1 ité du tableau. A cet égard,
il est évident
qu'a v e cie t em p s , l e stec hn 1que s d e pro duc t Ion é vol u en t, don c
les coefficients techniques de production se modifient. Pour
contourner la difficulté, aux coefficients techniques d'une
année de base par exemple,
les comptables nationaux appliquent
les tendances d'évolution constatées au cours des années les
plus récentes. Par ailleurs,
il
importe de noter qu'en réalité,
les coefficients techniques n'évoluent'que lentement. Autrement
dit la structure de la production ne se modifie pas sensiblement
d'une année à l'autre. De surcroît,
les branches du tableau
étant agrégées (c'est-à-dire que chacune d'elles englobe plusieurs activités voisines, mais différentes),
la tendance à fa
stabi lité des coefficients est quelque peu renforcée.
Ainsi, plus sera 'élevé le degré d'agrégation, plus stables
seront les coefficients techniques. Pour cela, on a donc avant3ge à agréger au sein d'une même branche des activités entre
-
43
-
lesquelles existe une forte substltuabll ité (cas des activités
voisines par la technologie ou par l 'uti Iisatlon). Cependant,
Il conviendrait de vei 11er à conserver à la branche une certaine
homogénéité; autrement, elle risque de devenir si hétéroclite
que les coefficients techniques qu'on tente de stabiliser risqueront de perdre toute signification.
2) Ll utilisation du TES en planification et en
politique économique.
a) Le TES et la planification
Admettons que les autorités envisagent, pour le prochain
plan de développement économique et social, d'accroltre la construction de logements. Pour savoir si
l'industrie du bâtiment
pourra faire face à cet accroissement de la demande finale,
Il
faudra savoir si d'autres industries pourront fournir à l'Industrie du bâtiment toutes les consommations Intermédiaires dont
celle-ci aura besoin et qui sont indiqués par ses coefficients
techniques. Si
la réronse à une telle Interrogation était posi-
tive, on observerait que de proche en proche, tout le tableau
serait affecté par cette seule augmentation de la demande finale
en logements. De 1a sorte,
1es coef fic i ents techn i ques étant
stables (sous certaines conditions, voir paragraphe précédent),
le planificateur pourrait alors procéder par avance au calcul
de J'ensemble des modifications engendrées au sein du tissu
économique par cette décision gouvernementale d'accroissement
de la construction de logements.
Techniquement, on procède de la manière suivante
En désignant par:
Xij
Xj
consommation intermédiaire du produit
'" production totale de la branche
Yi·· d em and e fin ale d u pro du i t
i
par la branche
-
=
alj
44 -
coefficient technique de production.
1 1 vient a lors :
Xlj
=
Xlj
alj Xj
alj
Xj
Sachant que
emploi
la production totale d'un produit
est égale à son
intermédiaire par'ies différents secteurs,
(demande final)
l'ensemble des produits et en utilisant
notation matricielle, on a
x
=
AX
:
=
( 1-A) X = Y
y
X =
=
(1 -A)
=
y
avec·
!
=
(I-A)-l
1
b)
satisfaire une
la demande finale spécifiée Y.
demande finale spécifiée
( 1-A)
A
-1 Y
production de biens nécessaires pour
unité monétaire de
1
la
y
+
: X - AX
X
plus son emploi
nous pouvons écrire:
En généralisant à
d'où
i
mat r 1ce de Lé 0 n t i e f
=
Inverse de
matrice
=
la matrice de Léontlef
Identité
matrice des coefficients techniques.
Le TES et
la pol itique économique
I l e st po s s i b 1e,
9 r â ce a u TES,
les prix d'une modification de
modification du taux de change.
la
d' é val uer é ven tue 1 1em e nt
fiscalité ou
encore d'une
- 45 -
Ainsi, et pour ne considérer que cette dernière hypothèse,
en cas d e d é val ua t ion dei a mon na 1e na t ion ale
~ are x em
pie,
l' i m-
pa ct sur 1e s p r 1x 1nt e r ne s d e cet t e mes ure d e pol i t i que é con om i que pourra être calculé au niveau du TES à partir de la connaissance du degré de dépendance directe et indirecte de chaque secteur d'activité à l'égard des marchandises Importées (en entrant
dans
le processus Interne de production).
Atltre d' Illustration chiffrée le TES se présente comme
suit
3) Quelques précisions sur l'élaboration du T.E.S
a) De la branche fictive de "production Imutée de
services bancaires" (PISS) :
On observera que la PISS est entièrement reportée en
emplois dans la consommation intermédiaires non ventilée. Elle
n'intervient donc pas dar.s les circuits des biens et services
décrits par le T.E.S. De plus, elle n'a pas d'incidence sur le
cal cul du PIS pu i s qu' e Ile est r et ra nc hé e g lob a 1em e nt dei a somme des val eu r s a j 0 u té es. En e f f et, dan sie cas
tif choisi,
PIS
j
e l'ex em pie fic-
le PIS serait égal à :
=
EVA
4765
5240
TVA
+
+
425
DD
+
+
50
b) Des produits dits "fatals"
Ce sont des produits dont la production est techniquement
liée à celle d'autres produits de telle sorte qu'i 1 n'est pas
possible de distinguer deux unités de production homogènes (acier
et gaz par exemp le).
- 45 -
Ainsi, et pour ne considérer que cette dernière hypothèse,
en cas d e d é val ua t ion dei a mon na 1e na t ion ale
~ are x em
pie,
l' i m-
pa ct sur 1e s p r 1x 1nt e r ne s d e cet t e mes ure d e pol i t i que é con om i que pourra être calculé au niveau du TES à partir de la connaissance du degré de dépendance directe et indirecte de chaque secteur d'activité à l'égard des marchandises Importées (en entrant
dans
le processus Interne de production).
Atltre d' Illustration chiffrée le TES se présente comme
suit
3) Quelques précisions sur l'élaboration du T.E.S
a) De la branche fictive de "production Imutée de
services bancaires" (PISS) :
On observera que la PISS est entièrement reportée en
emplois dans la consommation intermédiaires non ventilée. Elle
n'intervient donc pas dar.s les circuits des biens et services
décrits par le T.E.S. De plus, elle n'a pas d'incidence sur le
cal cul du PIS pu i s qu' e Ile est r et ra nc hé e g lob a 1em e nt dei a somme des val eu r s a j 0 u té es. En e f f et, dan sie cas
tif choisi,
PIS
j
e l'ex em pie fic-
le PIS serait égal à :
=
EVA
4765
5240
TVA
+
+
425
DD
+
+
50
b) Des produits dits "fatals"
Ce sont des produits dont la production est techniquement
liée à celle d'autres produits de telle sorte qu'i 1 n'est pas
possible de distinguer deux unités de production homogènes (acier
et gaz par exemp le).
- 47 -
Pou r i e t rai t em en t
de
('élaboration du I.E.S,
gent entre elles
d e ces pro d u i t s fat ais,
on considère que
les
da n sie ca d r e
branches échan-
les productions résiduelles correspondant aux
productions principales respectives auxquelles s'identifie chaque branche.
aue
la
branche "Industrie"
est supposée transférer à
d'acier)
duction
C'est ainsi
résiduelle
la branche "service",
(de gaz d'énergie) techniquement
production d'acier qui
(production
détermine son
sa pro-
liée à
Identification dans
la
le clas-
sement des branches.
c)
De
la
branche commerce
La production de cette branche est constituée par
me des marges préélevées sur chaque produit.
correspond,
et selon
1es que 1selle s port e nt.
vera que ces marges sont ajoutées au total
leurs du
est
Elles constituent ainsi
10 cal em e n t
fa b r i q u é
0
Par ailleurs,
les T.E.S,
et une de u x 1èm e foi s sur
en é cri van t
Pour cela,
on
De
Dans
prise
1a TVA
et de
la
1es
rétabl i t
a v ecu n sig n e n é 9 a t i f ,
branche "Commerce"
d)
le produit
prix du marché.
En
11g ne s "~a r 9 es"
l 'équi libre du
1a som me des d 1 f f é r e n -
la colonne correspondant
ligne "Marges commerciales".
:
la valeur d'acquisition des rroduits,
la TVA grévant
b se r -
la valorisation des emplois
tes marges par produits au croisement de
la
que
le tableau des ressources en. produits du T.E.S.
"c om mer ce"
0
les marges commerciales apparaissent deux
ventilées par produits.
à
0n
à celle s des p r i x d' a c qui s i -
et des ressources de biens et services se fait aux
ta b t eau
lui
un élément de passage des va-
ulm po r té)
tlon, étant donné que dans
e f f et,
ne
des ressources en
prix départ-usine ou départ-douane (selon
fois dans
som-
les marges commercia les étant venti lées rar produ It
1es dive r s em plo 1 s sur
produits.
Aucun emploi
la
seule est re-
les produits, c'est-à-dire celle qui
n'a pu
-
48
-
être dédu Ite, car c'est el le qui est effectivement perçue par
l'a dm 1n 1st rat ion fis cal e. G lob a 1em en t, et pou r cha que pro d u i t ,
cette TVA grévant les produits est égale à la différence absolue
entre la TVA facturée par le vendeur et la TVA déduite par
l 'acquéreu r.
En pratique, et comme on peut l'observer sur l'exemple
fictif choisi dans le tableau des ressources en produits du T.E.S,
on enregistre la production et les importations hors TVA facturée.
L'équilibre des ressources et des emplois en biens et ser-
vices est alors obtenu en ajoutant une 1igne horizontale intitulée "TVA grévant les produits".
Par aille urs, pu 1s que 1a TVA peu t é gal em en t gré ver c e r tains produits importés, on retiendra que pour les importations,
le prix d'acquisition hors TVA déductible comprendra les éléments
suivants:
valeur CAF (Coût - Assurance - Frêt)
+
TVA grévant les produits
+
+
Droits de douane
Marges commerciales.
B- LET. E. E. (Ta b 1eau Eco nom i que d' Ens em b 1e ) :
En retraçant l'ensemble des opérations économiques des
secteurs institutionnels,
le TEE comme son nom l'Indique, décrit
l'intégral ité de l'activité Dortant sur les biens et les services
tant du point de vue des relations entre les différents grou~es
d'agents (au plan national) que de celui de leurs relations avec
l'extérieur (Reste du Monde).
C'est ainsi qu'à l'image du tableau général des comptes
intégrés des secteurs Institutionnels (étudié à la Section 2), le
TEE retrace chronologiquement la contribution Droductive de chacun
des 9 r 0 u pes d' age nt s é con om i que s , l a for mat Ion dei eu r r ev e nu,
l 'uti 1Isation qui en est faite et surtout le solde en ressources
de la Nation vis-à-vis du reste du monde.
- 49 -
Enfin, (et comme nous pouvons le tester sur,l'exemrle
fictif ci-dessous) Il permet de vérifier un certain nombre d'équilibres macroéconomiques et comptables fondamentaux comme:
l'équilibre des opérations sur biens et services,
l'équilibre
financier ou encore l'équilibre des opérations de répartition
et des soldes comptables.
Le TEE ainsi proposé appel le les commentaires suivants
1°) Signification économigue des soldes
- La valeur ajoutée brute (VAS) En tant que différence
absolue entre la production brute et les consommation~
intermédiaires, elle" exprime la contribution productivE:
du secteur institutionnel considéré, à la formation du
PIB de la Nation.
- L'excédent brut d'exploitation (EBE). Calculé comme
la différence entre recettes d'exploitations et charges
d'exploitatIon,
il exprime le surplus financier brut
engendré par l'activité d'exploitation du secteur considéré.
- Le r ev e nu dis P0 nib 1 e bru t
(R DB) : ces 0 1 de dés 19 ne
1e
revenu restant au secteur institutionnel après déduction de toutes les charges annexes et encaissement de
toutes les recettes annexes afférantes à l 'actlv Ité de
production.
- L'épargne brute (EB). Elle indique pour le secteur institutionnel considéré, les disponibilités financières
nettes c'est-à-dire le revenu disponible après la satisfactIon des besoins de consommation finale.
-
,;\,'. T-,- E .~.
....• ':!! .
•
t
,
E'MPLOIS.
~~
",~,
~
0'
....
..... ;'C
;'O'PE'RAtioN <:>".;;' , . ,.-.:
,
:r. MA, ~ r~1;:-sY\~
..
.
,
'W
";;
0
Ul
.~II\
.~
.,4
~
~;;.,
5"<1'\
~ '0 \lr '1\ lb
u
4:
zIJJ I... -;,'i -"tdl'l:5
~A~ Y! IJJ
.
-ct
~
dl1/')
.f>
"'.
"
..-(~
1W
...
~I~l...
Ù
0
'\f)
't'':
,W'\
"
f.~
1"
,~
-
;~
.
~
;
~
't"fi
'::~:;":~ J~~!~}hi;:
'l~"~
\",~
1 ...;; f
". f.
» "'0 Z'
e-:,z
rAO '!!~
l:' ~ 1: CC
...
976 Cj=fb
.
;",
$.'
100<&
,
Ôu>clu<-k'~ M~cJt~r\k
~~ma.L:~6
lN\1M",,~~~ •
S'ta
~t.o
• . '. .
. .'
11 ':KG ~1':f~O ~~80
éÀD~~ ncrn l1tl,\~~cle.
~
lt-f~O
. ~i~\.i';:
"o.os!
". j':
~
.
l', .
.~
.....
-io1
:t'"o
C;Sto
t6tCt
b~~O
}S"to ~rt,.
Z1.fb
:'L.l;O
~5to 'C14 t.t,~!»
-i~9b
,,~t
'31~&'
;ih
l
.
f,
-100:
~f.O
... ~&
~3~
Tor",':':
:
..
-{oo~
'.
;j····'C·
Tco
91'6 ..5 ".'
.
:~ ,~~a.t::.s'l1~
:;';~'''~;;'k;,:;:
"
...-( Y.l 2.t":'
~
REssou~ce:·s·~:·'
.
,
..
,
•
,
~,
."1to "-120
..
I\JouTè.E BRuTê
'.JALéUI2.
.
tÜ.mul\~a~A
.d~
sa~"
T-
v-A
~
8R.uT
cloi. ii4r, <:>N
i nTa:...~T~
e..- ~v-a.r\ï s w..t«.
./..(J.. ?ClII. tn..i m où' G..
A~b
-1~6
--11-6
-1$'0't 8
309b
~.;o ...
~
"t51..
$"04-
q.~
'-14-4
'îb
1S1
GotlSa.~ons
FicÜv~
-1S'Vlt-
4S'
1\00
l+5b'
rit
2.i9'
~ooo
2.'18
~
-1 Of(
~
1Jl.d.'" sfa. ..,.:r:~
!.l.. ;t
t5"G
-1bbY 4H'~
't1og
1t~'i
~AJ,ï
BR.Uïé
I~, C , 1='".
J4M'a~'\)~H
l>ê
s'ïoGl<~
c.q p",c.: fi cle. rv.~c.e ~ (l.W\T (+)
~<LS c ; n
t:A'O~
Ft
<
~~~.
~
,.
~1t
-f-
4Jjb
1000
\
1DO
10g
1152.
11~2.
~'l
",QI"
Q.t')\(l.r1"
TOTAL:
t- )
~tS""
.~.<
'5h
%.4
1o,g 1,-1'\"4
4l/J
2360
IIL>6
--11t
11t
3~ 4~
11..lt 231. SC;\ f..
t09-b
..Zoo
-t '" ~
f+b~g
_1i~ 1'4'&
-+1Ao
+CZ
~
<)
0
...0
n-
't ~
\'0:R
~
~
~
.
0
1'10g
4}4Z
3~U'
11.J;b t.~~ ~>6
L.' Itlva..sCissa.m«..n1.
F.
1
f(z.o
,
Rid.oS
\
P
q.S"t
16lS ~f
,'It
..
,30~E
;
~nc:.ommë\GoYl rlnaJ~
t?IIt-RC:sti€
1S'l'C+
45'G
. ~15'2..
11ft
Co IJ vd '" ls
\f:,
304-
anst:"a ~·O.,s S oc;..;a 1Q.S
~va.nû
~1~8
-110 -if, 4-0
c.e.'C:saQ 6"1$
S oc.i iL La.s f:.f.«z.c.UvQ..S
~ ~"': t=>. ,n ; o.f ;;.
l,
GG4
-1q't
RG.vcvllJ Ü
Soc.cafa.s
. ·tt.:
b~4
$"'1t ~'+ 1t~
~ \I·,d.e~d<2.S
Tm p~ï.s
"
Gb4-
b~1,. i
~Lt.\c.rtP1 J~ Llmpo'Lr~~~
a)CebêNT
.
!
A-uïV"Q.S iMpBrs LAis ca.
7\ '':-1C
b'O
bltGO
....0
~
Jo ~t,..ett
t.~g
2.';'-0
~.çG
t't
;.1111.
i
z.o~i:I
1
t~f
+1
1)c)
(:)
0
ln
;,S)
ro\eN
1.n
~
0
•
~
1tt4&'
..g
:;~;
J.,Dgb
tltf:
':. cg' :-
.... l . ?..
C>
.....
\,f\
, .-.J
,0
..s
-
"
54-'b1b
- '. ,
! ; ..
- ~.':$:
- 51
-
- La capacité de financement (CF). Pour le groupe d'a<]ents
économiques considéré, ce solde désigne le montant des
ressources financières nettes dont Il dispose après
ses opérations d'Investissement, et qui f)otentleJJement, peuvent être mises à la disposition des autres
secteurs Institutionnels ou même du reste du monde en
vue de couvrl-r un éventuel besoin de financement.
- Le besoin de financement (BF).
Il représente le montant
des ressources financières dont le groupe d'agents
considéré a besoin pour réaliser tout ou partie de ses
1nv est i s s em e nt s •
2°) Vérification de certains équi libres macroéconomiques
et comptables fondamentaux
Equilibre des opérations sur biens et services
La colonne 5 (Intitulé "Biens et Services") du TEE nous
permet d'établir cet équilibre à travers le tableau général suivant :
ErvlPLO' S
Importations
COMPTE DES BIENS ET SERVICES
976
Production marchande
:11760
Production non
marchande
TVA
820
664
Exportations
1008
Consommations
1 nterméd 1a.1 res
6120
Consommation finale
FBCF
Variations de stocks
14 220!
RESSOURCES
4748
2096
240
14 220
( On pourra remarquer au' Il ex i ste une autre présentat i on de cet
équilibre physique notamment.
- 52
-
Celle qui ne pre nden c om pte que 1e s b 1en set se r vic e s
utilisés à titre final. En effet, on a :
= EVA
PIB
+
TVA
+
DD
= 6460 + 664 + 0
7124.
=
Or, on a grâce à la relation keynésienne fondamentale:
PIB
Importation
+
=
Cons. finale
+
2096
FBCF
+
+
Export
Var.
+
de Stocks.
7124
976
+
=
4748
8100
81 00
+
1008
+
248
ce ou' 1 1 fa lia 1t v é r 1 fie r .
On peut bien observer aussi,
~ue
8100
+
E cons.
8100
+
6120
interméd
14 220
- Equi
1 ibre
financier:
Le dernier solde du TEE à savoir CF <Capacité de financement) ou BF <Besoin de financement) fait ressortir la situation
comptable suivante:
Secteurs Institutionnels nationaux
CF
+
BF
- 184 - 48
240
- 232
Soit une CF nette de la Nation de
+
8 exactement compen-
sée par le BF net du reste du monde (+8 en ressources de ce comr.te sur le TEE).
-Vérification /Igne à ligne de l'équilibre des
opér3tions de répartition et des soldes comptables
En se rapportant au TEE,
lô lecture 1 Igne par 1igne permet
- 53
-
de suivre la venti lation de charge opération par secteur Institutionnel en emplois et en ressources, véntllation qui du reste
est toujours équilibrée puisque la colonne 6 ("Sommeil) donne
toujours le même montant en emplois comme en ressources.
L'étude du cadre général de la comptabi 1ité nationale
tout au
long du présent chapitre nous aura ainsi permis de met-
tre en lumière le caractère global du système écon'omique, sa
cohérence et surtout les Interdépendances qui en unissent les
différentes parties. Cependant, en tant que simple document
comptable enregistrant des flux ex-post, ce préclaux outil
d'analyse macroéconomique ne fournit pas par elle-même d'explication au déroulement des faits économiques. C'est ainsi que la
comptabi lIté natIonale ne peut Indiquer le comoortement des détermInants de la croissance ou encore la détermination des p3rts
relatives des revenus de facteurs dans le revenu national. Pour
répondre en effet à l'ensemble de ces Interrogations, nous passerons à un niveau d'ana lyse supérieur: c'est la théorie économique.
'"f"
~
~Ôl)~l~~:
Aes-Rl~ !Ht>U!;) ~. :"
(,UulJ~f
ao~jlS
(
A~~l.4..s
~ ..
35"0
. 5'0
-1S"O
II\e1u~"l:j,;41s
.seJ\.il' .
~
-'1
-
. &a6.üirs
[
-rKi~.
l' 1)0
..
.:,-~ }.~
iINsr'ïuT
StRV"~ FiN~ti'RI
,,'"
" 3,
1~
2.:rç
\l\'c.<)..5.
{o
'Ln ~1\4J>?c'\ r~
•
S 4),1'(11 C GS
~
F"I)A"~CAS
....
s Cl\.V' 'u,..
2 Ho"-HaA~ttl'l~
)(JD
-
.-
-
-
-100
~;:- ..
~
,
~bM'''''~
~"'ï;ONS
"0.4-
?
,O.
-
-
-
"-'SA1i.o~
.D1~ItMé
nl~~
r"";"
FI N4l..E. ",'
. A'~, ~:--._~._ .. _*_,~~,
-
13,2,Ç
1350
:}.<;
1te,
-
-
-
'30D
-
-
-
0
...
~"t5
~
.
,
~
.
'Fee. t=
__._.
'lARI"ii"'" E')C Po~l>€
$IoU<$ TATtoli.s
A5.
fw'\EtiA(rE,S AhMINI'~r
::}oc.;
- ,0
,.
-
'. -:r
b
1)ES
':t :to
~'7
"
Pise>
~OD
"
-
COMMf~ce
-
Z~
te,
çt. O~fS01,MAft§N
ur,'-
1ôTAL
"
\
1000
300
-
:;-S
,
FMPW;$
1~o
--1t;o
-t ~o
-.5S0
l+ç{:,~
-
-
-1C;-O
.to~ç
-
-
61-5'
1)&)
-10
"t
-
,
-
.
\
1O~l
1430
-
300
~.
1-5"0
-
-
TOTAL
:>ES c.otiSoMYlA
iOf-U ~lER'1E
v'AL.EûR
A-:TOU\é ~
~o'bue.:r\ oN
f~c.Ï1vé
~~ANSFE~ïS
~o hue" 0 1'{ S
&l\~\ Bû E. E.~
,.., pOl~r~II oN
:DKo\\~ E\
))O~Al'\ES
MJ\K<rtS
~""'M'~C.I Atr;s
'J-A-; ~eVAN\
s
?KO~~'\5
Lr5'o
50
4-50 ÎvODD .-13 (1)
lÇo
tj-5D -1300
.,
-10DO
-
+
3300
t;"
5" +
5 et 2.0
-1000
--130
-1'1- )'0
300
J)e.~
b~O
~aD
- 5D
1Ço
33"Ç' -1"1-=1- S" . 300
'60 -101J
10
40
2.40
3=15"
')JJO
41e;"
f,1c;
21S"
;-1 C3~
~:r5
300 k-1-65
0
-+ 100 <6' t;5"o
1
.
1-'f6s
• ÏÂIOLEA~ DliS
~
-
b15
,
.
1f~S"
~3v
• T~i~LéÂ\} ~E5 KESSoUP.~é5. fl'l
"
j?~o !::luiïs.
Ça
-b15
.t1SO
--'.
0
.
/./ïÇ
...
~vo
1-~o
0
0 901-0
50t O
éMPLo\S Fn-lAl..S.
J
-
..-1 h.30 45'G.; )JJ).;~
-'tG], 50
O·
,
50
3;00 3000
+ z.~
jf"()TAL
~SSO\1~c:.e~
.-1~O
-
-'
'.
-
CHAPITRE 2
54
-
L'EQUILIBRE MACROECONOMIQUE
Etudier ('équi 1 i bre macroéconomique revient fondamentalement à étudier les conditions suIvant lesquelles l'offre globale (masse des biens de consommation et d'équipement mis sur
le marché) est entièrement absorbée par la demande globale
(ensemble des biens et services que les particuliers veulent et
peuvent acheter) émanant des agents écono~iques à.partir des
revenus dIstrIbués à l'occasion de la production de ces mêmes
bIens. Autrement dit, l 'équilibre macroéconomIque consistera en
l'adaptatIon de l'offre 9 loba le et de la demande 9 loba le. En
effet, comment dans une économie donnée, l'ensemble des bIens
et services produIts vont-Ils pouvoir être écoulés sur le marché et Inversement, comment tous les désirs solvables consommateurs vont-Ils trouver des biens et services pour les satisfaire ? Pour y répondre, consIdérons une économie natIonale très
simplifIée en faIsant abstratlon des relations avec le reste du
monde. Nous savons que l'activité de production engendre la distrIbutIon d'une masse de revenus dont le montant est équIvalent
à la valeur de la production nette y. Il Y a deux uti Ilsatlol"'C
possibles de ces revenus par les bénéfIciaires: une fraclon (Cj
est consommée et le restant épargné (S).
Nous pouvons dès lors poser
y
=C
+
S
Par ai lieurs, nous savons (et nous y reviendrons tout à
l'heure) que la demande globale 0 se compose de deux catégories
de biens
les biens de consommation (C) et les biens d'Invest 1s sem en t (1). A10 r s , no us pou von s é 9 a 1em en t é cri r e :
o =
C
+
- 55 -
Or,
mac r
0
c om men 0 u sie mon t r e r
n spi u s
10 1n ,
l' é qui lib r e
é con om 1que set r 0 uver a réa Ils é s i l a dép en se 9 lob ale é po n -
ge le revenu global,
avec
0
c'est-à-dire 51
la demande globale.
pou r i ' é qui lib rem a c r
y =
C
+
S
=
0
l'offre globale s'égal ise
Par conséquent,
nous pouvons écrire
é con om 1que
D
C
+
J
S = 1
Selon cette relation,
que
les Intentions d'épargne soient exactement équivalentes en
val eu r
a ux pro jet s d' 1nv est 1 5 sem e n t ;
disant qu'II
à
l'équilibre macroéconomIque exige
ce que
l ' 0 n t rad u 1t
en
faut que l'épargne ex-ante soit exactement égale
l ' i nv est 1s s em en tex - a nt e •
Comme on peut déjà s'en douter,
stricte cl-dessus
tlon de
trême.
tout au
l'équilibre macroéconomique,
En effet,
l'égalité
fondamentale de réal Isasera d'une difficulté ex-
la complexification progressive de
long de ces deux derniers siècles,
c om mer ce,
hommes,
Indiquée, condition
l'obtention de
l'économie
le développement du
1e r e n for c em e nt dei a div 1s Ion dut r a v ail
en t r e l es
l'Interdépendance de plus en plus prononcée entre les
conjonctures nationales des économies contemporaines et surtout
l'incapacité d'anticiper exactement
les macro-décisions et
macro -compo rtem ent s ont et cont 1nu ent
des
intensités diverses selon
1n exora b 1eme nt,
les
(ce rtes
les périodes) de maintenir
les
économies dans des situations de déséqui 1 ibre macroéconomique
communément appelées "situations de crise". Ces situations dites
de crise peuvent prendre deux formes extrêmes:
la surproduction.
lors~ue
la pénurie et
En effet:
la demande globale est su[)érieure à
l'offre
globale,
on est en situation d'insuffisance de
duction,
et tout slmr1ement de pénurie si
la pro-
l'écart est
- 5-6 -
trop
Important.
Les crises de pénurie se sont princlralement
manifestées par des famines jusqu'au 18e siècle dans
les P,3YS
européens et jusqu'aujourd'hui dans certains pays du Tiers-Monde.
SI
d'une façon globale
la survenue de ces désajustements entre
offre globale et demande globale est due à des facteurs conjoncturels
(guerres,
etc ... ),
Il
catastrophes naturelles,
convient de noter que
la
aléas climatiques,
situation de pénurie rela-
tive permanente observée dans certains pays d'Europe de
l'Est
tient essentiellement au mode de régulation de ces économies.
- au contraIre,
lorsque l'offre globale est supérieure
à la demande globale, on se trouve en situation dite en crise
de surproduction.
vite que
Dans ce cas en effet,
ta demande,
et
rroduction croit plus
les stocks s'accumulent et
confrontées à la mévente réduisent
leur main-d'oeuvre;
la
à
la
fois
le chômage s'aggrave,
leur production et
les prix s'effondrent
les faillites d'entreprises se multiplient.
d'un tel
les entreprises
L'exemple-type
désajustement macroéconomique nous est donné par
la
grande crise de 1929.
L ' Eco n om i e polit 1Cl u e c 1a s s 1que nie
crise prolongée de surproduction,
emploi
devant se rétablir
l'équilibre dans
seul. C'est
la célèbre
des débouchés" de Jean Baptiste SAY qui
duit créé offre,
pour tout
dès cet
vendre,
le montant de sa valeur.
mai n s.
pour que
Mai s i l
gent que
lui
101 dite "loi
"Un pro-
En effet,
lorsque
le dernier
son plus grand désir est de
le
la valeur de ce produit ne chôme pas entre ses
procure sa vente,
1e se u 1 fa 1t
mêm e ,
le pleln-
soutient que:
plu/s.
Or,
[')our que
la valeur de
dei a f 0 rm a t Ion d' u n pro du 1t
und é b 0 u c hé à
rj'
l'argent
on ne peut se défaire de son argent
qu'en demandant à acheter un produit quelconque.
tan t
une
n' est pas moi n s em pre s s é des e dé fa 1r e dei 'a r-
ne chôme pas non
que
:j'
un débouché à d'autres produits
Instant,
producteur a terminé un produit,
1a po s s 1b 1 l i t é
au t r es pro d u i t s".
0
On voit donc
uv r e ,
dès
l' i n s -
For t s d e cet t e
J0
i ,
-
57
-
les économistes classiques consIdèrent comme
blème de débouché et donc
ble.
En effet,
produits,
le pro-
impossible toute surproduction dura-
les produits s'échangeant en réal ité contre des
n'Importe quel
revenu qui
inexistant
bien produit créé en contrepartie un
permet de le racheter ou d'en acheter un autre équi-
valent.
Ainsi,
en cas de déséquilibre passager,
régulateurs assurent
le retour automatique à
mécanismes sont ceux des prix à travers
loi de
l'équilibre.
considèrent qu'en situation de pénurie,
assurer ainsi
le retour à
surproduction,
la baisse des prix,
à réduIre l'offreolobale,
en
rétablira
que
le marché du travail
car
Par contre,
incitant
tact tout ce bel
la baIsse des salaires,
édifice théorique.
incitant
part des économ 1stes de
par rapport à
l'époque,
laisser
l'offre globale enLe chômaoe,
s'ampl ifie.
Pour
cette non conform ité de
leurs prévisions tient à
rééqull ibrants à cause des Qlocages
in-
La trop grande faiblesse de
ieu de se résorber automatiquement,
syndicats,
en
devrait résorber auto-
gendre une dramatique situatIon de surproduction.
réalité à
le même
ne saurait durer
la crise de 1929 ne rouvait
la demande globale (solvable)
1
Dans
le chômage.
Bien évidemmont,
au
en cas de
les producteurs
l'équilibre.
les entrepreneurs à embaucher davantage,
matiquement
les classiques
(offre globale) et
ordre d'idées, aucune sItuation de sous-emploi
sur
la
la hausse des prix va
la production
l 'équll i bre.
Ces
le fonctionnement de
l'offre et de la demande. C'est ainsi
entraîner une augmentation de
des mécanismes
la plu1a
l'inefficacité des mécanismes
introduits par
les travailleurs organisés s'opposant à
l'action des
la baisse des
salaires. C'est contre cette vision que s'éleva en 1936 John
Maynard KEYNES.
Ce raisonnement expliqua-t-II
est valable au
niveau d'une entreprise ou au niveau d'une branche
mais
il
ne
Industrielle,
l'est pas au niveau d'une économie nationale considérée
- 58 -
9 lob a 1cm e nt. Enef f ü t, s i l e s sai air e s con st 1tu è nt des é 1ém e nt s
du coûts de production des biens,
l'élément
Ils constituent également
le plus Important du pouvoir d'achat total de l'écono-
mie. Dans ces conditions, une baisse des salaires, en amputant
le pouvoir d'achat, risque d'engendrer une chute de la demande
globale amenant les entreprises à débaucher encore des travai Ileu r s , a9 9 r a van t
par 1à -m êm e 1e c hôm age. D' a ut r e par t, dan s s a
critique de la loi des débouchés de SAY, K~YNES met l'accent sur
le rôle (Ignoré par SAY) de la thésaurisation en considérant
qu'une partie des revenus distribués ne se traduit en demande,
ni de biens de consommation, ni de biens d'Investissement par
le biais de l'épargne placée: c'est l 'ôpargne thésaurisée;
par conséquent,
la demande peut rester insuffisante pour rache-
ter la production.
La leçon fondamentale tirée par KEYNES de l'ensemble de
ces considérations fut son refus d'utl liser les instruments al'pl Icables ê l'analyse microéconomique pour l'étude des oroblèmes
de type macroéconomique. La macroéconomique devenait par là-même
une branche spécifique de la science économique. Aussi, nos
dé v e 10 p pem en t s dan sie
r rés e nt
cha pit r e sur "l' é qui lib rem a c r 0
économique" conslsteront-i Is essentiellement en un examen du
corps de pensée Keynésien et post-keynésien qui, jusqu'à nos
jours, demeure le cadre central de l'analyse macroéconomique.
SECTION 1
L'EQUILI BRE SUR LE MARCHE DES BIENS ET SERVICES.
Nous étudierons successivement la demande 9 lobale et
l'offre globale dont la mise en adéquation nous permettra de
dÉ..terminer les conditions de réalisation de l'équilibre sur le.
marché des biens et services.
A- LES ELEM EN TS DEL A DEM AND E GLOBA LE
----------------....::......:....;.--==-CONSOMMATION ET INVESTISSEMENT.
La demande globale comprend deux composantes
-
- 59 -
la demande pour
les biens de consommetion
pou r i e s b 1 en s d
1
i nv est r s s em e n t
l'Etat.
(demande de
Seu lement,
comme
l'étranger)
la demande
nous aurions dû ajouter
et
les dépenses de
indiqué antérieurement,
se se fera en Economie fermée
du monde)
et
(1).
On notera qu'en Economie ouverte,
les exportations
(C)
toute
(pas de relations avec
et sans prise en compte du rôle de
l'analy-
le reste
l'Etat dans
l'actI-
vité économique.
1)
Lac 0 n som mat ion
r e r rés e nt a t ion a 1 Cl é b r i que dei a
:
fonction et des propensions.
Elle est principalement
dei a ca n sam mat Ion t
les deux principaux
0
t ale).
le fait des ménages
Pou r
son é t u de,
n GUS
Ut
Iii s e r
Instruments élaborés par KEYNES à
la fonction de consommatIon et
0
ce
ns
propos
les propensions à consommer.
La consommation étant fonction du revenu disponible
sen s deI a c om pt a b Iii té n a t Ion ale),
matlon",
ble.
la relation entre
90 %
(environ
0
n a p pelle " f
la consommation et
0
(au
nc t Ion d e con s am -
le revenu disronl-
On écrit en effet:
C = f
où C désigne
(Yd)
la consommation rrivée et Yd
le revenu disponible
des ménages.
Mais puisque nous sommes en analyse de courte période <analyse
keynésienne),
f
0
n ct Ion qui
Ainsi,
nous pouvons considérer
a p par ait c om me
1 api usa D pro p r 1 é e
linéaIre de cette
à cet e f f et.
pouvons-nous écrire;
C = aYd
où a et
la forme
+
b
b représente
les paramètres de
la propension marginale à consommer
la
fonction.
Si
a désigne
(à préciser tout à l'heure),
- 60 -
b représente la consommation dite incompressible c'est-à-dire
ce Ile des ménages à revenu nu
De
1 •
cette relation, nous allons tirer un certain nombre de pro-
pensions
- la propension moyenne à consommer
II
s'agit de la
fraction de leur revenu disponible que les ménages consacrent
à
leur consommation.
C
pMC
El
le se note
c'est à dire
Yd
aYd
pMC
+
b
a
1
h
Yd
Yd
-
+
a pro pen s ion ma r gin ale à con som mer ; e Ile r e pré sen te
la fraction de tout accroissement de leur revenu disponible que
les ménages consacrent à la consommation. On l'écrit:
~C
pmc
.1
Si
Yd
la croissance du revenu se fait de façon continue par
accroissements infinitésimaux,
la dérivée de
la
l'mc devient tout simplement
la consommation rar rôpport au revenu c'est-à-
dire:
dC
pmc
a.
=
dyd
Remarquons qu'on peut tout d'abord observer que b et Yd étant
positifs,
b
t rem e nt dit, 1a
est inférieure à la propension moyenne.
~
;
GU
;.J
r 0 pen s ion ma r gin ale
-
En outre,
si
61
la propension marginale est constante
que égale au raramètre a),
est variable.
En effet,
la propension moyenne par contre
elle diminue avec
l'augmentation du
revenu disponible (puisque b/Yd décroTt quand Yd
-
l'élasticité-revenu de
tion relative de
e
yd/c
la consommation
la consommation
t Ive du revenu disponible.
(parce
s'élève).
indique
la varia-
Induite par une variation rela-
En effet
:
dC/C
=
dYd/yd
=
Yd
dC
C
d Yd
dC
Yd
d Yd
C
1
pmc
PMC
pmc
PMC
On notera que
dC/C
n'est rien d'autre
dYd/Yd
que
d (Log C)
Ain si,
peut -on également éc rire
d(Log Yd)
eYd/c = d (Log C)
dont
l 'uti 1isatlon est courante dans
la dé-
d (Log Yd)
ter min a t Ion dei' é 1a st ici té à par t i r dei' a jus t em e n t
par une
droite de consommations observées à différents niveaux de revenus sur un papier à double échelle
le cas d'espèce,
logarithmique.
l'élasticité est directement donnée par
dei a d roi t e (p e n t e r e pré sen tan t e l l e -m êm e
v ées
En effet,
1og a r i t hm 1que s ) .
1e ra p po r t
dans
la pente
des d é r i -
- 62 -
lb- Représentation géométrique de
la fonction
Remarques
Il
convient de noter que dans
KEYNES fait
pelle
la "Théorie Générale",
reposer sa fonction de consommation
la "loi
psycholoC)ique fondamentale"
sur ce qu' Il
et qui
ar-
se résume en
ces deux propositions:
18 "En moyenne et
accroTtre
la [)Iupart du temps,
leur consommation
les hommes tendent
à mesure que
mals non d'une quantité aussi
grande que
à
les revenus croissent,
l'accroissement des
revenu s".
28
En général,
une proportion de ploUs en plus
venu est épargnée à mesure que
Ainsi,
si
le revenu
réel
Importante du
re-
croTt".
la deuxième proposition confirme
la
remarque
que nous faisions préc§demment,
à savoir que
n e d i min u e a v e c l ' a cc roi s s em en t
dur ev e n u dis P0 nib 1 e , l a D rem i ère
proposition signifie tout simplement que
la propension moyen-
la propension marginale
à consommer est comprise entre 0 et 1.
Par ai lieurs,
t Ion
certains auteurs font dépendre
d e p hé n om è n e s a u t r e s que
1e s eu 1 r e ven u •
la consomma-
- 62 -
C'est ainsi
revenu
dans
*
que DUESENBERRY fait dépendre
relatif,
la société
c'est-à-dire de
la consommation du
la situation relative du
revenu
(effet d'Imitation).
Sur un autre plan,
baisse de revenu,
dans
b~
"l'effet de cliquet"
la consommation
les proportions prévues par
indique qu'en cas de
ne baissera pas forcément
la
fonction Keynésienne
(les
ménages ayant tendance à défendre un niveau minimum de consommat Ion).
baisse par une sorte de cliquet.
fait dépendre
c'est
la théorie du revenu
Quant à Milton FRIEDMAN,
Il
l ' en sem b 1e d e ces con s 1d é rat ion s
ser au plan mathématique)
d 1f fic il e d e vou loi r
n'enlève rien à
la cohérence du raisonnement
d'espèce par
les ménages
permanent.
dur est e par tic u 1 i ère men t
2)
1a
la consommation du revenu prévu par
Ble n en t end u,
se rai t
b 10 q u é e à
Lac 0 n som mat Ion est a 1n s i r e 1ç t 1v em e nt
keynésien
(q u ' 1 1
f
0
rm ail -
la pertinence et à
sous-tendu dans
le cas
l'hypothèse dite de revenu absolu.
L' 1n v est 1s s em e n t
L'investissement est généralement traité de deux manières
différentes:
tout d'abord,
Il
est considéré comme totalement
indépendant du revenu disponible et on parle alors d' investissem en tau ton om e (c a s dei a cou rte p é rio de)
a u con t rai r e ,on
estime qu'i 1 est partiellement "induit" c'est-à-dire qu'II
en
~artie
une fonction
croissante du
revenu ou de
est
la production
9 loba le.
Nous nous
limiterons pour ce qui
macroéconomique de courte période)
comme autonome,
(contrairement à
c'est-à-dire
nous concerne (équilibre
à considérer l'investissement
Indépendant du revenu disponible
la consommation).
Plus généralement,
nous consi-
dérons qu'i 1 dépend des opportunités d' Investissement et surtout
des perspectives de profit pour
les entrepreneurs.
Pour une
-
période donnée,
vestissement
nous pouvons donc représenter
quel
courte p{lrlode,
I/Y,
-
(fonction constante)
Ainsi,
Quant à
Q.3
Il
que soit
1 reste
de
la fonction d'in-
la façon suivante:
le niveau du revenu
disponible,
en
le même (Invariable).
représente
le taux d'Investissement de
l'écono-
mie considérée.
B- L'OFFRE GLOBALE ET LA FONCTION D'EPARGNE.
Nous avions préalablement défini
l'ensemble des
en fait de
biens et services mis sur
la production nette et dans
ses (économie fermée et sans action de
comme des valeurs ajoutées.
(entre
Or,
r e set pro f i t s dive r s don t
le marché;
il
s'agit
le cadre de nos hypothèl'Etat),
de
le seule
ces dernières sont réparties
ont contribué à
les facteurs qui
n u n iJ t ion al.
l'offre globale comme
leur création)
1a som mer e pré sen tee n f ait
en
salal-
1e r e v e -
.
est u t i Ils é à des fin s d e con som mat Ion
Ce der nie r
et d'épargne de telle sorte qu'on puisse écrire:
y = C
A yan t
dé j à
+
iJ n a
S
1y s é
1a f
0
n ct Ion d e con s om mat Ion,
n 0 usa 1 Ion s
maintenant essayer d'étudier celle d'épargne.
1 - Représentation algébrique de la fonction d'épargne:
L'épargne étant
s'ensuit que
consommation.
la partie non consommée du revenu,
la fonction d'épargne se déduit de
il
la fonction de
- 64
Ain si,
y
5
5
/5
=
=
=
=
on a
C
+
5
Y
-
C
Y
-
(aY +
b)
-
b/
( 1 -a)
Y
Nous en tirons:
- Propension moyenne à épargner
PMe
=
Donc
-
5
y
PMe
=
-
Y
C
C
=
-Y-
y
1
-
=
05
= 1 -
a
à épargner
- pmc
GY
On remarque que dans
1a pro pen s Ion
PMc
rt'-1c.
Propension marginale
pme
-
à é par 9 n e r
les deux cas
(moyenne et marginale),
est c om p 1é men ta ire dei' uni té dei a
propensicn à consommer.
2- Représentation graphique de
la fonction d'épargne
- 65 -
C- L'EQUILIBRE SUR LE MARCHE DES BIENS ET SERVICES.
Nous avions vu précédemment que
les deux composantes de
la demande globale étaient constituées par
la consommition et
l ' in v est 1 s s em en t. '
C -1.
Rarpe 1 s su r i a d emand e de cO,n sommat ion,
et
Pour KEYNES,
le revenu
ge partage entre
l'épargne selon une proportion
n ale à con som mer.
nelle entre
\
l'offre d'épargne
Indiquée par
I l ex 1 ste par con s é que n t
le revenu et
mettant d'écrire: C
et
la propension margiune rel a t ion f
0
n ct' ~­
les dépenses de consommation nous per-
= C(Y) avec C'
(y)." 0 car
consommation est une fonction croissante du
lorsque
la consommation
le revenu augmentait,
la
fonction de
revenu.
nous avions vu que
Cependant,
l'augmentation
des dép e n ses d e con som mat i an é t ait mol n s que pro p 0 r t ion n e Ile
nous permettant alors d'écrire
(Y)<O.
Cil
Par aille urs,
no usa v ion s fa 1t
rem a r que r
l'épargne comme un simple excès sur
Par conséquent,
que KEY NES con s 1der ait
les dépenses de consommatl0~
la fonction dl"épargne se déduisait de
tion de consommation.
Ainsi,
cette non-consommation,
ce simple reliquat que constitue
la
fonc-
ce résidu,
Ilépargne pouvait s'écrire:
S = Y - C.
Or,
C
=
C(Y)
d'où:
S
C'est-à-dire finalement
Au t rem en t
dit, t
=
Y - C(Y)
S
0
S(Y).
ut c cm me
nésienne est une fonction du
1a
revenu
con som mat ion,
l ' é p a rg ne k e y -
(contrairement aux classi-
i
ques qui
considéraient qu'elle était plutôt une fonction du
taux d'Intérêt).
Cette épargne keynésienne est précisément une fonction
du
revenu,
d'où:
S'
(Y)~O. Mais
croiss~n~~
à l'inverse de la consommation,
-
66 -
elle crolt plus que rroportionnellement à
venu d'où: Sil
Sur
(Y)
>
O.
la base de ces rappels succlnts,
analyser
l'augmentation du re-
nous allons maintenant
les conditions de réalisation de
l'équilibre sur
le
marché des biens et services.
C - 2.
Lad em and e d' 1n v est 1s sem e nt
ment dit sur
Aussi
et
l ' é gui lib r e pro pre -
le marché des biens et services
bien pour KEYNES que pour
les classiques,
tion à Investir est gouvernée par deux facteurs:
marginale du capital
et
le taux d'intérêt.
J'IncIta-
l'efficacité
Le volume d'Investis-
sement est une fonction décroissante du taux d'intérêt, c'est-èdire que:
ment et r
1
exigeait que
C
I(r) avec
nous avions établi
0 où
1 désigne
l'investisse-
antérieurement que
l'équilibre
l'offre globale soit strictement égale à
la demande
c' est - à -d ire que
+
5
=
C
+
(
==
S(Y)
Pour
l'(r)
le taux d'intérêt.
Par ailleurs,
g lob ale,
=
l'étude de
5
=
1 ou plus précisément
f(r).
l'équilibre,
nous utiliserons
l'appareillage
graphique ci-après en supposant par ailleurs que
prix est constant
(hypothèse de courte période).
le niveau des
-
Les graphiques
67
1 et
-
Il
le~
représentent respectivement
fonctions d'investissement et d'épargne
la rremière est une
fonction décroissante du taux d'Intérêt tandis que la deuxiè~~
est une fonction croissante du revenu.
Considérons sur
le graphique
un niveau d'Investissement noté
Il
l,
lui
un taux d'intérêt rl
correspond.
Pour qu'il
y ait équilibre sur le marché des biens et services et égalité
entre
l'épargne et
que qu'II
faut que
l'Investissement,
le niveau du
(r 1,
don c po rte r i a c om b i na i son
Sur
niveau d'investissement
1 1,
De même,
On
Y 1)
12
soit Yl.
sur
1/ nous indi-
Nous pouvons
1e g ra phi que
1 , 1.
nous observons qu'aux taux
correspond
Inférieur à
sur
le graphique
Il
et sur
l,
un
le graphiqL:r
des n ive a u x d' G;J': r 9 n e S2 -: T .j e ';" ev en u Y2 r es p e c t i v em en t
férleurs à Sl
sur
revenu
la base du même raisonnement,
d'intérêt r2 supérieur à rl
le graphique
et Yi.
nous pouvons porter
le graphique
la nouvelle combinaison
le même raisonnement pour n taux d'intér~·
et donc porter n combinaisons de r
En définitive,
indique
lesquelles
et de Y sur
le graphique
1i
\,
nous obtenons une courbe décroissante di-'
l'ensemble des combinaisons de r
l'équilibre est réalisé.sur
et de Y
pGU;-
le marché des biens et
services.
Cette courbe est décroissante,
que étant
la
l'ex[)lication économi-
suivante:
- une d i min u t Ion
accroissement de
dut a u x d' i n t & r ê t
(r )
set rad u 1t
par
U l,
l'investissement et gr§ce au multipf icateu-
d'investissement,
- une
Y2)
III.
pourrait continuer
IS qui
(r2,
par un accroissement du
augmen~ation
par contre du taux d'intérêt
traduit par une diminution de
du multiplicateur,
revenu.
l'investissement et par
par une baisse du
revenu.
(r)
se
le biais
- 68
SECTION 2
L'EQUILIBRE SUR LE MARCHE MONETAIRE ET FINANCIER
Après avoir précisé
la monnaie,
bancaire
pe de
-
les principales caractéristiques de
nous passerons en
(moderne tel
qu'il
revue
le fonctionnement du
est connu aujourd'hui)
la création de monnaie.
Ensuite,
et
particu Ilèrement sur celle de KEYNES
tions du cours présent)
le princi-
nous eXDoserons
cipales théories d'offre et de demande de monnaie en
système
les prin-
insistant
(compte tenu des préoccupa-
avant de déboucher sur
le modèle keyné-
sien d 'équ il i bre su r i e marché monéta 1 re.
A- DEFINITION,
FONCTIONS ET FORMES DE LA MONNAIE
1) Définitions de
la monnaie
Bien que multiples,
se résumer de
la façon
les définitions de
suivante:
la mOnnaie peuvent
la monnaie est
l'ensemble des
moyens de rég lement permettant d'assurer un paiement.
finition
hender
synthéti~ue devrait
nous permettre d'une part d'appré-
le concept de monnaie dans son abstraction
fonctions qu'elle remp l i t au
d'inventorier
dre dans
Cette dé-
sein de
l'économ ie)
(de par
et d'autre pô:-:,
l'ensemble des formes concrètes qu'elle peut
le cadre de son utilisation dans
les
pren-
les activités économi-
q ues.
2)
Les fonctions de
De;"'uis son origine,
naie qui
en constituent
la monnaie
on distingue trois usages de
la mon-
les trois fonctions:
la monnaie en tant qu'étalon de valeur des biens.
fonction d'unité de compte de
valeur de tous
produits.
les biens favorisant ainsi
C'est ainsi
la
les comparaisons entre
qu'on dira qu'un kilo de riz vaut en avri
1986 160 F CFA tandis qu'à
375 F CFA.
la monnaie permet de mesurer
Cette
la même date,
le kilo de sucre vaut
- 69 -
-
la monnaie en tant qu'intermédiaire dan-s les échanges.
Il convient à ce niveau de rappeler que dans les sociétés primitives, c'était le régime de troc qui était en vigueur où les
marchandises étalent directement échangées les unes contre les
a ut r es. Mal s dan sie s é con om 1es con t em p 0 rai nes,
1a qua s i - t 0 t a 1i t -
des échanges se faisant sous forme monétaire, le déveloDpement
des transactions s'en est trouvé favorisé renforçant par Jàmême cette seconde fonction de la monnaie.
- la monnaie en tant que réserve de valeur. Cette troisième fonction de la monnaie traduit le fait que la dIsposItion
d'une certaine quantité de monnaie représente une réserve de
pouvoir d'achat qui peut être thésaurisée en vue d'une utilisation ultérieure. Ainsi, la possession de 1000 F CFA aujourd'hui
garantit à tout individu la possibilité d'acheter dans le futur
tout bien de valeur Identioue.
Sur 1a bas e de ce qui pré c è de,
0
n peu t a 10 r s rem a r que r
que l' usa g e dei a mon naie i nt r 0 du i t pou r J e s age nt s é con om 1que s ,
deux Importants degrés de 1iberté à savoir que
-
les échanQes entre les agents ne sont plus limités à
des opérations bl latérales; en effet, on peut acheter à un agent
et vendre à un autre ou encore moduler ses achats entre plusieurs
fournisseurs ou ses ventes entre plusieurs cl lents.
-
les décisions d'achat et de vente peuvent être
écheI0~­
nées dans le temps: une encaisse monétaire étant alors conservée à cette fin (achat) ou obtenue de ce fait (vente).
Par aille urs, s i à l' 0 r i gin e dei a mon nale, ce rt a 1ne s
marchandises ont été choisies pour servir d'unité de compte et
de réserve de va 1eu rs, il est ensu 1te arr Ivé que cet usage se
9 é n é rails an tau n 1v eau soc i al, e Ile s sole ntac cep t é es cam me m0 yen :. ;
de rég lement. Enf ln, l'usage de ces formes comme moyens de rég lement a progressivement renforcé les deux premiers usages.
- 70 -
On peut a J ors s' 1nterroger su rIa nature concrète que recouvrb:
';;"lt
ces "formes monéta 1res".
3) Les formes de la monnaie.
~._
Les premières monnaies dent l'usage s'est Imposé ont
des monnaIes métalliques (or, argent) c'est-à-dire en fait des
monnaIes-marchandises jouant facIlement
le rôle d'unité de como-
te et de réserves de valeur, et permettant aInsi progressiveme~t
l'essor du rôle de moyen de réglement. C'est aInsi qu'en Angleterre et an France, jusqu'au milIeu du 18e siècle, le blmétal-'
1Isme était en vIgueur. La conversion entre formes monétaire~
mé+e~~
était régulée par les rapports de valeur entre les divers
1 gramme d'or = 15 grammes d'argent par exemple. Seu lement, de
tels régimes monétaires rosaient deux problèmes majeurs:
- tout d'abord,
-~,
les coOts de production des divers
pouvaient évoluer différemment (Influençant ainsi
la rarlté dc
conversion établie antérieurement).
- ensuite,
la quantité de métal (et donc de monnaie) dt
pendait étroitement des découvertes de gisements nouveaux.
Dans ces conditions,
réguler,
l'émIssion monétaire était dIfficile à
l'insuffisance de la production minière se traduisô;,-
ainsi par des périodes durables de pénurie de "moyens de paie....
. .:.- 1i
.1
tandis qu'à l'inverse, des périodes d'excédents et d'inflation
accompagnaient la découverte de nouvel les mlnes.
Pour toutes ces raisons,
les métaux furent par la
su:~
monnayés. Dans ce contexte, la valeur des pièces de monnaie
n'était plus fonction que de leur poIds et surtout de leur te:1I')ur
en métal précieux. Ainsi, toujours en France au 18e siècle, pouvait-on établir que: 1 écu = x grammes d'argent (ou d'or).
Par 1a sul te,
l' é p u i sem en t p r og r es s 1f des g! sem en t
c;
ri
- 71
et d'argent combiné avec
échanges
-
Je développement extraordinaire des
(nécessitant des quantités toujours plu~ accrues de
ont progressivement conduit à
moyens de paiement)
ces régimes monétaires.
méta Illques en or ou
Les nouvelles pièces frappées
lingots d'or)
banques, moyennant commission,
(en
fait,
largement
banques ont eu
des crédits à
ont été échangées dans
Cependant,
inférie:'rs aux
l'Idée d'utllser
leur clientèle.
(pièces
les
contre des "billets de banqup"
des certificats d'or).
étant très
l'abandon J'.
les retraits d'or
stocks d'or déposés,
le différentiel
Tout ceci
les
pour accorder-
constitue
les prémisse
se résument sché~a­
des formes contemporaines de monnaie et qui
tiquement en trois éléments:
-
la monnaie métall ique (ou divisIonnaire)
s em b 1e des p; è c (' s d e rn 0 n n aie (a u ,1 0 u rd' hui
précieux)
et représentant en g{;néral
une
;
c'est
en mé t a 1 a u t r e
infime partie de
l'eCl 1 1
r
la
masse monétaire.
-
la monnaIe fiduciaire constituée par
lets de banque émis et mis en circulation.
une pla c e i mp 0 r tan t e dan s
b
elle tient encc;'"~
1a st rue tu r e dei a mas sem 0 né ta i r e '
p a y sen v 0 i e d e d é v e 10 pp em en t,
pés,
Si
l'ensemble des
e Ile est,
dan sie spa y s dé v e 10 il -
de moins en moins utilisée au profit de
la troisième f::-
la monnaie scripturale.
-
1a mon n aie sc r 1pt u rai e en g lob e ,
cam mes 0 n n am l ' i n d i q 'J 8
l'ensemble des moyens de paiement ~ti 1isant un support écrit:
chèques, virements.
On
pourrait utilement signaler une dernière forme de
naie en pleine expansion actuellement dans
sés
il
s'agit de
les pays
1.::'::-,-
industrie::-
la monnaie dite électronlque constituée ~~-
les cartes de crédit et autre comptes magnétiques.
,
- 72
-
B- LE SYSTEME BANCAIRE ET LA CREATION DE MONNAIE
Le système bancaire contemporain est caractérisé rar une
h 1é ra r chi sa t ion dan sie ca d r e du que Ion dis tin 9 u eau som met d e
la pyramide
la banque centrale (ou banque de premier rang), en
dessous
les banques dites de second rang et entre ces deux caté-
gories,
le Trésor public qui joue
le rôle de banquier de
l'Etat.
Ces différents organismes bancaires contribuent à un titre ou à
un autre à
1)
la création et à
la destruction de la monnaie.
Les organismes bancaires:
Nous distinguerons successivement
Banques de second
a)
rang et
la Banque Centrale,
le Trésor public.
La Banque Centrale
Située au-dessus de
l'ensemble des banques sur
elle exerce une sorte de tutel le,
pratique une triple fonction qui
- Tout d'abord,
une monnaie,
permet de la caractériser.
en tant qu'Institut d'émission,
la monnaie centrale
le public et
cond rang.
lesquelles
la Banque Centra le assure en
(ou monnaie
légale)
se présenter sous diverses formes concrètes:
par
les
elle émet
qui
peut
billets détenus
les autres banques, dépôts des banques de se-
De ce fait,
elle est à
l'origine de
la circulation
fiduciaire.
- Ens u i te,
dans
e Ile rem pli t
le cadre duquel
1a
f
0
elle réglemente et contrôle toutes
tres banques et est, de concert avec
ne de
la pol itique monétaire.
banques un compte et
net ion d e Ban que des ban que s
le Gouvernement, à
leur sert ainsi
de chambre de compensation.
leurs montants mu-
tuels de créances et dettes de telle façon que seu Is
l'objet de réglemente
l'origi-
El le ouvre à chacune des autres
Ainsi, ces dernières compensent à son niveau
feront
les au-
les soldes
- 73-- -
Toujours dans
le cadre de cette deuxième fonction.,
la Banque
Centrale accorde des crédits aux autres banques en réescomptant
1eurs ef fets de commerce.
el' e centra' 1 se un cer-
Par ail' eurs,
tain nombre d'informations sur
les banques et
(au niveau de sa "Centrale des Risques"),
autres effets
Impayés ainsi
que sur
(devises,
Elle 1nterv 1 ent sur
liquidités
InternatIonales) du
(achat et ven-
la balance des paiements du pays.
la multiplicité et
de ses attributions,
la gestion des
1es marchés d es changes
te de devises) et établit
Au regard de
or,
surtout de
if convient de noter que
l ' Importance
la Banque Centrale
soumise à
assume une mission d'Intérêt général
non
s y sté mat 1que d u pro fit c om mer c i ale t
qu' e Ile pre n d sur t
c om pte
1e seo n s é que n ces mac r
b)
0
ran0
0
ut
en
:
longtemps distingué entre
de dépôt spécialIsées dans
la recherche
é con 0 m i que s dei' é mis s Ion mon é t air e .
Les bangues de second
A ce niveau, on a
en sont
Impayés").
la Banque Centrale se charge de
réserves de change
pays.
les chèques et
les particuliers qui
émetteurs (au niveau de sa "Centrale des
- Enfin,
sur
les entreprises
le court terme
banques d'affaires spécialisées dans
les banques
(jusqu'à 2 ans)
le moyen et
et
les
long termes
(au
delà de 2 ans). Mals
la plupart des pays ayant procédé à une
d~spéclalisatlon des
banques,
mise.
Cependant,
dans
les pays en vole de développement,
tinguera plus prosaTquement
d e dé v e 10 PPem en t
(0 u
fonctionnement auquel
cettd distinction n'est plus de
on dis-
les banques commerciales des banques
d' i n v est i s sem en t)
les soumet
e n cor e que
1e ré g 1me d e
la Banque Centrale soit fort
peu différent.
Plus
générale~ent,
rang sont chargées de
on notera que ces banques de second
la collecte des dépôts du public ainsi
dei a dis tri but Ion duc ré dit.
0 ans
1e ca d r e d e ces
0
que
pé rat Ion s ,
un déséqui 1ibre dynamique entre activité de col 'ecte et activité
- 74
de créd It peut apparaître;
rang pulsent dans
leurs
-
dans ce cas,
les banques de second
liquidités c'est-à-dire dans
leur enc<:lis-
se de monnaIe centrale (bi Ilets, mais surtout dépôts auprès de
la Banque Centrale).
tes de recourir au
de faire un appel
refinancement de
elles sont contrain-
la Banque Centrale à moins
de fonds auprès d'un correspondant bancaire
associé étranger si
c)
En cas d'Insuffisance,
la
législation bancaire Interne
le permet.
Le trésor public
Le trésor public est un service du Ministère des Finances
chargé de
la gestion des ressources financières de
fonctions sont
-
recettes et exécute
l'Etat.
A ce titre,
les dépenses dans
Banqu ier de
l'Etat.
le trésor reçoit
Il
collecte
-
les
le cadre du budget national.
De ce point de vue,
1e trésor émet
la monnaie scripturale des CCP (Comptes-Chèques Postaux)
crée-t-i 1 de
Ses
les suivantes
Caissier de
-
l'Etat.
la monnaie comme toute autre banque et
;
ainsi,
inversement,
les dépôts des particuliers.
Prêteur et emprunteur au nom de
l'Etat.
Le trésor publ le
peut accorder des prêts aux entreprises publ iques et quelquefois
privées en vue de
faci liter
leurs Investissements ou tout slm-
pou r i e s r e n f 10 uer en cas d e d i f fic u 't é s .
p 1em e n t
1e bu d 9 et dei' Et a tes t
soit auprès du public
d é fic i t air e , l e t rés 0 r
(bons du trésor),
extérieures de financement
(dans
En
peu t
0
ut r e ,
si
em p ru n ter
soit auprès de sources
te cas de certains PVD comme
le
Sénéga 1.
Enf ln, gérant
la CAA
la dette pub Il que,
1e trésor pub 1i c au travers de
(Caisse Autonome d'Amortissement),
effectue
les rembourse-
ments échus.
2)
La création de monnaie
La Banque Centrale crée
les banques de second
la monnaie fiduciaire tandis que
rang créent
la monnaie scripturale.
- 75
Quant au trésor,
-
nous avions vu qu'i 1 était à
f 'origine de
monnaie scripturale des CCP et dans certains pays comme
de
la France,
la monnaie divisionnaire (pièces>'
a)
La création de monnaie scripturale par
banques de second
Dans
de second
tituent
rang,
en particulier
les banques
les banques
comme~ciales,
le moteur de la création monétaire.
lors que
les
rang
les systèmes bancaires contemporains,
est créée dès
En effet,
cons-
la monnaie
la banque acquiert des actifs auprès du
public, c'est-à-dire de tout agent économique extérieur à
Ainsi
à
commerçants,
automatiquement de
particuliers,
e Ile cr é e é gal em e nt
l'effet)
dei a mon n aie.
représente
Par ai lieurs,
age nt
Enfin,
particulier,
L' a ct 1f
lors-
d e po rte feu 1 Ile (à
en con t r e par t i e ,
la monnaie créée.
( en c réd i tan t
1e
du montant équivalent en monnaie natlona le)
Là encore,
la contrepartie de
les devises détenues re-
la monnaie créée.
. la
lorsque
De même,
la banque achète des devises à un
lorsque
la monnaie scripturale.
présentent
la banque crée
(au profit d'un client),
la contrepartie de
é con om 1que, e Ile é met,
compte de celui-ci
etc .•• ),
la monnaie de type scriptural.
qu'elle escompte un effet de commerce
savoir
elle.
l'occasIon d'un crédit accordé à un client quelconque
(industriels,
de
la
la banque achète un bon du trésor auprès d'un
elle crée de nouveau de
contrepartie de
monnaie scripturale en
la créance ainsi obtenue sur
Il conv ient cependant de noter qu'à
l'Etat.
l'inverse de ce mouve-
ment de création monétaire,
lorsque
réels ou
les crédits consentis au Dubllc
,
, on
se fait rembourser
considère que
la banque vend des actifs
la monnaie est détruite dès qu'elle "retourne" à
la banque ou plus précisément dès que
tournée à
la
banque.
la "propriété" en est re-
On parle alors de destruction de monnaie.
- 76 -
Ainsi, les relations entre la banque et le public s'analyse dans le cadre des opérations bancaires comme faisant apparaître un processus dynamique Inn Interrompu de créatlon-destruction-nouvel/e création de monnaie - etc ••.
La monnaie est alors
perpétuellement annulée, puis recréée. Cependant,
la progression
des affaires fait que les crédits nouveaux accordés dépassent
les crédits remboursés et donc,
la création de monnaie scriptu-
rale dépasse en réal ité sa destruction
la conséquence sera
que la masse monétaire aura tendance à gonfler en permanence
engendrant dans certaines conditions l'apparition de pressions
i nfla t Ion n 1ste s a use 1n deI' é con am 1e •
b) Liens entre monnaie scrTpturale et monnaie fiduciaire
le multiplicateur du crédit.
Pour faire face aux retraits des clients,
monétaires (Banque Centrale et Consei
1
les autorités
National du Crédit)
sent aux banques de conserver en billets (encaisse
1
impo-
iqulde sous
f 0 rm e d e mon naie f i duc i a Tr e), u n ce r ta i n pou r ce nt a 9 e dei eu r s
dépôts (monnaie scripturale). En supposant par exemple que ce
coefficient de réserves obi Igatoires (ou rapport de 1iquldité)
à savoir encaisse
J
iqulde
= 20
%,
nous pouvons en déduire que
dépôts
si un cl ient effectue un dépôt de 100 unités monétaires par exemple,
la banque va en conserver 20 (c'est-à-dire les 20 %) sous
forme fiduciaire (billets) et donc prêter les 80 restants à un
autre agent économique dans le cadre de ses opérations de cr:'
Déjà à ce stade, nous avons comme monnaie en circulation:
100 de dépôts Initiai
(monnaie scripturale)
80 de prêt nouveau (monnaie fiduciaire)
soit
180 au total, c'est-à-dire 80 de monnaie supplémentaire créée.
Mais poursuivons le raisonnement et considérons que l'agent
économique bénéficiaire du prêt de 80 le dépose dans un de ses
- 77 -
comptes bancaires situé dans une nouvel Je banque. Dans le cadre
de la réglementation en cours, cette nouvelle banque va elleaussi conserver 2) % des 80 unItés monétaires (soit 16) et prêter le restant (soIt 64) à un nouvel agent économIque, et alnsT
de suite ••. On aura de la sorte une suIte de nouveaux dépets,
de nouveaux crédits, etc •.•
En définitive, à partir d'un dépôt InItiai de 100, le système
bancaire pourra créer de la monnaIe pour un total de :
100
100
+
+
80
(1
+
+
64 + 51,2 c'est à dIre
0,8 + 0,8 2 + 0,8 3 + •••••
)
Il convient cependant de noter sur la base de cet exemple
théorique que dans la réal ité, II y aura des fuites dans le système qui contribueront à limiter ce montant total théorTque de
création monétaire. En effet, à partIr d'un certaIn niveau de
la chaîne, un agent économique peut dépenser tout son emprunt
et ne pas donc le déroser dans une àutre banque. La création
monétaire sera donc en réalité bien moindre que le montant total
potentiel estimable.
c) La création de monnaie fIduciaire:
En échange d'actifs divers à savoir les créances sur
l'étranger (dev lses), sur le trésor et sur l 'économ ie, la Banque
Ce nt rai e ém et dei a mon na 1e f i duc i air e (b i Ile t s de ba nque) •
- Créances sur l'étranger:
Lorsqu'une entreprise exportatrice est payée en devises
(par exemple des dollars), elle vend ses devises à sa banque
pour obtenir de la monnaTe nationale nécessaire à son actIvité.
A son t 0 ur, 1a ban que c om mer C i ale e n que s t ion v a ven d r e ces
devises à la Banque Centrale en échange de bil lets émis par
celle-ci.
Il ya donc création de monnaie flducialre.
- 78 -
Ainsi,
l'augmentation des exportations entralne un ac-
croissement de la masse monétaire.
tique pour un touriste national
dant à sa
banque son éventuel
Le raisonnement serait Iden-
de retour dans
le pays et reven-
reliquat de devises, ou pour un
touriste étranger achetant de la monnaie nationale contre ses
devises, ou encore pour
l'étranger ou
les mouvements de capitaux:
InvestIssements de l'étranger dans
A l'Inverse,
na t Ion au x , l e s t
0
le pays.
les mouvements de conversion de
nationale en devises
(achats de devises par
url ste s, p r êt s à
les
prêts de
la monnaie
Importateurs
l ' é t r a ng ers 1 ce u x -c 1 son t
en
monnaie autre que nationale) entralnent des ventes de devises
par
les banques qui,
Centrale.
elles-mêmes,
les achètent à
Le mouvement étant Inversé,
la Banque
II y a alors destruction
de monnaie.
- Créances sur
le trésor:
El les concernent
trale à
les prêts et avances de la Banque Cen-
l'Etat pour couvrir
tion de monnaie
~u
son déficit budgétaire.
Il
y a créa-
moment des remboursements.
- Créances sur
l'économie:
En dehors des crédits traditionnellement accordés par
les
banques commerc 1a 1es aux anents économ 1ques, ce Il es-c 1 sont souvent amenées à escompter
leurs clients. Mals
les effets de commerce de certains de
lorsqu'elles ont des besoins de liquidité,
elles peuvent se faire reflnancer par
réescomptant
feuille.
la Banque Centrale en
les effets de commerce qu'elles possèdent en porte-
La Banque Centrale va donc ainsi créer de la monnaie
fiduciaire (billets),
qui correspond à un accroissement de la
masse monétaire.
Bien évidemment,
au moment du
ratIon
remboursement de
la Banque Centrale par
(à savoir
Il y a destruction de monnaie.
bouclage de l'opéle tiré),
- 79 -
En défInItIve, nous pouvons remarquer que t.ous les organIsmes dIstrIbuteurs de crédIt sont dotés d'un certain pouvoir
de créatIon monétaire. Tout bIllet sortant de la Banque Centrale
correspond à une création de monnaIe fiducIaire tandis que tout
billet y rentrant correspond Inversement à une destruction de
monnaie fIducIaIre.
Une fols de plus, sI les créatIons dépassent les destructlonns,
II Y aura une progressIon de la masse monétaIre avec des risques InflatIonnIstes sous certaInes conditIons. Parmi ces conditions fIgure une forte demande de monnaie par les agents écon0mlques à des fIns de transactIon en face d'une production en
stagnation ou en très faIble croissance.
C- LES THEORIES MONETAIRES: L'OFFRE ET LA DEMANDE DE MONNAIE
1)
La théorie
cl~sslque
de la monnaIe
A la monnaIe, les classIques n'attachent aucune utilité
Intrinsèque. Pour eux en effet, l'économIe se divise en deux
secteurs dIstincts: le secteur réel où se déroulent les phénomènes réels (productIon, échange, etc ... ), et le secteur monétaire qui traite des phénomènes monétaires ces dernIers se superposant aux phénomènes réels sans les modifier. La monnaIe
a ppar a 1 t a 1 nsI, selon 1e sel a s s i que s, c om me u n
qui recouvre les aspects réels de l'économIe.
~
1mpie voIle
Dans un tel cadre d'analyse économique, la seule fonction
qu'attrIbuent les classiques à la monnaie est la fonction d'échan~e c'est-à-dire d'intermédiaire dans les transactions. Aussi, les encaIsses monétaIres détenues par les agents économiques
n'ont-elles d'autres justIfIcations que les écarts Qui existent
dans te temps entre les1rentrées de revenu et les dépenses.
Dans ces condItIons, II n'y a dans le modèle classique aucune
relation entre la demande de monnaie et le taux d'Intérêt , ce
dernier se présentant simplement comme le prIx qui équi lIbre la
- 80 -
demande de ressources à Investir des entrepreneurs et la disposItion des ménages à s'abstenir de consommer dans l'Immédiat.
En outre,
Il convient de préciser que cette conception
classique de la monnaie s'appuie dans J'un de ses fondements
sur la théorie dite "théorie quantitative de la monnaie" in!tialement formulée par David RICARDO sous la forme suivante
M = PT où
M désigne la masse monétaire
P le nIveau général des prix
T le volume des transactions.
La finalité de cette relatIon était de montrer que dans
une économie, le volume des transactions pour une période donnée
étant connu et constant, toute augmentatIon de la masse monétaire
engendrait automatiquement une augmentation proportionnelle du
niveau général des prix.
Cette équation quantitative sera plus tard, précisément
en 1925, reprise et amél iorée par l'économiste néoclassique
américain Irving FISHER qui en corrige les Insuffisances et
établit: MV = PQ avec:
=
V =
p =
Q =
M
masse monétaire
vItesse de circulation de la monnaie
nI vea u g§néral des prix ;
va 1 ume des biens et services produits.
II en Isole P et M à travers l'ensemble de relatIons suivantes
MV
= PQ
= = = P = MV
Y
=
M. V
Q"
Or V et Q, pour une pérIode donnée, sont connus et constants;
aussi, peut-il poser
K
V une constante. L'équation ~uantiy
tative devient alors
Ir-; K.MI
- 81
-
Irving FISHER aboutit alors aux mêmes résultats que
classiques en énonçant sur
dans t.ute économie,
tionnel
à
ég a J em e nt d e 5
le niveau des prix est directement propor-
%
%,
de stlmu 1er
En effet,
%).
(1 n fla t ion d e 5
%,
la masse moné-
1nver sem e nt,
s ion réd u 1t
Ce raisonnement sIgnifie pour
l'augmentation de
les
la masse monétaIre pour tenter
l'actIvIté économique, constitue une démarche erronée.
les prIx s'élèveront et tout
production,
si
les prIx baIsseront d'autant à tra-
l'Indice synthétique P.
classiques que
Ainsi,
le niveau général des prix augmentera
la masse monétaire de 5
vers
la base de la relation cl-dessus que
la quantité de monnaie émise.
taire augmente de 5
les
restera
le reste,
notamment
la
Inchangée.
C'est contre cette vIsion de la monnaie que s'élèvera
KEYNES en 1936 dans
la "Théorie Générale",
suivi
en cela par
la
plupart des auteurs modernes quI essaient de démontrer que les
variations de
la masse monétaire,
taire et budgétaIre,
duc t Ion et sur
nant dans
induites par
la politique moné-
peuvent avoir des effets réels
l' em plo 1.
Lam 0 n n ale j
0
ue a i n s i
l'économie. Elle n'est donc pas neutre.
favorIser
A l'Inverse,
mas sem 0 né t air e pou r
les deux cas,
re de
AinsI,
s'i 1
l'Etat pourra-t
l'expansIon en mettant davantage de monnaIe à la
dIsposItion de l'économIe par
culIer.
la pro-
u n r ô 1e d é ter m1 -
exIste des capacités de production Inemrloyées,
II
sur
II
le desserrement du crédIt en parti-
peut restreIndre
la progressIon de
la
1u t ter con t rel ' i.nfla t ion par ex em pie. 0 ans
on Influe sur
la demande globale par
l'IntermédIai-
la monnaIe.
2)
Les a na 1y ses con t em po rai ne s dei a mon n ale
Les analyses modernes de
part une étude de
la monnaie vont présenter d'une
l'offre de monnaie c'est-à-dire de
mise en circu ratIon par
la Banque Centrale,
la monnaie
le système bancaire sous
l'autorIté de
et d'autre part une étude de
la demande de
- 82 -
mon na 1e à s a vol r i ' e ns em b 1e des be sol ns deI 1quI dit é des age nt s
économiques nécessaires à assurer l'IntégralIté de leurs actes
économiques.
a) L'Analyse keynésienne de la demande de monnaIe
L'Innovation fondamentale Introduite par KEYNES dans
l'ana 1yse monéta 1re cons 1ste à exp Il quer que pour des ra 1sons
économiques parfaitement rationnelles autres que le seul motif
de transaction retenu par les classiques,
les agents économiques
peuvent être amenés à détenir des encaisses en monnaie. Ce raisonnement revient à reconnaTtre que la monnaIe possède une utl lité propre. En cela, KEYNES prendra de façon décisive le contrepied de la théorie monétaire classique. II distingue en effet
trols motifs de détention de monnaie Dar les agents économiques
un motif de transaction, un motif de précaution et un motif de
spéculation. La quantité de monnaie demandée pour les deux premiers motIfs (transaction et précaution) sert à la formation
d'encaisses dite "encaisses actives".
La demande d'encaisses actives:
La première composante de cette demande d'encaisses actIves correspond aux besolns de transaction des agents économlques
(ménages et entreprises). Ce motif de transaction se décompose
d'une part un motif de revenu au niveau des ménages qui doivent
garder de la monnaie pour combler l'intervalle de temps entre
l'encaissement et le décaissement du revenu, et d'autre part en
motif d'entreprise au niveau des firmes, motif qui est une transposition du motif de revenu.
La deuxième composante de la demande d'encaisses actIves
correspond au motif de précaution 1lé à trois principaux types
d e bes 0 i ns : 1e sou cid e par e r a ux dép e nses i no pin é es,
de profiter d'occasions d'achats avantaoeux,
l' es r. Q 1 r
13 nécessité de faire
- 83 -
face à une obligation future.
Cette demande d'encaisses actives est fonction du niveau du revenu national. Ainsi, lorsque le produit national augmente rar
exemple, Il faut da'f'antage de monnaie ["Jour satisfaire les motifs
de transaction et de précaution. Aussi, pouvons-nous écrire:
Ml = Ml (y) avec M'l (y)") o.
La demande de monnaie à des fins de spéculation
Il s'agit là principalement de l'innovation effective
Introduite par KEYNES dans l'analyse de la demande de monnaie.
Spéculer (du latin "spéculari" c'est-à-dire "observer") signifie
au sens économique du mot: "effectuer des opérations ccmmerciales ou financières dont on espère tirer un bénéfice du seul fait
de la variation des cours ou des prix". Dans l'optique de KEYNES
donc, les aDents économiques uti 1isent les fluctuations du marché des obi Igations et les eréances d'échéances diverses pour
tenter de réa Iser des bénéfices et à cette fin, un volant de
liquidité leur est nécessaire. Cette encaisse monétaire est reliée au raux de l'intérêt par l'intermédiaire du prix des titres.
En effet, Il existe une relation Inverse entre le taux de l'intérêt et le prix sur le marché des titres. Ainsi, à une aUQmentatlon du prix correspond une baisse du taux de l'Intérêt et vice
ver sa.
A titre d' illustration, supposons qu'II existe sur le marché une catégorie de titres dont la valeur nominale est de 100 F
et portant un Intérêt de 5 %. Supposons que soient émis dans
cette situation, de nouveaux titres avec toujours une valeur
nominale de 100 F, mals portant un Intérêt plus faible (par exemple 4 %). Les anciens titres, pour 100 F, rapportent 5 F et de
ce fait, il est plus opportun de les acheter tant ~ue, en dérlt
de la hausse de leur prix, Ils rapportent un taux d'intérêt
supérieur à 4 %. Ainsi, on pourra les acheter à 105 F, 110 F,
-
84~-
115 F, 120 F ainsi de suite jusqu'à ••••. 125 F. En effet,
leur
nouveau prix d'équl libre sur le marché des titres sera de 125 F
car étant donné leur Intérêt en francs (à savoir 5 F), on pourra
Indifféremment acheter les nouveaux titres qui, pour 100 F,
rapporteront 4 F. On pourra bIen remarquer que si x est le taux
d'Intérêt, 125 x = 5 ==- x = 5 = 0,04 = 4 %). Nous vértflons
ainsi qu'à une baisse au nlvea~2~oyen du taux de l'Intérêt sur
le marché (passage de 5 % à 4 %) correspond bien une augmentation
du niveau moyen du prix des titres (passage de 100 F à 125 F).
Dans ces conditions, les agents économiques qui
font des prévisions sur l'évolution du prix des titres
ainsi vendre ou acheter en fonction de ces prévisions.
lorsque le prIx des titres est élevé (donc, le taux de
spéculent
et vont
Ainsi,
l'Intérêt
est bas), Ils préfèrent en général vendre les titres qu'Ils détiennent afin de ne pas subir des pertes si les prix venaient à
baisser. A l'inverse, lorsque les prix sont bas (taux d'Intérêt
donc élevé), ils achèteront des titres s'Ils s'attendent à un
relèvement futur des prix, car la revente des titres leur permett rai t a 10 r s der é ail se r des gal ns. Dan sie p rem i e r cas 0 Ù 1e
taux de l'Intérêt est bas, ils substituent de la monnaie à des
actifs financiers dans leurs encaisses (en vendant les titres
qu'Ils détiennent). Dans le deuxième cas, c'est le processus
Inverse c'est-à-dire que les encaisses monétaires à des fins de
spéculation diminuent avec la hausse du taux d'Intérêt, les
actifs financiers étant cette fols-cl substitués à de la monnaie
( par a cha t s de t i t r es). Ena pp e 1an t M2 1a d em and e de mon na 1e à
des fins de spécu lation, nous pouvons donc écrire
M2 = M2 (r) avec M'2(r) (0 où r désigne le taux de l'Intérêt sur le marché.
1
Le processus d'ensemble peut être schématisé par le graphique
suivant:
-
85 -
~ ~~t~~à.V\c.t.\~'bsoL~cz. Pen,.)'" , Lù t;C'\"G.'
1
l'
"
r
•
~(w.h(.«' o.bsoL.Hl. pau v
ClJ\o..rP«- M."o.T-., ...cz.) - ,
___«_f'l_i_'"
----.. _.
~
__.-=-"""
l ... L:~p,'J,·tt
J
_
_~!!!!!!!I
\
o
~-----
Dlc..h...T de. "htru
"CV'w..teL T, CrU
-----------+)
Ml.
Sur le graphique, la courbe représentative de la demande
de monnaie à des fins de spéculation est décroissante dans sa
partie centrale. Mais
IrIl
Il
'1
~elle
devient verticale (confondue avec l'ax(
des ordonnées) à partir d'un taux d'intérêt maximum (r ~ax)', et
horizontale pour un taux d'intérêt minimum (r min). A partir du
taux r max et au-dessus, les prix des titres ont
1
!
~~teint
un ni-
veau tellement bas (taux d'intérêt élevé) que tous les-agents
économiques s'attendent à un relèvement certain. Tout le monde
désire alors détenir des titres et les encaisses monétaires à des
fins de spéculation sont nulles : on parle de préférence absolue
1
pour' les titres. Au taux r min par contre, le marché est dans une
situation où les
p~ix
des titres sont si élevés (taux d'intérêt
bas) que tous les agents économiques prévoient une baisse future.
Ils
préfèrent'~lors
se débarrasser des titres et détenir de la
monnaie afin de ne pas subir des pertes. Dans une telle situ~tion,
toute monnaie supplémentaire mise en
ç~rculation
les agents économiques absorbent toute la
sera conservée {
monn~ie
qu'on-leur offr(
et le taux d'intérêt ne baisse plus. L'élasticité de la demande
de monnaie par rapport au taux d'intérêt devient infinie: on
parle alors de préférence absolue. pour la liquidité ou de
tr~ppe'
monétaire.
..
b. L'analyse monétariste et friedrnanienhe de' la demande
'
de monnaie :
Pour Milton
la demanqe de
l._
"
FR~ED~,
monn~ie
chef de file de 1'école
monétar~ste,
dépend de l'évolution du revenu à long terID(
- 86 -
le revenu permanent.
que pensent
les keynésiens,
Globalement,
contrairement à ce
et ne dépend pas du taux d'Intérêt.
la demande de monnaie dépend de ce que
estiment devoir être
cités,
Elle est donc stable,
leur carrière,
leur revenu à venir étant donné
les ménages
leurs capa-
leurs anticipations à long terme.
L'offre de monnciie
L'offre de monnaie,
en circulation,
à savoir la quantité de monnaie mise
dépend du système bancaire.
La question fonda-
mentale qu'II convient alors de poser est de savoir si
les auto-
rités centrales (autorités monétaires et gouvernementales) exercent un contrôle strict sur cette offre.
Pour
les monétaristes,
est positive. Ainsi,
monétaire,
les autorités pouvant contrôler
la masse
l'offre de monnaie constitue donc une variable exogène
c'est-à-dire fixée de
tre,
la réponse à cette Interrogation
l'extérieur. Pour
les Keynésiens par con-
l'offre de monnaie ne dépend pas des autorités monétaires
de façon stricte; elle dé['lend essentiellement de variables Internes au système économique
l'offre de monnaie est donc une
variable endogène.
D- LE MODELE KEYNESIEN D'EQUILIBRE SUR LE
Sur
écrire
~ARCHE
la base des développements précédents,
MîNETAIRE
nous pouvons
la demande de monnaie keynésienne sous sa forme complète
=
à savoir: Md
Ml (y) + M2 (r).
En considérant par ai lieurs que l'offre de monnaie est une donnée exogène
nous pouvons poser: Mo
tère constant de l'offre de monnaie>'
sur
=
~ (où ~ traduit
La condition d'équilibre
le marché monétal re dev ient a lors: M
Au t rem e nt dit,
l ' é qui 1i br e d u ma r
C
le carac-
=
Ml
(y)
+
M2(r).
hé mon é ta 1r e ex i g e que 1a d e -
mande totale de monnaie (encaisses actives et encaisses de
.
- 87 1
de monnaie (encaisses actives et encaisses de spéculation) s'égalise
avec l'offre monétaire effective. Essayons alors d'étudier, à partir
d'un raisonnement graphique, les modalités de ~et équilibre monétaire
en supposant que le niveau général des prix est constant.
t
1)
0
l~
M..(
7z
1-
MZZ
11
y
LM
R
R.,
su.
I~ ll'i".
Mt .
êI'lCAI~(..~
o
Sf <i.c.u le. TIV(lS
Sur le premier graphique, no~s représento~s l'offre de
monnaie sur l'axe vertical. Sur le même a~e, noup mesurons lep encaisses actives vers
le haut et les encaisses spéculatives vers le
bas à partir de l'origine à chaque fois. Sur l'axe horizontal, nous
'1'
mesurons le taux d'intérêt vers la gauche et le revenu national vers
,
la droite.
Sur la partie inférieure gauche du graphique, nous représentons la demande de monnaie à des fins de spéculation
et sur la
partie supérieure droite, la demande·de monnaie active. L'offre
glo~
baIe de monnaie constante est représentée par une flèche à deux sens
que nous pouvons déplacer vers le haut ou vers le bas pour illustrer
sa répartition entre encaisses actives et encaisses de spéculation.
Supposons al9rs que le taux d'intérêt soit initialement rI'
Les encaisses de spéculation sont alors égales à M;. Les agents éconc
(
miques abandonnent dans ces conditions Mî pour satisfaire les encaisses actives actives. Cependant, cette quantité M~ ne sera demandée
- 88 -
à cette fin que si
le revenu national est égal à Yt. Nous oou-
vons alors porter la combinaison (rt, Yt ) dans le système d'axes
(r, Y) sur le deuxième graphique.
SI
le taux d'Intérêt était par contre plus bas et égal à
r2 (graphique 1), nous voyons que la demande de monnaie spéculative serait plus Importante et égale à M~.
Il ne resterait alors
plus que la quantité M~ pour les encaisses actives. L'équillbr.
monétaire ne serait évidemment possible dans ces conditions que
si
le revenu national était moins élevée et égal à YZ. Nous pou-
vons de nouveau porter la combinaison (r2
dans
le plan (r,
y)
Y2) ainsi obtenue
sur le deuxième graphique. Le même type de
raisonnement pourrait être poursuIvI pour plusieurs autres niveaux de taux d'Intérêt (r3.
r4, rs, ... ).
Finalement, nous obtenons une courbe croissante appelée
LM qui nous indique l'ensemble des combinaisons de r et de Y
(taux d'intérêt et revenu national) pour lesquels le marché monétaire est en équi libre. Nous complétons alors cette courbe par
une partie horizontale correspondant à la trappe monétaire et
une partie verticale correspondant au cas de préférence absol(lr
pour les titres. De toute façon, en situaii 0 n normale,
la courbe
LM est croissante.
SECTION 3
PRESENTATION DE L'EQUILIBRE
MACROECONOMIQUE GLOBAL
Nous avons précédemment établ i l 'équi 1ibre sur le marché
des biens et services à travers la c6urbe IS d'une rart, et
l'équilibre sur le marché monétaire
à
travers la courbe LM d'autre
part. Ce qui nous permettra d'établir le double équilibre simultané
IS-U~
à travers
le schéma de Hicks-Hanseî (ou modèle IS-U1>.
Nous analyserons ensuite le fonctionnement de la pol itique monp
taire et de la pol itique budgétaire dans le cadre de ce modèle.
Enfin, nous tenterons un dépassement du modèle en y intégrant
1e marché du trava il.
-
89 -
A. LE MODELE IS-LM
LE SCHEMA DE
HICKS - HANSEN.
•
Comme'nous l'avions vu, la courbe IS représente leseXig~!
ces d'un équilibre dans le secteur réel. Plus précieusement, e l l e '
indique l'ensemble des combinaisons qui, pour chaq\e niveau de taux
/
d'intérêt et donc d'investissement, donnent le revenu d'équilibre
correspondant. Ce revenu d'équilibre est d'autant plus élevé que le
taux d'intérêt est faible.
Quant à la courbe LM, elle représente les exigences d'un
,
"
équilibre sur le marché monétaire et à ce titre,' apparaît coinme' le
lieu des points qui 'donnent pour chaque niveau de taux d'intérêt, le
revenu national correspondant permettant d'équilibrer l'offre et ;La
demande de monnaie.
Comme nous pouvons le constater, le marché des biens et
services et le marché monétaire sont ainsi interconnectés par les
variables "taux d'intérêt" et "revenu na.tional". Dans ces conditions,
l'équilibre simultané sur les deux marchés éta.blit deux conditionp
entre le revenu et le ,taux d'intérêt à savoir: Scy)
M
=
l
(r) et
(Y) Ml + M2 (r). Analytiquement, la'résolution simultanée 'de
ces deux équations,fournit les valeurs de Y (revenu) et r (taux d'in·
=
Ml
térêt) pour lesquelles l'équilibre est réalisé à la fois sur lemarché des biens et services et sur le marché monétaire.
Graphiquement, les deux courbes IS et LM se coupant en un
point A correspondant à la combinaison (Ye, rel satisfaisant simultanément les deux équilibres.
\?
-
90 -
B- LES POLITIQUES ECONOMIQUES DANS' LE" MODELE IS,LM : .
\
.
'
LA POLITIQUE MONETAIRE ET LA' POLITIQUE ~UDGETAIRE.
:
1
•••
\;;
';
...
f
".;
~
l ,
1 • •
~'- ...
l .' t j)t
'..
• -
r '.
.~
l
(.; -:::. , .
1. La' politique Mohétaire ~~rrd ,fi; ~':'~ :'~' t-:'J
j-'
l'
,
.Pour un niveau ,donné le..
r.e~~I1y,;~t.
.• ~/
~pcais1
•.
.
.j, u..
" ,.~. donc,
." .~~
. . '.~,eI!la;n~~
1
•.. _
..... r ..
ses .actives.,donnée, ,tout accroissement,.,de.
,l'offre ..de monnaie",n,e __
v
1
1
<
'.'
..
,<
,
pourra qu'augmenter, la demande de
\
:"
~"I
<
l '..;' ~.
mqn~aie
'
•
"..
:à,des, fins
'4,."'. •
"";'"
".-,:
,de.sp'éc~~f~~on.
Cet excédent de ..monnaie par rappor,t,}t),',encaisse.désirée.: a,uré\-"~'!"l'1.
tendance à accroître .les achats •de
,titres,.
,une
hausse de leur
'.
.....
r lI.".. 1
.
...!
~.~ ~
.
prix et donc inversement une baisse du taux d'intérêt. Cependant,
i
i
la baisse du taux ,d'intérêt peut contribuer à relancer .!~investissernent et donc à accroître le revenu national.
II
Inversement, uneJ:X)litique restrictive.,de l',offre de
!I
çomme conséquences: un relèvement du, taux d'intérêt,
ilÎ
,
ralentissement d€ ,l'investissement
.etalors
une baisse
du.revenu
.
' .
:
.
:
national.
-,
f •
1:
monn~~e ~Ul:;~ f<-~
do~cpn.
..
'
~
~
i
ili
il
Ces deux mouvements inverses sont, ,syn:tJ::1.étisés
sur i, '.;le graphique "
, "
.
.•,
....,~
ci-aprè s :
~
,
J
H
l,
,4:-
,
i:
~.
L"1
..
. \
;" ~.
LM1
l "--.,
j
'1'
1,
j
.
1
1
l,
/'
Il
LM l ,c?rrespond à une
politi~e'l~o:çlé~aire expansior~~s~e:"
(accroissement de l' offre ,de.(>rno~.lla,ie) ta,ndis. qu '.. ~~yeE~I~':­
ment, LM 2 corr,espond à une .pol,;itiqu~ monétaire, restJ;ic,tive (réd,uction,.de l'offre dernonna,ie).
. , ..
.
:
1.~
,."
. . ' " .
-
,~.~·1'.;~..
l."
.'
\
::i~
'.
<.,.'
:,i·l,.r~l:,h~,) ..·;\
-
91 -
/
Remarque
.
En situation de trappe monétaire, KEYNES considère que
considère que ,la po11tique monétaire est inefficace. En effet, le
taux d'intérêt étant très bas et le prix des titres très
, élevé
..
. ....'j" .
,.,
.;.
,.~
(trappe monétaire), les agents économiques auront tous tendance à
se débarrasser de leurs titres et à conserver sous forme liquide
tout éventuel accroissement de monnaie. Aussi, la faiblesse des
achats au regard de l'importance des ventes de titres fera évoluer
les prix à la baisse et le taux d'intérêt pourra se relever jouant
ainsi négativement contre l'investissement et donc contre le revenu.
Pour cela, il préconise la politique budgétaire.
2. La Politique" Budgétaire
Elle consiste à accroître les dépenses publiques (G) correspondant à une injection supplémentaire de monnaie qui s'ajoute à
l'investissement (I) afin d'accroître le revenu national; Mais
comme le montre le graphique ci-dessous, cet objectif n'est compatible avec l'équilibre macroéconomique global qu'au niveau qe la
trappe monétaire.
LM
~ tIljl\, t-----.-.~-~~---.J
Yi.
Mais en situation
normale, l'objectLf d'accroissement du
revenu par la politique budgétaire engendre un" relèvement du taux
d'intérêt du fait de l'augrn~ntation des encaisses actives et donc
de la diminution des encaisses de spéculation, Inversement, une
réduction des dépenses publiques, en réduisant le revenu, diminue
la demande d'encaisses a,ctives et donc augmente
cell~ de
spéculation
~
"';
-
92 \
:
entralnant ainsi une baisse du taux d'intérêt.
Le graphique
, -1"
..~~'. .
cette double sitüation
'LM
J" .'
--- -,
/
----L--..~_-L-
Y1..
i e,
~'-'I
. - . . -.-.-
'/.,
Mais les anti-keynésiens considèrent que la politique
budgétaire est
in~fficace
car une hausse des dépenses publiques
contribue à relever le taux d'intérêt sans faire varier le revenu,
ceci en situation de préférence absolue pour les titres comme
l'indique le graphique ci-dessous:
rs
'le. = 'II..
1
'-'j-' -
-
93' -
Ainsi, nous retiendrons qu'au-delà des interminables débats
d'école sous-tendus par de gigantesques affrQntements théoriques,
le réel 'est beaucoup plus complexe que les modèles théoriques.
.
• fil,
Dans la réalité, la politique économique est souvent·mixte (à la
fois monétaire et budgétaire). C'est airtsi par exemple qu'un déficit budgétaire financé par création de monnaie peut conjuguer
l'ensemble des différents effets conduisant au graphique suivant
,•...
-
'J
LM
!
1
1
1
1
!
,
Ra.
-,
lS
l\'c.
C-' DEPASSEMENT' DU' 140DELE TS-LM PAR INTEGRATION
DU MARCHE DU TRAVAIL
Reprenons le
~ystème
:
d'équations représentatif du modèle
keynésien en y intégrant le marché dU,travail.
- 94 -
!
! Marché des bIens! Marché monétaIre
! et servIces
!
Marché du travaIl
!
!
!-----------------!---------------------!---------------------!
!
!
!
!
!
!
!
!
!
S
=
SCY)
1
=
1(r)
SCY)
=
1Cr)
!
!
!
!
! Y
!
!M
! LS = LS(W) avec
!
! Wm t n = W0
! Ld = LS
!
!
=
! Y' (L)
=
Ml
(y)
+
!
M2 (r)
1
!
!
!
!
!
y(U
= W/P
!
!
!
!
!
!
Quelques précIsions
- Sur le marché des bIens et services
L'épargne est une fOllciion croissante du revenu;
L'InvestIssement est une fonction décroissante du taux d'intérêt
L'équi 1i l're sur ce marché est obtenu par adéquation entre offre
d'épargne et demande d'investissement.
- Sur le marché monétaire
La demande d'encaisses actives (transactIon et précaution) est
une fonction .crolssante du revenu,
La demande d'encaisses de spécu latlon est une fonctIon décroissante du taux d'intérêt,
La demande totale de monnaie est égale à la somme des deux demandes d'encaisses précédentes,
L'équilIbre sur ce marché est réalisé par égalisation entre
totale de monnaie (une donnée,
~)
of~;-~
et demande totale de monnaie.
- Sur le marché du travai 1
La production est une fonction croissante du volume d'emploi
- 95 -
Les a 1air e rée 1 (à s a vol r po n d é rat Ion dus a La 1r e n am 1na 1
par
le niveau général des prix W/p) est déterminé par
tivité marginale du
facteur travail.
la producL'offre de travail (L s )
est une fonction croissante du salaire nominal
à
1a d em and e d e t r a val 1 (L d)
te.
qui en est une f
0
L'équilibre sur ce marché est réalisé par
(W)
contrairement
n c t ion déc roi s san l'adéquation entre
l'offre de tr<:lva l ' e t 1a demande de trava Il.
C- L'ANALYSE PROPREMENT DITE
1.
Les
0
bs tac 1es à
emploi
et
l ' é qui lib r eau tom a t 1que de pie 1n -
le pessimisme keynésien
Le pessimisme de
la théorie keynésienne quant aux possi-
b 1 l i t é s d' u n pie 1n - em rio 1 a ut om a t i que dan sun e é con om 1e car i ta liste, tient au fait que contrairement à
II
existe,
quelles
(selon KEYNES),
la tradition classique,
des situations spécifiques dans
le sous-emploi existera même si
les prix et
les-
les salaires
sont parfaitement flexibles. Ces deux situations sont:
-
l'ex 1sten ce de
1a trappe monéta i re
;
-
le cas d'une demande d'Investissement peu élastique
- par rapport au taux d'Intérêt.
Les 9 ra phi que s i e t
bres du salaire réel
Y0
•
Par tan t
de
l'emf)loi
1es val eu r s d' é qui 1i Lo et de
l'épargne So (graphique
III) et celles de
10 et du taux d'intérêt ro (graphique
graphique V,
la droite verticale
(hachurée)
l'offre tota le de monnaie dans
d'3bcisse
Sur
le
Mcorres-
la différence M-,1I1
2
pour chaque niveau de taux d'Intérêt,
la demande de monnaie-sDGculation correspond à
zonta le entre
IV).
l ' In-
l'économie. Nous représen-
tons alors en fonction idu taux d'intérêt,
(encaisses activas). AInsI,
la productIon
no u s pou von s d é te rm i ne r i a val eu r
vestissement
pond à
(
(W/p)o,
d e ces val eu r s ,
d 'équi 1 ibre de
1 1 dé te rm i ne n t
la droite d'abcisse
la distance horl-
M et la courbe M-M •
2
- 96 -
Y
vif
"(1
(w/p)
.!
- --
6J/P)-.
,:'".
,.
1
,1~.
Y
- --
-- --
Yo
L-t
L.
L
R
•
' ...
Li
L
•
1
y..
~
, ,•
, ••
10
0
~*l·.
,..·•.. ··11
"": . . ,! .
r
.\
,
~
~~s d.'UN
,•
T -
fCCI'
1
,
,
1
~1
1
--~-,....
~a E:lJ6ilqui::
4~ Thuv; ~I il":rsRë"t'.
1
1
!MvesTIsSéMë"û
1
1
1
1
.5.
Si
5
"
Io
1..
~(.
A taux d'intérêt ro, il reste un montant MOI
~our
l
la demande
d'encaisses actives (transaction et nrécaution). Ce qui nous permet d'avoir sur le graphique VI, le niveau du revenu monétaire
correspondant (PY)o. Connaissant antérieurement le revenu Yo à
partir du graphique II, nous déterminons alors le prix correspondant Po, 'ce qui nous permet d'obtenir le salaire nominal Wo sur
le graphique VII à partir du salaire réel
(W/P)o~
Supposons maintenant que l'offre de travail augmente (graphique 1) passant de Lo à LI;
Nota: nous noterons avec l'indice l, les valeurs pour lesquelles
il ,y aura un rétablissement de l'équilibre de plein-emploi.
!
Nous pouvons alors observer, eh suivant chronologiquement
les tableaux, qu'au niveau du graphique IV que le rétablissement
-
du plein-emploi
97 -
se révèlera
tissement est celle qui
correspond
cette hypothèse en effet,
valeur
Impossible si
à la
la courbe de
l'Inves-
ligne discontinue;
l'Investissement ne peut prendre
Il que pour un taux d'Intérêt (nominal)
dans
la
négatif: ce qui
bien sûr, est économiquement impossible.
De même, toutes choses étant éga les par ai lieurs,
rétablissement de
si
l 'é~ui libre de plein emploi
la courbe représentative de
tion est telle que
sera
Impossible
la demande de monnaie-spécula-
la courbe M-M2 sur
le graphique V correspond
à la courbe discontinue; s'il en était ainsi en effet,
d ' 1nt é r ê t
r 1 n é ces sai r eau ré t a b 1i s s em e n t
trouverait être
Inférieur au taux ro
d'Intérêt minimum,
Or,
tout
c'est-à-dire celui
dei' é qui lib r e se
(égal
de
le taux
dans ce cas au taux
la trappe monétaire).
nous savons qu'en situation de trappe monétaire (rmln),
taux d'intérêt ne peut plus baisser quel
que soit
le
l'état du
marché monétaire.
Ainsi,
l'existence de ces deux possibilités explique-t-
elle selon
les keynésiens,
matique de
l 'équi 1 ibre. D'où,
l'Etat dans
la difficulté du rétablissement autola nécessité de
l'économie en vue de maintenir cette dernière sur
un sentier de croissance équi librée,
est au déséqui libre
Cependant,
sique de
car sa tendance permanente
t lée à divers fac\eurs comme par exemple un
accroissellent subit de
dessus.
l'intervention de
l'offre de travai 1 tel
on a assIsté à un retour de
qu'analysé clla tradition clas-
la part d'économistes néoclassiques qui
refutent ces
différents cas analysés par KEYNES.
C-2.
La résurgence néoclassique et
l'effet d'encaisses réelles
En dernière anal~se, Il convient de remarquer que
les
situations spécifiques décrites par KEYNES (trappe monétaire et
inélasticité de
l'investissement au taux d'Intérêt)
tendent à
- 98 -
saper les fondements mêmes de la construction néoclassique. A cela,
la reconstruction néoclassique
essentiellemen~ élaborée
par Patin-
kin tentera de s'opposer en démontrant l'aptitude des mécanismes
:,;
auto-régulateurs à assurer l'équilibre de plein-emploi .en situation '~'\1
de parfaite flexibilité des prix et des sâlaires nominaux. Cela
permet l'introduction dans le modèle d'un nouvel élément baptisé
selon les ouvrages "effet Pigou ll
encore
lI
,
"effet d'encaisses réelres" ou
e ffet Patinkin". Nous envisagerons alors ces démonstrations
successivement dans les deux cas précédents : la tra?oe monétaire
et le cas de'l'inélasticité de l'investissement par rapport au taux
d'intérêt.
,. \
. ,
C-2.1 La trappe monétaire et l'effet d'encaisses réelles
Nous supposons que la courbe 15 coune la courbe LM dans sa
!
partie horizontale (trappe monétaire) conformément au graphique
suivant :
1U1 (Pot)
LM (pc»
1
1
~
"j
';' ~
~.~~ ;-;~If;~
;t< -,
,,
1..-----!....---J---------1~·:
1
p
j > i.!' ~ 1.°
,. ~ 'f~ t'\o,",,,a.lI4.
CO\l...
bcL c:l/off~.
&l..l.:... La. ..14. rL4.i", E~flo,.
l
vi
'IJ..,
1
-
99 -
Dans une telle situation, une variation du niveau général des
prix n'a aucune influence sur la courèe de demande globale. En effet,
au niveau de la trappe monétaire, le déplacement de courbe LM de U1 '.'
;.~,1
(Po) à LM (Pl) laisse inchangé le niveau du revenu' d'équilibre rnal-···
gré la baisse de prix (passage de Po à Pl). En
adme~tant
même oue
par un heureux hasard le revenu d'équilibre Ye corres?Qnde au volume de production de plein-emploi (les deux courbes d'offre et de
demande globales étant verticales et confondues), on obtiendrait en
introduisant l'hypothèse d'une modification de l'offre de travail
à la h~usse, le principal résultat suivant :
- ' - - - ,---------,
LM~)
1 L.M
1
1
(P..)
::;;-'.
p
'1
'y
L'augmentation de l'offre de travail entraîne l'apparition
d'une nouvelle courbe d.'offre globale de plein-emploi y o l avec un
nouveau salaire nominaL WI
,~.
,','"
Wo et un niveau des prix Pl
Po.
-
100 -
La production désormais nécessaire pour assurer l'équilibre de plein-emploi est YI ~ Yo.
•
Du côté de la demande globale, la baisse des prix va se
\
.
.~;
traduire par un déplacement de LM vers la droite, mais elle n'affectera pas le taux d' intérêt ( si tuation de trappe monétaire)
pa s plus que, le revenu restant alor s bloqué au niveau de Yo.
En conséqueoce, le plein-emploi ne sera pas rétabli. malgré la
par\aite flexibilité des prix et des salaires nominaux.
Mais cette conclusion fondiiinentale keynésienne est réfutée
par les néoclassiques, notamment Patinkin. Ces derniers introduisent l'effet dit d'encaisses réelles correspondant, selon les
auteurs, à la.répercussion d'une modification des encaisses monétaires réelles (M/P) sur le niveau de la demande. Selon eux en
effet, les agent.s économiques établissent une relation désirée
entre les balaoces monétaires qu'ils détiennent et leurs dépenses
en biens et services ainsi que leur offre de fonds prêtables.
Ainsi, lorsque survient une baisse de. prix, cette relation est
troublée. Les agents économiques ont alors une partie de cet
excè~
de liquidité en biens et services, mais ils vont aussi en
prêter une partie, provoquent une augmentation de l'offre de Donds
prêtable~.,
une misse du taux d'intérêt et donc un accroissement
de l'investi~sement. Finalement, la situation envisagée par KEYNES
au niveau du graphique ne peut pas se maintenir. En effet, la
misse des
pri~
va, par l'intermédiaire de l'effet d'encaisses
réelles, provoquer le déplacement vers la droite de la courbe 1S
jusqu'à la positior. 1S1 où le plein-emploi sera rétabli.
C-2.2. L'inélasticité de l'inve'stissernent et l'effet
d 'enc:ai'sses' réelles:
Dans l'hypothèse d'une totale inélasticité de l'investisse-
,
-
i
101 -
1
1
ment au taux d'intérêt, la~courbe 1S sera verticale dans le plan
(Y,r). Une variation du niveau général des prix n'a donc aucune
influence sur la courbe de demande globale qui sera également
verticale dans le plan (Y,p) comme l'indique le graphique qui
suit:
:''';
y
p
(
----
y
'1(1..) \.
Comme précédemment analysé, l'accroissement de l'offre de travail
impose une nouvelle production de plein-emploi YI' Si l'on s'en·
tient de nouveau à la conception keynésienne, le plein-emploi ne
saurait être restauré. En effet, le déplacement de la courbe LM,
lorsque le prix baisse de Po à Pl'
la~sse
le revenu d'équilibre
Yo inchangé. Par contre, les auteurs .néoclassiques considèrent
de nouveau qu'en intégrant dans le raisonnement l'effet
-
102 -
dit d'encaisses réelles, l'accroissement des dépenses des agentS!jJ
économiques à la suite de l'augmentation de leur liq'uidité (du'"
fait de la baisse des prix) va déplacer la courbe 15 vers la
droite jusqu'au rétablissement de l'équilibLe de plein-emploi
(IS ) •
1
Il importe donc d'observer que ce conflit théorique et
historique entre keynésiens d'une part (théoriciens de la demande
effective) classiques et néoclassiques d'autre part (théoriciens
de l'offre) occupe aujourd 'hui encore le devant de la scène économique.
En effet, les experts opposaient en 1981, la "Reaganomique"
(résurgence de la conception néoclassique) à la politique de relance {d'imspiiation fortement keynésienne) du gouvernement
socialiste français au lendemain du 10 mai de la même année.
Cependant, puisque de part et d'autre, aux Etats-Unis comme en
France, on a rapidement assisté à la révision des politiques
économiques, il convient alors une fois de plus de dire que le
monde réel n'est pas aussi tranché que les modèles théoriques.'
\
\
Téléchargement