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échanges commerciaux et par les énormes progrès de tous les modes de
transport.
La formation d’un méga marché des capitaux qui procède de
l’interconnexion des places financières mondiales grâce à la conjugaison de
trois éléments que sont la désintermédiation financière, le
décloisonnement des marchés et la déréglementation.
L’implosion des Technologies de l’Information et de la Communication qui
permet le développement d’une économie virtuelle et l’intensification de la
mobilité et de la flexibilité des capitaux, des biens, des services et des
personnes
Si l’on s’intéresse à la compétition entre nations à l’échelle mondiale, les pays
capitalistes développés conservent un rôle moteur dans la mondialisation. Ils
réalisent, au milieu de la décennie 2000-2010, 75 % des exportations mondiales, et
80 % des échanges de services. Ils effectuent plus de 80 % des IDE mondiaux, et
reçoivent également 60 % de ces mêmes investissements. En d’autres termes,
aujourd’hui comme par le passé, les IDE sont essentiellement des investissements
croisés entre pays à hauts revenus.
S’il y a une chose qui a été vraiment marquante durant les 5 dernières
décennies, c’est bien la réussite insolente des Pays Emergents d’Asie et d’Amérique
Latine qui ont pu construire des systèmes économiques pertinents et performants. Ils
sont sortis du sous-développement en l’intervalle d’une génération. Ils ont réussi à
opérer un basculement des lieux de croissance et de commerce et à déplacer le centre
de gravité du commerce mondial en s’appuyant sur plusieurs facteurs : les salaires
bas eu égard à la productivité, la faible protection sociale, les taux de change
modulables, la politique sélective de soutien aux exportations et la mise en place
d’institutions solides d’encadrement au premier rang desquelles « l’Etat pro » :
programmeur, producteur, prospecteur.
L’Afrique, quant à elle, n’a point bénéficié des opportunités offertes par la
mondialisation.
1) Un concept polymorphe : une réalité, plusieurs dimensions
De toute évidence, il n’existe pas de définition de la mondialisation qui soit
admise pour tous. Toutes les définitions existantes sont souvent incomplètes ou
discutables. Cela atteste de la réalité complexe qui se cache derrière ce mot. Retenons
que la configuration observable de la mondialisation, c’est d’abord l’effacement des
frontières (décloisonnement) qui permet une libre circulation des biens et des
capitaux, des technologies et des personnes ; celle-ci n’obéit qu’à une logique unique
de rendement optimal: une transaction peut se produire entre deux entités, dans
deux endroits différents, pour le compte d’un client situé dans un troisième avant
d’être conclu dans un quatrième endroit. C’est ensuite une tentative de gommage des
frontières institutionnelles avec l’exclusion des Etats au profit du tout marché : les
grandes institutions économiques et financières exercent désormais plusieurs métiers
sur des espaces unifiés. Enfin, les progrès technologiques introduisent les innovations
et les transformations majeures dans tous les secteurs et assurent une parfaite
interconnexion du territoire mondial.
2) Elle peut s’appréhender à partir de 4 interdépendances
caractéristiques