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INTRODUCTION
Déclarations liminaires
1. Le Président du Conseil du commerce et du développement à sa
quarantennquatrième session (Président sortant) a dit que sa présidence
du Conseil avait été une expérience enrichissante, qui avait renforcé l'estime
qu'il portait à la CNUCED en tant qu'institution, ainsi qu'à sa mission.
Depuis la quarantenquatrième session, l'organisation avait eu une année active
et productive, mais ce qui était remarquable, c'était la rapidité des
changements qui s'étaient produits sur la scène économique et sociale
internationale. La mondialisation était entrée dans une phase critique,
et les craintes d'une implosion économique globale étaient générales.
La mondialisation était un processus inévitable qui offrait d'importantes
opportunités à tous, mais les bénéfices en restaient inégalement répartis dans
et entre les pays. Le protectionnisme n'était pas une réponse valable, et la
question fondamentale était celle de la gestion de la mondialisation. Il était
impératif de définir une perspective commune de croissance universelle et de
développement et de repenser le développement afin d'y intégrer des valeurs
sociales, éthiques et culturelles essentielles. Il ne pourrait y avoir de
croissance durable sans démocratie et sans une répartition des avantages entre
tous les pays et tous les individus. Les problèmes mondiaux appelaient des
réponses mondiales, mais parce qu'on n'avait guère le temps de remodeler
les institutions, l'attitude et la politique suivies par chaque institution
prenaient une importance cruciale. La CNUCED devait apporter sa propre
contribution, et elle devait bénéficier du soutien sans réserve de la
communauté internationale pour être efficace.
2. Le Président du Conseil du commerce et du développement à sa
quarantenncinquième session a dit que la session du Conseil se tenait à un
moment où le monde était confronté aux conséquences d'une crise financière
mondiale et à ses implications systémiques. La rapidité avec laquelle les
turbulences financières en Asie de l'Est s'étaient propagées à d'autres
régions du monde avait été tout à fait inattendue. Les prédictions faites par
le secrétariat de la CNUCED en 1990 concernant les effets déstabilisants
inhérents à la mondialisation des marchés financiers et la vulnérabilité de
tous les pays aux crises financières avaient malheureusement été confirmées
par les faits. Cela conduisait aujourd'hui à remettre fondamentalement
en question le principe de la liberté des marchés et les avantages de la
libéralisation du commerce. Toutefois, revenir sur la mondialisation n'était
plus une option réaliste compte tenu de l'interdépendance croissante de
l'économie mondiale.
3. Jamais auparavant les institutions internationales n'avaient été
confrontées à des situations simultanées de panique économique et de
quasineffondrement social. Il fallait d'urgence lutter contre les effets
de contagion d'une crise financière mondiale qui aurait de profondes
répercussions sur les prix des produits de base, la restructuration de la
dette et la nécessité d'accroître les capacités de production des pays en
développement. La CNUCED avait la mission et la capacité d'être le lieu de
discussions multilatérales permettant de parvenir à un consensus sur ce qui
pouvait être fait et de fixer les orientations pour l'avenir. C'était là une