
justifiés par la grâce du Christ, nous obtenions en espérance l’héritage de la
vie éternelle. (Tt.3,4-7).
Encore faut-il que l’homme accueille ce don de Dieu
dans la foi. Si tout vient de Dieu, il ne peut rien faire sans l'accueil,
le consentement de l’homme libre.
L’Esprit saint est la source de notre liberté intérieure
Saint Paul développe dans ses lettres une véritable
théologie de la liberté chrétienne L’Esprit du Seigneur est source
de notre liberté intérieure. C’est lui qui nous transforme, nous
transfigure progressivement par l’amour créateur. C’est l’Esprit qui
est la source dynamique de notre « renaissance » et de notre
croissance spirituelle. (Cf. le discours de Jésus à Nicodème) Se
convertir c’est « renaître », devenir, toujours plus, un fils adoptif
sous le regard aimant du Père pour devenir un frère pour tous.
«Car le Seigneur, c’est l’Esprit, et où est l’Esprit du Seigneur, là est
la liberté . Et nous tous qui,le visage découvert, réfléchissons comme en miroir
la gloire du Seigneur, nous sommes transformés (métamorphosés) en cette
même image, allant de gloire en gloire, comme de par le Seigneur, qui est
Esprit ( 2 Co.3,17-18)
Le chrétien doit contempler le Christ, Soleil Levant,
l’amour de Dieu incarné, accueillir la force de son Esprit pour
devenir un reflet de sa lumière. Je deviens ce que je contemple..
Comme la lune n’est pas la source de la lumière mais un reflet du
soleil. Nous devons nous laisser habiter, transformer, transfigurer
par l’Esprit qui est Amour agissant, transformant (cf. les icônes, P
de Foucauld ).
Notre résurrection n’est ce qui arrive après notre mort
biologique, mais une réalité présente, dynamique. L’être de Dieu
est l’Amour. Plus je me dépasse pour aimer, plus je deviens fils de
Dieu, plus je deviens vivant, immortel. Le ciel des chrétiens n’est
pas derrière les nuages mais au plus profond de don être.. Notre
résurrection, notre transfiguration, notre spiritualisation commence
maintenant.
C’est la raison pour laquelle saint Paul oppose souvent la
« chair » -qui chez lui a un sens plus large que la chair physique
mais désigne l’homme fermé sur lui-même, sur ses tendances
égoïstes à l’homme spirituel, ouvert à l’Esprit. Paul développe
souvent cet antagonisme entre la chair et l’Esprit.
« Écoutez-moi: marchez sous l'impulsion de l'Esprit et vous
n'accomplirez plus ce que la chair désire. Car la chair, en ses désirs,
s'oppose à l'Esprit, et l'Esprit à la chair; entre eux, c'est l'antagonisme; aussi
ne faites-vous pas ce que vous voulez. Mais si vous êtes conduits par
l'Esprit, vous n'êtes plus soumis à la loi.
On les connaît, les oeuvres de la chair: libertinage, impureté,
débauche, idolâtrie, magie, haines, discorde, jalousie, emportements, rivalités,
dissensions, factions, envie, beuveries, ripailles et autres choses semblables;
leurs auteurs, je vous en préviens, comme je l'ai déjà dit, n'hériteront pas du
Royaume de Dieu.
Mais voici le fruit de l'Esprit: amour, joie, paix, patience, bonté,
bienveillance, foi, douceur, maîtrise de soi; contre de telles choses, il n'y a pas
de loi. Ceux qui sont au Christ ont crucifié la chair avec ses passions et ses
désirs. Si nous vivons par l'Esprit, marchons aussi sous l'impulsion de
l'Esprit.» (Ga.5,16-26)