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Démonstration. En utilisant le lemme 2, il suffit de voir que la moyenne
du commutateur [ ˆ
H,ˆ
pˆ
x] est nulle sur l’état |ψ〉. L’état |ψ〉étant une combi-
naison linéaire d’états propres d’énergie E, c’est donc aussi un état propre
d’énergie E. Le lemme 1 permet de conclure.
On vient de prouver que lorsqu’un état propre du Hamiltonien est dégé-
néré et que l’on considère une base orthonormale du sous-espace dégénéré,
alors on peut appliquer le théorème du viriel à n’importe quel état exprimé
à l’aide d’une combinaison linéaire de cette base.
3 Oscillateur harmonique
Intéressons nous plus particulièrement au cas de l’oscillateur harmo-
nique. On a vu que le viriel était appliquable à un état propre du Hamilto-
nien et qu’il menait à 〈V〉=〈T〉. On aimerait savoir comment se comporte
le théorème si l’on prend une combinaison linéaire des états propres de ˆ
H.
Il se trouve que deux cas distincts apparaissent. C’est le sujet du prochain
théorème.
Théorème 3. Soit un oscillateur harmonique de pulsation ω, i.e. ˆ
H=ˆ
p2
2m+
1
2mω2ˆ
x2. Soit Jun ensemble d’entiers naturels, et soit {|φn〉:n∈J}une fa-
mille orthonormale d’états propres du Hamiltonien. Posons |ψ〉=Pn∈Jλn|φn〉
où λn∈C∀n∈J. Alors, si les moyennes sont prises sur l’état |ψ〉, on trouve
deux cas :
1. S’il n’existe aucun couple d’entiers (m,n)avec m,n∈Jtel que m=n+2,
alors
〈V〉=〈T〉
2. S’il existe un couple d’entiers (m,n)avec m,n∈Jtel que m=n+2,
alors on note A={l∈J:l+2∈J}, et on a que
〈V〉=〈T〉si et seulement si X
l∈Ap(l+2)(l+1)(λlλl+2+λlλl+2)=0.
Démonstration. En utilisant le lemme 2, il suffit de voir que la moyenne du
commutateur [ ˆ
H,ˆ
pˆ
x] est nulle dans l’état |ψ〉, car le potentiel est harmo-
nique de degré k=2. Dans ce cas, on aurait 〈V〉=〈T〉. Montrons le pour une
combinaison linéaire de deux états.
Soit |φn〉et |φm〉avec m,n∈J. On pose |φ〉=α|φn〉+β|φm〉, avec α,β∈C.
On a que
〈φ|[ˆ
H,ˆ
pˆ
x]|φ〉= ¯
αβ〈φn|[ˆ
H,ˆ
pˆ
x]|φm〉+α¯
β〈φm|[ˆ
H,ˆ
pˆ
x]|φn〉,(2)
car il ne reste que les termes croisés les autres s’annulant comme tout à
l’heure. Analysons le deuxième terme de cette somme. On trouve que
α¯
β〈φm|[ˆ
H,ˆ
pˆ
x]|φn〉=α¯
β¡Em〈φm|ˆ
pˆ
x|φn〉−En〈φm|ˆ
pˆ
x|φn〉¢.
Daniel FARQUET EPFL - Physique