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agence d’urbanisme
de la région mulhousienne
SCoT
Mode
d’emploi 2
Noyau de biodiversité :
Ensemble naturel dont la taille et l’état
de conservation est satisfaisant pour
abriter durablement des populations
animales et végétales diversifiées, dont
le dynamisme démographique est suf-
fisant pour alimenter les zones périphé-
riques.
Il existe deux types de noyaux :
- Les noyaux centraux, qui sont majo-
ritairement boisés ou liés à l’eau,
- Les noyaux mixtes qui sont plus
hétérogènes : ils peuvent être formés
de prés, vergers, prairies, haies, bos-
quets et espaces cultivés.
Couloir (ou corridor) écologique :
Elément naturel linéaire ou non. Ses
caractéristiques (qualité naturelle,
continuité, diversité) déterminent le
potentiel de flux biologique (connecti-
vité) entre les noyaux.
Coupure verte :
Elément naturel ou agricole (champs,
boisement, jardins, près) séparant les
zones urbanisées proches les unes des
autres.
Pénétrante verte :
Elément naturel (espace boisé, aligne-
ment d’arbres, espace planté ou jar-
dins) traversant l’espace urbain et as-
surant des continuités vertes avec les
espaces naturels.
Ripisylve :
Formation boisée ou buissonnante pré-
sente sur les rives d’un cours d’eau.
Trame bleue :
Maillage du réseau hydrographique for-
mé des cours d’eau et étendues d’eau.
Les zones humides en font également
partie.
Les mots de la trame verte
et bleue...
Paysage agricole ouvert et relief vosgien en arrière-plan : un paysage caractéristique à protéger,
Reiningue
Abords du ruisseau Dollerbaechlein valori-
sés par un chemin pédestre, Kingersheim
De nombreuses mesures existent afin
de conserver des zones localisées de
biodiversité : Natura 2000, ZNIEFF*,
boisement protégé…
Elles s’attachent à des ensembles
naturels remarquables et de taille
importantes qui correspondent le plus
souvent aux noyaux “centraux” de la
trame verte.
Pour fonctionner en réseau, ces noyaux
doivent être reliés par des éléments
paysagers plus ou moins continus.
Souvent composés d’éléments de “na-
ture ordinaire” (alignements, mares,
bords de routes, talus, jardins...) qui ne
sont pas protégés en tant qu’éléments
rares ou remarquables, les corridors
assurent le bon fonctionnement de
l’ensemble de la trame verte.
Pour préserver la nature au quotidien,
les documents urbanismes commu-
naux ou les SCoT constituent les bons
outils.
Les couloirs écologiques : une nécessité pour la biodiversité ...
Véritables «routes naturelles», les couloirs ou corridors écologiques permettent la
circulation et les échanges des espèces végétales et animales entre les noyaux
de biodiversité. Souvent composés d’éléments de nature ordinaire, ils assurent la
liaison entre les zones protégées et constituent un chaînon crucial pour l’ensemble
de la trame verte.
Ils apportent une solution à un terri-
toire fragmenté
Le développement des activités humai-
nes - notamment l’urbanisation - « gri-
gnote » petit à petit les espaces natu-
rels qui servaient de lieux de vie aux
espèces (faune et flore). Le territoire
est alors morcelé en sous-unités qui
se trouvent progressivement isolées
les unes des autres : on assiste à une
fragmentation du territoire. Le besoin
vital d’échanges de la biodiversité n’est
plus réalisable menaçant directement
la survie des espèces.
Ils constituent des connexions indis-
pensables
La biodiversité requiert des noyaux,
aux fonctions d’alimentation et repro-
duction, et des liaisons pour les fonc-
tions d’échanges.
*Zone Naturelle d’Intérêt Ecologique, Faunistique et
Floristique
Echangeur autoroutier entre l’A35 et l’A36 : une barrière infranchissable pour certaines
espèces animales nécessitant des aménagements de passages à faune, Sausheim