Date : 02 NOV 15
Pays : France
Périodicité : Quotidien
Page de l'article : p.7-9
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Tous droits réservés à l'éditeur
Le président de la République François
HOLLANDE est en Chine, pour une visite
d'Etat axée sur le climat, à un mois de la CQP
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Le président de la République François HOLLANDE entame aujourd'hui une visite d'Etat de deux
jours en Chine, qui le mènera à Chongqing et à Pékin. A un mois de la CQP 21, ce déplacement
est axé sur le thème du climat. "L'objectif affiché est d'aboutir au cours de ce voyage à une
déclaration commune ambitieuse de la France et de la Chine sur le climat", souligne l'entourage
présidentiel, en rappelant que le président chinois Xl Jin Ping, se rendra à Paris le 30 novembre,
pour l'ouverture de la CQP 21. La position chinoise sur le dossier climatique est considérée comme
cruciale par la diplomatie française, puisque le pays joue un rôle majeur au sein du "G77" qui
regroupe les pays en développement.
Les relations économiques entre la France et la Chine seront également au programme du
déplacement de M. HOLLANDE, avec là aussi une large place consacrée à l'environnement. Des
accords seront ainsi signés dans le secteur de la croissance verte. Le président français participera
par ailleurs demain, aux côtés du Premier ministre chinois Ll Keqiang, au forum économie climat
qui réunira entreprises chinoises et françaises "engagées dans les solutions qui permettent de
concilier développement économique et lutte contre le changement climatique". M. HOLLANDE
rencontrera également les membres du "China Entrepreneur Club", qui réunit les plus importants
dirigeants d'entreprises chinois.
La Chine est le deuxième partenaire commercial de la France dans le monde et le premier en
Asie. Depuis 10 ans, les échanges commerciaux entre les deux pays ont augmente de 10 %
en moyenne chaque année. L'aéronautique représente 1/3 des ventes françaises vers la
Chine. Le stock d'investissements directs français en Chine est de 29 milliards d'euros. Les
3000 entreprises françaises implantées en Chine emploient 570 000 personnes, tandis que
200 entreprises chinoises sont présentes en France, employant 20 000 personnes.
Une large délégation de dirigeants d'entreprises
M. HOLLANDE est accompagné en Chine par plusieurs membres du gouvernement : le ministre
des Affaires étrangères et du Développement international Laurent FABIUS ; la ministre de
l'Ecologie, du Développement durable et de l'Energie Ségolène ROYAL ; le ministre des Finances
et des Comptes publics Michel SAPIN ; le secrétaire d'Etat chargé des Relations avec le Parlement
Jean-Marie LE GUEN ; et la secrétaire d'Etat chargée de la Famille, de l'Enfance, des Personnes
âgées et de l'Autonomie Laurence ROSSIGNOL.
De nombreux dirigeants d'entreprise font également partie de la délégation française. Son ainsi
présents en Chine : MM. Jean-Pascal TRICOIRE, président-directeur général de Schneider Electric,
coprésident du Comité France-Chine du Medef; Jean-Louis CHAUSSADE, directeur général de
Suez Environnement, coprésident du Comité France-Chine du Medef; Mme Sybille DUBOIS-
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FONTAINE TURNER, directrice générale du Comité France-Chine ; MM. François-Xavier PERIN,
président du directoire de RATP Dev ; Alain PICARD, directeur général de SNCF Logistics,
président du conseil de surveillance de Geodis; Eric TOFFIN, président-directeur général de
Citilog; Mme Anne-Marie IDRAC, administratrice civile honoraire, présidente du conseil de
surveillance de l'Aéroport Toulouse-Blagnac ; MM. Philippe PETITCOLIN, administrateur-directeur
général de Safran ; Gilles DAVID, président de Enertime ; Serge LEPELTIER, contrôleur général
économique et financier, président de l'association Equilibre des énergies ; Jean-Bernard LEVY,
président-directeur général d'EDF ; Pascal MAUBERCER, président-directeur général de McPhy ;
Benoît POTIER, président-directeur général d'Air Liquide ; Philippe VARIN, président du conseil
d'administration d'Areva ; Etienne TRICAUD, président du groupe Arep ; Jérémy FAIM, président-
directeur général de Verteego ; Christophe CHEVILLON, directeur exécutif et directeur général
d'Environnement SA ; Jean-Marc JOFFROY, directeur général de boostHEAT ; Gérard
MESTRALLET, ancien administrateur civil, président-directeur général d'Engie ; Alban LAPIERRE,
président d'Alterea ; Armand ALBERGEL, directeur général d'Aria Technologies ; Pierre
TAUZIN AT, président-directeur général d'Ennesys ; Hervé BALUSSON, président-directeur général
d'Olmix; Antoine BAULE, directeur général de Lesaffre ; Jérôme BEDIER, directeur général
délégué, secrétaire général, chargé de la supervision des partenariats internationaux, de Carrefour;
Emmanuel CQMMAULT, directeur général de Cooperl ; Damien LACOMBE, président de Sodiaal ;
Guy HERMOUET, président d'Interbev Bovins ; Jean-François LOISEAU, président de Axereal ;
Thierry ROQUEFEUIL, président de la Fédération nationale des producteurs de lait ; Jean-Michel
CORNILLE, président de IES Synergy; Philippe GALLAND, président du conseil d'administration
de Le Bélier; Henri TRINTICNAC, directeur général de MCE-5 Développement SA; Michel
DENIS, président-directeur général du groupe Manitou ; Frédéric VINCENT, président de Nexans ;
Frédéric SANCHEZ, président du directoire de Fives ; Pascal TEURQUETIL, directeur général du
groupe Muller; Jean LEMIERRE, inspecteur général des finances, président du conseil
d'administration de BNP Paribas; Thierry MARTEL, directeur général de Groupama; François
RIAHI, inspecteur des finances, responsable de la plateforme Asie-Pacifique de la banque de
financement et d'investissement de Natixis ; Loïc ARMAND, ancien inspecteur des finances,
président de L'Oréal France ; Marc-Antoine JAMET, conseiller référendaire à la Cour des comptes
en disponibilité, secrétaire général de LVMH ; Mme Isabelle BAILLY, présidente de SNECI ; Fredrik
B R AG, président-directeur général de Médian technologies ; Gérard BREMOND, président-
directeur général de Pierre et Vacances ; M. Pierre HERME, dirigeant du groupe Pierre Hermé ;
Xavier HURSTEL, ancien administrateur civil, président-directeur général du PMU ; Jean
SQUCHAL, président-directeur général de Pema ; Robert VOLUT, président de la FICT, vice-
président de l'Association nationale des industries alimentaires (Ania).
Les engagements pris par les pays en amont de la CQP 21 limiteraient le réchauffement à
2,7 degrés
La mobilisation de M. HOLLANDE en faveur du climat devrait rester soutenue jusqu'à l'ouverture
de la COP21 le 30 novembre, d'autant que l'obtention d'un accord, et la dimension contraignante
du texte, sont encore loin d'être acquises.
186 pays, représentant 86 % des émissions de gaz à effet de serre dans le monde ont remis en
amont de cette conférence leur contribution respective, en détaillant leurs besoins énergétiques à
l'horizon 2025 ou 2030 et formulant des objectifs pour y répondre, tout en limitant les émissions
de gaz à effet de serre. Un rapport de l'ONU publié vendredi analyse ces contributions, et y
distingue "un effort mondial sans précédent". Reprenant une récente estimation réalisée par le
groupe Carbon action tracker (CAT), les Nations unies estiment que les engagements nationaux
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"ont la capacité de limiter à 2,7°C l'élévation de la température". L'ONU prévient donc que "des
réductions d'émissions de gaz à effet de serre beaucoup plus importantes" seront nécessaires dans
les prochaines années pour rester sous cette limite des 2 degrés, au delà de laquelle les
scientifiques redoutent un emballement du système climatique.
"Ce rapport montre que les contributions nationales permettent de changer la donne et nous
éloignent du pire, c'est-à-dire d'un réchauffement à 4-5°C ou plus", a commenté le ministre des
Affaires étrangères Laurent FABIUS. Il rappelle que, selon les experts, les engagements actuels
"nous placent sur une trajectoire entre 2,7° et 3°C". "Ce n'est en aucun cas suffisant", car encore
synonyme de dérèglements climatiques majeurs, "mais cela est beaucoup plus bas que les 4 ou 5
degrés ou plus de réchauffement projetés par beaucoup avant les engagements", a déclaré pour sa
part, Mme Christina FICUERES, la secrétaire générale de la Convention climat de l'ONU.
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