Saison de transition qui voit la réunion du
Théâtre 95 et de L’apostrophe, dans une
Nouvelle scène nationale de Cergy‐Pontoise et
du Val d’Oise ce programme est à nouveau
l’expression du projet que je porte depuis 1999.
Il est la traduction des volontés qui m’ont
toujours animé, dans le respect du contrat passé
avec nos tutelles, d’inscrire votre Théâtre public
au cœur de la modernité portée par les artistes,
pour nous éclairer sur la complexité du monde,
dans ce moment magique du spectacle.
N’est‐ce pas en effet la mission de nos institutions,
défendue avec conviction comme j’ai voulu le
faire que de permettre, ici et maintenant, ce
contact intime avec les meilleures figures de l’art
vivant. Françaises et étrangères elles ne cessent
d’éclairer les consciences face à la complexité des
enjeux de notre temps.
L’engagement auprès des acteurs de terrain, pour
créer et soutenir des événements communs,
favoriser la circulation des publics et le dépasse‐
ment des frontières, a été essentiel pour tisser
des réseaux de partenariats, ces identifiants
reconnus de mon projet.
Le développement de l’action culturelle à l’école,
grâce à des collaborations exemplaires avec les
acteurs institutionnels du secteur, avec les milieux
actifs de la cité (santé, socio‐culturel, médico‐so‐
cial…) ont inscrit la scène nationale dans une mise
en perspective des sujets, prétextes aux débats,
en quête d’une humanité mieux partagée.
Ces moments inoubliables, que nous avons vécus
ensemble, ces passions, ces émotions fortes, par‐
fois inattendues, ces déceptions aussi, ont jalonné
ce parcours fait de ces intenses rencontres
pensées à votre intention. Après un investisse‐
ment total, exigeant dans la forme comme dans
le fond, pour être à la hauteur des ambitions du
territoire, je suis fier et heureux de vous avoir fait
partager ces 19 saisons d’art vivant, photogra‐
phies sensibles d’un monde aux multiples visages.
À mes côtés, dans tous les domaines, indispensa‐
bles pour accueillir les artistes et préparer ces
rencontres d’exception avec les publics (près de
40 000 spectateurs/an), toute l’équipe a mis au
quotidien le professionnalisme de ses multiples
talents pour soutenir mon projet et donner une
âme particulière à votre institution.
Merci à la Communauté d’agglomération de
Cergy‐Pontoise, au Ministère de la Culture et de
la Communication, au Département du Val d’Oise
pour leur confiance qui est essentielle pour
mener toute action publique d’envergure.
Au Conseil d’administration de L’apostrophe et à
leurs présidents impliqués à mes côtés, j’adresse
un hommage chaleureux. Il va en particulier à
tous les membres de la société civile, pour ces
relations qui ont nourri mon projet de ces
échanges et inoubliables instants de débats,
d’essence démocratique, puisqu’ils concernent le
bien commun.
ÀBernard Toublanc, Président du Conseil d’admi‐
nistration, acteur essentiel de l’évolution
institutionnelle de la Scène nationale, qui a porté
et suit le changement en cours, j’exprime ma
profonde gratitude et ma reconnaissance, trop
modestes retours à sa disponibilité et à son
engagement altruistes.
Mes remerciements chaleureux enfin à vous
tous, cher(e)s spectateurs(trices), partenaires
fidèles, amis des arts vivants et du théâtre, pour
la générosité de votre présence et l’authenticité
de vos réactions à ces rendez‐vous souvent
passionnés.
Alors que les bouleversements majeurs troublent
les consciences, ne sommes‐nous pas tentés de
regarder en arrière comme l’Ange de l’histoire de
Walter Benjamin, mais poussés inexorablement
par le « progrès ».
Animés d’une tenace envie d’absolu, et du désir
de transformation nous voilà, Sisyphe moderne,
dans cette quête inépuisable du dépassement
dont les arts de la scène sont à la fois l’emblème
et l’horizon.
Ce fût un honneur et un plaisir de vous servir !
Bienvenue à Fériel Bakouri !
Bonne saison !
Jean Joël Le Chapelain
directeur