« Partager le fardeau » = depuis le début du XXe siècle, les USA portent l’équilibre de la
planète sur leurs épaules = continuité dans cette vision.
Autre continuité = lien entre cette responsabilité et la prospérité des USA, qui dépend d’un
environnement mondial propice aux affaires et aux entreprises américaines.
Ainsi, rôle mondial, mais avant tout, défense des intérêts US + refus des protocoles
contraignants. Toujours cette tension entre le rôle mondial à assumer et les intérêts du pays.
Longtemps, contradiction résolue par la domination du pays. Mais dans le monde actuel,
domination de moins en moins totale.
Peut-on être une puissance dans le monde multipolaire ?
Obama : « choix fiscaux difficiles, reformater notre armée, forces flexibles »
Idée d’une puissance américaine qui doit s’adapter à la crise économique, après des guerres
en Irak et en Afghanistan très coûteuses : déficits de l’économie, plus les moyens de se
lancer dans des programmes très ambitieux comme ceux de Reagan ou de Bush.
Notion de « smart power » : garder une force de frappe supérieure en termes
technologiques, jouer sur les alliances sans s’y contraindre, et garder avant tout une capacité
de déplacement rapide. Faire mieux avec moins de moyens, et clé de l’innovation = on
retrouve cette problématique pour la puissance économique.
D’où cette idée de « maintenir » la puissance US : puissance toujours dominante, mais au
cœur d’un monde connecté où les économies dépendent les unes des autres. Idem pour la
culture, où la culture mainstream (mondiale dominante) reste à dominante US, mais plus
seulement, et reposant sur des mélanges de plus en plus marqués (c’était déjà le cas dans la
formation de la culture US = musiques, Walt Disney…)
Idée d’Obama = une puissance toujours dominante, mais s’adaptant à un monde où
l’innovation et la rapidité font la différence. Conversion difficile, mais la puissance telle
qu’on la définissait il y a 20 ans existe de moins en moins.