Les services écosystèmiques
8 M
EUR
an
Les herbiers, les
mangroves et les
récifs absorbent
chaque année
110 000 tonnes
de C02 en
Martinique.
Séquestration
du C02
+ Chaque année, en Martinique, les mangroves et
herbiers sont capables de séquestrer jusqu’à 110 000
tonnes de CO2. L’estimation du stock total de CO2 contenu
dans le sous-sol varie entre 1,3 million et 3,6 millions de
tonnes. La destruction des habitats-puits de carbone ou
le creusement des premiers mètres de sols entrainent
une réduction des capacités de stockage voire une libé-
ration du carbone fixé.
Selon les prix récents du marché volontaire des crédits
carbone et en considérant que la totalité de ce stock
est potentiellement et graduellement libérable dans
l’atmosphère, la valeur annuelle de ce service écosys-
témique est estimée aux alentours de 8 millions d’euros.
Cette valeur est variable et dépend directement des prix
récents sur le marché volontaire des crédits carbone.
Néanmoins, seulement 10% de ce montant pourrait être
réellement monnayé chaque année sous la forme de
crédits carbone.
1%
de la valeur
annuelle
mangroves
153 tC/km2/an
129 tC/km2/an
herbiers
séquestration du carbone
28 M
EUR
an
Le volume
moyen annuel
des pêches en
Martinique atteint
8 100 tonnes, dont
1 300 tonnes sont
liées aux récifs.
Pêches
professionnelle,
récréative & vivrière
+ Poissons, langoustes, oursins : en Martinique, les
récifs et leurs écosystèmes associés sont une source de
denrées alimentaires de choix. Les revenus de la pêche
professionnelle liés aux récifs sont générés durant
la saison d’hivernage, de juin à octobre. Il s’agit de la
pêche au casier, au filet, à la palangre et à la senne,
proche des côtes, sur le plateau insulaire. Les mesures
de gestion des stocks dans cette zone tentent d’éviter
une surexploitation des ressources côtières.
La pêche non professionnelle est une ressource ali-
mentaire importante. Elle génère beaucoup d’emplois
indirects. Son bénéfice sur l’économie martiniquaise
est estimé aux alentours de 20 millions d’euros alors
que l’ensemble des activités de pêches liées aux récifs
génère 28 millions d’euros chaque année.
De manière plus informelle et loin des indicateurs
économiques classiques, la contribution de la pêche
récifo-lagonaire vivrière permet surtout de lutter
contre la pauvreté. Cette pratique constitue une source
d’apports en protéines pour les familles modestes qui la
pratiquent.
Le nombre de
casiers en usage
présente un risque
de surpêche.
la pêche de
subsistence est
pratiquée par
2 500
pêcheurs
17%
de la valeur
annuelle
67 M
EUR
an
Chaque année,
160 000 plongeurs
explorent des
sites exceptionels
parfois menacés
par un risque de
surfréquentation.
Tourisme
et loisirs
+ La Martinique accueille environ 655 000 visiteurs
chaque année. Excursionnistes, plongeurs, baigneurs et
randonneurs profitent des services récréatifs offerts par
les récifs et les écosystèmes associés. Les martiniquais
résidents pratiquent eux aussi des activités de loisirs
en mer et contribuent à générer avec les touristes une
valeur ajoutée totale de 67 millions d’euros par an,
pour l’ensemble des services de loisirs liés aux récifs
coralliens.
Outre la valeur des activités de loisirs payantes, comme
le plongée ou les excursions en mer, s’ajoute toute
la valeur générée indirectement par l’attractivité des
sites natuels marins emblématiques de Martinique.
Les résidents et touristes profitent également d’usages
gratuits et récréatifs comme la baignade, la plongée en
apnée depuis la côte, les promenades le long des côtes,
dans les mangroves. Les écosystèmes coralliens sous-
tendent en fait toute l’industrie touristique de l’île.
6 000
emplois du secteur
liés aux usages
du récif
11 M€
générés par les
activités de loisirs
sous-marins
41%
de la valeur
annuelle
66 M
EUR
an
En Martinique,
les récifs et
écosystèmes
côtiers protègent
naturellement de
l’érosion littorale
42 km de route.
Protection
côtière
+ La façade Atlantique de la Martinique est soumise
à la houle et aux fortes tempêtes océaniques. Entre
La Trinité et Macabou, la barrière récifale joue un rôle
protecteur maximal. Ailleurs, la présence d’un récif
frangeant et dans une moindre mesure la végétation et
le relief de la côte, participent à la protection du littoral.
Les récifs et leurs écosystèmes associés assurent donc
un service de protection des côtes contre l’érosion. Ils
réduisent la force des vagues et du vent en absorbant
efficacement une part de leur énergie. Ils limitent les
dégâts dans les zones ainsi protégées.
L’aéroport Aimé Césaire ainsi que 11 structures hôte-
lières, 25 établissements scolaires, 2 hôpitaux, 9
stations d’épuration et une centrale électrique béné-
ficient de la protection physique des récifs coralliens.
Chaque année, entre 47 et 85 millions d’euros de dégâts
sont économisés grâce au service de protection côtière
attribué aux récifs et écosystèmes associés.
10 000
bâtiments
résidentiels
protégés
210 ha
de cultures
agricoles
protégées
66 ha
de zones
industrielles
protégées
41%
de la valeur
annuelle