PHS = Plexus

publicité
RVUAGM – Innervation pelvi-périnéale
11/02/2015
WINNICKI Camille
CR : INGHILTERRA Jérôme
RVUAGM
Pr.PIRRO
14 pages
Innervation pelvi-périnéale
Plan
A. Introduction
B. Plexus hypogastrique supérieur
C. Rapports rétro-péritonéaux des structures nerveuses
D. Plexus hypogastrique inférieur
E. Systématisation de l'innervation des organes pelviens
F. Possibilités lésionnelles de l'innervation pelvienne
G. Imagerie
Note :
PHS = Plexus Hypogastrique Supérieur
PHI = Plexus Hypogastrique Inférieur
A. Introduction
L'innervation pelvi-périnéale est une innervation particulièrement complexe et finalement assez mal connue.
Cette innervation est végétative et somatique, sur le plan moteur et sensitif. Elle est responsable à la fois de la
continence des différents réservoirs pelviens et de la vidange/exonération de ces mêmes organes pelviens (qui
sont la vessie en avant, le rectum en arrière et éventuellement l'utérus au moment de l'accouchement)
L'innervation pelvienne est quasiment exclusivement végétative et dépend donc des systèmes sympathiques et
parasympathiques.
Cette innervation pelvienne est principalement sous l'action des plexus hypogastriques inférieurs ( PHI) qui
sont des lames nerveuses situées latéralement par rapport au rectum.
1/14
RVUAGM – Innervation pelvi-périnéale
1.
2.
3.
4.
5.
6.
7.
8.
9.
Vue antérieure
Rectum
Sphincter de l'anus
Plexus hypogastrique inférieur
Plexus hypogastrique supérieur
Bifurcation aortique
Aorte abdominale
Racines ventrales sacrées
Fibres parasympathiques des racines sacrées
Nerf hypogastrique droit
Latéralement au rectum, se trouvent les plexus hypogastriques inférieurs (3), ils sont constitués
principalement de fibres sympathiques et parasympathiques.
Les fibres sympathiques proviennent du plexus hypogastrique supérieur (4) (situé au niveau de la
bifurcation aortique) : il va donner deux nerfs qui sont les nerfs hypogastriques (9) droit et gauche et qui vont
gagner les PHI.
Les fibres parasympathiques (8) du PHI proviennent des racines ventrales sacrées S2, S3, S4 (7) qui
sont principalement somatiques).
Les PHI sont donc sympathique et parasympathique. Ils vont donner des fibres pour les organes pelviens
principalement. Ces fibres sont principalement dirigées vers les organes pelviens pour permettre la vidange et la
contraction du réservoir. Il y a également des fibres dirigées vers les sphincters notamment au niveau des
sphincters lisses (rectum et vessie)
Toute la chirurgie carcinomateuse pelvienne moderne est basée sur le concept de préservation nerveuse et donc
le respect de ces plexus hypogastriques notamment le inférieur.
Grande particularité à connaître entre le système nerveux volontaire et le système nerveux
involontaire ( = végétatif) :
Pour le système volontaire : l'innervation est différente pour les muscles agonistes et antagonistes. Par
exemple, l'innervation pour la flexion de l'avant bras se fait par le nerf musculo-cutané alors que pour
l'extension elle se fait par le nerf radial.
Pour le système nerveux végétatif : Un même muscle va être la cible de 2 innervations différentes
(sympathique et parasympathique), notamment une qui va favoriser la vidange et l'autre la réplétion.
La différence entre ces deux systèmes est donc que le somatique a des cibles différentes alors que le végétatif a
la même cible pour deux innervations différentes.
2/14
RVUAGM – Innervation pelvi-périnéale
B. Plexus hypogastrique supérieur :
Vue antérieure du rachis thoracique : le plexus hypogastrique supérieur
3/14
RVUAGM – Innervation pelvi-périnéale
Vue antérieure rachis thoracique : le plexus hypogastrique supérieurs
1. Promontoire ( disque intervertébral entre L5-S1 )
2. Arcade du muscle psoas
3. Arcade du muscle carré des lombes
4. Pilier de l'aorte ( Le droit s'insère sur L1, L2, L3 et le gauche sur L1/L2)
5. Ligament arqué médian (niveau disque T11/T12)
6. Faisceau oesophagien
7. Aorte
8. Artère illiaque primitive
9. Tronc coeliaque
10. Artère mésentérique supérieure
11. Artère mésentérique inférieure
12. Artère rénale droite
13. Artère rénale gauche
14. Plexus hypogastrique supérieur
15. Chaine lombaire sympathique
16. Ganglions sympathiques
17. Ganglion de la chaine sacrée sympathique
18. Ganglions coeliaques ( semi-lunaires)
19. Nerfs grands splanchniques
20. Ganglions mésentériques supérieurs
21. Ganglions aortico-rénaux
22. Nerf petit splanchnique / Nerf splanchnique imus
Le PHS est situé en avant et juste en dessous de la bifurcation aortique.
Il recouvre la région du promontoire et reçoit des fibres provenant du plexus pré-aortique et des
ganglions splanchniques lombaires.
L'arcade du muscle psoas (3) s'insère sur le corps de L2 et se termine sur le sommet du processus transverse de
L1. En dehors du muscle psoas se place l'arcade du muscle carré des lombes (4). On remarque également les
faisceaux œsophagiens notamment le pilier droit (7).
L'aorte (8) se termine au niveau de L4 où elle se bifurque en deux artères iliaques primitives droite et gauche.
Les collatérales les plus volumineuses de l'aorte abdominale sont :
• Au niveau des collatérales antérieures viscérales
◦ Tronc coeliaque (10) en Th12 qui est la première à naitre
◦ L'artère mésentérique supérieure (11) au niveau de L1 (grosse artère d'environ 1cm de
diamètre )
◦ L'artère mésentérique inférieure (12) au niveau de L3, beaucoup plus petite.
• Au niveau des collatérales latérales
◦ Artères rénales droite (13) et gauche (14) naissent en L1, la droite étant plus basse que
la gauche à cause du décalage entre le rein droit (plus bas) et le gauche.
Ce PHS (15) est une lame nerveuse (très peu systématisée) qui va recevoir des fibres sympathiques qui
proviennent de la chaine lombaire sympathique (16) (faisant suite à la chaine thoracique). Celle-ci peut, soit
traverser le diaphragme en passant sous l'arcade du psoas, soit passer dans l'interstice du faisceau œsophagien.
La configuration la plus classique (cf schéma) : Le sympathique arrive dans la région rétro péritonéale en
passant sous l'arcade du muscle psoas. Cette chaine sympathique a des renflements nerveux appelés ganglions
sympathiques (17) (terme anatomique) qui sont des structures nerveuses (à ne pas confondre avec les nœuds
lymphatiques appelés aussi ganglions en clinique).
4/14
RVUAGM – Innervation pelvi-périnéale
Il y a normalement 4 ou 5 ganglions sympathiques lombaires. Cette chaine sympathique passe en arrière des
vaisseaux iliaques pour se continuer par la chaine sympathique sacrée (18). Souvent le 5eme ganglion
sympathique situé sous l'artère iliaque se continue par la chaine sympathique sacrée.
Ces ganglions sympathiques lombaires vont donner des fibres pour le PHS notamment le 3e et 4e ganglion.
Un petit peu plus haut, on retrouve les ganglions sympathiques situés le long de l'aorte abdominale dont les
ganglions cœliaques (19) droit et gauche qui ont une forme classique semi-lunaire. Ces ganglions coeliaques
reçoivent les fibres sympathiques du sympathique thoracique par les nerfs grands splanchniques (20).
A connaître car ils véhiculent la sensibilité des douleurs du pancréas (Ces nerfs, en cas de cancer de pancréas
non curable, sont détruits chirurgicalement ou injectés. Leur destruction a un effet antalgique très important).
On retrouve également des ganglions mésentériques supérieurs ainsi que des ganglions aortico-rénaux,
autour de l'origine des artères rénales. Ces deux types ganglionnaires reçoivent des fibres sympathiques
provenant du thoracique lombaire par des nerfs splanchniques : nerf petit splanchnique ou splanchnique
imus ainsi qu' un lascis nerveux entre les différentes structures ganglionnaires.
Sous la mésentérique supérieure, il va y avoir un encroisement de fibres végétatives jusqu'au PHS. Les 1er et
2eme ganglions vont donner des fibres pour le plexus nerveux pré aortique.
Il faut donc retenir qu'il n'y a aucune systématisation très nette, tout ce système nerveux végétatif se situe en
avant de l'aorte abdominale, il provient de la chaine sympathique lombaire et de la chaine thoracique et va se
continuer en bas par le Plexus hypogastrique supérieur.
Le PHS est ainsi majoritairement sympathique.
5/14
RVUAGM – Innervation pelvi-périnéale
C. Rapports rétro-péritonéaux des structures nerveuses
Coupe transversale du rétro péritoine passant par L1
1. Muscle psoas
2. Chef antérieur du muscle psoas
3. Chef postérieur du muscle psoas
4. Veine cave inférieure
5. Rein droit
6. Rein gauche
7. Bassinet
8. Muscle carré des lombes
9. Muscles transverses
10. Artère rénale gauche
11. Veine rénale gauche
12. Artère mésentérique supérieure
13. Pince aorto-mésentérique
14. Ganglions sympathiques
15. Deuxième duodénum
16. Pancréas
17. Péritoine
18. Noeuds lymphatiques
19. Veine mésentérique supérieure
Ao : Aorte
L1 : Première vertèbre lombaire
6/14
RVUAGM – Innervation pelvi-périnéale
On repère L1 grâce à la morphologie de son corps rénifome et son trou vertébral triangulaire.
Le muscle psoas (2) s'insère soit indirectement sur les disques inter vertébraux soit directement au niveau du
corps vertébral (cf schéma). Il s'insère par deux chefs : antérieur (3) et postérieur (4). Au niveau de L1 on
trouve l'aorte légèrement sur le bord gauche du rachis et de diamètre vraiment circulaire. A droite, on trouve la
veine cave inférieure (4) plus aplatie. On trouve latéralement à L1, les deux reins (5) et (6), qui regardent en
avant (avec leur hile, les deux lèvres antérieure et postérieure et leur face latérale). On peut également placer les
bassinets ou pelvis (7) au niveau du hile.
La paroi postérieure est constituée du muscle carré des lombes (8) et latéralement les muscles transverses (9).
Les branches collatérales de l'aorte abdominale sont
• les artères rénales (10) : élément le plus postérieur du pédicule rénal. En avant se trouvent la veine
rénale (11) qui se forme par la convergence de deux branches antérieure et postérieure. On a une
différence de longueur entre veine rénale droite (très courte) et veine rénale gauche ( à retenir ++).
L'artère rénale droite a normalement un trajet rétro cave avant de se terminer dans le hile du rein.
• En avant de la veine rénale, on a l'artère mésentérique supérieure (12) (niveau de L1) qui nait de la
face antérieure de l'aorte abdominale. Elle va descendre et former avec l'aorte, la pince aortomésentérique (13) où passe la veine rénale gauche. Cette pince est parfois tellement serrée qu'elle peut
entrainer une gène du retour veineux de la veine rénale gauche.
Les ganglions sympathiques (14) sont en avant du rachis lombaire (/!\ différents des nœuds lympathiques). Ils
sont soit en position inter aortico-cave, soit pré-cave, soit rétro-cave, soit latéro-cave.
Les noeuds lymphatiques (18) sont plutôt situés autour de la veine cave.
Rappel : Ganglions → structures nerveuses ou ganglions → noeuds lymphatiques.
Toutes ces structures sont en situation rétro péritonéale (tous les organes intra peritonéaux sont situés en avant).
Au niveau de L1, on a le premier duodénum puis le deuxième duodénum (15). La tête du pancréas (16) est
encastrée au niveau de celui-ci.
Le péritoine (17) tapisse la face postérieure du duodéno-pancréas, de la rate, passe dans l'espace entre le
pancréas et le rein et se continue.
Il y a aussi des nœuds lymphatiques autour de l'artère et de la veine mésentérique supérieure.
7/14
RVUAGM – Innervation pelvi-périnéale
D. Plexus hypogastrique inférieur
Schéma de « moitié systématisation et moitié topographique »: Le Plexus hypogastrique inférieur et ses
branches efférentes
1. Sacrum vue de ¾
2. Foramen sacré
3. Rectum
4. Vessie
5. Prostate
6. Corps érectiles
7. Bifurcation aortique
8. Plexus hypogastrique supérieur
9. Nerf hypogastrique gauche
10. Plexus hypogastrique inférieur → Lame
nerveuse
11. Chaine sympathique sacrée
12. Ganglion impar
13. Racine parasympathique sacrée
14. Nerfs parasympathiques érecteurs
15. Nerfs splanchniques
16. Plexus rectal supérieur
17. Plexus rectal inférieur
18. Plexus rectal prostatique (ou vésico
prostatique)
19. Plexus rectal vésical (ou vésical supérieur)
20. Nerfs érectiles
En avant du promontoire se trouve le PHS (8) qui va donner deux nerfs hypogastriques (9) droit et gauche.
Ils vont rejoindre la corne postérieure et supérieure des PHI qui sont situés latéralement par rapport au rectum.
On place également la chaine sympathique sacrée (11) : elle passe en dedans des foramen sacrés et se réunie
par un ganglion median : le ganglion impar (12) à la face antérieure de S5.
La chaine parasympathique sacrée (13) nait des racines ventrales de S2, S3, et S4. De ces racines naissent les
nerfs parasympathiques érecteurs qui gagnent le PHI.
8/14
RVUAGM – Innervation pelvi-périnéale
Latéralement par rapport au rectum (3), on trouve une lame nerveuse qui est le PHI (10). Il est formé à la fois
du sympathique et du parasympathique et reçoit des branches afférentes par l'arrière. Ces branches sont
• Fibres Sympathiques par
▪ Le nerf hypogastrique (9) ( le plus facilement identifiable. Ici représenté : Nerf
hypogastrique gauche qui gagne l'angle postéro-supérieur du PHI)
▪ Les ganglions sacrés via les nerfs splanchniques sacrés
• Des fibres parasympathiques
▪ Les nerfs érecteurs (14)
Par la face postérieure du PHI, il y a donc tout un ensemble de fibres nerveuses qui amènent le contingent de
fibres végétatives à ce PHI.
Il va ensuite donner des branches efférentes qui sont sympathiques et parasympathiques. Elles vont gagner :
• Le rectum via
◦ un plexus rectal supérieur (16) (ce n'est pas le nerf rectal car il n'y a pas qu'un seul nerf identifié
mais des fibres)
◦ un plexus rectal inférieur (17) qui va se diriger vers l'ampoule rectale.
• La vessie via
◦ Un plexus rectal vésical (19) ou vésical supérieur
• La prostate via
◦ Un plexus prostatique (18) ou vésico-prostatique
• Des nerfs érectiles (20) (vers la verge ou le clitoris)
Le PHI est ainsi plus un mixage de fibres sympathiques, parasympathiques et somatiques.
9/14
RVUAGM – Innervation pelvi-périnéale
E. Systématisation de l'innervation des organes pelviens
Schéma de systématisation de l'innervation des organes pelviens ( sans orientation)
1. Sphincter vésical lisse
2. Sphincter vésical strié
3. Substance grise de la moelle spinale sacrée
4. Corne ventrale motrice
5. Corne dorsale sensitive
6. Fibres motrices parasympathiques
7. Fibres sensitives parasympathiques
8. Fibres motrices sympathiques
9. Fibres sensitives sympathiques
10. Fibres de la sensibilité cutanée
11. Fibres motrices volontaires
12. Detrusor
13. Arc réflexe
La vessie a deux sphincters : un sphincter lisse, le sphincter vésical situé au niveau du col de la vessie et
constitué de fibres musculaires lisses et un sphincter volontaire constitué de fibres musculaires striées.
La vessie va avoir une innervation parasympathique et sympathique :
Les centres parasympathiques se situent au niveau des myélomères S2, S3, S4 de la moelle
spinale. Le parasympathique a une action activatrice au niveau du detrusor → vidange. Le médiateur de cette
voie est
l' Ach. C'est pour cette raison que lorsqu'on donne des anti-cholinegiques, il y a un risque de rétention vésicale
(défaut de contraction de la vessie par blocage de la voie motrice)
– Il y a les centres nerveux parasympathiques moteurs : situés au niveau de la base de la corne
ventrale (au niveau des myélomères). A partir de ces centres nerveux, les fibres
parasympathiques vont sortir par la corne ventrale, gagner les PHI et ensuite se terminer au
10/14
RVUAGM – Innervation pelvi-périnéale
–
niveau du muscle vésical appelé détrusor
Centres nerveux parasympathiques de la voie sensitive : elle est moins connue et est mise en
doute par certains. Il semble qu'elle existe et qu'elle soit responsable d'une certaine
sensibilité vésicale. Les fibres vont se terminer au niveau de la base de la corne dorsale.
Il existe des fibres réflexes entre les centres sensitifs et moteurs qui vont former un arc réflexe. Celui-ci est
responsable de la vidange vésicale. Par exemple chez le NN, pas de sensation de besoin volontaire qui se
développe un petit peu plus tard.
Les centre nerveux sympathiques se situent un peu plus haut, entre les myélomères Th11 et
L2. Les fibres sympathiques sont médiées par la Noradrénaline.
– Voie motrice : les fibres vont gagner le detrusor où elles sont inhibitrices mais également le
sphincter lisse de la vessie où elles sont activatrices → continence.
– Voie sensitive: les fibres vont gagner les centres nerveux de la moelle, ensuite remonter vers
l'encéphale pour devenir consciente (elle ne semble ne pas exister pour le parasympathique)
→ Le sympathique est responsable de la continence alors que le parasympathique est responsable de
l'évacuation et de la vidange.
Ces deux systèmes sont inclus dans le système VEGETATIF.
Pour l'innervation somatique, les fibres volontaires motrices vont gagner les sphincters striés et sont
activatrices. Les fibres sensitives de la sensibilité cutanée périnéale vont remonter jusqu'au niveau de la
substance grise de la corne dorsale et gagner les centres supérieurs.
Lorsqu'un malade a une section de la moelle spinale entre les centres sympathiques et parasympathiques, au
dessus des centres parasympathiques sacrés, ces centres ne marchent plus. La contraction du detrusor de façon
volontaire ne fonctionne plus. C'est donc l'arc réflexe qui intervient : on dit que la vessie est autonome. (Les
paraplégiques activent mécaniquement la contraction du detrusor par activation de l'arc réflexe en tapant sur
la région pubienne).
11/14
RVUAGM – Innervation pelvi-périnéale
F. Possibilités lésionnelles de l'innervation pelvienne
Schéma de systématisation sur des endroits de possibles lésions de l'innervation pelvienne
Les innervations sympathique et parasympathique gagnent par les branches afférentes le PHI. Et du PHI partent
les branches efférentes, vers les différents organes avec leurs plexus respectifs.
•
•
•
•
Si un malade a une section du sympathique en amont du PHI : (lésion complète ou curage complet des
éléments rétro péritonéaux dans le cadre des cancers du testicule notamment).
En cas de curage complet, on enlève les nœuds lymphatiques ainsi que les structures nerveuses
sympathiques. Tout le parasympathique fonctionne (pas de troubles de l'érection) mais éjaculation non
fonctionnelle (plus de vidange des vésicules séminales). Cela donne des anajéculations (= éjaculations
sèches) ou des éjaculations rétrogrades (dans la vessie). On les voit le plus souvent lors de curages
lombo-aortiques dans les cancers des testicules.
Chaque fois qu'on va léser le PHI (chirurgie du rectum), on risque d'entrainer des lésions vésicales
(rétention vésicales), des troubles de l'éjaculation et des troubles de l'érection.
En cas de cisto-prostatectomie (ablation vessie + prostate), la continence fécale va être préservée
(aucune lésion des nerfs en arrière) par contre il y aura forcement des troubles de l'éjaculation et de
l'érection par lésion des plexus correspondants.
En cas de prostatectomie isolée, il y aura des troubles de l'éjaculation ainsi qu'un risque d'avoir des
troubles de l'érection (lésion des nerfs érectiles).
Le concept de la chirurgie moderne pelvienne est basé sur la préservation des structures nerveuses.
Rappel cours précédent :
Tous les ganglions rectaux sont dans le fascia du rectum, les nerfs sont en dehors et recouverts par
l'aponévrose pelvienne. Le mésorectum est un terme utilisé en clinique mais ne désigne pas une lame portevaisseaux comme d'habitude, c'est en fait de la graisse située entre le rectum et les PHI. En cas de tumeur
localisée, il faut passer entre le fascia du rectum et le fascia pelvien pour préserver l'innervation pelvienne en
enlevant de façon correcte tous les ganglions.
Pour les cancers du rectum, en restant au contact du fascia rectal, on peut traiter correctement les malades c'est
à dire enlever les nœuds lymphatiques et préserver l'innervation nerveuse.
12/14
RVUAGM – Innervation pelvi-périnéale
Dans les années 90, par peur de résidus tumoraux on incisait très latéralement. Cependant on lésait
l'innervation pelvienne alors que le taux de récidives restait toujours très haut.
A partir de là, le prof a passé des imageries scanner ainsi qu'une vidéo en les commentant. C'était plus à titre
pédagogique que dans le cours réellement. Voici quelques unes des images scanner
G. Imagerie
Scanner injecté avec produit de contraste.
On est au niveau d'une vertèbre thoracique (diamètre antéro postérieur ( Th12). On peut voir
1. foie
2. vésicule biliaire
3. muscle psoas
4. Reins
5. Aorte ( après injection )
6. Veine Cave ( non opacifiée )
7. artère rénale droite
8. veine rénale gauche ( passe dans la pince aorto-mésentérique)
13/14
RVUAGM – Innervation pelvi-périnéale
Scanner d'un patient jeune suite à un accident de la voie publique. Fracture du rein gauche + contusion
1.
2.
3.
4.
5.
6.
rein gauche
Medullaire rénale
Corticale rénale
Sang autour du rein
Aorte avec en avant l'artère mésentérique supérieure
contusion pariétale
Situs inversus
14/14
Téléchargement