du changement climatique sur le bilan de masse des calottes glaciaires et l’élévation du
niveau des mers.
Selon Edward Hanna, professeur à la Faculté de Géographie de l’Université de Sheffield et
auteur principal de l’article, « Nous avons, d’une part, des satellites équipés de toutes sortes
d’instruments de mesure qui réalisent des observations du bilan de masse des calottes
glaciaires et, d'autre part, des modèles informatiques qui simulent les répercussions du
changement climatique sur celles-ci en se fondant sur l’état actuel de nos connaissances
théoriques. Notre article, qui présente les dernières avancées réalisées en matière
d’observation et de modélisation, constitue un travail de synthèse complet dans lequel pour
la première fois ces deux aspects de la recherche sont traités ensemble. »
« Selon nos résultats, l’élévation du niveau des mers provoquée par la fonte de l’inlandsis
antarctique pourrait être deux fois moindre que ce qu’annonçaient d’importantes études
publiées il y a un an ou deux à peine. De plus, nos résultats confirment certaines conclusions
antérieures qui notaient une accélération de la perte de masse de l’inlandsis groenlandais, à
un rythme deux fois supérieur à celui de l’Antarctique. ».
Selon Frank Pattyn, professeur à l’Université libre de Bruxelles et coordinateur pour la partie
modélisation du projet, « Depuis la publication du dernier rapport du Groupe d’experts
intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) en 2007, une série d’avancées majeures
en matière de modélisation mathématique de l’évolution des calottes glaciaires ont permis de
prédire avec plus de précision les impacts du changement climatique sur celles-ci, tout en
réduisant les imprécisions occasionnées par certaines méthodes d’observation par satellite. »
Selon le Dr Xavier Fettweis, chargé de recherches FNRS au Laboratoire de climatologie et de
topoclimatologie de l’Université de Liège, co-auteur de l’article : « Modéliser la réponse de la
cryosphère au réchauffement global est une tache très complexe à cause des différentes
rétroactions qui emballent la fonte des calottes et donc amplifient les incertitudes dans nos
projections futures. Cependant, cet article montre que, ces dernières années, les estimations
de changement de masse des calottes glaciaires ont commencé à converger sauf en ce qui
concerne la calotte glaciaire antarctique. »
Et le professeur Edward Hanna ajoute : « Cet article devrait faire autorité, tant auprès des
chercheurs spécialisés dans différents domaines qu’auprès des organismes de financement
de la recherche et des décideurs politiques. »
Notes aux rédacteurs :
L’article intitulé Ice-sheet mass balance and climate change est le résultat d’une collaboration entre
des experts provenant : Department of Geography, University of Sheffield (Royaume-Uni),
Universidad Politécnica de Madrid (Espagne), Laboratoire de Glaciologie, Université libre de Bruxelles
(Belgique), Antarctic Climate and Ecosystems Cooperative Research Centre, Tasmania (Australie),
Département de Géographie, Laboratoire de climatologie et de topoclimatologie, Université de Liège
(Belgique), Jet Propulsion Laboratory, California Institute of Technology, Pasadena (USA), Engineering
and the Environment, University of Southampton (Royaume-Uni), Laboratoire de Glaciologie et
Géophysique de l'Environnement, UJF – Grenoble, CNRS (France), Polar Science Center, Applied
Physics Laboratory, University of Washington (USA), University of California-Santa Cruz (USA),
Department of Geography, Durham University (Royaume-Uni), NASA Goddard Space Flight Center,
Cryospheric Sciences Laboratory, Greenbelt.