COMMUNIQUE DE PRESSE

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COMMUNIQUE DE PRESSE
Bruxelles, le 15 novembre 2012
Des chercheurs de l’ULB – Faculté des Sciences psychologiques et de
l’Education -, en collaboration avec l’Hôpital Erasme réalisent une étude
en imagerie par résonance magnétique fonctionnelle sur le trouble du
déficit d’attention avec ou sans hyperactivité.
Le trouble du déficit d'attention avec ou sans hyperactivité (TDAH) est le
trouble neurodéveloppemental le plus fréquent (~5%) chez les enfants en
âge scolaire. Il est caractérisé par un déficit des fonctions exécutives et
les répercussions peuvent être délétères sur les apprentissages scolaires,
les interactions sociales, le développement de la personnalité.
Les hypothèses pathophysiologiques sont encore obscures à ce jour.
Des chercheurs de l’Université libre de Bruxelles - Isabelle Massat
(chercheuse qualifiée du FNRS à l'ULB, en détachement actuellement à
l'hôpital Robert Debré à Paris) et Philippe Peigneux (UR2NF Neuropsychology and Functional Neuroimaging Research Unit, Faculté des
Sciences psychologiques et de l’Education) - en collaboration avec
le LCFC (Laboratoire de Cartographie Fonctionnelle du Cerveau, Hôpital
Erasme) et le Département de Radiologie (Hôpital Erasme) viennent de
réaliser une étude en imagerie par résonance magnétique fonctionnelle
(IRMf) sur le trouble du déficit d’attention avec ou sans hyperactivité.
Les chercheurs ont exploré par imagerie cérébrale fonctionnelle (IRMf) les
différences d'activations cérébrales entre enfants atteints de TDAH (19) et
enfants (14) du même âge (8-12 ans) lors d'une tâche de mémoire de
travail (où l'on doit manipuler de l'information et la garder en mémoire le
temps de la traiter).
L'originalité tient à plusieurs aspects de leurs procédure et méthodologie
– notamment la sélection stricte des enfants participant à l’étude dont la
particularité était de ne pas présenter de troubles associés du
développement et de n'avoir par ailleurs jamais été soumis à un
traitement médicamenteux, qui pourraient modifier le fonctionnement
cérébral - ainsi que de leurs résultats.
Outre les régions cérébrales connues pour être impliquées dans des
tâches de mémoire de travail et donc potentiellement attendues, les
résultats de cette étude mettent en évidence l'implication du cervelet, ce
qui corrobore son rôle dans les fonctions exécutives, un champ de
recherche très important aujourd'hui
Enfin, les analyses de connectivité fonctionnelles mettent en évidence
l'implication de réseaux cérébraux (avec des régions fonctionnellement
connectées) plutôt que de "simples" anomalies cérébrales régionales :
l’étude montre que même dans le cas où la performance à la tâche est
similaire chez les enfants avec TDAH et les enfants de contrôle, les
enfants avec TDAH présentent un profil d'activité cérébrale caractérisé par
une réponse diminuée dans un vaste réseau cortico - sous-cortical
incluant les régions occipito-pariétales, les ganglions de la base, le
cervelet et des noyaux du tronc cérébral.
Ceci constitue une avancée dans la pathophysiologie du trouble,
concordante avec les résultats récents apportés par les études de
connectivité sur le cerveau au repos.
Les chercheurs de l’ULB ont mis en évidence une connectivité
fonctionnelle entre le cervelet et le noyau rouge du tronc cérébral, ce qui
n'a jamais été décrit auparavant et ouvre un champ de recherche
intéressant pour une meilleure compréhension de ce syndrome.
L’étude "Working Memory-Related Functional Brain Patterns in Never
Medicated Children with ADHD" est publiée dans la revue PLOS ONE du 14
novembre.
Contact scientifique :
Philippe Peigneux
Neuropsychology and Functional Neuroimaging Research Unit, ULB
+32 (0)2 650 26 39 (secrétariat 02 650 45 81 / 26 31),
[email protected]
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