DEPARTEMENT DES RELATIONS EXTERIEURES Communication Recherche Aéropole de Charleroi Rue des Professeurs Jeener et Brachet, 12 – 6041 Charleroi Nathalie Gobbe, T +32 (0)71 60 02 06, +32 (0)474 84 23 02, M [email protected] Nancy Dath, T +32 (0)71 60 02 03, M [email protected] COMMUNIQUE DE PRESSE Bruxelles, le 15 novembre 2012 Des chercheurs de l’ULB – Faculté des Sciences psychologiques et de l’Education -, en collaboration avec l’Hôpital Erasme réalisent une étude en imagerie par résonance magnétique fonctionnelle sur le trouble du déficit d’attention avec ou sans hyperactivité. Le trouble du déficit d'attention avec ou sans hyperactivité (TDAH) est le trouble neurodéveloppemental le plus fréquent (~5%) chez les enfants en âge scolaire. Il est caractérisé par un déficit des fonctions exécutives et les répercussions peuvent être délétères sur les apprentissages scolaires, les interactions sociales, le développement de la personnalité. Les hypothèses pathophysiologiques sont encore obscures à ce jour. Des chercheurs de l’Université libre de Bruxelles - Isabelle Massat (chercheuse qualifiée du FNRS à l'ULB, en détachement actuellement à l'hôpital Robert Debré à Paris) et Philippe Peigneux (UR2NF Neuropsychology and Functional Neuroimaging Research Unit, Faculté des Sciences psychologiques et de l’Education) - en collaboration avec le LCFC (Laboratoire de Cartographie Fonctionnelle du Cerveau, Hôpital Erasme) et le Département de Radiologie (Hôpital Erasme) viennent de réaliser une étude en imagerie par résonance magnétique fonctionnelle (IRMf) sur le trouble du déficit d’attention avec ou sans hyperactivité. Les chercheurs ont exploré par imagerie cérébrale fonctionnelle (IRMf) les différences d'activations cérébrales entre enfants atteints de TDAH (19) et enfants (14) du même âge (8-12 ans) lors d'une tâche de mémoire de travail (où l'on doit manipuler de l'information et la garder en mémoire le temps de la traiter). L'originalité tient à plusieurs aspects de leurs procédure et méthodologie – notamment la sélection stricte des enfants participant à l’étude dont la particularité était de ne pas présenter de troubles associés du développement et de n'avoir par ailleurs jamais été soumis à un traitement médicamenteux, qui pourraient modifier le fonctionnement cérébral - ainsi que de leurs résultats. Outre les régions cérébrales connues pour être impliquées dans des tâches de mémoire de travail et donc potentiellement attendues, les résultats de cette étude mettent en évidence l'implication du cervelet, ce qui corrobore son rôle dans les fonctions exécutives, un champ de recherche très important aujourd'hui Enfin, les analyses de connectivité fonctionnelles mettent en évidence l'implication de réseaux cérébraux (avec des régions fonctionnellement connectées) plutôt que de "simples" anomalies cérébrales régionales : l’étude montre que même dans le cas où la performance à la tâche est similaire chez les enfants avec TDAH et les enfants de contrôle, les enfants avec TDAH présentent un profil d'activité cérébrale caractérisé par une réponse diminuée dans un vaste réseau cortico - sous-cortical incluant les régions occipito-pariétales, les ganglions de la base, le cervelet et des noyaux du tronc cérébral. Ceci constitue une avancée dans la pathophysiologie du trouble, concordante avec les résultats récents apportés par les études de connectivité sur le cerveau au repos. Les chercheurs de l’ULB ont mis en évidence une connectivité fonctionnelle entre le cervelet et le noyau rouge du tronc cérébral, ce qui n'a jamais été décrit auparavant et ouvre un champ de recherche intéressant pour une meilleure compréhension de ce syndrome. L’étude "Working Memory-Related Functional Brain Patterns in Never Medicated Children with ADHD" est publiée dans la revue PLOS ONE du 14 novembre. Contact scientifique : Philippe Peigneux Neuropsychology and Functional Neuroimaging Research Unit, ULB +32 (0)2 650 26 39 (secrétariat 02 650 45 81 / 26 31), [email protected]