Biol.
lb.
Dodolloea.
44
/9
7
6,
OOO-OUO
LES
ACARIENS
PARASITES
DES
CHAUVES-SOURIS DE BELGIQUE
1.
FAMILLE
MYOBIIDAE
(PROSTIGMATES)
par
A
FAIN
INTRODUCTION
Au
cours
de
ces
dernières années
nous
avons
eu
l'occasion
de
récolter
de
.nombreux acariens parasites sur
des
chauves-souris
de
Belgique.
Le
présent
travail est consacré àl'étude
de
ce
matériel.
Dans cette première
note
nous
étudierons
les
acariens pilicoles
de
la
famille Myobiidae. Cette
famille
est représentée
chez
les
chiroptères
de
Belgique
par
10
espèces
faisant partie
de
2genres. Certaines
de
ces
espèces
sont encore
mal
connues
et
nous avons
pensé
qu'il était utile d'en donner
une
nouvelle description
et
des
figures.
NOMENCLA
TURE
DES
POILS
CHEZ
LES M
YOBIIDAE
Nous
avons montré (Fain, 1970, 1972b
et
1973c)
que
la
disposition
et
le
nombre
des
poils idiosomaux
ne
différaient
pas
fondamentalement dans
les
diverses
familles
des
Prostigmates,
du
moins
celles
qui
ne
sont
pas
touchées
par
des
phénomènes
de
néotrichie.
Nous
avons
en
conséquence proposé
~'adopter
le
même
type
général
de
nomenclature pileuse
chez
ces
différents
groupes. Cette étude comparative amontré notamment
que
les
Myobiidae
présentaient
une
chaetotaxie idiosomale
qui
se
rapprochait étroitement
de
celle
qui
est observé chez
les
Ereynetidae
et
les
Tydeidae (Fain. 1972bl.
Certains auteurs à
qui
nous
avions communiqué
nos
constatations (in litt.,
1972) ont adopté
les
points essentiels
de
nos
suggestions
mais
ils
yont
1malheureusement apporté certaines modifications
qui
faussent
les
1homologies
que
nous
avions découvertes entre
les
diverses
familles
de
Prostigmates (Lukoschus.
Dusbabck
et
Jameson. 1972).
Ces
auteurs
ne
font
pas
de
distinction entre poils intercoxaux
et
coxaux
et
ils
donnent
il
tous
ces
poils
le
méme
terme
de
«coxaux». Cette confusion
nous
parait regrettable
Il
suffit
en
effet
d'examiner
un
Prostigmate dont
les
coxas
sont
bien
délimitees
(p.
ex.
Ereyneles,
voir
Fain
et
Nadchatram. 1962) pour
se
rendre compte
que
les
poils intercocaux sont
bien
distincts
des
coxaux.
Chez
les
Myobiidae
les
intercoxaux sont quelquefois déplacés
au
dehors
mais
ils
restent toujours
plus
internes
que
les
co/aux part quelques
très
rares
exceptions)
et
ils
sont généralement beaucoup
plus
forts
que
ceux-ci.
Pour déterminer
la
situation
des
poils
d
et
/
nous
avions
suivi
Baker
(I965.
p.
96) dans
son
étude sur
les
Tydeidae. D'après
cet
auteur
chez
cer·
tains genres
de
Tydeidae
les
/ 2 ont
migré
en
direction
de
la
ligne
médiane:
«Setae / 2
in
the
Pronematlls-Trophtydeus group
have
migrated
dorsat".
y
to
be
in
the
line
with
the
Dsetae». Cette migration interne
des
/ 2 exist .,ussi
chez
les
formes libres
de
Ereynetidae (genre Ereynetes)
et
chez
la
pupart
des
espèces
de
Myobiidae.
Rappelons
que
la
nomenclature idiosomale
que
nous
avons proposée
pour
les
Ereynetidae et
les
Myobiidae
ne
diffère
~
fondamentalement
de
celle
décrite pour
les
Astigmates parasites par Fain (1963).
FAMILLE MYOBllDAE
MÉGNIN.
1877
SOUS-FAMILLE MYOBIINAE,
MÉGNIN,
1877
Genre Acanthophthirills Perkins, 1925
Ce
genre a
été
divisé
en
4sous-genres, d'après
des
caractères tirés prin-
cipalement
de
la
morphologie
des
mâles:
1.
Acanthophthirius Perkins. 1925:
Mâle
avec
pattes
Il
distinctement
renflées et portant
des
griffes
très
inégales dont l'une
très
forte;
faces
latérales
du
corps
en
arrière
des
pattes
III
présentant
un
épais renflement
cuticulaire cylindrique
qui
se
recourbe
du
côté
ven.tral.
Espèce type: Acanthophthirius ethe/dredae Perkins. 1925.
Hôtes:
Ce
sous-genre comprend 5
espèces
parasites
de
chauves-souris
européennes
des
genres Pipistre//us, P/ecotus et N.vcta/us.
2.
Chiromyobia Fain. 1972a:
Mâle
avec
pattes
III
fortement renflées
et
ne
portant qu'une seule griffe
très
forte; tibias
III
avec
une
ou
deux
fortes
épines; absence
de
lobes
cuticulaires
sur
les
faces
latérales
du
corps.
Espèce
(J'Pe:
Acanthophthirills (Chiromyobia) miniopteri Fain. 1972a.
Hôles:
Ce
sous-genre comprend J
espèces
parasItes
de
chauves-souris
tropicales
des
genres Mitlioplems
ou
Pipisrrelllls,
3,
M,l'Olimyobia
Fain. J
972c:
Mâle
avec
les
pattes II-IV normales.
non
renflées
et
portant
des
griffes normalement dèveloppèes,
Absence
dl'
lobes
cUlicuiaires
sur
les
faces
latèrales
du
corps,
Espèce zvpe,' Neoll1l'obia
mmli
Dusbabek. 1963,
Hôles:
Ce
sous-genre comprend
15
espèces.
dont 8
vivent
sur
des
chauves-souris
du
genre Myolis,
4,
Thyromyobia Fain, 1976:
Mâle
inconnu,
Ce
sous-genre
est
bien
distinct
des
trois autres sous-genres par
des
caractères
de
la
femelle
qui
possède
un
tube
copulateur
et
une
spermathèque sciérifiés
et
dont
les
poils ie 2â
ie 4
et
les
poils
coxaux
Il-IV sont foliacés-striés.
Espèce lype.' Acanthophlhirius (Thyromyobia) peruvianlls Fain, J976.
Hole:
Une
chauve-souris
du
genre Thyroplera (Thyropteridae).
1.
Acanlhophlhirius (Acanthophlhirius) elheldredae Perkins, J
925
AcanthoJ/!.hirius etheldredae P!rkins, 1925:
175
~
Van
Eyndhoven.
1950:
1008
~Jameson,
1955:
409:
Dusbabek, 1969a: 6
~
1969b:
552;
Béron,
1973: 186.
Myobia etheldredae Radford, 1954: 242.
Nous
avons découvert
un
mâle
et
plusieurs specimens
femelles
et
nym-
phes
de
cette espèce sur
un
Pipis/rel/us pipislrel/us,
de
Belœil,
Belgique.
Grâce àl'obligeancè
de
MI'
K.
H.
Hyatt,
du
British
Museum
nous
avons
pu
comparer
nos
specimens
au
type
de
cette
espèce,
Nous
redécrivons
ici
l'holotype
mâle
de
cette
espèce.
Ce
specimen
a
été
remonté
par
nos
soins
en
milieu
de
Marc André
(=
Hayer).
Male (ho]otype) (fig.
1·2):
Longueur (gnathosoma inclus, sans
les
palpes) 490
1.1,
largeur entre
les
pattes Il-III
185
J.I.
Poils
l'e
foliacés-striés
dans leur quart antérieur
et
cylindroconique dans
leur
trois
quarts
postérieurs. Poils l' i
très
courts
et
fins.
Les
.le
i
et
.le
e,
d
l,
d
2,
1 / forts
et
striés dans leur partie antérieure
et
finement
effilés
en
arrière,
Les
d /
et
'-
'
!' sont incomplets.
Poils
d
et
1postérieurs
très
fins,
courts
et
situés
près
du
bord postérieur
du
corps.
La
région
postérieure
du
dos
porte
un
écusson
ponctué. Notons
que
les
régions latérales
de
J'hysterosoma, entre
les
pattes
III
et
IV
et
en
arrière
des
pattes
IV,
portent
un
volumineux prolongement
cuticulaire, Face venlrale:
les
coxas
1
et
Il
et
la
partie médiane
de
l'opisthosoma présentent
des
zones
non
striées. Epimères 1f
bien
sciérifiés,
Poils ic 4transformés
en
fortes épines,
les
autres
poils
ie
sont
très
fins.
;D
FIG.
1.
Acallthophthirius (A.) etheldredae
Perkins.
Holotype
mâle
vu
dorsalement.
'1
Poils
coxaux 2-3-0-1. Pattes très fortes, spécialement
les
Il
et
III.
Tarses
Il
et
III
terminés par 2griffes
trés
inégales. Tarses
IV
I~
deux
griffes
subégales. Certains poils
des
pattes sont transformés
en
fortes épines, c'est
le
cas
sur
les
trochanters
et
les
fémurs
II-IV. Gnathosoma très court
et
large.
Pénis court
et
droit. Orifice
sexuel
entouré
de
3paires
de
très
courts
,
poils.
Chaefotaxie
des
parres
(II-IV): Trochanters 3-3-3. Femurs 5-3-3.
Genus 7-6-6. Tibia
et
tarses 6-6-6. Tarses 6-6-6.
Un
mâle
découvert sur
un
P'/Pistrellus pipistrellus
de
Belgi~e
mesure
410
Il
de
long
pour
180
Il
de
large.
Il correspond
en
tous point/.;
au
type.
Femelle:
Ce
specimen provient d'un Pipistre/Ills pipistrelllls
cfe
Belgique.
--~
:OEF
FIG.
2.
Acamhophthirius (A.)
~tlu:ldfé'dae
'.~".-
Holotype
mâle
vu
venlralemcnl.
Il est long
de
570 ].l, large
de
210 ].l. Face dorsale ressemblant
il
celle
de
A.
(!/Jyotimyobia)
serotinus (voir plus loin)
mais
les
poils dorsaux sont plus
forts. Poils
ic
2à
ic
4comme chez
A.
serotinus
mais
nettement plus épais.
Il
ya
une
paire
de
trés petits sclérites opisthosomaux venlraux espacés
de
60 p
)( environ
el
situés àenviron
20
J.l
des
poils
il
et
en
avant
de
ceux-ci.
Tritonymphe:
Les
palles 1sont symélrique2 Palles II
il
IV
avec
2-1-1
griffes.
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