Article téléchargé depuis le site Aqua.passion28 Melanochromis Johannii « gome » J’ai choisi d’écrire sur Melanochromis Johannii et en particulier sur la variété de « gome » qui est l’une des plus exportées avec la variété de Chiloelo et que je maintiens depuis quelque temps. Melanochromis Johannii est décrit en1973 par Eccles et lui donna ce nom en l'honneur de John James, pêcheur local. Il est également appelé Pseudotropheus Johannii, car d'après Patrick Tawil, il pourrait être rattaché au genre Pseudotropheus avec les 3 autres membres du groupe (Melanochromis cyaneorhabdos, M. interruptus et, M. perileucos), mais à ce jour il est toujours classé dans le genre Melanochromis. Distribution et Habitat : Melanochromis Johannii est distribué dans la partie sud-est du lac Malawi, entre Chuanga, au Mozambique, et Makanjila, où il vit à proximité des zones rocheuses en eau peu profonde et nage en pleine eau. Taille et forme : Melanochromis Johannii est un m’buna de 10 à 12 cm de longueur pour les mâles et 8 à 10 cm pour les femelles. Il possède une petite bouche, avec la mâchoire inférieure plus courte que la mâchoire supérieure. Le patron mélanique du mâle est bleu foncé à noir, avec 2 bandes plus ou moins régulières, bleu clair à blanc sur le corps. La première va du front à la nageoire caudale et la seconde, des nageoires pectorales à la nageoire caudale. Une troisième bande est située au centre de la nageoire dorsale. Le haut de la nageoire dorsale et caudale, ainsi que le bas des nageoires pelviennes, anales et caudales présentent un liseré presque blanc. La nageoire anale présente des lignes de même couleur. La femelle est complètement jaune doré (parfois orangée suivant l'alimentation ou selon la hiérarchie), et peut prendre des barres horizontales brunes. Si elle est très dominante, parfois la femelle s’assombrit au point d'approcher le patron mélanique des mâles dominés. Comportement : Melanochromis Johannii n'est pas vraiment territoriale, sauf en période de reproduction où il défend un site de ponte provisoire. Ils peuvent être assez agressifs en intra spécifique (entre eux) surtout en période de reproduction, mais beaucoup plus calme en interspécifique (avec les autres espèces). Comme les mâles ne défendent pas de territoire en permanence, la cohabitation se passe généralement très bien avec d'autres m’bunas. J’ai pu remarquer que le mâle ou la femelle sont capables de tenir tête à des Pseudotropheus (flavus, Saulosi, elongatus) lorsqu’ils sont en frai pour obtenir un site de ponte et fuir ces mêmes espèces en dehors de cette période. Maintenance : Comme les autres m’bunas, ils ont besoin d'un décor rocheux offrant de nombreuses cachettes aux femelles en incubation ou à un mâle dominé quand il y en a plusieurs. Les plantes ne sont pas obligatoires, mais si vous optez pour, elles devront être solides comme des Anubias et bien accrochées aux rochers. Si l'apport en végétaux est insuffisant, elles seront régulièrement mangées. Un aquarium de 250 litres est un minimum pour un trio avec d'autres m’bunas et devra avoir au minimum 150cm de long pour 40cm de large. (Les territoires sont définis au sol, la hauteur d'eau a donc peu d'importance). Il faut lui laisser un grand espace pour la nage et mettre un seul mâle pour 3 ou 4 femelles, mais personnellement il m’a était vendu en couple et parmi d’autres m’bunas je n’est pas eu de problème et s’est même reproduit. Pour une maintenance en bac spécifique, pour ma part je ne suis pas descendu en dessous de 200 litres. Pour limiter tout risque d'hybridation, ils ne doivent pas être maintenus dans un même aquarium, avec d’autres Melanochromis trop proche au de coloration. Les paramètres de l’eau devront avoisinées les 26 °C, avec un PH compris entre7.5 à 8.5, ainsi qu’une dureté entre10 °d GH à 20 °d GH. Alimentation : Il fait parti du groupe des M'Bunas, c'est un mangeur d'Aufwuchs en aquarium, il accepte une nourriture variée, en quantité modérée : artémias, krill, mysis ou paillettes végétales (ou granulés) enrichies à la spiruline. Un complément maison à base de poissons blancs, crevettes, épinard, petits pois et spiruline sera accepté. Comme tous les cichlidés du Malawi, il ne faut pas leur donner de vers de vase ou autre nourriture à base carnée, ils ne peuvent pas le digérer et peuvent donc en mourir. Reproduction : L’idéal est maintenir au minimum un mâle pour 2 femelles (un quatuor ou un groupe est préférable) c'est un incubateur buccal maternel, reproduction classique en T : le mâle attire la femelle dans un cratère qu'il aura creusé, la femelle pond puis prend les oeufs en bouche, elle tire ensuite sur la nageoire anale du mâle, qui excité, lâchera la laitance, les oeufs sont fécondés dans la bouche de la femelle. Une fois le frai terminé, la femelle se retire dans un endroit abrité. Le lâché des alevins a lieu au bout de 21 jours, parfois un peu plus et ne s'alimentera donc pas durant cette période. La femelle peut incuber jusqu'à 30 oeufs. Lors du lâché, les alevins feront de 8mm à 1,5 cm, suivants la taille de la femelle et le nombre d'oeufs et sont de la même couleur que la femelle. Les alevins survivent facilement dans le bac d'ensembles, car très débrouillard. Conclusion : J’ai commencé par maintenir cette espèce en couple et maintenant en groupe et il se passe toujours quelque chose ! Avec beaucoup d'intimidations et de poursuites. C’est un magnifique poisson qui est très agréable à observer, il convient aussi bien pour les débutants que pour les autres, car il est très coloré et productif... Un bon poisson pour ceux qui aiment de l’action dans leur bac. Mai 2007 Texte : Ommerpark Photos : A.Salmagne Liens : http://www.aquabase.org/fish/view.php3?id=1006 http://www.malawi-dream.info/Pseudotropheus_johanni_Gome-johanni_Gome.htm http://www.cichlides.com/forum/viewtopic.php?t=166 http://www.cichlidae.free.fr/articles.php?lng=fr&pg=139