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PRÉAMBULE
Ce rapport est la première étape d’une démarche annoncée en janvier 2006
par le ministre de la Santé et des solidarités et mise en œuvre au printemps
de cette année.
Cette démarche se fonde sur la nécessité d’établir une continuité entre un
système de soins, encore essentiellement basé sur le curatif, et les nouveaux
enjeux de prévention. Elle vise à intégrer dans l’approche de soins les
préventions primaire (qui cherche à réduire la fréquence d'une maladie dans
une population saine), secondaire (permettant la détection précoce d'une
pathologie en vue d’un traitement efficace) et tertiaire (visant à réduire la
progression d'une maladie avérée). Elle cible aussi le décloisonnement
entre les nombreux acteurs impliqués par la démarche préventive dans les
mondes éducatif, médical, paramédical, social ou de la recherche autour d’un
objectif commun : améliorer la qualité de vie des Français en leur donnant
tous les moyens de préserver leur capital santé. Enfin elle vise à assurer
l’évaluation, à chaque étape, de l’ensemble des projets proposés.
Les lois relatives à la politique de santé publique et à l’assurance maladie
d’août 2004 ont proposé de nombreux outils pour avancer dans cette
direction. Certains ne sont cependant pas encore créés, d’autres pas encore
appliqués. Si une impulsion forte a été lancée par ces deux lois, tant au
niveau national que régional, l’ensemble des plans successifs mis en place
peuvent apparaître insuffisamment coordonnés quant à leur volet de
prévention, le tout dans un contexte économique complexe. Les acteurs
chargés de leur mise en place s’interrogent alors sur la pérennité de leurs
actions. C’est donc une démarche de cohérence, mais aussi d’identification et
de définition du rôle de chacun des acteurs qui paraît indispensable à la
réussite de cette stratégie, d’autant qu’il s’est avéré essentiel d’équilibrer
l’ensemble sur deux piliers, l’un éducatif et l’autre médical, en insistant sur le
dialogue nécessaire entre ces deux mondes.
Enfin, en accord avec la stratégie communautaire européenne, cette
démarche présente également une vision intégrée permettant d’envisager un
niveau élevé de prévention en matière de santé avec une mise en œuvre
concertée dans les domaines clés des déterminants de santé, de l’éducation,
du travail, de l’activité physique, de la recherche et de l’environnement.
MÉTHODE
Le dispositif repose sur :
- la mobilisation d’un groupe de 25 experts composant la Commission
d’orientation, à laquelle sont associées les directions du ministère, de la
CNAMTS, de la HAS, les agences et instituts (InVS, Inserm, INCA, INPES),