
Dossier de presse - Convention médicale 2011 5
Fiche 1
Un tournant majeur pour améliorer la qualité des soins :
la réforme de la rémunération au service d’objectifs de santé publique
Avec cette convention, l’Assurance Maladie et les médecins s’engagent dans un
nouveau partenariat pour améliorer la qualité des soins et la prise en charge des
patients.
La diversification des modes de rémunération des médecins est l’un des objectifs majeurs de
cette convention qui entend renforcer l’accès aux soins de qualité sur l’ensemble du territoire
et accroître l’efficience du système de soins.
Si le paiement à l’acte reste le socle de la rémunération des médecins, la convention de
2011 marque une évolution vers un mode de rémunération mixte qui comporte trois piliers :
l’acte, le forfait et une rémunération à la performance sur objectifs de santé publique.
La rémunération sur objectifs de santé publique existe dans plusieurs pays et a d’ores et
déjà été initiée en France dans le cadre des contrats d’amélioration des pratiques
individuelles (CAPI) mis en place en 2009.
Avec cette convention, l’Assurance Maladie et les représentants des médecins franchissent
une nouvelle étape décisive en généralisant cette approche tout en l’enrichissant de
nouveaux objectifs, portant notamment sur l’informatisation et l’organisation des cabinets.
1. Une évolution encouragée par l’expérience du CAPI
La réforme de 2004 puis la convention de 2005 ont confié un rôle majeur au médecin traitant
dans la coordination du parcours de soins et le suivi de ses patients, en particulier en
matière de prévention et de suivi des pathologies chroniques.
Dès 2005, la précédente convention fixait en effet des objectifs de progression collectifs sur
plusieurs thèmes prioritaires de prévention au regard de la loi de santé publique.
L’action de prévention des médecins traitants a ensuite été renforcée en 2007 avec la
déclinaison individuelle de certains objectifs collectifs, notamment pour la vaccination
antigrippale et le dépistage du cancer du sein1.
Pour continuer à faire progresser la qualité des pratiques, l’Assurance Maladie a proposé en
2009, aux médecins généralistes qui le souhaitaient, de s’engager personnellement dans
une véritable action de santé publique à l’échelle de leur patientèle, avec la mise en place
des contrats d’amélioration individuelle des pratiques (CAPI).
En avril 2011, 16 000 médecins ont signé un CAPI avec leur caisse d’Assurance Maladie,
soit plus d’1 médecin éligible sur 3.
1 Avenant n°23 de la convention médicale de 2005, mai 2007. Pour plus d’information sur les résultats de ces
actions de prévention, voir dossier de presse « le médecin traitant, adopté par la majorité des Français, favorise
la prévention », 22 janvier 2009.