quant à la mise en application de ce plan par l?armée continentale et ordonna au général Cornwallis de lui envoyer
des renforts de 3000 hommes. Celui-ci n?envoya pas tout de suite ces 3000 hommes trouvant que la demande de
Clinton était exagérée. Cependant, après les succès qu?il avait vécus lors de ses derniers combats, Cornwallis n?eut
pas le choix de répondre à la demande de Clinton. Après coup, il ne lui restait pas assez d?hommes pour attaquer
l?ennemi, mais seulement pour défendre ses acquis. Éventuellement, Clinton se rendit compte que la lettre qu?il
avait interceptée n?était qu?un subterfuge de Washington et Rochambeau et que ceux-ci n?avaient nullement
l?intention de s?attaquer à New York, mais quand il s?en rendit compte, il était trop tard, car les hommes que lui
avait envoyés Cornwallis étaient déjà en route[6]. Pendant ce temps, le commandant en chef de la flotte de
l?Atlantique, François Joseph Paul de Grasse, qui appuyait la cause des indépendantistes, se dirigeait
dangereusement vers la Baie de la Chesapeake. Avec son aide, les hommes de Rochambeau se comptaient
maintenant au nombre de 9000 et ceux de Washington au nombre de 17 000 moins les 3000 hommes qu?il avait dû
laisser à New York afin de continuer à repousser l?ennemi[6]. Du côté de la flotte britannique, les commandants
étaient Hood, Graves et Drake et les navires des trois hommes comptaient, à eux seuls, 300 canons. Les français les
virent arriver le 5 septembre 1781 et ne furent pas longs à réagir. La bataille débuta au large et les français eurent
d?abord de la difficulté à garder le rythme. Les boulets de canon, mais également les tireurs d?élite des navires
anglais leur donnaient du fil à retordre, mais ils réussirent à prendre le dessus. Plusieurs hommes perdirent la vie.
Après le combat, les flottes ennemies s?observèrent pendant cinq jours tentant de reprendre leur souffle, puis
Graves se retira le premier. Les Britanniques avaient perdu un navire, mais cinq autres étaient fortement
endommagés alors que chez les Français, il n?y avait que deux navires d?endommagés. De plus, les Français
perdirent, lors de cette bataille 220 hommes alors que les anglais en perdirent 336. Ce fut donc une grande victoire
pour la flotte française et pour l?armée continentale.
À cette époque, Yorktown était l?endroit de prédilection du général Cornwallis et celui-ci mettait tout en ?uvre
pour protéger la ville des forces de l?armée continentale. Yorktown se trouvant sur le bord de la rivière York,
Cornwallis comptait, pour sa protection, d?un côté sur la flotte et de l?autre sur des fortifications. En fait, le général
comptait d?abord et avant tout sur sa flotte pour protéger la ville. Il n?avait pas mis beaucoup d?efforts pour édifier
les lignes de défense au sol, mais après la victoire des Français à la bataille de Chesapeake, Cornwallis savait qu?il
ne pouvait plus compter sur la flotte pour la protection de Yorktown. Il aurait eu la possibilité de se retirer avec ses
troupes sur une autre rive, mais il décida plutôt d?attendre l?arrivée de l?ennemi. Ce fut le 28 septembre que se
déployèrent les forces de Washington et de Rochambeau en demi-cercle autour de Yorktown (l?autre côté étant
bordé par la rivière) et ils le firent à environ 3 km de la ligne des fortifications extérieures de Cornwallis. À cette
date, l?armée qui faisait face aux 8500 soldats de Cornwallis comptait 16 645 hommes dont 7 800 français[6]. Étant
donné le nombre d?hommes auxquels il faisait face, Cornwallis ordonna d?abord à ses hommes de reculer et laissa
l?ennemi s?approcher. L?armée continentale mit près d?une semaine à s?installer dans les tranchées puis, le 9
octobre, ils ouvrirent le feu. Les Franco-américains réussirent à faire baisser la deuxième ligne de défense de
Cornwallis, qui ordonna à ses hommes de se replier. Puis, le 11 octobre, il prévint Clinton que la dernière ligne de
défense de laquelle il disposait n?était plus solide et qu?il paraissait impossible que la résistance tienne le coup[6].
Dans la nuit du 14 octobre, Cornwallis subit à nouveau de lourdes pertes après avoir envoyé 400 de ses hommes à
l?assaut et il décida enfin de se réfugier sur une autre rive et de laisser Yorktown. Cependant, il fut pris au
dépourvu par un orage et voyant la flotte de Grasse s?approcher dangereusement, il rebroussa chemin et fut pris au
piège. Il se rendit donc à l?armée franco-américaine. Ainsi, le 17 octobre 1781, le nouveau drapeau américain
flottait au-dessus de Yorktown démontrant la victoire des troupes continentales. La victoire des indépendantistes
sur le territoire de Yorktown fut décisive pour la fin du conflit et à l?été 1782, les hostilités cessèrent et le conflit
pris officiellement fin le 3 septembre 1782.[6]
Bien que le conflit cessa officiellement le 3 septembre, le traité de Paris qui faisait des États-Unis un pays
indépendant et libre des exigences de l?Angleterre ne fut signé et renvoyé à Paris que le 3 septembre 1783[6]. Le
traité fut signé par les 13 représentants de chacune des colonies américaines et le représentant envoyé par
l?Angleterre David Hartley[7].Celui-ci rendant officielle la total liberté qu?avait la nation américaine sur son
La_guerre_d'indépendance
La victoire américaine 5