Panicaut Champêtre ou Chardon roulant Eryngium campestre L

Panicaut Champêtre ou Chardon roulant
Eryngium campestre L
TOUZAC Anne Laure
1. Classification
1.1 Classification classique :
Règne : Plantae
Sous-règne : Tracheobionta
Division : Magnoliophyta
Classe : Magnoliopsida
Sous-classe : Rosidae
Ordre : Apiales
Famille : Apiaceae
Genre : Eryngium
Espèce : campestre
1.2 Classification phylogénétique :
Clade : Angiospermes
Clade : Dicotylédones vraies
Clade : Astéridées
Clade : Campanulidées
Ordre : Apiales
Famille : Apiaceae
Genre : Eryngium
Espèce : campestre
1.3 Etymologie :
Eryngium, du grec êryggion, qui signifie panicaut, et campestre qui signifie champêtre.
Egalement nommé Chardon Roland qui vient de chardon roulant car en hiver, les pieds morts
bien ramifiés sont facilement emportés en roulant par le vent, ce qui facilite la dispersion des
graines.
1.4 Généralités sur la famille :
La famille des Apiacées (Apiaceae), également appelées Ombellifères (Umbelliferae), est une
famille de plantes dicotylédones. Ce sont des plantes herbacées, annuelles, parfois bisannuelles ou
vivaces, très rarement ligneuses, à feuilles très divisées, la tige est souvent creuse et porte des
sillons dans le sens de la longueur.
C’est une famille très homogène de 450 genres et 3500 espèces, cosmopolite mais surtout
centrée sur l’hémisphère Nord.
Ce sont des plantes, plus rarement des arbres, arbustes contenant de nombreuses substances
aromatiques ou des poisons violents.
2. Description
2.1 Appareil végétatif :
Taille : 30 à 60cm.
Racines : brunes, cylindriques, persistantes, très longues jusqu’à 5m, émettent des rejets.
Tige : dressée, cylindrique, blanchâtre, pleine, striée, rameuse
dans la partie supérieure, ramifiée.
Feuilles : vertes, alternes, nerveuses, les basales longuement
pétiolées, coriace, de contour ovale, trilobées, dentées, découpées,
fortement épineux, les caulinaires sessiles, embrassant la tige par des
oreillettes découpées et épineuses, à limbe palmatipartite à segments étroits.
2.2 Appareil reproducteur :
Fleur : blanche, pédonculée, réuni en tête ovoïde, à 5 étamines libres
dépassant la corolle.
Inflorescence : ombelles d’ombellules arrondies capitulée large de
10 à 15 mm, involucre formé de 3 à 6 bractées étalées, étroites-linéaires,
acuminées, à épines peu nombreuses, calice vert à sépales persistants,
ovales-lancéolés, aristés ; corolle blanche à blanc verdâtre.
Fruit : sec, diakène obovoïde long de 2,5 à 3 mm, comprimé parallèlement à la commissure,
sans côtes bien apparentes, densément couvert d’écailles imbriquées.
2.3 Caractéristiques :
Mode de dissémination : epizoochorie
Répartition des sexes : hermaphrodite
Phénologie : floraison de juillet à septembre
Habitat : pelouses basophiles médio-européennes, terrains secs et nus, bords de chemin. Sol
calcaire, sableux. De 0 à 1500m.
Répandu de la façon suivante en
France :
Abondance forte dans le Nord de la
France.
Aire de répartition : eurasiatique
Fruit sec
Fleur
Inflorescence
: ombelle d’omb
ellules
Feuille caulinaire
Feuille basale
3. Usage en pharmacopée :
Le Panicaut Champêtre est une plante médicinale qui était autrefois utilisée pour ces propriétés
diurétiques. Elle est également utilisée en phytothérapie pour soulager les rhumatismes, l’arthrite et
éliminer les boues et les calculs rénaux, ainsi que la cellule, l’albumine, l’urée, accélère la
circulation de la lymphe et permet de régulariser le débit des urines.
On utilise essentiellement la racine qui renferme beaucoup de sels pour faire des décoctions,
poudre ou extrait fluide. Elle peut être utilisée seule ou en association avec d’autre plante.
Les propriétés diurétiques et apéritives sont dues à l’effet des saponosides(ou saponines).
Il s’agit d’hétérosides de stérols ou de triterpènes dont les solutions aqueuses ont des propriétés
tensioactives et aphrogènes (pouvoir moussant). Ils sont constitués d’oses et de génines. Ils sont
présents dans tous les organes mais surtout les racines et sont localisés dans les vacuoles. Ils vont
entraîner un mélange plus rapide avec la fonction aqueuse, un effet de pénétration plus grand et plus
rapide de la substance dans l’eau.
Les saponosides agissent
au niveau du parenchyme pulmonaire par un pouvoir expectorant, sur les
cellules rénales par un pouvoir diurétique et sur les hématies par une action hémolytique.
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