Œil et Physiologie de la Vision - I-3
En hexagones
La surface stimulante est centrée sur la zone fovéale et vue sous un angle de 40 à 50
degrés. Selon les protocoles, elle peut être divisée en 61 hexagones (figure I-3-5 –
figure I-3-5 animée) ou 103 ou plus, disposés en anneaux autour d’un hexagone
central, la taille de chacun augmentant avec l’excentricité. Chaque hexagone prend
successivement et de façon aléatoire dans le temps, une luminance maximale puis nulle,
donnant l’impression d’un scintillement.
Cette stimulation est utilisée pour générer des réponses rétiniennes de zones réparties
sur tout le pôle postérieur (40 à 50 degrés centraux) ; l’ensemble des réponses est à la
base de l’ERG multifocal.
Fréquences temporelles
Après une variation brève d'un des paramètres de la stimulation, les signaux émis par le
ou les groupes cellulaires testés sont d'amplitudes trop faibles pour émerger de l'activité
physiologique environnante considérée comme un « bruit de fond » par rapport à ce
signal.
Pour que ce signal soit discernable, il faut procéder à son « amplification » par rapport au
bruit de fond. Les techniques classiques de traitement du signal nous enseignent qu’il est
possible d’avoir une amélioration du rapport signal sur bruit de fond par sommation-
moyennage. En répétant par exemple la stimulation n fois puis en effectuant une
sommation-moyennage des signaux successivement recueillis, on obtient une
amélioration du signal par rapport au bruit de fond, proportionnelle à la racine carrée du
nombre de sommations soit n permettant l’apparition d’une réponse, alors discernable
du bruit de fond.
La répétition dans le temps de la variation brève d’un paramètre de la stimulation peut se
faire à des fréquences temporelles différentes qui mettent en activité des circuits
neuroniques différents. Différentes définitions sont à préciser.
Stimulations flashs : fréquences temporelles
La stimulation flash peut être répétée de façon périodique au bout d’une durée identique
à elle-même ; cette durée est la période, elle s’exprime en seconde (figure I-3-1).
Le nombre de répétitions de la stimulation par seconde correspond à l’inverse de la
période, c’est la fréquence temporelle. Elle s'exprime en hertz (Hz), unité homogène à
l’inverse d’une seconde.
Fréquences temporelles pour les ERG flash
Pour les ERG flash, les fréquences temporelles habituellement utilisées sont 0,75 Hz (une
stimulation toutes les 1,3 seconde), 0,5 Hz (une stimulation toutes les 2 secondes), 0,1
Hz (une stimulation toutes les 10 secondes), 2 Hz (un stimulation toutes 500 ms) à 30
Hz (une stimulation toutes les 33 ms) selon la séquence choisie de l’ERG flash.
Fréquences temporelles pour les PEV flash
Les fréquences temporelles sont comprises soit entre 1 et 2 Hz générant des PEV flash
transitoires, soit entre 8 et 12 Hz, générant des PEV flash stationnaires.
Stimulations structurées : fréquence d’alternance et fréquence
temporelle
La répétition de la variation brève du paramètre stimulant obéit à plusieurs définitions.