Abstract
South-mediterranean countries run towards commercial and capital account
liberalization. Especially, the relative strength of the Tunisian economy face to the
recent crisis seems to bear the current strategy followed by authorities. Further,
the identification of priorities and the sequencing of reforms (both in terms of
change controls loosening and – its corollary – full convertibility) are pivotal for the
process’ progress, that is, to get international attractiveness, international
financial markets access, and risks diversification’ scope, without banking turmoil
or currency crisis. Even though no consensus arises, theoretical and empirical
literature first allows identifying the common principles for the Tunisian
macroeconomic guidance, and then permits to resolve measure problems that can
distort simulations’ results (or their reading). We then test the strengthness of the
economy face to new financial liberalization measures, in a monetary way and in a
real way (sectorial disaggregation). Beyond the need for implementing reforms, we
demonstrate that the macroeconomic situation yet permits to loosen capital
account restrictions. More accurately, such changes should first concern the
tradable goods sector (namely manufacturing, competitive at a global scale and
powerful for employment at a domestic scale) and the services sector (likely to
draw many foreign direct investments, as transports and telecommunications).
Résumé
Parallèlement à l’ouverture commerciale, les pays du sud méditerranéen sont
engagés dans un processus de libéralisation financière. En particulier, la bonne
résilience de l’économie tunisienne à la crise récente tend à valider la stratégie
retenue jusqu’à présent par les autorités. Néanmoins, le schéma d’actions
prioritaires et le gradualisme (au niveau du desserrement du contrôle de change
mais aussi de son corollaire, la convertibilité totale du dinar) sont déterminants
pour associer la poursuite du processus aux bénéfices de la déréglementation
financière en termes d’attractivité internationale, d’accès aux marchés
internationaux de capitaux et de diversification des risques, en évitant les risques
de dysfonctionnements bancaire et de change. En l’absence de consensus, la
littérature théorique et empirique permet d’isoler les principes généraux
susceptibles d’orienter la gestion macroéconomique du pays, et de recenser les
problèmes de mesure pouvant biaiser les résultats de simulations ou leur
interprétation. Pour se faire, nous testons le degré de maturité de l’économie
tunisienne à travers l’impact des mesures attendues de libéralisation financière, du
point de vue monétaire et au niveau de l’économie réelle (implications
sectorielles). En l’occurrence, indépendamment de la nécessaire consolidation des
réformes, nous montrons que l’amélioration des fondamentaux autorise la
poursuite progressive des mesures d’ouverture du compte de capital. Alors, la prise
en compte du tissu productif amène à préconiser d’appliquer ces mesures
prioritairement aux secteurs des biens échangeables, élevés aux standards
internationaux et créateurs d’emploi (industrie manufacturière), ainsi qu’aux
services, susceptibles de bénéficier d’importants volumes d’IDE (transports,
télécommunications).
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