cellules souches mobilisées reste à ce jour très incertaine. Elle nécessite,
en effet, une connaissance précise des signaux susceptibles de déclen-
cher le recrutement de ces cellules et une maîtrise de leurs processus de
croissance permettant notamment d’éviter un éventuel développement
anarchique de type tumoral. Le contrôle de ces phénomènes reste
aujourd’hui trop incertain pour qu’on puisse envisager, à court terme,
des applications thérapeutiques à grande échelle. Sur ce sujet comme sur
d’autres, les recherches doivent être poursuivies ;
– soit exogène, par apport extérieur (transfusion ou transplanta-
tion) de cellules souches, qu’elles proviennent ou non du patient. Par leur
capacité totale ou partielle de différenciation, ces cellules exogènes
peuvent théoriquement acquérir les caractéristiques des cellules qu’elles
sont supposées remplacer, à condition d’être implantées dans un envi-
ronnement favorable et d’avoir été préalablement manipulées de façon à
produire le type de cellules désirées. À ce jour, cette capacité de différen-
ciation semble différente selon qu’il s’agit de cellules souches adultes,
fœtales ou embryonnaires.
Les cellules souches adultes
Des cellules souches adultes existent probablement dans tous les
tissus ou organes de l’être humain. Certaines ont été testées dans des
essais thérapeutiques, notamment celles du muscle squelettique et de la
moelle osseuse (ou du cordon ombilical), qui sont les plus faciles à obtenir
et avec lesquelles il est possible d’avoir recours aux propres cellules du
patient afin d’éviter tout rejet. Ces essais ont principalement concerné
l’infarctus du myocarde, l’insuffisance cardiaque ou les accidents vascu-
laires cérébraux. Dans tous ces cas, il s’agissait d’apporter des cellules
musculaires (myocytes) ou cérébrales (neurones) neuves pour réparer le
tissu (myocarde ou cerveau) endommagé. Auparavant des études anima-
les avaient établi la capacité de ces cellules à régénérer le tissu lésé.
Ces travaux ont le plus souvent utilisé des cellules autologues
(prélevées chez le patient). Dans d’autres situations, les essais ont été faits
à partir de cellules allogéniques (prélevées chez un autre sujet),
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