ACTUALITÉ THÉRAPEUTIQUE EN ONCOLOGIE Coordonnée par le Pr T. Aparicio Le cancer du canal anal Anal canal carcinoma Anthony Lopez* L e cancer du canal anal (CCA) est une exception dans le paysage de l’oncologie digestive à plus d’un titre. Il ne représente que 2,2 % de l’ensemble des tumeurs digestives (1), mais son incidence est en constante augmentation depuis 30 ans (2). En 2012, on reportait 0,5 nouveau cas/100 000 hommes et 1,3 nouveau cas/100 000 femmes (3). Contrairement à la plupart des tumeurs digestives, les carcinomes épidermoïdes sont majoritaires, représentant environ 80 % des cas (4). L’HPV (Human Papillomavirus) joue un rôle central dans la carcino­ genèse, et il est retrouvé dans près de 85 % des cas de CCA (5). Enfin, un traitement curatif est possible, sans recourir à la chirurgie, puisque c’est dans cette localisation qu’ont eu lieu les premiers essais randomisés validant la radiochimiothérapie (RCT), avant même d’avoir testé la RCT sur l’adénocarcinome rectal. Seuls 5 % des patients présentent des métastases au dia­gnostic, et cette proportion oscille entre 10 et 20 % au cours de l’évolution de la maladie, rendant la réalisation d’essais de phase III très difficile (6). Toutefois, l’optimisation du traitement du CCA ne reste pas à la marge, avec des perspectives notamment dans le champ de l’immunothérapie. Dans cet article, nous exposons les données les plus récentes concernant la prise en charge thérapeutique du CCA, ainsi que les voies de recherche les plus prometteuses. Immunothérapie * Service d’hépato-gastro­entérologie et unité Inserm U954, CHRU de Nancy et université de Lorraine, Vandœuvrelès-Nancy. Près de 90 % des CCA sont dus à une infection persistante à HPV (5), notamment via ses oncoprotéines E6 et E7, qui jouent un rôle essentiel dans la transformation d’un épithélium normal en cancer invasif (7). Cependant, celles-ci peuvent également stimuler la réponse antitumorale de l’hôte en recrutant des lymphocytes (8). Le CCA semble donc un candidat potentiel pour l’immunothérapie. Deux études ayant évalué l’efficacité des anti-PD1 (Programmed Death 1) dans le CCA ont été publiées récemment. La première était un essai de phase II monobras multicentrique qui a testé le nivolumab (3 mg­/­kg/­2 sem.) 122 | La Lettre de l'Hépato-gastroentérologue • Vol. XX - n° 3 - mai-juin 2017 en monothérapie chez 37 patients porteurs d’un CCA métastatique chimioréfractaire (9). Le nombre médian de lignes de chimiothérapie antérieures était de 2, et 86 % des patients avaient reçu des sels de platine. Deux patients étaient VIH+. Le taux de réponse objective était de 24 %, avec une durée médiane de réponse de 5,8 mois. La médiane de survie sans progression (SSP) et celle de survie globale (SG) étaient respectivement de 4,1 et 11,5 mois. La tolérance était globalement satisfaisante sans aucune toxicité de grade > 3. Les effets indésirables les plus fréquents étaient l’anémie, la fatigue et le rash cutané (respectivement 70 %, 68 % et 30 %). Par rapport aux non-répondeurs, les patients répondeurs avaient une proportion plus élevée de lymphocytes T CD8+ (p = 0,011) et granzyme B+ (p = 0,005). Plus de 40 % des cellules tumorales des répondeurs exprimaient PD-L1 (Programmed Death-Ligand-1), contre 10 % pour les non-répondeurs (p = 0,006). Le deuxième essai est l’étude KEYNOTE-028, qui a évalué l’efficacité du pembrolizumab (10 mg/ kg/2 sem.) chez 25 patients avec un CCA localement avancé ou métastatique exprimant PD-L1 sur au moins 1 % des cellules tumorales, en échec de traitement (10). Dans cet essai de phase Ib monobras, les critères de jugement principaux étaient la tolérance et le taux de réponse. Plus de la moitié (52 %) des patients avaient reçu au moins 2 lignes de traitement antérieurs. Le taux d’effets indésirables liés au pembrolizumab était de 64 %, les plus fréquents étant la diarrhée (16 %), la fatigue (16 %) et les nausées (12 %). Aucune toxicité de grade ≥ 4 n’était à déplorer. Concernant l’ef­ficacité, le taux de réponse objective était de 17 %, tandis que 42 % des patients présentaient une stabilité tumorale. Les médianes de SSP et de SG étaient respectivement de 3 et 9,3 mois. Au total, ces études préliminaires ont apporté des signaux d’efficacité encourageants vis-à-vis de l’immunothérapie dans le CCA localement avancé ou métastatique en échec de traitement, mais ces données doivent être confirmées dans des essais de plus grande ampleur. ACTUALITÉ THÉRAPEUTIQUE EN ONCOLOGIE Optimisation de la chimiothérapie dans les formes localement avancées En cas de CCA localement avancé, une RCT à base de 5-fluorouracile (5-FU) et mitomycine C (MMC) est recommandée par le TNCD (Thésaurus national de cancérologie digestive) [6], d’après les résultats de 3 essais de phase III publiés au milieu des années 1990 (11-13). Le contrôle local a ainsi été amélioré, mais sans impact sur la SG. Plusieurs études ultérieures ont cherché à optimiser le protocole de chimiothérapie, soit pour gagner en efficacité soit pour améliorer la tolérance. Ainsi, même si l’essai RTOG 98-11 a montré que le remplacement de la MMC par le cisplatine diminuait le taux de toxicité aiguë de grade 3-4 (passé de 34 % à 20 %) [14], les résultats à long terme favorisaient la MMC par rapport au cisplatine en matière de survie sans maladie (SSM) [67,8 versus 57,8 % ; p = 0,006] et de SG (78,3 versus 70,7 % ; p = 0,026) à 5 ans (15). Dans l’essai britannique ACT II publié en 2013, une chimiothérapie de maintenance par 5-FU + cisplatine n’améliorait pas la SSM à 3 ans par rapport à l’absence de traitement (74 % et 73 %, respectivement ; p = 0,70) [16]. En revanche, la substitution du 5-FU intraveineux par la capécitabine orale est possible, même si cette pratique repose sur des études de faible niveau de preuve, à savoir un essai de phase II monobras sur 31 patients (17) et une étude rétrospective sur 105 patients (18). La place des thérapies ciblées dans le traitement des CCA, en particulier celle des anti-EGFR (Epidermal Growth Factor Receptor), reste en cours d’évaluation. L’oncoprotéine E5 de l’HPV amplifie les signaux promitotiques médiés par l’EGFR (19). Plus de 80 % des CCA surexpriment le récepteur à l’EGFR et moins de 5 % présentent des mutations de KRAS (20). De plus, les anti-EGFR sont validés dans le traitement d’autres tumeurs liées à l’HPV, comme les carcinomes épidermoïdes ORL localement avancés, en association avec la radiothérapie (21). L’étude américaine de phase II monobras E3205 évaluait l’intérêt de l’ajout de cétuximab à une RCT de type cisplatine + 5-FU chez 61 patients porteurs d’un CCA non métastatique (22). Seuls les 28 premiers patients inclus avaient reçu 2 cycles de chimiothérapie néo-adjuvante de type cisplatine + 5-FU. Le taux de récidive locorégionale à 3 ans (critère de jugement principal) était de 23 %. À titre de comparaison, ce taux était de près de 35 % dans les essais pivots (13, 14). Concernant la tolérance, les effets indésirables les plus fréquents étaient la diarrhée (68 %), la neutropénie (50 %) et les nausées (32 %). Il y a eu 3 décès dont 1 possiblement lié au traitement (insuffisance rénale et pneumopathie). En France, rappelons que l’essai de phase II ACCORD 16, au design similaire (5-FU + cisplatine + cétuximab), avait été interrompu prématurément en raison de la survenue de 15 effets indésirables graves chez 14 des 16 premiers patients inclus (23). Seuls 5 patients avaient reçu la totalité du traitement prévu. Les principales toxicités de grade 3/4 étaient générales (81 %), digestives (56 %), cutanées (31 %), infectieuses (25 %) et hématologiques (19 %). Les résultats actualisés à long terme ont été publiés en 2015 (24). Le taux de récidive à 4 ans était de 47 % (6 récidives locorégionales et 1 récidive à distance), et la SG à 4 ans de 73 %. Pour rappel, le taux de récidive à 5 ans était de 32 % dans l’essai de phase III RTOG 98-11 (15). Un autre essai de phase I brésilien évaluant le cétuximab en plus du 5-FU/cisplatine avait été interrompu pour les mêmes raisons en 2013 (25). Le panitumumab, autre anti-EGFR, a aussi été testé dans plusieurs études, notamment l’essai de phase II monobras espagnol VITAL dont les résultats concernant la tolérance ont été communiqués à l’ASCO 2014 ® (26). Sur les 36 patients analysables, 92 % ont présenté des effets indésirables de grade 3/4 (anémie, diarrhée et réactions cutanées essentiellement). Les données d’efficacité sont toujours en attente. En France, l’étude de phase I/II FFCD 0904 évaluant le panitumumab en plus d’une RCT à base de 5-FU + MMC est ouverte aux inclusions (NCT01581840). Deux autres essais testant l’efficacité des anti-EGFR dans le CCA ont été quant à eux interrompus prématurément faute de recrutement (NCT01843452 et NCT01382745). Par rapport à la population générale, les patients VIH+ ont 60 fois plus de risque de développer un CCA (27). Dans une étude rétrospective multicentrique comparant 40 patients VIH+ et 81 patients VIH–, le taux de contrôle local à 5 ans apparaissait très inférieur en cas d’infection par le VIH (38 versus 87 %, p = 0,008), sans pour autant affecter la SG à 5 ans (61 versus 65 %, p = 0,2) [28]. Le taux de récidive locorégionale élevé chez les patients VIH+ pourrait s’expliquer par une majoration des toxicités sévères liées à la RCT, notamment cutanées et hématologiques, à l’origine de trai­t ements sub-op­t imaux (28). Récemment, Sparano et al. ont publié les résultats de l’étude AMC045, équivalent de l’étude E3205 mais dédiée La Lettre de l'Hépato-gastroentérologue • Vol. XX - n° 3 - mai-juin 2017 | 123 ACTUALITÉ THÉRAPEUTIQUE EN ONCOLOGIE Coordonnée par le Pr T. Aparicio aux patients VIH+ (29). Les taux de récidive locorégionale et de SG à 3 ans étaient respectivement de 20 % et 79 %. Cependant, la tolérance était assez médiocre, avec 72 % de toxicités de grade 3-4 (essentiellement toxicité hématologique, diarrhées, infections), et une mortalité attribuable au traitement de 4 %. À notre connaissance, aucun autre essai prospectif consacré aux patients VIH+ avec un CCA n’a été publié. Facteurs pronostiques L’optimisation des traitements et la gestion des toxicités semblent indispensables en cas de CCA. En effet, une analyse post hoc de l’essai ACT II, communiquée à l’ASCO 2015®, a montré que, en cas de délai à la réalisation ou de réduction de dose de la chimiothérapie à la cinquième semaine, la survie sans récidive était significativement diminuée (p = 0,001) [30]. De plus, en cas de récidive locorégionale, les résultats de l’amputation abdomino­ périnéale de “rattrapage” sont modestes, puisque le taux de SG à 2 ans après chirurgie n’était que de 54 % dans l’étude ACT II (31). La réponse clinique complète à la RCT constitue un facteur pronostique notable. Dans une analyse post hoc récemment publiée de l’essai ACT II, la SG à 5 ans était de 59 % en cas d’absence de réponse 18 semaines après le début du traitement, contre 84 % en cas de réponse (32). Cependant, le taux de réponse clinique complète augmentait à mesure que l’on s’éloignait de la RCT, passant de 52 à 78 % entre 11 et 26 semaines après le début du traitement. Les auteurs suggéraient donc d’effectuer l’évaluation de la réponse au traitement néo-adjuvant 26 semaines après son initiation, afin d’éviter des chirurgies de “rattrapage” inutiles. Chimiothérapie dans les formes métastatiques Le CCA est une tumeur rare, et les métastases à distance concernaient 10 à 20 % des patients à 5 ans dans les groupes traités par RCT au sein des études pivotales, rendant la réalisation d’essais de phase III très difficile dans cette indication. Le protocole de chimiothérapie recommandé en première ligne repose sur une association de 5-FU et de cisplatine (6), d’après les résultats d’une étude rétrospective française sur 19 patients avec un CCA métastatique, dans laquelle la 124 | La Lettre de l'Hépato-gastroentérologue • Vol. XX - n° 3 - mai-juin 2017 SG était de 32 % à 5 ans, avec une médiane de survie de 34,5 mois (33). Divers protocoles ont été rapportés dans la littérature, tels que cisplatine/MMC/adriamycine, bléomycine/vincristine/ méthotrexate, ou carboplatine/5-FU/paclitaxel (34). Les taux de réponse complète étaient globalement inférieurs à 10 %, sauf pour le schéma carboplatine/5-FU/paclitaxel où il atteignait 29 % (34). Les taxanes semblent intéres­santes en cas de CCA métastatique, car une chimiothérapie de type DCF (docétaxel/cisplatine/5-FU), administrée chez 8 patients présentant une récidive locale et/ou régionale et/ou à distance d’un CCA, était associée à un taux de réponse complète de 50 % et à une SG approchant les 3 ans (35). L’étude multicentrique française de phase II EPITOPES HPV02, évaluant l’efficacité du DCF en cas de CCA métastatique ou localement avancé résistant à la RCT, est actuellement en cours d’inclusion (NCT02402842). L’essai international de phase II InterACCT sera le premier essai randomisé dans cette indication (NCT02051868). Il comparera le cisplatine/5-FU au carboplatine/paclitaxel. Le critère de jugement principal sera le taux de réponse 24 semaines après la fin du traitement. Quatre-vingts patients seront inclus pour des résultats attendus en février 2018. Vaccination Par analogie avec le vaccin contre le HPV responsable du cancer du col utérin, l’idée de la vaccination anti-HPV dans le cadre de la prévention des lésions d’AIN (Anal Intraepithelial Neoplasia) s’est récemment développée. Trois essais de phase III ont démontré l’efficacité du vaccin quadrivalent dans la prévention des infections persistantes à HPV, des condylomes, de la survenue et de la récidive des AIN (36-38). Cependant, aucun impact sur le CCA n’a pu être démontré, faute d’événement. Aux États-Unis, la vaccination des filles et des garçons entre 9 et 26 ans a été approuvée par la Food and Drug Administration (FDA)-, dans le cadre de la prévention des condylomes anaux, des AIN et des CCA. En France, le vaccin anti-HPV est seulement recommandé chez les filles entre 11 et 13 ans (2 doses à 6 mois d’intervalle), ou en rattrapage entre 14 et 19 ans (3 doses à 0, 2 et 6 mois) [39]. En revanche, il est recommandé de vacciner tous les patients VIH+ quel que soit leur sexe, en plus d’un examen proctologique annuel (40). ACTUALITÉ THÉRAPEUTIQUE EN ONCOLOGIE Perspectives Conclusion Parmi les essais en cours dans le CCA, plusieurs concernent l’immunothérapie. L’ADXS11-001 est un vaccin thérapeutique consistant en une fusion de la protéine E7 de l’HPV16 et de la protéine Heat Shock 65 de Mycobacterium bovis. Il est actuellement testé dans une étude de phase I/II monobras (NCT01671488), en association avec une RCT de type 5-FU + MMC et avec une radiothérapie de type IMRT (radiothérapie conformationnelle par modulation d’intensité). Les résultats préliminaires communi­ qués en 2015 rapportaient une réponse complète et sans récidive chez les 10 patients inclus (41). La greffe autologue de lymphocytes anti-HPV, consistant à prélever chez le patient atteint d’un CCA des lymphocytes intratumoraux, à les multiplier in vitro puis à les réinjecter au patient, a été testée dans un essai de phase II récemment terminé, dont les résultats sont en attente (NCT01585428). Enfin, les nouvelles techniques d’irradiation comme l’IMRT, permettant de délivrer simultanément différentes doses dans différents volumes, sont en cours d’évaluation dans le CCA, avec l’espoir de réduire les toxicités. Dans l’étude de phase II américaine, les inclusions se sont achevées en décembre 2016, avec des résultats en attente (NCT00423293). L’étude française CANAL-IMRT-01 est quant à elle en cours d’inclusion (NCT02701088). Après la révolution majeure de la RCT il y a 20 ans, le traitement du CCA localement avancé a peu évolué. Le protocole de chimiothérapie reste le même, à savoir une association de 5-FU et de MMC, et la place des thérapies ciblées, notamment les anti-EGFR, reste très débattue et en cours d’évaluation. Cependant, les premiers résultats concernant l’immunothérapie semblent prometteurs, même s’ils demandent à être confirmés. Compte tenu de sa rareté et d’une proportion tout aussi faible de patients métastatiques, la conduction d’essais randomisés dans le CCA est un véritable défi. Malgré tout, la première étude de ce type est en cours, comparant cisplatine/5-FU et carboplatine/paclitaxel (NCT02051868). En France, les résultats d’EPITOPES HPV02, évaluant l’efficacité du DCF, seront scrutés avec intérêt, au vu de l’espoir généré par ce schéma thérapeutique lors d’études prélimi­n aires (35). L’intrication entre infection à HPV et CCA devrait quant à elle soulever la question d’une généralisation de la vaccination anti-HPV aux 2 sexes. Enfin, la rareté de cette maladie ne peut que nous inciter à partager nos expériences, notamment en colligeant tous les cas incidents de CCA au sein de la cohorte nationale ANABASE. ■ L’auteur déclare avoir des liens d’intérêts : ABBVIE (interventions ponctuelles, invitations congrès), AMGEN (board, invitations congrès), HOSPIRA (droits d’auteurs), MSD (droits d’auteurs, invitations congrès), ROCHE (financement recherche), SIMON-KUCHER & PARTNERS (consulting), VIFOR-PHARMA (interventions ponctuelles, droits d’auteurs, invitations congrès). Références bibliographiques 1. Siegel RL, Miller KD, Jemal A. Cancer Statistics, 2017. CA Cancer J Clin 2017;67(1):7-30. 2. Nelson RA, Levine AM, Bernstein L et al. Changing patterns of anal canal carcinoma in the United States. J Clin Oncol 2013;31(12):1569-75. 3. Binder-Foucard F, Bossard N, Delafosse P et al. Cancer incidence and mortality in France over the 1980-2012 period: solid tumors. Rev Epidemiol Sante Publique 2014;62(2):95-108. 4. 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