II. Pour une économie dynamique au service de filières fortes et créatrices

II.
Pour une économie
dynamique au service de
filières fortes et créatrices
d’un emploi de qualité
Budget primitif pour 2015
Session de décembre 2014
SOMMAIRE
Introduction générale II.3 à II.6
II-1 Faire émerger l’activité et soutenir l’innovation II.7 à II.8
212 Stimuler l’innovation et développer l’économie de la connaissance II.9 à II.13
214 Accompagner la structuration des secteurs clés de l’économie bretonne II.14 à II.18
II-2 Développer la compétitivité des entreprises pour assurer le
développement durable de l’emploi II.19
220 Favoriser la création, le développement et la transmission d’entreprises II.20 à II.28
224 Accompagner le développement des emplois durables et de qualité par la
compétitivité des entreprises II.29 à II.33
225 Développer l’économie sociale et solidaire, aider l’emploi associatif et
l’innovation sociale II.34 à II.39
226 Soutenir les filières et renforcer la coordination des opérateurs de
l’économie bretonne II.40 à II.44
II-3 Favoriser le développement durable de l’agriculture et de la
production alimentaire II.45 à II.46
231 Soutenir la performance environnementale des exploitations agricoles et
l’aménagement rural II.47 à II.52
232 Améliorer la performance des filières de production agricoles et
agroalimentaires II.53 à II.60
II-4 Valoriser les atouts maritimes de la Bretagne et favoriser le
développement durable des activités liées à la mer II.61
241 Développer le secteur des pêches maritimes et de l’aquaculture II.62 à II.69
242 Contribuer au développement maritime et littoral II.70 à II.75
Le contexte de la mission
Si l'économie française est sortie de la récession, son niveau de croissance est resté, en 2014, très largement
insuffisant et notamment inférieur à ce qu'il faudrait atteindre pour ouvrir de réelles perspectives de relance
de l'emploi. Les prévisions de court terme, pour 2015 expliquent l'absence de confiance des acteurs
économiques, consommateurs, investisseurs et producteurs qui apparaît comme le premier élément bloquant
de la croissance.
L'enjeu majeur pour la France est de saisir l'opportunité que représente la relance de la croissance au plan
international, faute d'une dynamique suffisante, à court terme, sur les marchés domestiques, qu'ils soient
national ou même européen. C'est pourquoi le défi de la restauration de la compétitivité perdue de notre
système productif est majeur et vital. C'est ce à quoi doivent contribuer de manière complémentaire les
différents pans des politiques économiques engagées : développement de politiques industrielles ambitieuses
par filières, restauration des marges des entreprises par une réduction des charges, recherche de
simplification, relance du dialogue social et en parallèle, soutien à la demande par une politique budgétaire
maîtrisée.
Au delà des politiques nationales, la relance de la croissance est conditionnée aujourd'hui par les politiques
européennes et la capacité de la zone euro à réinventer des stratégies de développement allant au delà de
l'orthodoxie monétaire dont les limites, voire la nocivité, font l’objet d'une analyse de plus en plus partagée.
La compétitivité de nos économies demande des politiques industrielles portées au plan européen, une
politique monétaire prenant en compte l'enjeu de l'exportation, une capacité à contribuer à la relance par
l'investissement, voire par une inflation maîtrisée...
La Bretagne ne fait pas exception à la règle qui prévaut au plan national, ses entreprises connaissant les
mêmes difficultés et les mêmes faiblesses. Mais la Bretagne a souffert plus fortement du fait d'un
positionnement de son système productif qui, après être apparu comme une protection contre la crise, s'est
avéré, à certains égards, facteur de fragilité. La région a ainsi subi de plein fouet lespercussions de la crise
de l'automobile, avec les effets en chaîne sur la sous traitance de la réduction de la production et des emplois
sur le site de la Janais. Elle a aussi connu un choc majeur, même si moins spectaculaire, dans le domaine de
la construction bâtiment qui avait, ces dernières années, très largement porté sa croissance, plus forte
qu'ailleurs. Les pertes d’emplois, réparties sur un très grands nombre de PME se sont comptées par milliers.
C'est enfin son appareil agro alimentaire, qui, sur certaines filières, volaille et porc notamment, a connu des
difficultés majeures, sa traduisant par plusieurs accidents industriels de grande envergure.
C'est donc un enjeu structurel qui est posé à la Bretagne, même s’il est aggravé par des successions de
difficultés plus conjoncturelles qui fragilisent certains secteurs, comme celui des légumiers, en lien avec
l'embargo russe.
Les conséquences de cette situation sont connues : désindustrialisation, forte augmentation du chômage,
perte de compétences et pour certains territoires, des situations particulièrement difficiles quand un
établissement industriel y représentait l’essentiel de l’activité. La Région est pleinement mobilisée aux cotés
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des services de l’État en région pour accompagner les personnes qui vivent durement cette période de
transition de notre économie.
Les priorités budgétaires.
La faiblesse relative du positionnement du système productif breton, au regard de l'évolution des marchés et
l'insuffisance de la valeur ajoutée et de la productivité de plusieurs de ses secteurs, justifie plus que jamais la
mise en œuvre des orientations fortes retenues dans le cadre de la « Glaz économie » : consolidation des
filières structurantes par l’accompagnement de leur transformation et de leur adaptation, soutien à
l'émergence de filières nouvelles, sur des marchés euxme en émergence et, en parallèle, soutien fort aux
entreprises sur leurs principaux enjeux de développement : innovation, international et fonctions
stratégiques.
Cette stratégie, la Glaz économie, construite et validée collectivement par l’ensemble des partenaires
économiques de la Bretagne, s’appuie sur des atouts que confirment, par ailleurs, des signaux positifs de
projets d'entreprises et d'investissements productifs qui marquent que, pour de nombreux industriels, le
territoire offre encore de vraies opportunités de développement. Ces derniers mois, plusieurs projets
d’investissements importants ont été enclenchés ou annoncés, avec en corollaire des incidences fortes en
emplois.
Ces projets se manifestent sur divers segments d’activité, correspondant aux filière priorisées : les domaines
« traditionnels » comme l’agro-alimentaire ou les TIC mais également les domaines émergents comme les
biotechs, la cybersécurité et les algues. Complémentaires des multiples projets de création de très petites
entreprises, ces dossiers plus « lourds » semblent conforter la structuration de l'économie bretonne en
entreprises de taille moyenne, l'un des enjeux majeurs de notre stratégie. Le mouvement doit être
accompaget encouragé. Cette dynamique doit être connue tant elle est de nature à rétablir, pour une part,
la confiance perdue.
La glaz-économie que nous avons adoptée il y a un an est mise en œuvre. Elle fixe des orientations, elle est
une boîte à outils pour accélérer le développement économique et la création d'emploi, elle est un moyen de
mobilisation de l'ensemble des acteurs économiques, mais elle est aussi un état d'esprit qui promeut
l'ouverture au monde, l'infusion des savoir-faire et des différentes filières, l'innovation contre toute forme de
conservatisme et la transition énergétique comme un formidable levier de notre révolution industrielle.
L'année 2015 sera une année de mobilisation et de renouvellement de notre économie. Le pacte d'avenir
nourri de la glaz-économie y contribuera.
Les priorités budgétaires pour lannée 2015
Elles sont déclinées dans les quatre orientations stratégiques de la mission :
1. Faire émerger l'activité et soutenir l'innovation
2. Développer la compétitivité des entreprises pour assurer le développement durable de l'emploi
3. Favoriser le développement durable de l'agriculture et de la production alimentaire
4. Valoriser les atouts maritimes de la Bretagne et favoriser le développement durable des activités liées
à la mer.
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La répartition des crédits
Autorisations d'engagement et de programme
AE
Total
AP
Total
libellé programme 939 909
Faire émerger l'activité et soutenir l'innovation
P00212
P00214
Développer la compétitivité des entreprises pour assurer le développement durable de l'emploi
P00220
P00224
P00225
P00226
Favoriser le développement durable de l'agriculture et de la production alimentaire
P00231
P00232
Valoriser les atouts maritimes de la Bretagne et favoriser le développement durable des activités liées à la mer
P00241
P00242 Contribuer au développement maritime et littoral
Total
orient
ation
code
program
me
Stimuler l'innovation et développer l'économie de la
connaissance 13200000 13200000 3700000 3700000
Accompagner la structuration des secteurs clés de
l'économie bretonne 15000000 15000000 800000 800000
Favoriser la création, le développement et la
transmission d’entreprises 1510000 1510000 4900000 4900000
Accompagner le développement des emplois durables et
de qualité par la compétitivité des entreprises 3285000 3285000 14000000 14000000
Développer l'économie sociale et solidaire, aider
l'emploi associatif et l'innovation sociale 5000000 5000000 150000 150000
Soutenir les acteurs de la structuration de l'économie
bretonne et des filières stratégiques 7975000 7975000
Soutenir la performance environnementale des
exploitations agricoles et l'aménagement rural 6300000 6300000 5200000 5200000
Améliorer la performance des filières de production
agricoles et agroalimentaires 6200000 6200000 9000000 9000000
Développer le secteur des pêches maritimes et de
l'aquaculture 1965000 1965000 4885000 4885000
1170000 1170000 580000 580000
61605000 61605000 43215000 43215000
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