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En répertoriant les informations provenant de plus de 40 bases de données en ligne,
l’EASIN facilite l’établissement d’une cartographie et d’une classification des espèces
exotiques. Des fonctionnalités web actualisées de façon dynamique permettent aux
utilisateurs de visualiser l’aire de répartition des espèces envahissantes présentes en
Europe et d’en établir la cartographie, ainsi que de sélectionner ces espèces au regard de
critères allant de leur milieu de vie (terrestre, marin, eaux douces) et de leur classification
biologique à leurs voies d’introduction.
L’un des éléments essentiels de l’EASIN est un inventaire où sont actuellement
répertoriées plus de 16 000 espèces. Cet inventaire où figurent toutes les espèces
envahissantes signalées en Europe a été établi en collationnant, en vérifiant et en
harmonisant les informations disponibles en ligne et dans la littérature scientifique. Les
utilisateurs de l’EASIN peuvent examiner et cartographier les informations géoréférencées
sur les espèces envahissantes provenant des bases de données en ligne suivantes: le GBIF
(Global Biodiversity Information Facility), le GISIN (Global Invasive Species Information
Network) et le REABIC (Regional Euro-Asian Biological Invasions Centre). D’autres sources
de données seront incluses au cours des années à venir. Les outils et services internet de
l’EASIN sont conformes aux normes et protocoles reconnus au niveau international. Si leur
utilisation est gratuite, les données restent cependant la propriété de la source, qui est
citée et reliée à l’EASIN.
Prochaines étapes
La lutte contre les espèces exotiques envahissantes est l’un des six grands objectifs de la
stratégie de l’UE en faveur de la biodiversité pour 2020, et la Commission élabore
actuellement des propositions spécifiques destinées à durcir la législation dans ce
domaine.
Contexte
Les espèces exotiques sont présentes dans la quasi-totalité des types d’écosystèmes
existant sur la Terre. Certaines d’entre elles sont devenues envahissantes et portent
atteinte aux biotes indigènes. Tous les grands groupes taxonomiques sont représentés,
notamment les virus, les champignons, les algues, les mousses, les fougères, les végétaux
supérieurs, les invertébrés, les poissons, les amphibiens, les reptiles, les oiseaux et les
mammifères. Les espèces exotiques envahissantes peuvent transformer la structure des
écosystèmes et l’éventail des espèces qui y sont représentées en supplantant ou en
éliminant les espèces indigènes, que ce soit directement (prédation ou concurrence pour
les ressources) ou indirectement (modification des habitats ou du cycle des nutriments
dans le système). Les coûts pour la santé humaine sont notamment la propagation de
maladies et d’allergènes. Les atteintes à l’économie comprennent les dommages à
l’agriculture et aux infrastructures. Au niveau écologique, on déplore la perte irrémédiable
d’espèces indigènes et des atteintes aux écosystèmes et à la biodiversité qui les
sous-tendent.