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Production
National Theater Company of Korea
(NTCK)
Coproduction
CDN Orléans/Loiret/Centre
et le Théâtre National de Bretagne/Rennes
Avec le soutien de l’Institut Français dans le
cadre de l’Année France-Corée 2015-2016
CONTACTS
National Theater Company of Korea (NTCK)
Kim OK-KYOUNG
TNB
Responsable des productions
Martin LORENTÉ
+33 (0)2 99 31 08 36
+33 (0)6 31 51 53 48
Directrice adjointe
Anne CUISSET
Tournée 2011/2012
CRÉATION : 4 - 27 MARS 2016
National Theater Company of Korea (NTCK)
17 MAI - 21 MAI 2016
Centre Dramatique National Orléans/Loiret/
Centre
Spectacle en coréen surtitré en français
L’Empire des Lumières
D’après le roman de KIM Young-ha
Mise en scène Arthur Nauzyciel
SAISON 2017/2018
DU JEUDI 9 AU
SAMEDI 18 NOVEMBRE 2017
TNB, Rennes
DU MERCREDI 22 AU
VENDREDI 24 NOVEMBRE 2017
La Comédie de Clermont-Ferrand,
scène nationale
DU MARDI 5 AU
DIMANCHE 10 DÉCEMBRE 2017
MC93, Maison de la Culture de
Seine-Saint-Denis
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Équipe artistique
Adaptation
Valérie Mréjen et Arthur Nauzyciel
Décor Riccardo Hernandez
Lumière et design vidéo Ingi Bekk
Réalisation, image et
montage vidéo Pierre-Alain Giraud
Son Xavier Jacquot
Costumes Gaspard Yurkievich
Maquillage et coiffures
Baek Ji-young
Distribution
Hyun-joon JEE - Kim Kiyeong
So-ri MOON - Jang Mari
Seng-gil JUNG - Lee Pil
Dong-tak YANG - Park Chol-su
Young-mi YANG - So Ji-hyon
Han KIM Wi - Song-gon
Chung-hoon KIM - Ko Song-uk
Hong-jae LEE - Panda
L’Empire des Lumières
D’après le roman de KIM Young-ha
Mise en scène Arthur Nauzyciel
Directeur depuis le 1er janvier 2017 du Théâtre National de Bretagne à Rennes, Arthur Nauzyciel
a souhaité présenter son travail au public, transmettre ce théâtre d’art ouvert sur le monde,
questionnant les enjeux de la société contemporaine dans toute sa diversité.
Aussi, pour cette première saison, il reprend plusieurs créations majeures dans son parcours,
notamment L’Empire des lumières, créé en mars 2016, à Séoul. L’intrigue d’espionnage, adaptation
du roman de KIM Young-ha, est un prétexte qui nous installe dans un espace ambigu entre vérité
et mensonge, entre réalité et illusion, et ici entre théâtre fictionnel et documentaire.
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L’EMPIRE DES LUMIÈRES
Kim Kiyeong, importateur de films étran-
gers, est un homme comme tant d’autres.
Sa femme, Mari est vendeuse de voitures.
Rien, dans leur vie, n’attire le regard. Séoul
est la ville où tous deux se fondent dans un
banal anonymat. Il suffit d’un mail pour que
bascule leur réel, renvoyant à d’incroyables
fluctuations la surface plane du quotidien.
Quelques lignes laconiques : « l’ordre numé-
ro 4 » renvoie Kim à ce qu’il est à l’origine :
un espion, introduit depuis près de 20 ans
en Corée du Sud. Et voilà ce quidam qui
a devant lui 24 heures pour réintégrer son
pays natal, la Corée du Nord et rayer d’un
trait lapidaire le présent qu’il s’est fabriqué à
l’insu de tout le monde.
Ce sont ces 24 heures que retrace le spec-
tacle mis en scène par Arthur Nauzyciel.
Valérie Mréjen a déconstruit ce récit en forme
de polar avant d’en livrer une réécriture sub-
jective qui se déploie entre vérité et artifice.
Arthur Nauzyciel voulait s’attacher aux pas
de Kim Kiyeong et de sa femme Mari. Un
couple qui se quitte innocemment le matin,
et se retrouve le soir radicalement métamor-
phosé. Mari ignore l’identité de son époux.
Comme un écho inconscient à l’ultimatum
qui vient de lui être posé, elle traverse sa
propre journée au rythme d’un dévoilement
intime qui la transforme du tout au tout.
La division est au cœur d’une représentation
où l’image vidéo vient relayer le propos. Frac-
ture politique d’une nation dont la plaie n’est
pas encore vraiment cicatrisée, séparation
en temps réel d’un homme et d’une femme
que les heures qui défilent éloignent inexo-
rablement, chavirement intérieur de deux
âmes : tout n’est que déchirure. À l’instar des
réalités qui se percutent et se troublent l’une
l’autre, des évidences s’effritent, des men-
songes s’affirment, des souvenirs hantent
les mémoires. Un va-et-vient inconciliable
entre ce qui est et n’est pas, ce qui a été et
ce qui sera. Cette quête que mène Arthur
Nauzyciel lui ressemble. On sait son goût
pour effleurer, d’un revers de théâtre, l’appa-
rente normalité des choses.
À l’invitation du National Theater Company
of Korea (NTCK), implanté à Séoul, Arthur
Nauzyciel a présenté SPLENDID’S en ou-
verture de la saison 2015/2016 et y crée
en mars 2016 L’EMPIRE DES LUMIÈRES,
best-seller de l’auteur coréen Kim Young-ha,
adapté pour la scène par Valérie Mréjen.
Ce projet, événement artistique majeur de
la saison 2015/2016 du National Theater
Company of Korea (NTCK), s’inscrit dans le
cadre de L’Année France-Corée.
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L’ADAPTATION
L’EMPIRE DES LUMIÈRES suit la journée
heure par heure d’un agent du Nord, un es-
pion dormant, en Corée du Sud.
Un matin, il se lève comme tous les jours et
part travailler, mais à son bureau il reçoit un
message crypté qui lui intime l’ordre de ren-
trer à Pyongyang.
Pour le travail d’adaptation, nous avons
commencé par effectuer un relevé des évé-
nements, décors et personnages présents
dans chaque chapitre.
Il a assez vite fallu faire un tri : il y avait beau-
coup de personnages dont certains étaient
secondaires ou décrits au passé dans des
moments de flash-back ou de monologues
intérieurs. De même pour les décors : il fallait
trouver un principe qui permettait d’englo-
ber tous les lieux, suffisamment neutre et
ouvert pour qu’y tiennent place tous types
de scènes. Un café, une chambre d’hôtel,
une route, un wagon de métro etc.
Puisqu’il est question d’espionnage et
d’écoute, et que beaucoup de scènes du
livre évoquent des souvenirs qui remontent
dans le désordre à la mémoire des person-
nages, nous avons d’abord imaginé une
sorte de studio d’enregistrement avec une
table, des micros. Il n’y aura pas forcément
de micros sur scène, mais l’idée est qu’au
début ou à la fin d’une scène dialoguée, l’un
ou l’autre des personnages puisse raconter
sur un mode plus frontal l’un de ces souve-
nirs.
Kim Young-ha a eu la gentillesse de nous
laisser totalement libres, et nous n’avons
donc pas hésité à changer aussi l’ordre de
certaines séquences, ce qui bien entendu a
encore bougé à la mise en scène.
Nous avons également intégré des histoires
et souvenirs personnels des comédiens.
Notamment à partir de cette question :
« Comment ou à quel moment avez-vous pris
conscience de la présence de la Corée du
Nord ? ». Ces courts récits viennent ponc-
tuer le spectacle et développent, sur un ver-
sant intime et générationnel, le thème de la
division du pays.
Par exemple, l’un d’eux a raconté qu’il lui
arrivait de tomber sur des tracts de propa-
gande lancés depuis un avion au-dessus
des rues. Lorsque les enfants rapportaient
ces papiers au commissariat, on leur offrait
quelques bonbons ou des petits cadeaux.
Pour lui à l’époque, la Corée du Nord repré-
sentait donc cela : un moyen facile d’obtenir
des friandises et de se voir féliciter pour son
attitude patriote.
Un autre a parlé de Tori Jangun, un dessin
animé qui passait très souvent à la télévision.
C’était l’histoire d’un jeune garçon qui se
battait contre des soldats-loups dont le chef
était un cochon. Ces bêtes représentaient
les Coréens du Nord. Tori Jangun gagnait
toujours, à la fin de chaque épisode.
Valérie Mréjen et Arthur Nauzyciel,
février 2016
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