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SOMMAIRE
La maitrise de la langue écrite dans les disciplines scolaires représente un indice
prédictif de la réussite scolaire. Bien que, au secondaire, la compétence à communiquer de
façon appropriée constitue une compétence transversale à développer dans tout le cursus
scolaire, l’idée de transversalité est mise en question, car chaque discipline possède ses
particularités langagières, lesquelles doivent être enseignées dans les contextes de
production-réception spécifiques aux domaines d’apprentissage.
L’objectif principal de cet essai en didactique de l’écrit et des sciences est de
dégager les caractéristiques langagières propres à la rédaction d’un rapport de laboratoire.
Une grille d’analyse a été utilisée pour relever les occurrences d’unités linguistiques dans
un corpus d’observation composé de 62 rapports de laboratoire d’élèves de 4e secondaire en
sciences et technologies de l’environnement (STE). Nous avons choisi ce type d’écrit, car il
représente le genre disciplinaire dominant dans les classes de sciences et de technologies au
deuxième cycle du secondaire. Ces données ont été transformées en pourcentages
d’occurrences afin de dégager les principales caractéristiques langagières propres à la
rédaction d’un rapport de laboratoire.
Les résultats montrent que le rapport de laboratoire comporte des unités
linguistiques de fréquentes à rares selon l’intention du scripteur dans les différentes sections
du rapport (but, hypothèse, etc.) et que les erreurs commises par les élèves se rapportent
principalement aux conventions, à la précision et à l’orthographe. Du matériel pédagogique
a été conçu à la lumière de ces observations afin d’outiller les enseignants de sciences pour
qu’ils puissent mieux expliciter les conventions propres à la rédaction de ce type d’écrit.